Congé Maternité et Entrepreneuriat - les 5 idées reçues qui peuvent vous coûter cher

congé maternité
Congé Maternité et Entrepreneuriat - grossesses d'entrepreneuses

C’est souvent une des 1ères questions qui nous préoccupe en tant qu’entrepreneuse et qu’on envisage une grossesse ou qu’on découvre être enceinte : le congé maternité. 

J'y consacre un épisode de podcast spécial intitullé "capsule conseil", que vous pouvez écouter ici : 

 

Et pour celles qui préfèrent (ou n'ont pas d'autre choix que de) lire, voici la version écrite !

Je vais décortiquer les cinq idées reçues que je vois le plus fréquemment dans les interviews que je fais pour le podcast Grossesses d'Entrepreneuses, les échanges que j’ai avec ma communauté sur instagram ou linkedin - ou encore les clientes que j’accompagne - car ces idées reçues peuvent vous coûter cher. 

Mon ambition c'est que d'ici à la fin de cet article, vous puissiez être informé sur ses erreurs à éviter et ainsi faire des choix plus éclairés!

 

La 1ère idée reçue qui peut vous coûter cher c'est de penser qu’on a pas le droit à un congé maternité en tant qu'entrepreneuse.

Tout comme le rappelle l’expression “on ne sait pas ce qu'on ne sait pas”, effectivement il y a des femmes qui sont à leur compte et qui ne font pas du tout les démarches pour obtenir des indemnités de congé maternité, pensant qu'elles n'ont droit à rien.

Je repense par exemple à Clémentine Sarlat, journaliste à et hôte du podcast la Maltraitance qui a publiquement partagé le fait qu'elle ne pensait pas avoir droit à un congé maternité au moment de la naissance de sa deuxième fille (écouter son témoignage ici dans l'épisode de la Matrescence "Entreprendre en étant mère, les challenges et la réalité") parce que pour la première elle était salarié - qu'elle s'est lancé ensuite en tant que microentrepreneure et pensait n'avoir n'avoir pas le droit à un congé maternité… et s’en est rendue compte bien des années plus tard. 

Je le dit donc ici haut et fort : oui les entrepreneuses ont droit à un congé maternité!!! Et ce, depuis la création du congé maternité en France c’est à dire 1909. 

Depuis 2019 il est aligné avec celui des salariées en terme de durée et à peu près équivalente en termes de rémunération - j’y reviendrais car c’est une autre idée reçue ^^.

 

Mais ça va au-delà de ça parce qu'il y a parfois certaines d'entre vous qui entreprennent avec des statuts particuliers qui font que vous pensez ne pas avoir droit à un congé maternité

Je pense notamment à celle qui sont entrepreneuses en parallèle d'un travail salarié et qui se disent ben je vais prendre le congé maternité de salariés qui est certainement plus avantageux en plus - là encore, idée reçue, j’y reviendrais ^^ 

C'est ce dont témoignait Insaff dans l'épisode numéro 31 - qui a monté sa boite en parallèle de son travail salarié:

"Alors non je n’ai pas pris de congé maternité d’entrepreneuse, j’avais pas envie de me prendre la tête à aller faire les démarches pour pouvoir prétendre à avoir une indemnité - en fait j’avais mon indemnité qui était versée par la sécurité sociale et par mon employeur.” 

 

Or lorsqu'on cotise donc à travers ses impôts pour financer la prestation sociale et en tant que salariée ET en tant qu’entrepreneuse, on cumule des droits qui se traduisent en congé maternité pour les deux statuts en parallèle. On paie 2 fois les impôts. On a droit à 2 congés maternités.

C'est ce dont témoignait par exemple Sandra dans l'épisode 4 :

“Alors, c 'est vrai que le système est assez compliqué, mais ce qu 'il faut savoir, c 'est quand on a ouvert une entreprise [couper] En fait, les systèmes sont complètement parallèles, que ce soit la sécurité sociale, la CAF, etc. En fait, ils considèrent que c 'est deux travail complètement différents. Donc, par le biais de mon salariat, comme c 'était mon troisième enfant, j 'ai eu le roi à six mois de congé maternité .[...] et en plus j 'ai posé un congé freelance, j 'ai posé huit semaines. J 'avais le droit de prendre ce temps -là indépendamment de mon congé salarié.”

