#19 - Audrey Smolak - lever des fonds enceinte
===
[00:00:00] Solène: Bienvenue dans Grossesses d'entrepreneuses, le premier podcast consacré aux stratégies entrepreneuriales. Lorsqu'on devient maire dans ce podcast, vous allez découvrir à [00:00:15] chaque épisode l'histoire d'une entrepreneuse qui nous partage comment ça ou ses grossesses ont impacté son entreprise. Mon intention, en faisant circuler ces retours d'expérience tout aussi différent qu'inspirant, est de vous permettre de faire des [00:00:30] choix éclairés afin que la grossesse soit synonyme d'opportunité pour votre business.
[00:00:35] Solène: Je suis Solène Pignet, votre hôte moi-même, chef d'entreprise depuis deux mille quatorze et autrice du Guide de l'entrepreneur durable, publié aux éditions [00:00:45] Lo, que j'ai justement écrit pendant ma première grossesse. D'ailleurs, pour en savoir plus sur mon histoire et la genèse de ce podcast ainsi que ce qui m'a poussé à créer la préparation du business à la grossesse.
[00:00:57] Solène: Je vous invite à écouter [00:01:00] l'épisode zéro. Je suis convaincue que la maternité peut être une force positive dans le développement de son activité, même quand tout ne se passe pas comme prévu. Et c'est ce que je vous invite à explorer au fil des épisodes. [00:01:15] Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Audrey Molch, cofondatrice de deux marques de Complément alimentaire, TW et French Mush.
[00:01:25] Solène: Pour le lancement de chacune de ses activités, Audrey a dû lever des fonds [00:01:30] alors qu'elle était enceinte les deux fois. Elle raconte donc dans cet épisode comment la nouvelle a été accueillie par son cofondateur d'abord, puis par leurs différents investisseurs, mais aussi ce que la maternité a changé dans son entreprise et les leçons qu'elle en [00:01:45] tire.
[00:01:45] Solène: Bonne écoute. Merci beaucoup Audrey d'avoir accepté mon invitation et d'être avec moi aujourd'hui pour raconter ton histoire.
[00:01:54] Audrey: Merci à toi Solène. Je suis ravie d'être d'être là et de raconter cette cette histoire. En
[00:01:59] Solène: [00:02:00] effet, et pour pour démarrer et avant qu'on rentre dans le vif du sujet de toi, voilà tes histoires de maternité et d'entrepreneuriat entre te mêlés.
[00:02:10] Solène: je voulais te demander enfin, c'est une question que j'aime bien poser en début d'épisode. Euh, [00:02:15] enfin ou adolescente toi, comment est-ce que tu t'imaginais l'équilibre entre ta vie professionnelle et familiale, Est-ce que c'était quelque chose qui te posait question ou
[00:02:25] pas.
[00:02:27] Audrey: Alors honnêtement, non, je [00:02:30] me en tout cas, je, j'y pensais pas à cette période là.
[00:02:34] Audrey: Moi, quand j'étais petite, quand j'étais enfant, j'étais assez rêveuse et je tu vois même ado, je m'imaginais. En fait, j'avais pas d'idée non plus du [00:02:45] métier que je voulais faire. J'étais très rêveuse. En mode, je me vois chanteuse faire des concerts alors que je ne chante pas du tout. C'est juste que Euh voilà, à quinze, quatorze ans, j'étais [00:03:00] très fan, notamment des Spice Girls, donc j'étais.
[00:03:02] Audrey: Voilà une grande rêveuse, ce que je sais maintenant. En tout cas, ce qui m'avait marqué à l'époque, quand j'étais petite, c'est que si tu veux, mon père travaillait la semaine du lundi au vendredi, mais il finissait quand [00:03:15] même assez tard. Selon moi, à l'époque C'est-à-dire, j'étais gardée chez une nourrice et j'étais toujours la dernière à partir.
[00:03:23] Audrey: Et ça, j'en ai un peu souffert. Tu vois, il venait me chercher. Il était dix neuf heures trente et ma mère en fait, elle travaillait dans le [00:03:30] commerce à Paris. Moi, je viens de région parisienne et elle mettait une heure, une heure et demie à rentrer. Et pareil, elle arrivait tard du travail. Elle, elle était à mi temps du coup, le mercredi, j'avais quand même du temps avec elle, qui était hyper cool.
[00:03:43] Audrey: Mais voilà, je pense que ça, ça m'a pas [00:03:45] mal marqué d'être une des dernières à partir. Donc ça explique aussi. Je pense pourquoi aujourd'hui, j'ai vraiment, vraiment du mal. Ça a du arriver. Une fois que j'ai chercher mon fils à six heures et quart, tu vois à la crèche et qu'il [00:04:00] était seul. Ça m'a vraiment brisé le coeur.
[00:04:02] Audrey: Mais voilà un petit peu ce qui ressort de mon enfance. Mais j'avais pas d'idée du tout de j'avais pas assez de maturité peut-être, mais je m'imaginais pas du tout comme ça. Avoir des enfants euh et travailler [00:04:15] à côté. Enfin, c'était pas une chose à laquelle je pensais en tout
[00:04:18] cas,
[00:04:18] Solène: OK. Et ensuite du coup, quelle orientation professionnelle tu tu as appris et à quel moment de ta vie tu as eu envie de te lancer dans l'entrepreneuriat [00:04:30]
[00:04:30] Audrey: euh alors c'est c'est, c'est un long chemin, c'est un c'est vraiment un long cheminement, un long, disons un alignement de planètes.
[00:04:40] Audrey: Euh, pour moi c'est ça, hein, vraiment. En fait, je me suis orientée vers la com, la [00:04:45] communication. Euh, j'ai fait un bac éco, un d U T technique de commercialisation et ce qui m'avait vraiment le plus plu, c'était le marketing et la com. J'ai fait ensuite une école de communication dans laquelle j'ai fait des [00:05:00] stages un peu toute l'année.
[00:05:02] Audrey: Tu vois, c'était ça qui est intéressant dans cette école, c'est que t'avais vraiment une expérience. T'avais la théorie, la pratique aussi en même temps et je savais qu'il fallait que à Paris, dans la com et le marketing, il fallait que j'ai de bonnes [00:05:15] expériences. Tu vois, pour trouver un premier poste, donc j'ai commencé comme ça, en tout cas dans le dans l'orientation et j'ai intégré rapidement des grosses boites à la fin de.
[00:05:26] Audrey: En fait, je me suis orientée un petit peu parce que ça allait m'ouvrir [00:05:30] des portes vers le luxe dans la com. Donc j'ai fait un stage d'un an chez Dior à la joaillerie, donc c'était une expérience incroyable. Vraiment. J'ai adoré la joaillerie. Quand j'ai trouvé un premier poste, c'était dans la bijouterie [00:05:45] et par la suite, en fait, ça a vraiment orienté mes jobs, ce qui est normal et surtout en France, t'es un peu mis dans une case.
[00:05:52] Audrey: j'ai continué dans des grosses boites et je me sentais pas forcément bien dedans et je ne savais pas pourquoi. En fait je [00:06:00] j'ai toujours mis. Pourtant, je pense avoir une bonne capacité d'analyse, mais analyser ses propres ressentis, c'est parfois difficile. En tout cas, je ne me sentais pas bien. Je me sentais jamais très bien [00:06:15] dans ce genre de grosse boîte.
[00:06:16] Audrey: Tu vois où il faut être politique. Le travail était toujours très bien fait. J'avais toujours de très bonnes évaluations, mais il y avait toujours. Il manquait toujours ce truc pour [00:06:30] accéder au poste, au dessus, à la rémunération, au dessus, aux choses comme ça. Donc j'étais assez frustrée dans ce genre de société, parce que moi, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va faire de la politique pour évoluer.
