Les 6 étapes de la grossesse à connaitre quand on est entrepreneuse

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6 étapes de la grossesse entrepreneuses

Vous connaissez les 3 trimestres de la grossesse, mais saviez-vous que la maternité en compte en fait le double ?! Dans cet article, je vous propose de découvrir ces 6 étapes clef, ainsi que les enjeux qui en découlent en tant que cheffe d'entreprise. 

 

Le Trimestre 0 de la grossesse d'une indépendante

La période pré-conceptionnelle fait déjà partie de l’aventure !

Cette période peut être plus ou moins longue - et éprouvante - en fonction des couples. En effet, certains couples attendent des mois voire des années avant de réussir à concevoir... tandis que pour d'autres cela arrive par surprise (et ce trimestre n'est alors pas conscient).

Lorsque ce trimestre est conscientisé, c’est l’occasion de faire des choix stratégiques pour adapter son activité aux changements à venir :

  • Il peut être intéressant de travailler ses croyances et son état d'esprit, à l'idée de devenir parent tout en conservant son activité professionnelle (remplacer la croyance "mon activité va être freinée par la maternité" par "et si la maternité permettais à mon business de passer au niveau supérieur" par exemple)
  • C'est le bon moment pour faire un point sur ses droits, faire une estimation des indemnités auxquelles on pourrait avoir droit, et éventuellement décider de certains changements (ajuster ses statuts, prendre une assurance prévoyance complémentaire...)
  • Protéger juridiquement son activité : à l'aube de ma première grossesse, j'ai modifié le contrat de prestation que je faisais signer mes clientes pour ajouter une clause permettant de mettre sur pause l'accompagnement pendant 3 mois consécutifs. Ainsi, une fois enceinte, je n'ai pas eu à rembourser qui conque! 
  • Préparer son business à la grossesse : la période pré-conceptionnelle est idéale pour mettre à plat son activité afin que le tsunami de la maternité ne fasse pas renverser la barque ;). Lorsque j'accompagne des entrepreneuses à cette étape, nous focalisons notamment sur : 
    • Faire le tri dans ses services et produits, en comparant notamment leur rentabilité, afin de simplifier l'activité,
    • Mettre à jours ses process (ou les créer s'ils ne sont pas bien documentés) pour fluidifier la mise en oeuvre des tâches répétitives,
    • Commencer à déléguer si ça n'est pas déjà fait (et si le niveau de développement de l'activité le permet) afin de ne pas être seule aux commandes une fois enceinte, notamment en cas de grosse fatigue et/ou complications médicales,
    • entre autres ! 

 

Le 1er trimestre de la grossesse en tant qu'entrepreneuse

De la découverte de la grossesse aux premiers symptômes (plus ou moins accablants en fonction des femmes), le démarrage de la grossesse apporte son lot de questionnements - tant sur ce(s) petit(s) être(s) qui grandi(ssen)t en nous, que sur ce nouveau chapitre de vie - et de vie professionnelle - qui s’ouvre.

La majorité des femmes ressentent une forte fatigue : ne pas hésiter à réorganiser son emplois du temps pour intégrer un temps "sieste" ! Il y a aussi les nausées (pas uniquement matinales) et éventuels vomissements qui peuvent empêcher de travailler normalement. 

Le premier trimestre de la grossesse peut être une véritable épreuve physique, alors même que le ventre ne se voit pas (aucuns traitement de faveur dans les transports ou dans les queues des magasins!) et qu'on tombe parfois des nues une fois enceinte tant on imaginais pas une telle difficulté. La faute à l'invisibilisation du début de grossesse dans nos sociétés, comme le décrit très bien l'autrice Judith Aquien dans son livre « Trois mois sous silence » aux éditions Payot.