Donc OUI vous avez droit à un congé maternité en tant qu’entrepreneuse, quelque soit votre statut - et même si vous cumulez plusieurs statuts !

 

La deuxième idée reçue au sujet du congé maternité lorsqu'on est entrepreneuse c'est cette croyance selon laquelle les démarches seraient compliquées. 

C’est vrai que c’est une des différence avec les employées qui n’ont pas à s’en soucier.

Plusieurs de mes invités au podcast ont notamment invoqué leur phobie administrative pour justifier ne pas avoir fait les démarches en question...

Je pense par exemple à Alexandra épisode 15 qui témoignais ne pas avoir pris de congé maternité du tout :

Alors je me suis renseignée, après je trouve que c'est pas assez explicite, je trouve qu'en tant qu'indépendant, on n 'est pas assez accompagné, on n'est même pas du tout accompagné sur ce sujet là.

C'était beaucoup papiers administratifs, alors pour une assistante virtuelle, c'est ironique de dire ça, mais je ne me voyais pas faire tout un dossier pour ça.”

 Alors bien sûr je comprends tout à fait et je compatis parce que moi-même ca m’est arrivé de souffrir de phobie administrative. D’ailleurs parceque j’habite à l’étranger et du fait du montage juridique de ma société, je n’ai pas eu droit du tout à un congé maternité… et même si j’aurais aimé pouvoir en bénéficier, une partie de moi était soulagée de ne pas avoir à faire des démarches ^^ si je suis tout à fait honnête. 

Bon cependant, lorsque j’ai décidé de lancer Grossesses d’Entrepreneuses et surtout de créer ma formation La Préparation Business à la Grossesse, je savais que je ne pourrais pas continuer à éviter le sujet. 

J'ai donc cherché à m'entourer pour éclaircir justement tous ces aspects administratif et juridique sur lesquels je n’avais ni d’expérience, ni d’expertise à partager. Ça a été sans doute la partie la plus périlleuse de la création de ma formation : j’ai interrogé une demi douzaine de professionnels - juristes, comptables, avocates - avant de trouver quelqu’un qui aurait l’ensemble des réponses !!! Ce qui est compliqué c’est que le sujet est à l’intersection de nombreuses “matières juridiques” droit social, droit du travail, fiscalité des entreprises… et que les professionnels ont tendance à se spécialiser dans 1 domaine uniquement.

La bonne nouvelle, c’est que j’ai fini par trouver ! J'en profite d'ailleurs pour faire un coucou à Laurie Codron de “droit de parents” avec qui je collabore donc sur ce sujet et avec qui on a co-créé une Masterclasse pour mes clientes. 

L’anecdote que je voulais vous partager est la suivante : lorsqu’on a créé cette Masterclasse avec Laurie, on a enregistré une vidéo de vulgarisation juridique qui dure à peu près 1h30  - qui balaye en long en large et en travers tout ce qu'il faut savoir pour comprendre ses droits et pouvoir ainsi les faire exercer - et on complète la vidéo d'une check liste avec les démarches administratives. 

Et bien cette checkliste elle ne fait pas 10 pages...

Elle ne fait pas 5 pages...

Elle ne fait pas 3 pages...

Elle fait 1 page. 

UNE page word, avec les étapes en bullet point (avec des cases à cocher) : donc les infos sont assez espacées et tiennent néanmoins sur une seule page. 

En résumé : les informations peuvent être difficiles à trouver, oui, mais les démarches, elles, ne sont pas si chronophages ou compliquées que ça.


D’ailleurs j’en profite pour faire une petite parenthèse : on a décidé avec Laurie de donner accès à notre masterclasse en dehors de la Préparation Business à la Grossesse pour celles qui voudraient y avoir accès indépendamment de la formation.