[00:06:41] Audrey: euh, c'est pas dans ma nature et et j'arrive pas à me forcer. Et donc [00:06:45] dans ces grosses boîtes là, je me plaisais pas. Ensuite, je suis partie vivre aux pays-bas à Amsterdam pendant quatre ans. Là, j'ai intégré toujours une grosse maison de joaillerie pour le marché Benelux et Scandinavie. Et là, ça a été [00:07:00] vraiment la goutte d'eau.
[00:07:00] Audrey: Si tu veux. Euh, qui m'a fait comprendre enfin qu'il fallait peut être que je me tourne vers des plus petites structures. Euh donc j'ai Après quatre ans dans cette grosse boîte, j'ai démissionné. je suis partie, ça avait été trop loin et [00:07:15] j'étais à la limite du burnout où vraiment j'avais plus de vie à côté.
[00:07:19] Audrey: Tout était vraiment lié au travail et j'étais pas épanouie. Donc donc j'ai eu quand même le réflexe et j'ai pris le risque de [00:07:30] partir sans rien. Et j'ai trouvé ensuite un poste dans une toute petite boite néerlandaise. à l'opposé vraiment des valeurs de cette grosse boîte dans la dans le luxe qui en plus était une marque [00:07:45] française, donc vraiment avec vraiment la culture française.
[00:07:48] Audrey: Là, j'étais dans une toute petite structure néerlandaise de dix personnes où j'étais la seule Française à travailler pour le marché français. Et là, j'ai découvert un peu si tu veux le monde de de [00:08:00] l'entrepreneuriat, parce que finalement, il m'avait dit OK, on te confie le marché français, c'était une marque de yaourts végan et bio qui existe toujours et qui est géniale et qui avait des valeurs derrière, qui voulait prôner.
[00:08:12] Audrey: Tu vois le respect des animaux. [00:08:15] Enfin voilà, j'ai adoré cette expérience
[00:08:16] Solène: et qui ont eu en plus l'ouverture d'esprit de t'embaucher toi comme tu disais qui avait eu un parcours assez linéaire jusque là. exactement?
[00:08:25] Audrey: Ouais bon après, je pense qu'ils avaient pas eu beaucoup de candidats, pas non plus à ce poste.
[00:08:29] Audrey: [00:08:30] Mais oui, oui, ils étaient hyper hyper ouvert, hyper sympa et plus jeune. Donc c'était des gens. Les dirigeants étaient il y en avait un qui était plus jeune que moi et donc ils m'ont fait à cent pour cent confiance sur le marché français. Et là, je me suis vraiment [00:08:45] éclatée. J'étais super épanouie. Si tu veux, j'avais la possibilité de décider un peu de tout quoi.
[00:08:51] Audrey: Mon budget, comment je le dépensais, Quel était le quel calendrier de com j'allais mettre en place [00:09:00] et même tu vois des choses qui paraissent peut être futiles et basiques à l'époque. En tout cas, c'est à dire quel jour tu veux venir télétravailler et quel jour tu veux venir au bureau tu vois A l'époque avant le covid, il faut se rappeler [00:09:15] que on venait au bureau tous les jours quoi donc?
[00:09:17] Audrey: Euh et ça c'était c'était génial et en plus le je me sentais tellement plus appartenir à la boîte. Je les valeurs, je les communiquais au quotidien. Enfin voilà, ça a vraiment été un gros déclic [00:09:30] pour moi et avec ça je me suis intéressée énormément à l'entrepreneuriat. Mais quand tu crées ta boite quand tu crées quelque chose et que tu crées un produit finalement fini.
[00:09:41] Audrey: Et c'est comme ça que j'ai commencé à écouter des podcasts [00:09:45] par exemple Génération X X je sais plus, c'est là qui m'a J'ai adoré écouter tous ces tous ces épisodes et c'est comme ça que j'ai vraiment. Euh, je me suis intéressée à des profils de comme Mathilde Lacombe. Tu vois la créatrice de [00:10:00] chant Bisi, toutes ces filles en fait, qui ont osé entreprendre et qui ont trouvé un équilibre de vie.
[00:10:08] Audrey: En tout cas, c'est ce qu'elle disait. Mais Et ça, ça me, ça me fascinait assez et je me disais vraiment si un [00:10:15] jour j'entreprends, je veux faire ça. Tu vois, je veux lancer ma marque, je veux. Euh, j'ai envie de ça quoi? Ça? Me ça, ça m'intéresse. Ça me séduit beaucoup. donc voilà un peu comment est arrivé comment je,
[00:10:29] Solène: comment tu as [00:10:30] cheminé, ce qu'elle l'envie d'entre d'entreprendre.
[00:10:32] Solène: Et justement, tu viens de parler de d'équilibre de vie ou en tout cas, voilà de ce qui t'avait aussi interpellé ou inspiré dans les portraits que t'avais quitté à l'époque où Est-ce que [00:10:45] t'en étais de ta vie perso. h, cheminement vers la la maternité Est-ce que t'étais en couple Est-ce que c'était. Voilà des questions que tu commences à me poser ou pas et surtout, et c'était la à la base la question que je voulais te poser.
[00:10:58] Solène: Comment est-ce que t'as [00:11:00] appréhendé la maternité en tant que entrepreneuse ou futur entrepreneuse? Je ne me rappelle plus d'ailleurs quel est le Qu'est ce que t'as fait en premier? Quel est le bébé qui est arrivé en premier? Le vrai ou ou le business?
[00:11:12] Audrey: Alors en termes de maternité, moi [00:11:15] je. J'ai toujours adoré les enfants et j'ai toujours eu une connexion forte avec les petits.
[00:11:20] Audrey: Je trouve que c'est les enfants. C'est hyper facile de communiquer avec eux, c'est vraiment Pour moi, ça a toujours été un rayon de soleil. Tu vois, dans Dans, [00:11:30] dans ma vie, j'ai des neveux que j'ai eu à partir de mes Mon neveu est né quand j'avais vingt six, vingt sept ans, donc pas si jeune que ça.
[00:11:37] Audrey: Finalement, j'ai, je suis la plus petite, moi, dans ma famille, donc j'ai des cousins, des cousines et je me rappelle petite, [00:11:45] j'adorais prendre mes petits cousins, tu vois m'occuper d'eux. Donc j'ai toujours su que je voulais être mère. Euh, maintenant la Le désir de maternité est arrivé quand même bien plus tard, justement, quand ma soeur a eu son ma soeur, elle a cinq ans de plus que moi, [00:12:00] donc elle a eu son premier enfant un peu après trente ans, tu vois.
[00:12:04] Audrey: Et moi donc j'avais vingt sept et je m'étais dit non, mais vraiment, je ne suis pas prête du tout. Déjà, j'étais à l'époque, j'étais célibataire, donc En tout cas, je n'avais pas envie de me lancer dans un [00:12:15] parcours en solo et je n'avais pas le travail. Que en fait le travail que j'avais me passionnait pas, je voulais en changer.
[00:12:22] Audrey: Donc vraiment, c'était pas le moment. Et je m'étais dit à vingt sept ans, je ne suis pas prête du tout. C'est trop de responsabilité. Je me [00:12:30] souviens, c'est trop de contraintes entre guillemets. Je ne suis pas prête du tout à avoir un enfant. C'est arrivé vers un peu après trente ans. Quand ma soeur a eu son deuxième enfant, je dirais là, j'étais en couple à Amsterdam avec [00:12:45] avec quelqu'un et ça m'a fait un.
[00:12:47] Audrey: Quand elle a annoncé la grossesse, ça m'a fait un gros déclic en mode. Moi aussi, j'ai envie d'avoir un bébé, mais je ne suis pas avec la bonne personne. et ça a un peu tout chamboulé en moi [00:13:00] cette cette grossesse. Par la suite, j'ai une copine aussi qui m'a annoncé sa grossesse et on se suivait beaucoup en terme de relation et compagnie.