J'ai personnellement souffert d'Hyperémèse Gravidique (la forme pathologique des nausées et vomissements de grossesse) qui m'a obligé à réduire mon activité au strict minimum. Découvrez plus de détails sur mon histoire sur la page A Propos de ce site, et l'épisode 0 du podcast ;)

Voici quelques idées à mettre en place pour son business pendant ce 1er trimestre : 

  • Ajuster son emploi du temps - et sa to-do' liste - aux éventuels symptômes et problèmes de santé (définir son minimum vital, revenir à son essence)

  • Faire un rétroplanning de l'année à venir, maintenant qu'on a une date de terme théorique, en choisissant les dates et les modalités de son congé maternité - même si elles peuvent être amenées à changer. 
  • Annoncer - ou pas ! - sa grossesse à ses différentes parties prenantes. Il est tout à fait possible de partager la nouvelle à des dates différentes en fonction de la relation qu'on entretient. Par exemple : prévenir ses clients (notamment si le futur congé maternité impacte le déroulé de leur prestation), ses partenaires et membres d’équipe, mais attendre le 2ème trimestre pour annoncer à sa communauté (réseaux sociaux, newsletter, prospects...)

Enfin et si ça n'a pas été déjà fait au trimestre 0, c'est le moment pour faire une (ré)estimation de ses potentielles indemnités et se renseigner auprès de l'administration de laquelle on dépends sur la procédure pour déclarer sa grossesse et pouvoir être indemnisé pour son congé maternité. Pas de panique : il existe des alternatives si jamais les indemnités ne sont pas à la hauteur, ou qu'elles tardent à venir (c'est souvent le cas en France notamment) ! J'ai créé un guide complet sur le sujet, à télécharger gratuitement ici.

 

Le 2ème trimestre de la grossesse en tant que cheffe d'entreprise

Le ventre s’arrondi de manière plus visible à mesure que la fatigue et les symptômes du début de grossesse disparaissent (le plus souvent). Cette période est souvent synonyme d’énergie renouvelée!

La plupart des femmes entrepreneures que j'ai accompagné pendant leur grossesse choisissent de surfer sur cette énergie du 2ème trimestre pour faire un dernier lancement / une dernière promotion afin de booster son chiffre d'affaires avant le congé maternité à venir. 

C'est à mon sens aussi l'occasion de capitaliser sur son énergie féminine, qui est généralement plus facilement accessible pendant la grossesse : connecter à son intuition, laisser le champ libre à sa créativité, attirer à sois des opportunités "comme par magie". 

Ce trimestre est idéal pour : 

  • Annoncer la fin des inscriptions / ventes de nos services ou produits et ainsi booster leurs ventes
  • Promouvoir une dernière fois une de nos offres phare
  • Donner vie à une idée / un format qu'on n'avait jusqu'alors pas proposé

 

Le 3ème trimestre de grossesse pour les entrepreneures

A mesure que la naissance approche et que le ventre devient quelque peu encombrant, ce trimestre est l’occasion de préparer la naissance (et le post partum!) tout en se détachant - parfois tant bien que mal - de son activité professionnelle.

Il est temps de ralentir puis stopper son activité. J'aime pour ma part le faire progressivement : notre corps fabrique la vie et nous lui devons de l'honorer ! Un ralentissement progressif permet de ne pas trop tirer sur la corde et de savourer ses derniers moments enceinte.

De plus, si jamais la naissance arrivait plus tôt que prévu, cela permet de ne pas être prise de court.

Mes bonnes pratiques pour ce 3ème trimestre : 

  • Automatiser et/ou déléguer ce qui peut l'être pendant son absence. Ca n'est pas parce qu'on s'arrête que son business doit nécessairement s'arrêter de tourner ! 
  • Mettre en place un ou des partenariats pour orienter ses prospects pendant son absence (cela peut même être source de revenus "passifs" avec la mise en place de commissions d'affiliation).
  • Faire un point sur ses abonnements et dépenses habituelles pour mettre en pause certaines charges. Faisons des économies !
  • Communiquer sur son départ en congé maternité : auprès de ses clients et partenaire, mais aussi de sa communauté au sens large (réseaux sociaux, newsletters, anciens prospects...). C'est aussi le moment de planifier un message d'absence sur sa boite mail.  

En bonus, je conseille de prendre le temps de faire un point avec le co-parent sur les attentes de l'un et de l'autre part rapport à la nouvelle organisation de famille pendant le post-partum et plus tard, la reprise. C'est toujours plus facile de communiquer sereinement en amont qu'une fois sur le fait accomplis !