Attention, ça ne couvre que le droit français, mais si vous êtes concernées, voici le lien avec les infos : www.grossessesdentrepreneuses.fr/masterclasse-juridique


 

3e idée reçue le congé maternité des entrepreneuses serait très mal rémunéré. Spoiler : j’ai été la première surprise de constater le contraire !!

Lorsqu’on a fait les simulations avec Laurie Codron dans le cadre de notre materclasse, on s’est rendue compte que les salariées pouvaient toucher jusqu’a 10 486.56€ pour 4 mois de congé, contre 10 978.24€ pour les indépendantes. Ca c’est les chiffres 2024. Ca représente 491.68€ de plus pour les indépendantes !!

Voici la copie d'écran que j'ai partagé sur mon compte instagram : 

Retrouver ici le post en question

C’est information est très peu connue, et contre-dit l’idée reçue selon laquelle les indépendantes auraient un statut plus précaire que les salariées ou assimilé salariée. 

Alors effectivement, on entend parfois des témoignages de femmes qui disent avoir reçu 5 ou 6 € par jour.

C'était par exemple le cas de Marine qui témoigne dans l'épisode 27

 "Franchement j'aurais préféré ne rien prendre du tout puisque j 'ai touché la modique somme de 5,34€ par jour donc de quoi vraiment acheter du lait et des couches pour son enfant. [...] Je me rappelle encore à avoir appelé la CAF et à avoir pété en disant non mais franchement c 'est scandaleux il ne mieux rien verser que verser 5,34€ par jour.

Surtout le 34 centime il est vraiment indécent et je me rappelle très bien avoir dit à la dame et malheureusement c 'était pas de sa faute donc je ne l 'en ai pas voulu mais mettre un peu énervé, être un peu agacé en disant mais en fait c 'est scandaleux !

Je me dis "à quel moment tu touches moins que le RSA alors que tu donnes la vie et que tu travailles mais que tu n 'as pas assez cotisé" et surtout moi par exemple dans mon cas j 'avais déjà quatre salariés que je payais et sauf que j 'avais pas allé cotiser les trois ans, donc j 'avais pas mes indemnités à tout plein. On marche un peu sur la tête. "

Et d'ailleurs c'est ce qui avait poussé Insaff à l'épisode 31 à ne pas faire les démarches en question...

"Je l’ai pas fait aussi parceque j’avais discuté avec d’autres entrepreneures qui avaient eu des enfants et qui étaient payées 5 euros par jour.

Je me suis dit “Insaff, tu vas te palucher je ne sais pas combien de papiers pour qu’a la fin on te dise “vous avez le droit à 5€ par jour”.

Non c’est pas la peine dans la balance, le ratio est pas bon. "

 

Or même si ça peut arriver, ça reste des cas exceptionnels qui étaient un petit peu plus fréquent avant les réformes qui ont lieu en 2019 et 2022 - et donc parfois des femmes qui ont en fait connu c'est mes aventures il y a quelques années et partage leur expérience aujourd'hui peuvent sans vouloir induire en erreur des femmes qui en fait aujourd'hui auraient des droits bien supérieurs. 

Aujourd'hui pour ne toucher que 6 € par jour il faut avoir très très peu cotisé et déclarer moins de 4000 et quelques euros de chiffre d'affaires en moyenne sur les trois années qui précèdent.

ET - depuis 2022 donc - on a le droit de prendre en compte un salariat ou un chômage dans cette prériode de 3 ans si jamais on avait d’autres statuts en parallèle de la création de son entreprise, puisqu’on a cotisé des droits à travers ces statuts là.

Alors bien sûr ça peux quand même arriver de ne toucher que 6€/jour et notamment aux femmes qui s'arrêtent de travailler totalement - par exemple après une naissance faute de garde ou par choix  - c’était d’ailleurs le cas de Marine comme elle l’explique dans son épisode.

Mais donc - hors ces cas relativement exceptionnels - la majorité des entrepreneuses a le droit à un vrai congé maternité.