[00:13:07] Audrey: Et là, ça a vraiment été un peu pas un cataclysme, mais une petite tornade. [00:13:15] Et vraiment je l'ai mal vécu. En fait, quand elle me l'a annoncé, pas par jalousie, mais parce que je m'étais dit OK, moi je ne suis pas du tout dans ma vie perso. En fait, je ne suis pas prête avec cette personne avoir un enfant et c'est arrivé finalement.
[00:13:29] Audrey: Et du coup, en [00:13:30] fait, ce qui est rigolo entre guillemets, c'est que l'entrepreneuriat et la grossesse chez moi sont arrivés exactement en même temps. C'est arrivé en deux mille vingt, J'ai été donc avec mon nouveau conjoint à Paris. C'est [00:13:45] le papa de mes enfants. Du coup, mon PACS, euh, c'est quelqu'un avec qui j'avais été euh en couple déjà en deux mille treize.
[00:13:53] Audrey: Donc quelqu'un que je connaissais depuis presque pas dix ans mais six ans. Et [00:14:00] en fait c'est arrivé si tu veux, je vais pas rentrer dans tous les détails, mais j'ai quand je suis rentrée en France, j'ai retravaillé pour une grosse boîte parce que j'avais besoin de trouver un travail et ils sont venus me chercher.
[00:14:11] Audrey: Euh là c'était dans le champagne et en fait c'est arrivé. [00:14:15] J'ai commencé à travailler pour eux début deux mille vingt, donc année du covid. Euh début deux mille vingt, le champagne, le covid, c'est des choses qui ne vont pas trop ensemble et ce qui fait qu'en fait, à l'été deux mille vingt, [00:14:30] mon contrat s'est arrêté avec eux et donc je me suis retrouvée.
[00:14:34] Audrey: Euh ben, sans emploi et si tu veux quand j'ai signé ma rupture conventionnelle Une semaine après, j'ai fait un test de grossesse et j'ai découvert que j'étais enceinte, ce qui était une super nouvelle, [00:14:45] parce qu'on s'était dit avec avec avec mon mec qu'on avait envie d'essayer et que c'était arrivé super vite.
[00:14:52] Audrey: Et voilà, c'était génial. Et en fait, c'est très drôle que ce soit ça se soit passé comme ça. Parce que quand je pensais à la [00:15:00] maternité, tu vois les années précédentes, je m'étais toujours dit je ne peux pas tomber enceinte là déjà, parce que dans mon couple, ça ne va pas, mais aussi parce que dans mon travail, ça ne va pas.
[00:15:10] Audrey: Alors que tu vois, pour moi, maternité était égale à [00:15:15] stabilité au travail, congé math très classique donc filet de sécurité quoi. Et là, je me retrouve donc j'étais au chômage. Heureusement, en France, on a beaucoup de chance d'être en France et [00:15:30] d'avoir un filet de sécurité quand même. Mais voilà, c'était quand même un peu stressant donc c'est arrivé.
[00:15:36] Audrey: En même temps, je perds mon travail. Je tombe enceinte et je le découvre juste après et je enceinte. En fait, je me dis [00:15:45] Bon, finalement, en fait, je suis enceinte. Peut être que ça va freiner des boîtes pour me recruter. Est ce que c'est pas le moment d'entreprendre puisque de toute façon, j'ai X moi devant moi?
[00:15:58] Audrey: Je ne peux pas. Je ne peux [00:16:00] pas rien faire de mes journées. Je me suis lancée en freelance, en auto entrepreneur. J'ai fait mon statut en deux clics. C'est hyper simple pour débuter. Et j'ai démarché des marques sur les réseaux sociaux d'abord pour leur proposer [00:16:15] mon aide en fait dans la com, aussi bien sur les relations de presse que sur l'influence.
[00:16:20] Audrey: Création de contenu pour les marques. J'ai commencé à avoir quelques clients, donc c'était cool. J'étais hyper hyper [00:16:30] contente et ma grossesse se passait très bien, donc j'étais pas hyper fatiguée. J'avais l'énergie de travailler, je travaillais de chez moi, tout se passait bien et ensuite en fait, ce qui s'est passé, c'est que, au bout de quelques semaines de d'entrepreneuriat comme [00:16:45] ça, en freelance com communication, si tu veux, je suis tombée sur une sur une annonce sur LinkedIn de quelqu'un, d'un homme qui recherchait un associé pour lancer une marque de complément alimentaire dans le bien être, [00:17:00] un associé ou une associée qui aurait des compétences en marketing.
[00:17:06] Audrey: Donc comment te dire que ça?
[00:17:11] Audrey: Et je me suis dit Mais c'est enfin j'avais jamais vu [00:17:15] une annonce comme ça avant. Tu vois donc je m'étais dit vraiment les planètes sont aligné. C'est un truc de c'est fou quoi. Donc j'ai postulé parce que finalement c'était une offre d'emploi qu'il avait créé. J'ai [00:17:30] postulé et c'est comme ça que j'ai rencontré mon
[00:17:31] Solène: associé actuel.
[00:17:33] Solène: Et alors? La question que on se pose du coup dans ton histoire, c'est comment? Est ce que tu lui as annoncé cette grossesse? Est ce que tu étais déjà enceinte? Oui et euh, et tu nous disais que ben justement [00:17:45] voilà, tu avais renoncé à rechercher un endroit classique en te disant que ça allait freiner les boites.
[00:17:50] Solène: Ouais, et un associé alors Est-ce que ça l'a freiné ou pas? Pour moi, c'était de toute
[00:17:54] Audrey: façon, c'était un super test de lui dire direct tu vois, parce que j'avais [00:18:00] envie d'entreprendre. Mais je n'avais pas envie du tout d'entreprendre en mode. Je donne ma vie à l'entreprise, tu vois, je fais, je travaille nuit et jour, je savais que c'était pas possible.
[00:18:11] Audrey: Enfin déjà, c'est pas du tout dans mon caractère et [00:18:15] j'ai vraiment besoin d'un équilibre entre ma vie pro, ma vie perso même si euh, je comprends que tu vois quand t'es passionné, tu peux travailler nuit et jour. Et là en plus, en étant enceinte, j'étais naïve. Si tu veux, franchement, tu vas voir que j'étais naïve et [00:18:30] que je me disais que ça n'allait rien changer d'avoir un bébé ensuite.
[00:18:33] Audrey: Mais je savais que j'avais pas envie de ça. Quoi, donc? Il m'a Il m'a contacté parce qu'il avait bien aimé mon CV et que j'avais travaillé aussi dans [00:18:45] les cosmétiques. Donc ça l'intéressait plus le luxe puisqu'il voulait monter une marque haut de gamme. Euh, et en fait, je lui ai dit dès le premier, dès le premier appel.
[00:18:53] Audrey: Euh, je lui ai dit Je me souviens de la phrase Euh, je te préviens, je suis enceinte de quatre mois, mais ça ne va [00:19:00] rien changer. En tout cas, de mon côté, ça ne changera rien. Donc voilà, très naïvement, je lui ai dit ça. Après, pour certaines, ça peut ne rien changer. Pour moi, ça, vraiment, c'est oui, ça a tout changé.
[00:19:11] Audrey: Et donc je lui ai dit de le dès le premier appel et ce qui a [00:19:15] été. Mais un très très bon point, c'est que pour lui, ça n'a en tout cas pas rien changé. Il a pas écarté ma candidature une seconde. Il a même pas demandé comment j'allais m'organiser et je pense que lui aussi était un peu [00:19:30] naïf. Mais il était pas papa du coup?