 

Le 4ème trimestre 

Les semaines qui succèdent à l’accouchement - ou post-partum immédiat - sont appelés "4ème trimestre"... car cela fait bel et bien parti de la grossesse !

Cette période peut être vécu comme une parenthèse enchantée… ou un tsunami accablant et déstabilisant.

La majorité des femmes choisissent de ne pas travailler pendant cette période quoi qu’il en soit délicate. 

La priorité pendant ces quelques mois : découvrir et s'occuper de son nouveau-né tout en récupérant physiquement et émotionnellement de la grossesse et de l'accouchement. Car même sans complications médicales, la matrescence est une vraie épreuve pour le corps et le psychisme, et il est important de prendre de temps de récupérer si on souhaite pouvoir par la suite reprendre sereinement une activité professionnelle en plus de sa caquette de maman.

Ce qui ne veut pas forcément dire que l’activité, elle, arrête totalement de tourner, en fonction des stratégies mises en place en amont (cf délégation / automatisation / affiliation mise en place au 3ème trimestre). 

 

Le 5ème trimestre de la maternité des mompreneures

J'ai découvert ce terme sur instagram à travers le compte "the 5th trimester" de l'avocate et activiste féministe Lauren Smith Brody. 

C’est le trimestre de la reprise du travail (qui peut arriver bien après les 3 mois post-partum en fonction des choix qu’a fait la femme / le couple).

J'aime l'idée d'envisager sa reprise comme un trimestre à part entière, c'est à dire qui s'étéle sur plusieurs mois et non quelques jours ou semaines. 

Un nouveau rythme est à trouver - tant pour la vie de famille que pour la vie professionnelle. Une chose est sûre : rien ne sera plus “comme avant” !

Quelques conseils pour la route : 

  • Tout comme au trimestre précédent, ne pas hésiter à y aller progressivement. C'est l'avantage quand on est à son compte : on n'est pas obligée de reprendre le travail du jour au lendemain comme si de rien n'étais (comme en souffre une majorité de salariées). Cette progression permet une certaine flexibilité pour l'adaptation avec le mode de garde choisi. Cela permet aussi de se remettre dans le bain professionnel progressivement et d'être dans de bonnes dispositions psychiques et émotionnellement pour travailler efficacement (c'est plus facile de travailler sereinement quelques heures d'affilé, que de s'imposer des journées de 8h qui pourraient rapidement créér un essoufflement). 
  • Ne pas hésiter à consulter une conseillère en lactation si on a fait le choix d'allaiter son enfant au sein : il n'est pas obligatoire de sevrer son bébé lors de sa reprise ! Mais il y a des choses à connaitre pour éviter certaines complications (engorgements et/ou baisse de lactation pour la maman, confusion sein-tétine pour le bébé...). Bien s'entourer, c'est la clef !

En conclusion, la grossesse dure 9 mois mais l'entrée dans la maternité s'étale sur bien plus longtemps si l'on prends en compte l'avant et l'après gestation : c'est 18 mois (voir plus!) de transformations physiques et psychiques auquels il faut faire de la place dans sa vie professionnelle et familiale. 


Malheureusement, les indemnités de congé maternité auxquels peuvent prétendre certaines entrepreneuses sont loin de prendre en compte toutes ces dimensions. Elles sont calquées sur le régime des salariées, pour compenser la période d'arrêt total de travail uniquement. Hors contrairement aux salariées, l'arrêt de travail d'une indépendante a des répercussions sur la trajectoire de son entreprise en non uniquement sur sa capacité à générer des revenus pendant l'arrêt en tant que tel!

Il faut donc ne pas hésiter à mettre en place des stratégies adaptées pour financer son congé maternité et plus, au-delà des (éventuelles) indemnités. 

Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous invite à télécharger le guide ci dessous !

>> Que vous soyez déjà enceinte ou pas encore, je vous partage mes stratégies pour maintenir voire augmenter votre chiffre d'affaires pendant votre grossesse : car oui, avoir des enfants et développer son entreprise peuvent aller main dans la main ;)

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