Malheureusement cette information est très peu connue, et pousse certaines femmes à choisir d’autres statuts plus couteux pensant qu’elles seront mieux indemnisées, ce qui est FAUX. 

Je pense notamment à Marion à l’épisode 28, qui racontait avoir rejoint une coopérative en grande partie parcequ’elle pensait qu’elle aurait un meilleur congé maternité : 

On est salarié entrepreneur. Donc, en fait, on fait partie de la coopérative. Donc, la partie juridique, c'est la coopérative. Mais on a à l'intérieur de la coopérative, entre guillemets, sa propre continuité. La rémunération ne vient que de ce qu'on apporte nous comme chiffre d'affaires et en parallèle on donne un pourcentage pour avoir accès à justement cette partie gestion [...]

Et en fait à partir du moment où on génère assez de CA, on est vraiment au CDI d'entrepreneur, on a accès à la sécurité sociale et à un congé maternité classique qui est calculé sur la botte de ce qu'on verse chaque mois. Donc du coup, c'est extrêmement sécurisant.”

On sens bien dans le témoignage de Marion qu’elle pensait ne pas avoir de sécurité si elle avait choisi le statut d’indépendante, hors c’est totalement erroné. Malheureusement certaines coopératives ou entreprises de portage salarial jouent sur cette confusion, pour ne pas dire cette peur.

Donc à toutes vos copines qui hésitent à se mettre en micro entreprise lorsqu’elles se lancent justement parce qu’elles ont un projet bébé, et hésitent à choisir la SA pour se salarier de sa propre boite, le portage salarial ou encore la coopérative uniquement pour le congé mat : partagez leur cet article ;)

Bien Sûr le choix du statut va bien au dela de ce critère et je ne dis pas que la micro est meilleure dans ttes les situations, simplement que sur le sujet du congé maternité, c’est faux de penser qu’elles seraient mieux loties en tant que salariées : encore une fois, les indépendantes peuvent toucher quasi 11 000€ soit 490€ de plus que les salariées ^^

 


Pour compléter si ça vous pose question, voici l’interview que j’avais faite d’une avocate spécialisée sur le sujet des statuts: Estelle By.


 

4e idée reçue : s’arrêter de travailler vs s’arrêter de facturer

Donc là, ça concerne les femmes qui font les démarches pour obtenir des indemnités de congé maternité et qui se rendent compte qu'il y a cette obligation de ne pas travailler pendant la période où on est indemnisé par la Sécurité Sociale. 

Ce qui paraît tout à fait logique : c’est une question de santé publique et c’est pour cela que l’état vous indemnise, pour vous éviter de devoir travailler. 

Cependant même si vous vous arrêtez de travailler, votre entreprise, elle, peut continuer à tourner ! Par exemple via des automatisations et/ou de la délégation. 

Comme en témoignais Laure dans l’épisode 7

"Ce qui m'est arrivé aussi d'ailleurs pour le deuxième : des fois où on a un décalage de facturation, c'est à dire qu'on est en, on pourrait être en en congé maternité, mais il y a un client qui paie une facture pendant qu'on est en congé maternité alors qu'on n'est pas censé travailler et cetera donc ça fait partie des petites questions que je m'étais posé...

Et puis en fait non, non, il y a une différence : on a le droit de facturer, il peut y avoir des choses un peu automatiques et puis on est quand même en congé maternité."

Or, certaines femmes se contraignent à ne pas facturer par peur que cela envoie un mauvais signal à l’administration fiscale.

Je pense à Julie qui racontais avoir frôlé le burnout dans l’épisode 18, et qui en amont de ce quasi burnout s’était compliqué la tâche pour qu’aucun paiement n’arrive sur son compte en banque pendant son congé : 

 "Donc moi j'avais choisi justement de faire un congé maternité court pour pouvoir limiter le temps où je ne pourrais pas facturer puisque quand on est en congé maternité, on ne peut pas facturer. Enfin, c'est interdit parce qu'on on a des indemnités journalières de la part de la de la CPM. Donc bien entendu, il a fallu que je m'organise pour ne pas facturer pendant cette période, donc de facturer soit mes clients en avance, soit mes clients après. pour un, pour une question de trésorerie.