[00:19:32] Audrey: Euh non, non, c'est quelqu'un qui est plus jeune que moi. Il est enfin, En tout cas, il n'est pas parent, mais je pense qu'il est très ouvert. C'est quelqu'un de très sain, très gentil, [00:19:45] avec des super valeurs et c'est une une. Et voilà Donc c'était c'était incroyable que tu vois, tu me choisisse moi, parce que finalement, en fait, il avait.
[00:19:55] Audrey: Il avait eu pas mal de candidats, on avait fait des on s'était fait un [00:20:00] questionnaire de cinquante ans de questions pour voir un petit peu ce qu'on attendait l'un et l'autre de l'entrepreneuriat, de, de l'équilibre entre vie pro et vie perso. Lui, il était à l'époque, il était marié, donc ça m'avait aussi beaucoup rassuré il me disait Moi, je ne veux pas [00:20:15] travailler le, je ne veux pas travailler le soir, j'ai une femme, donc voilà, euh, et en fait, on s'était un peu trouvé, en tout cas sur la partie.
[00:20:24] Audrey: Bah aussi pro et après, perso, on s'était vraiment trouvé. Et puis j'étais la candidate un peu idéale parce que [00:20:30] j'avais du temps. Tu vois, il y avait d'autres candidats qui étaient en poste aussi au même moment, qui voulaient faire ça à côté. C'est parce qu'il voulait donc voilà Donc c'est comme ça que je suis arrivée finalement à à mon entrepreneuriat un peu rêvé de
[00:20:44] Solène: [00:20:45] je lance une marque avec un cofondateur du coup euh ouais trop bien HM tu m'avais partagé en préparant cette que vous avez fait une levée de fonds du coup pendant cette cette grossesse, puis tu me raconteras aussi la la suite et tes [00:21:00] autres il y a il y a plusieurs retournement de situation sur ce sujet.
[00:21:03] Solène: Ouais mais du coup là, pendant cette grossesse là, à quel moment c'est t'es arrivé mais t'es d'accord toi t'es enceinte de quatre mois et ensuite qu'est ce qui se passe [00:21:15] alors?
[00:21:15] Audrey: Comme en fait on se dit ok, on va bosser ensemble, on va s'associer, on va faire un pacte d'associé, tu vas investir un petit peu Tu vois dans la boîte pour valider ce pacte, c'est en janvier deux mille vingt et un.
[00:21:28] Audrey: euh et j'accouche fin [00:21:30] mai deux mille vingt et un La si tu veux, L'idée de la boîte et des produits le est fait. Mais ce qui n'est pas fait, c'est tout. Toute la, toute la préparation pour la [00:21:45] campagne. On a fait une campagne, donc une campagne de pour récolter de l'argent, donc des précommandes si tu veux pour récolter de l'argent, pour produire et pour avoir nos premiers clients et pour avoir une notoriété aussi pour que puisse [00:22:00] travailler sur notre notoriété.
[00:22:02] Audrey: Et en fait, en février deux mille vingt et un, on décide pour livrer les futurs clients assez rapidement. Pour ne pas tu vois que la campagne de [00:22:15] Crowdfunding se passe en février mars et qu'il soit livré au mois de juin, on décide d'essayer de lever ce qu'on appelle de la, donc dans l'entourage, dans nos entourages, surtout dans le sien, d'avoir un petit peu d'argent [00:22:30] et de pouvoir produire finalement en même temps qu'on vend pendant cette campagne.
[00:22:36] Audrey: là. Donc je suis enceinte de cinq mois, ça se passe très bien puisqu'on le fait les rendez-vous en visio qu'on ne mentionne pas. Mais honnêtement, on [00:22:45] ne mentionne pas ma grossesse, mais vraiment, l'un comme l'autre, on se disait Ben C'est anecdotique, quoi. On n'a pas besoin de le dire parce qu'on prévoit, quand je vais partir en congé maths, d'avoir quelqu'un pour me relayer.
[00:22:57] Audrey: Tu vois une stagiaire en fin d'études? [00:23:00] Pour le moment, la boîte n'est pas si grosse, donc ça suffira. Tu vois, Moi, je vais m'avancer sur tout ce qu'on veut faire, donc ça suffira. Donc là, on ne le dit pas du tout. Il y a, je dirais six, sept petits, des investisseurs qui viennent nous donner cette [00:23:15] et tout se passe très bien.
[00:23:17] Audrey: On fait une super campagne de moi, j'ai une fin de grossesse franchement très cool. Je travaille jusqu'à une semaine avant la fin de tu vois avant d'accoucher, donc tout se passe très bien. Et [00:23:30] ensuite? Euh, en fait, je mets un pendant mon congé, je m'arrête en disant je suis en congé de maternité et là, du coup, il y a certains investisseurs qui découvrent que j'étais enceinte
[00:23:41] Solène: du coup un peu un peu drama euh ah oui [00:23:45] ça a quand même causé enfin posé question c un peu de drama cette époque là.
[00:23:50] Audrey: Alors vraiment un mini mini qui a été effacé très rapidement et on a rassuré cet investisseur là. En gros c'est un investisseur si tu veux qui est [00:24:00] proche de mon associé donc je pense qu'il a été un peu vexé d'une part qu'on ne lui ait pas dit euh et deuxièmement il lui a dit mais c'est quelqu'un en plus qui est lui-même entrepreneur et qui euh qui sait ce que c'est que de lancer une boîte?
[00:24:14] Audrey: Et il lui a [00:24:15] dit Ben en gros, t'es un peu inconscient de t'être associé à une fille qui va avoir un bébé quoi? Tu vois, c'est quelqu'un qui est plus âgé, qui a deux enfants, qui sait ce que c'est. Et en fait mon associé lui a dit non non mais ne t'inquiète [00:24:30] pas, on s'est occupé de la transition de son congé de maths.
[00:24:35] Audrey: Tout va bien se passer, les ventes sont ok. Donc voilà, on a réussi quand même à le à retourner un peu la situation et à, mais [00:24:45] parce que vraiment, c'était des des gens proches de nous, tu vois, et des gens qu'on que mon associé connaissait, qui faisait partie du cercle de sa famille. Si ça avait été quelqu'un qui avait mis déjà beaucoup plus d'argent et [00:25:00] un un investisseur, si tu veux qui voulait si c'était pas ce tour là de ça aurait été un peu plus compliqué.
[00:25:06] Audrey: Donc pour la deuxième grossesse, on l'a dit à tout le monde,
[00:25:11] Solène: alors on va y venir. Mais d'abord, je voulais te demander. Qu'est ce que vous aviez [00:25:15] justement mis en place pour ce ce premier, ce premier pardon? Congé maternité? Ouais, donc je disais voilà que t'avais prévu de te faire remplacer. Ah, quelle est la durée que t'avais choisi de de congé maths et comment ça s'est organisé?
[00:25:29] Solène: [00:25:30] Comment Est-ce que t'as financé aussi? Euh, ce congé?
[00:25:34] Audrey: Alors moi, j'avais j'étais aussi très optimiste et très naïve par rapport à ce congé maths. Le premier en tout cas. [00:25:45] En gros, j'ai accouché fin mai, J'étais finalement, j'avais une situation qui était plutôt confortable parce que j'étais au chômage. Mais j'avais le droit à une rémunération qui était basée sur mon ancien salaire, le salaire que [00:26:00] j'avais dans la grosse boîte, Donc j'avais un congé maths assez confortable.
[00:26:03] Audrey: Tu vois, et j'avais pas d'idée, j'avais pas dit à mon associé. Ok, je veux prendre mes seize semaines de congé maths. Je lui avais dit on va se caler sur la crèche de mon fils. La crèche [00:26:15] doit commencer mi septembre. Je vais recommencer à travailler dès le mois d'août. quand je vais rentrer de vacances parce qu'on s'était dit En fait, j'ai accouché fin mai.
[00:26:25] Audrey: On est parti dans la foulée en juin dans la maison de vacances de de [00:26:30] mon conjoint dans le Sud Ouest, et on s'était dit que lui avait pris un congé paternité jusqu'à fin juillet. Donc moi, je m'étais dit OK. En août, je reviens à Paris, en région parisienne. Je suis avec mon bébé, mais je vais travailler à [00:26:45] côté.
[00:26:45] Audrey: Facile bien sûr, pas avec mon fils en tout cas, qui est qui a du mal à dormir. Donc voilà ce que j'avais dit à mon associé et comment on avait préparé ça. On s'était dit que dès le mois d'avril, [00:27:00] on allait trouver une stagiaire pour si tu veux m'aller aussi me soulager et faire la passation et prendre le relais pendant pendant mon congé maths Et elle, elle devait rester il me semble pendant [00:27:15] jusque fin août, finalement, jusque sa reprise de son école jusqu'à la reprise de son école en septembre.
[00:27:22] Audrey: Sauf que on trouve une candidate parfaite qui avait fait un job assez similaire. Vraiment, elle était très bien, sauf que c'était un stage qui n'était pas obligatoire [00:27:30] et que tout fin juin, elle nous dit OK, je veux, je veux arrêter mon stage parce que euh, parce que je ne me sens pas super bien dans la boîte.
[00:27:41] Audrey: Pourquoi? Parce que ce que je comprends aujourd'hui, tu vois. Mais en gros, ils [00:27:45] étaient que tous les deux à l'époque on avait un bureau. Si tu veux dans un espèce de hangar, tu vois, ça met le jour Mon associé, il était en rendez-vous tout le temps, donc finalement elle était toute seule. C'était pas super agréable pour
[00:27:58] elle.
[00:27:59] Audrey: Euh [00:28:00] et elle a voulu euh finir plus tôt que prévu Euh et du coup, j'ai été un peu obligée de me remettre au travail dès le mois de juillet et ça, c'était pas cool du tout. Je dois dire c'est un regret, tu vois, parce que j'étais entre [00:28:15] la culpabilité de ne pas pouvoir aider mon associé et la culpabilité de ne pas être à cent pour cent avec mon enfant.
[00:28:23] Audrey: Et après, ça s'est encore plus accentué en août, quand je suis revenue et que j'étais seule toute la journée avec [00:28:30] mon fils et que mon mec était au travail. et que j'ai essayé de tout faire en fait. Et et je pense que en août, on s'est fait deux trois réunions de travail, je me rappelle. On s'est fait des réunions de travail avec mon associé chez moi, avec mon fils, je gardais mon fils en [00:28:45] porte bébé, mais genre trois heures pour qu'il dorme le plus possible pour que je puisse travailler.
[00:28:49] Audrey: Et au bout d'un moment, on s'est dit Enfin, on se l'est pas, dit vraiment lui et moi. Mais on s'est dit non, mais là, stop, tant pis le mois d'août, de toute façon, c'est mort en France, on va se calmer un [00:29:00] peu. Je vais faire ce que je peux faire et et on va et on continuera en fait, quand j'aurai la crèche quoi.
[00:29:08] Audrey: Et c'est super dur pour moi parce que je culpabilisais vraiment quoi et je me sentais nulle de ne pas pouvoir tout [00:29:15] faire, de pas pouvoir, tu vois d'une Je me sentais nulle de ne pas pouvoir gérer les deux et se Et deuxièmement, je me sentais aussi nulle de ne pas être là pour mon fils, à cent pour cent de ne pas être dans l'instant présent.
[00:29:27] Audrey: Et au moment où je me suis dit OK, je lâche [00:29:30] prise, je ne peux pas tout faire, c'est impossible. Je profite de la fin de mon congé math parce que la crèche arrive avec mon fils. Là, j'ai commencé à vraiment apprécier. Tu vois congé maths et je me rappelle même que j'ai mon associé. Il m'avait dit quand même, c'est pas [00:29:45] très pro.
[00:29:45] Audrey: J'avais fait passer des entretiens à des alternants potentiels dans un bar pas loin de chez moi avec mon fils en en poussette. Et la fille avait dû se dire où Est-ce que je où Est-ce que je débarque quoi? C'est trop bizarre, mais [00:30:00] voilà,
[00:30:00] Solène: ouais, mais je pense que en fait le la le même si la parole se libère, on a quand même du mal à se rendre compte.
[00:30:10] Solène: Euh, surtout pour un premier Ouais euh de du cataclysme que [00:30:15] c'est Et euh, et c'est vrai qu'on idéalise souvent ce qu'on va pouvoir faire. Ah enfin moi je me rappelle mon premier postpartum, je, je, je je mangeais des trucs à moitié brûlés à quinze heures. Enfin j'avais du mal à [00:30:30] ne serait ce n'est même pas prendre une douche, c'était aller faire pipi.
[00:30:32] Solène: Tu vois, c'était genre euh tu peux, tu peux rien faire quoi? Alors que l'enfant dort tout le temps entre guillemets. Mais on ne se rend pas compte de de la charge que que c'est Ouais Et du coup c'est vrai que [00:30:45] travailler en parallèle, je sais qu'il y a des femmes qui le font. D'ailleurs j'en ai eu à mon micro qui témoignent alors elles ont des maris très présents et les deux qui l'ont bien vécu et qui ont démon un micro euh elles elles avaient aussi des à plein temps [00:31:00] Ouais enfin plein temps ou en tout cas un petit peu quoi Ouais parce que c'est c'est juste une mission impossible mais euh enfin mission impossible après chaque évidemment euh et comme elle veut et comme elle peut et ça dépend peut être aussi un petit peu des bébés mais quand même [00:31:15] Euh voilà, je pense que c'est il ne faut pas s'en vouloir si on n'y arrive pas parce que enfin moi ça me paraît complètement lunaire
[00:31:22] Audrey: quoi c'est ça?
[00:31:23] Audrey: Et puis il faisait pas tu vois il dormait très mal, il dormait que sur nous. Donc vraiment quand tu cumules en fait [00:31:30] ça c'est tous les bébés
[00:31:30] Solène: et en fait les bébés ils sont faits pour être avec euh avec les parents sur les parents c'est comme ça qu'ils se sentent en sécurité, c'est comme ça qu'ils peuvent dormir plus profondément et cetera.
[00:31:40] Solène: Et en fait les premiers mois c'est pas très long sur la vie d'un enfant. [00:31:45] Mais euh, les premiers mois, les bébés ils sont bien que sur les parents, alors ça aussi c'est vrai on on tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne se rend pas compte et parfois on se dit même Mais mon enfant on n'est pas normal, t'es là! Ah je compte pas le nombre de personnes soit mon micro, soit qui m'envoient leur histoire par [00:32:00] écrit en candidat et qui me disent alors par contre moi mon bébé, je ne pouvais vraiment pas me poser et tout ouais et après après
[00:32:07] Audrey: tu découvres le portage et là tu te dis Oh waouh, ça m'a sauvé mais c'est normal.
[00:32:13] Audrey: exactement [00:32:15]
[00:32:15] Solène: Et après l'entrée à la crèche de ton fils, comment les choses se sont organisées? Est-ce que t'as pu re respirer ou ou voilà est-ce que t'as retrouvé ta vie normale comme avant, comme si de rien n'était toi Question piège
[00:32:29] Audrey: Euh [00:32:30] non, non, non, ce qui non franchement, j'ai pour le premier. Pour mon premier post, j'ai vraiment découvert ce que ce qu'on appelle la matrice quoi pour moi?