Et il y avait aussi toute la vente de produits digitaux. Donc je me suis organisée via mon compte Stripe pour que les virements tombent vraiment en dehors de ma période de congé maternité, pour éviter qu'on si j'ai un contrôle, qu'on me dise oui, mais pourquoi ils avaient reçu ce paiement là? Et en fait, j'ai su par la suite que c'est une question de date de facturation et pas de réception de paiement.

Enfin, ça a été un peu une charge mentale, hein cette histoire de facturation”

Ces idées reçues coûtent de la charge mentale… et peuvent même coûter bien plus cher. 

Je pense à nouveau à Marion, de l’épisode 28, dont je vous parlais tout à l’heure, qui a été mal renseignée par sa coopérative, et s’est interdite de facturer ce qui a occasionné des difficultés de trésorerie et même un impayé pour une de ses factures.

 "Je me suis débrouillée pour ne pas prendre des contrats qui allaient plus loin que ma grossesse. Donc, il me permettait de m'arrêter au moment opportun. Sachant que j'avais ce statut qui me permettait d'avoir un "vrai" congé mat.

De toute manière le truc c'est qu'à partir du moment où j'ai été déclenchée en congé mat je ne pouvais plus facturer légalement donc de toute façon il fallait forcément que je m'organise et j'ai envisagé parce qu'on peut aussi décaler son congé mat de 3 semaines j'ai envisagé de le faire à un moment mais franchement à la fin j'étais très fatiguée donc je l'ai pas fait et je m'étais débrouillée pour de toute façon avoir plus de missions qui continuent.

Donc en fait, ça voulait dire que je devais tout facturer quand je rentrais. Donc il faut quand même être avec un client avec qui on est en phase. Et d'ailleurs, oui, j'y pense, mais du coup, j'ai eu aussi un impégné durant cette période. Et clairement, le congé mat a posé problème par rapport à cet impégné, parce qu'en fait, la personne, elle a un peu joué là-dessus, parce que pendant une période, je l'ai laissé tomber, je ne l'ai pas relancé. Et après, quand je suis rentrée, elle avait mis sous sa société.

Impayé qui était quand même de l'ordre de 4000 euros, donc ce n'est pas du tout négligeable. Et donc, en fait, pour moi, c'était de l'argent à la base sur lequel je coûtais quand je revenais. Donc, ça venait faire partie un peu de ma trésorerie qui me permettait de me remettre un peu tranquille." 

On entends bien dans son témoignage que Marion est persuadée avoir un statut plus protecteur… tout comme elle est persuadée de ne pas avoir le droit de facturer. Ce qui a contribué à ce qu’elle avorte de son projet entrepreneurial et retourne dans le salariat classique faute de trésorerie.  

En résumé : vous avez droit de facturer. Votre entreprise à le droit de continuer à tourner. Même une micro entreprise ou entreprise individuelle à votre nom. Vous pouvez payer des outils ou des personnes qui gèrent à votre place. Par contre vous, si vous décidez de prendre un congé et de toucher des indemnités, vous vous engagez formellement à ne pas travailler. 

 

La 5ème et dernière idée reçue, qui est sans doute celle qui peut couter le plus cher de toutes, c’est de se contenter des indemnités de congé maternité, sans penser aux autres prestations complémentaires. 

Il y a notamment les mutuelles et prévoyances qui peuvent être souscrites afin d’être mieux protégées - notamment en cas de pathologie - et même donner droit à une prime de naissance qui peut aller jusqu’à 2000€ voire 3000€. 

Ca a été hyper utile à certaines de mes invitées au podcast, comme Iris de l’épisode 6 qui a souffert d’un hématome placentaire

 Mon premier arrêt a été assez subite au quatrième mois. et ensuite j'ai pu terminer mes missions sur la fin de de ma grossesse.