[00:32:41] Audrey: Euh, on m'avait prévenu, [00:32:45] tout était tout était vraiment différent après cette naissance. J'étais plus la priorité dans ma vie quoi C'était mon bébé qui était ma priorité. Donc forcément, le travail c'était plus ma priorité non [00:33:00] plus et j'ai eu beaucoup de mal à me remettre dans le bain. je dois dire. J'ai repris mi septembre et voilà, J'avais l'impression de courir partout, de déposer mon fils à la crèche, de courir dans les [00:33:15] transports pour arriver au bureau, de ne pas être vraiment pareil dans le moment présent quoi.
[00:33:21] Audrey: Je pensais à mon fils quand j'étais au travail et quand j'étais avec mon fils, je culpabilisais encore de ne pas avoir été [00:33:30] performante. On va dire au travail, j'avais chopé en plus toutes les tout ce qui courait quoi, toutes les maladies. Je pense que j'ai passé quatre, cinq mois à me moucher, à être malade, à avoir une sinusite et et c'était [00:33:45] c'était franchement une période difficile où en fait, j'ai perdu complètement confiance en moi aussi au niveau du travail.
[00:33:51] Audrey: Franchement, parce que en plus, je découvrais des nouvelles choses. Quand tu entreprends mon scope, en fait mon scope [00:34:00] de mission, c'était pas celle que j'avais à l'époque en entreprise. Ça s'élargissait vachement tu vois, Donc je devais apprendre à faire un peu de CIO, par exemple apprendre à faire de l chose que je n'avais jamais faite, [00:34:15] apprendre à faire des choses puisqu'on était que deux et que on avait une une société qui vendait grâce à son site internet.
[00:34:22] Audrey: Donc il faut que tu touches un peu, tu vois à tout ce qui est e-commerce et ça, j'y connaissais rien. Donc c'était vraiment un moment [00:34:30] de flou pour moi, je pense. L'automne deux mille vingt et un, c'était quand même une période difficile. Donc ouais, c'était pas évident et à l'époque, je vivais ça sans avoir autour de moi quelqu'un qui me disait C'est normal, tu [00:34:45] vois, j'avais des podcasts que j'écoutais, je donc j'ai découvert le podcast de la Maîtres et je me suis dit Ah oui, d'accord, C'est ça ce que je suis en train de vivre vivre.
[00:34:56] Audrey: Je me reconnais plus, je ne me reconnais plus dans mon corps. Je ne me reconnais [00:35:00] plus dans mes objectifs de vie. Tu vois, c'était vraiment. J'ai l'impression en effet d'être mi adolescente, mi maman. Enfin voilà, c'était très étrange donc c'était pas une période facile. Ouais et voilà, ouais, c'était la reprise du travail n'a pas été évidente.
[00:35:14] Audrey: [00:35:15] Et la boîte
[00:35:16] Solène: qui était toute jeune elle aussi après la première campagne de qui avait plutôt bien marché, tu nous as dit Ouais, est-ce que malgré le fait que toi tu perdais confiance en toi ou tu te sentais un peu performante Est-ce que elle a [00:35:30] pu bien décoller, pas autant que ce que vous espériez.
[00:35:33] Solène: Comment ça s'est passé le démarrage de cette aventure?
[00:35:37] Audrey: Oui, alors nous, on est pour cette boîte là, puisqu'on a on en a fait. On a lancé une boîte à chaque fois que j'ai eu un [00:35:45] bébé à chaque fois, deux fois. Aujourd'hui, on est associé sur deux entreprises qui sont toutes les deux des compléments alimentaires.
[00:35:53] Audrey: L'une, c'est donc la première qu'on lancée. C'est une marque de complément alimentaire qui fait de la [00:36:00] phytothérapie avec du C BD le c VD donc c'est cette molécule qui vient du chanvre qui est assez diabolisé mais qui n'a pas d'effet psychotrope. Bref, ça n'a rien à voir avec le THC que tu trouves aussi dans le [00:36:15] chanvre et qui elle a des effets psychotropes et qui est considéré comme une drogue.
[00:36:20] Audrey: Et en fait ce marché du CDD il est vraiment compliqué. Pourquoi? Parce que t'as pas le droit de faire de pub, t'as pas le droit de t'as des freins à tout si tu veux au financement, pas parce que [00:36:30] c'est illégal, c'est totalement légal hein mais juste euh on est très en retard, notamment en France sur ça. Et du coup, les banques ne veulent pas te suivre.
[00:36:41] Audrey: Les applications de [00:36:45] paiement les plus grosses, ne pas ne veulent pas te suivre. Enfin voilà, c'est compliqué. Donc c'était un marché en fait qui était vraiment complexe. Donc la boîte se portait plutôt bien honnêtement, parce qu'on avait réussi à avoir, tu vois [00:37:00] des des passages à la radio où on parlait de la société.
[00:37:04] Audrey: Dès qu'on avait en fait un moment où on pouvait avoir une audience large, les ventes grimpaient. Donc ça c'était cool et ensuite en plus, on a eu un nouvel associé qui nous a [00:37:15] fait un peu bien grandir, qui nous a fait bénéficier d'un référencement naturel assez dingue. Et du coup, là, ça allait très bien.
[00:37:23] Audrey: Ça, c'était en fin d'année deux mille vingt et un, donc c'était et du coup, ma mes missions et ma si tu [00:37:30] veux pas mon estime de moi. Mais ma confiance en moi a vraiment grimpé avec ma. Finalement, le chiffre d'affaires, c'est assez. Ouais, finalement, c'est assez lié quoi. Quand ça va dans ton travail, tu te sens plus en confiance et inversement.
[00:37:44] Audrey: Donc [00:37:45] à ce niveau là, ça allait bien. et
[00:37:47] Solène: du coup, tu nous disais Euh, deuxième business, deuxième bébé Quand Est-ce que le projet du deuxième est est arrivé? Oh oui sur la table,
[00:37:57] Audrey: mon associé, moi, on se complète assez bien parce que lui, [00:38:00] il est très visionnaire. Il est dans dans tout ce qui est euh visio enfin de la marque quel produit il faut commencer à lancer en France tu vois pour euh pour réussir En fait [00:38:15] quand on s'est intéressé au c VD et aux plantes, lui il s'intéressait déjà aux champignons médicinaux si tu veux.
[00:38:20] Audrey: Pourquoi? Parce qu'aux états-unis c'est déjà quelque chose qui est très répandu. Ça arrive ensuite en général au Royaume Uni et ensuite ça arrive [00:38:30] en France un peu plus tard donc il s'était intéressé à ça parce que tu avais des marques aux U S qui commercialisaient des produits à base de CV TD et qui mélangeaient aussi ça avec des champignons médicinaux.
[00:38:40] Audrey: Et l'avantage des champignons médicinaux c'était que c'était vraiment [00:38:45] cent pour cent légal comme le CDD, mais que c'était déjà un complément alimentaire dans chez d'autres gros labos et du coup il y avait pas tous ces freins qu'on avait avec le c BD. Donc l'idée a un peu germé dans sa [00:39:00] tête et je lui ai annoncé ma seconde grossesse je pense euh début début deux mille vingt trois et en fait un mois après ou deux, il m'a dit OK, Bon ben on va lancer une nouvelle marque, on va faire du champignon [00:39:15] médicinal et on va se sourcer en Europe parce qu'aujourd'hui, ce qu'il y a sur le marché européen, c'est à quatre vingt dix pour cent, c'est du placebo, ça ne marche pas, c'est que de la poudre de champignons et nous on a le savoir faire de l'extraction des actifs, donc on va se [00:39:30] lancer là dedans et je lui ai dit OK, bon, à chaque fois que j'ai un bébé, en fait, on lance une marque et finalement je lui ai dit Écoute moi je pour le moment jusqu'à la fin de ma grossesse, ne me mets pas sur ce projet là trouvons des alternants ou des gens qui vont nous aider, des [00:39:45] freelance à créer le autour de cette marque.