J'ai arrêté vraiment un mois, un gros mois avant un mois, un mois, un mois et demi avant. Et ce qui a été super pendant et mon temps d'arrêt maladie et mon temps de congé maths, c'est que j'avais souscrit une prévoyance en tant que qu'auto entrepreneur. Et donc, j'avais quand même une aide complémentaire" 

 

 ou encore Laetitia qui racontais dans l'épisode 21 qu'on lui a diagnostiqué des cellules pre-cancereuses pendant la grossesse

 "J'ai été arrêtée à la fin de mon premier trimestre. J'étais en arrêt maladie. pour éviter le stress et le développement parce qu'on sait que le stress n'aide pas forcément à la guérison. Et moi j'avais un stress du coup de faire rentrer de l'argent, et en même temps j'avais ce stress de ces célulles pré-cancéreuses.

Et là mon médecin traitant a dit "Allez hop, tu te met en arrêt maladie" Et là ce qui s'est passé et c'est important que je le dise ici les femmes entrepreneurs, prenez si vous êtes en France ou ailleurs : prenez une prévoyance !!

La prévoyance m'a sauvé la fin de ma grossesse puisque j'ai eu un maintien de revenu en fait grâce à ça."


Si vous souhaitez vous renseigner sur les mutuelles et prévoyances pour entrepreneuses, Voici le lien vers celles que je recommande : Wemind


Mais au delà des initiatives privées, il y aussi des aides publiques dont on peut bénéficier quand on devient parent au delà du congé maternité. Je pense par exemple au congé parental. 

Parmis mes invitées au podcast, même si elles sont nombreuses à témoigner avoir reprise de manière progressive au final, quasiment aucune ont fait les démarches pour obtenir le versement de la PrePare - donc l'acronyme qui correspond au congé parental.

Je pense à l’exemple de Manon à l’épisode 25

 "Le congé, j'ai eu les indemnités, classiques.

J'ai pris le maximum qu'on pouvait prendre en temps et j'ai poursuivi avec un congé parental à 80%. Ce qui correspondait, en fait, à la réalité : j'ai réduit mes horaires pour pouvoir accueillir mon bébé.

Et donc, j'ai gardé notre fils jusqu'à ses quatre mois pleins à la maison."

Là encore je vous invite à vous informer sur les conditions et démarches pour l’obtenir - ou à souscrire à la Masterclasse qu’on a co-créé avec la juriste Laurie Codron. 

Mais pour résumer, au moment où j'écris cet article en 2024, les montants sont de :

Activité totalement interrompue

448,43 € /mois (si vous souhaitez prendre 6 mois à la place de 4 par exemple, c’est quasi 900€ qui peut vous être reversé pour les 2 mois d’extention

Temps partiel (50 % maximum)

289,89 € /mois

Temps partiel (compris entre 50 % et 80 %)

167,22 € /mois

 Source : www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32485

Alors certe ça n’est pas de quoi vivre, mais en cumulé sur 21 mois (la durée max), ca représente : 6087,69€ si on reprends son activité entrepreneuriale à 50%, et 3511,62€ si on reprends à 80%. 

Je sais pas vous, mais 3.5K ou 5K€ en plus dans la tréso dans les années qui suivent l’arrivée de bébé, ça ne fait pas de mal!

 

Pour conclure, les idées reçues au sujet du congé maternité des entrepreneuses peuvent coûter cher : 

  • D’abord en manque à gagner :  jusqu'à 11K€ de congé maternité, 3K de prime de naissance avec sa prévoyance, voire bien plus en cas de pathologie de grossesse, 3 à 5K€ supplémentaires si on reprend à temps partiel,
  • Cela peut coûter cher aussi en terme de trésorerie - si on s’interdit de facturer et qu’on se surexpose donc aux risques d’impayés…
  • Sans parler de la charge mentale qui peut mener au burnout - parce que ça aussi ça a des répercussions coûteuses sur son activité ! 

 

Pour vous accompagner à anticiper un maximum et avoir de la trésorerie d'avance au delà des indemnités de congé maternité, j'ai créé un guide cadeau qui répertorie 6 stratégies alternatives pour les indépendantes en projet bébé ou enceinte :

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Design par Solène Pignet

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