[00:39:50] Audrey: En attendant, parce que je ne pourrais pas tout gérer, moi je reste sur la marque. La première qui s'appelle Tio et sur Je te laisse pour le moment [00:40:00] gérer le projet et dès qu'on le mettra en place, moi je prendrai le relais à la rentrée. Enfin, dès que je rentrerai de congé maths, je prendrai le relais sur tout ce qui est opérationnel marketing, tu vois et tout ce qu'on met en place et qu'on on
[00:40:10] Solène: sait faire.
[00:40:11] Solène: Et quand tu lui as annoncé ta grossesse en janvier deux [00:40:15] mille vingt trois, t'étais enceinte de de combien de temps et est-ce que comme la première fois ça tu l'as annoncé sans sans te poser de questions. Ou euh, comment ça s'est passé cette fois-ci?
[00:40:27] Audrey: Euh je lui a annoncé j'avais un peu [00:40:30] d'appréhension Ben parce que deux enfin quand tu t'as quand tu t'associes à quelqu'un.
[00:40:35] Audrey: euh et que tu vois, il y a deux grossesses en trois ans. Ben je me mettais à sa place et je me disais mince enfin, [00:40:45] c'est pas facile pour lui parce que ça veut dire que que je vais être absente quatre mois parce que pour cette seconde grossesse, je voulais aussi lui dire que cette fois-ci, je ne pourrais pas vraiment pas travailler.
[00:40:53] Audrey: Tu vois après, après avoir eu ma fille, deux enfants, c'était vraiment pas gérable. [00:41:00] Donc je lui en même temps que de lui annoncer que j'allais être enceinte, que j'étais enceinte, Je lui avais dit cette fois-ci, je vais m'arrêter le plus tard possible, mais je vais avoir quatre mois pleins où je ne vais pas regarder mon téléphone, [00:41:15] donc ou ouvrir mon ordi, donc c'était un petit peu et lui très bien pris.
[00:41:20] Audrey: Il m'a dit mais félicitations déjà, il était très content pour nous donc donc toujours très humain. Très enfin voilà, c'est une personne sur qui je peux [00:41:30] compter et sur qui peut Enfin moi, je lui
[00:41:34] Solène: fais comprendre qu'il peut compter sur moi aussi, c'est super. D'autant plus que lorsque tu as pris ton premier congé et que t'as essayé de te faire remplacer, ça a pas fonctionné.
[00:41:43] Solène: Enfin, la personne vous a planté [00:41:45] pile au milieu du au milieu du C'est vrai que on se met à sa place de se dire qu'il y avait cette appréhension là aussi pour lui de se retrouver potentiellement. Euh, voilà avec ça gérer quoi?
[00:41:58] Audrey: Après? On était là, on [00:42:00] était, on avait, on avait plus de monde dans l'équipe, donc il était un peu plus serein.
[00:42:03] Audrey: Vous étiez combien on était à l'époque? On avait Euh, on avait trois personnes dans l'équipe en plus de nous, donc ok, dont des très bons [00:42:15] éléments sur lesquels on pouvait vraiment compter. Et et voilà donc euh Donc ça, ça je pense que ça le stressait moins et Et moi après je lui avais dit aussi parce que une seconde grossesse n'est pas on la vit pas de la même façon [00:42:30] qu'une première grossesse bien entendu donc j'étais beaucoup plus fatiguée et je lui avais dit Voilà, moi je vais essayer vraiment enfin ne peut pas venir au bureau tous les jours.
[00:42:38] Audrey: Franchement c'est trop fatiguant là donc je vais donner [00:42:45] tout ce que j'ai à la maison, tu vois et être encore plus efficace. Mais vraiment les transports, ça me fatiguait beaucoup. Donc on s'est dit aussi que que j'allais venir peut-être une fois par semaine, tu vois le lundi [00:43:00] avec toute l'équipe pour un petit peu donner le ton de la semaine et qu'ensuite j'allais travailler de chez moi et et c'était finalement beaucoup plus efficace,
[00:43:10] Solène: quoi.
[00:43:10] Solène: Et cette deuxième grossesse, tu me disais que t'as été plus fatiguée est-ce, que tu as eu [00:43:15] d'autres maux ou est-ce que il y a eu d'autres. Je ne sais pas des choses qui se sont passées pendant la grosse qui compliqué les choses ou
[00:43:22] Audrey: euh non, j'étais très fatiguée. J'étais fatigué au premier trimestre et à la fin à partir du mois de juin, quand il a commencé à faire [00:43:30] très chaud, très chaud.
[00:43:30] Audrey: On n'a pas eu de canicule, mais vraiment, c'est encore une fois beaucoup de chance. En tout cas, en région parisienne, il n'y a pas eu de canicule à l'été deux mille vingt trois. Mais voilà, on a quand même eu des bons trente degrés. Trente-deux trente et un tu [00:43:45] vois et j'étais K O quoi. Je sentais que je sentais que j'étais vraiment pas productive, que je pouvais parfois rien faire.
[00:43:53] Audrey: Donc ça, c'était assez frustrant. Euh donc, mais j'ai continué à travailler jusqu'à euh je dirais [00:44:00] mi-juillet à faire des mini tâches, faire genre une grosse tâche par journée et c'est tout. Mais c'était déjà ça mais c'est tout à part la grosse fatigue j'ai pas eu d'autre mot de grossesse et qui est deuxième
[00:44:14] Solène: boîte [00:44:15] à lancer dit deuxième levée de Est-ce que cette fois-ci Vous avez annoncé à ta grossesse, tu me disais tout à l'heure que vous l'aviez vous aviez du coup
[00:44:24] euh
[00:44:24] Solène: procédé différemment
[00:44:26] Audrey: Ouais ce qu'on fait c'est qu'on fait des des des [00:44:30] des réunions euh tous les mois ou tous les deux mois pour parler des résultats des boîtes avec les investisseurs.
[00:44:35] Audrey: Euh et là, pour le coup on l'a annoncé je pense dès le mois de
[00:44:39] Solène: mars donc toi t'étais enceinte quatre cinq mois c'est ça? Ah ça commençait à se [00:44:45] voir Oui
[00:44:46] Audrey: et même tu vois, on le faisait en visio donc on aurait pu ne pas le dire. Mais cette fois-ci, on aurait voulu être vraiment transparent et pas faire la même petite erreur surtout que là on a des on avait des, on a des investisseurs qui sont plus tu vois, c'est plus le cercle [00:45:00] amical ou familial, c'est des gens qui ont qu'on ne connait pas forcément très bien.
[00:45:05] Audrey: Donc voilà, on a voulu faire ça dans les dans les règles et dire que de toute façon il y avait un relais qui allait être fait, qu'on allait [00:45:15] avoir du monde, qui allait nous aider là-dessus enfin pour prendre ma charge de travail donc donc non non cette fois-ci on a on a on l'a annoncé
[00:45:24] Solène: Ouais ok et est-ce que cette ça c'est ça a bien été [00:45:30] accueilli, c'est vrai que c'est toujours un stress.
[00:45:32] Audrey: Ouais ouais franchement il y a Non non on m'a félicité, je pense que en fait après tu vois là ça faisait deux ans qu'on entreprenait, donc [00:45:45] les on connaissait, on savait un petit peu mieux comment je travaillais qui j'étais. Et heureusement mon associé qui est d'une nouvelle génération on va dire a fait taire ses Enfin voilà a montré que au [00:46:00] contraire j'étais le profil peut-être à choisir parce que j'avais plus d'expérience et que finalement la maternité peut aussi beaucoup apporter dans l'entrepreneuriat.
[00:46:10] Audrey: Et et ça je le vois beaucoup sur cette seconde
[00:46:12] Solène: grossesse. Ouais Et justement qu'est [00:46:15] ce que tu dirais que la maternité t'a apporté ou a changé des choses pour bah pour son entreprise?
[00:46:21] Audrey: Bah comme t'es maman, t'as beaucoup moins de temps selon moi, donc tes journées sont plus courtes au travail et donc tu dois être plus efficace.[00:46:30]
[00:46:30] Audrey: Je pense que tu vas droit au droit au but en fait et tu es pour moi, tu es plus efficace quand tu quand tu après après avoir eu des enfants, tu ne peux pas t'épelle. Donc ça c'est une première chose. Et après moi cette seconde grossesse. Elle [00:46:45] m'a vraiment donner confiance en moi parce que j'ai pas du tout vécu le début du postpartum de la même façon.
[00:46:54] Audrey: En gros, premier premier accouchement à la maternité, je nous revois avec mon mec [00:47:00] en panique, mais vingt-quatre heures sur vingt-quatre dès que mon fils pleurait vraiment, on ne savait pas faire quoi et c'est normal. Quand tu deviens parent, tu apprends donc ça m'avait un peu voilà, c'est ce que je te disais.
[00:47:12] Audrey: Tout le monde était avait [00:47:15] changé Euh donc j'avais pas confiance en moi, J'étais vraiment, je doutais de tout finalement et même au travail, alors que cette seconde grossesse, J'ai vécu les trois jours à la maternité seule parce que mon mec était avec mon [00:47:30] fils à la maison et qu'il avait la varicelle.
[00:47:32] Audrey: Donc j'ai vraiment vécu une semaine seule avec ma fille et en fait j'ai hyper bien géré. J'étais hyper fière de moi, j'avais un bébé qui dormait mieux, mais tu vois, J'ai quand même eu cette fameuse nuit de la [00:47:45] Java qui où elle a presque pas dormi, où elle a pleuré quand même pas mal. Et en fait je l'ai vécu, mais vraiment je savais où j'allais, donc je l'ai beaucoup mieux vécu.
[00:47:57] Audrey: Tu vois, je savais ce qui allait se passer. Je [00:48:00] savais que c'était normal qu'elle pleure beaucoup cette nuit là, qu'il se passait des choses chez elle et je savais aussi comment calmer ses pleurs. Donc Donc j'ai pris énormément confiance en moi, peut-être aussi parce que j'ai
[00:48:12] Solène: fait un vrai de [00:48:15] quatre mois, j'allais te demander Ouais, comment ça s'est passé?
[00:48:17] Solène: Comment tu l'as vécu ce ce vrai con? Enfin bref congé non? Tous les tous les congés sont vrais congés mais euh voilà ce congé ben plus conséquent et sans regarder ton téléphone du tout.
[00:48:28] Audrey: déjà, je me suis dit que j'avais [00:48:30] vraiment bien fait de mettre des limites comme ça. Et de dire et de dire Ok, cette fois-ci, je vais prendre quatre mois et parce que je ne pourrais pas dès qu'elle va naître, je ne pourrais rien faire.
[00:48:39] Audrey: En fait, on s'était on avait convenu avec mon mec de [00:48:45] partir pendant trois mois de région parisienne. On ne voulait pas passer cette période. Tu vois, dans un appart, on a eu la chance. En fait, on a la chance d'avoir une maison à dispo dans le Sud Ouest. Donc on [00:49:00] s'est dit OK, dès qu'on peut, si notre fille va bien et si tout se passe bien, si on peut partir, on part et je pense qu'elle avait à peine dix jours.
[00:49:08] Audrey: On est parti dans le Sud Ouest et on y est resté trois mois. on est revenu seulement [00:49:15] à l'automne deux mille vingt trois pour la crèche, donc comment je l'ai vécu beaucoup mieux. Franchement, on était au bord de la mer, au bord de l'océan. J'avais ma belle, ma belle mère avec nous, qui pouvait nous aider pour notre fils.[00:49:30]
[00:49:31] Audrey: Donc ça nous soulageait beaucoup. Et j'ai eu quelques demandes de la part du du bureau que j'ai rejeté. Vraiment Au début, je m'étais dit OK, je vais les aider pour ça. Mais en fait, ça me stressait parce que je n'arrivais pas à faire ce qu'ils me demandaient. [00:49:45] Je n'arrivais pas à les aider, donc je leur ai vraiment dit OK, j'ai dit à mon associé.
[00:49:49] Audrey: Maintenant, vraiment, je suis désolée, mais je ne peux pas répondre à vos demandes. Vous pouvez vous avez tous les éléments pour faire les choses. vraiment donc débrouillez vous! [00:50:00] Désolée mais voilà, essayez de vous débrouiller un maximum. Moi je peux pas et ça me stresse pour la boîte et ça me stresse pour mes enfants.
[00:50:07] Audrey: Donc j'aimerais vraiment profiter de ce congé maths pour revenir en forme et pour tu vois avoir toutes mes [00:50:15] capacités et pour revenir vraiment bien dans ma tête quoi et bien dans mon corps. après ce après cet accouchement et ce que j'ai jamais. Ce que j'ai pas mentionné aussi jusqu'à présent, c'est que moi j'ai eu deux accouchements.
[00:50:27] Audrey: Euh sans [00:50:30] difficulté, on va dire enfin vraiment j'ai eu énormément de chance, tu vois, j'ai mon premier accouchement était long, beaucoup plus fatiguant comme tout premier accouchement finalement. Mais fatiguant parce que finalement j'ai été déclenchée et que [00:50:45] et que il y a eu, tu vois un instrument. Ils ont utilisé une petite ventouse.
[00:50:50] Audrey: Donc le bébé, forcément mon fils était un peu plus, a pleuré un peu plus à la naissance. En tout cas sur moi. J'ai pu me lever deux heures après. [00:51:00] Euh j'ai pu prendre mon bébé dans mes bras et compagnie donc aussi physiquement, je me suis remise hyper bien et pour ma fille, mais mille fois plus vite, quoi.
[00:51:09] Audrey: Le lendemain j'aurais voulu rentrer chez moi. Tu vois, Donc j'ai eu cette chance là aussi, ce qui n'est pas le cas [00:51:15] pour tous les accouchements. Euh donc voilà, c'était ce que j'ai dit à mon associé. C'est vraiment laissez moi le temps de de revenir en forme et voilà et ça sert à ça et c'est pas assez clairement.
[00:51:26] Audrey: Quatre mois quand t'as des enfants, c'est vraiment pas assez finalement
[00:51:29] Solène: [00:51:30] et la reprise du coup, après ces après ces quatre mois de de vraie pause, comment ça s'est passé, cette fois-ci?
[00:51:39] Audrey: Et ben je revenais hyper sereine psychologiquement parce que j'ai eu la chance. J'ai [00:51:45] la chance d'avoir un conjoint qui a vraiment envie d'être là pour pour ses enfants, qui a l'envie et la possibilité aussi, qui à cette chance là d'avoir pu faire une grosse pause.
[00:51:58] Audrey: Donc il a fait cinq mois de [00:52:00] pause, plus que moi. Il avait envie en fait d'être là vraiment jusqu'à la fin d'année deux mille vingt trois. Euh donc, moi, quand j'ai repris mi-novembre deux mille vingt trois, si tu veux, mon conjoint était à la maison [00:52:15] pour aller chercher les enfants le soir et compagnie.
[00:52:18] Audrey: Donc ça c'était un super. C'était un super atout. J'ai adoré, donc je redoutais plus la reprise en janvier. où là tout. Si tu veux toute la responsabilité d'aller [00:52:30] chercher les enfants à la crèche, c'était un peu sur moi que ça reposait, parce que lui, il finit tard le soir et il ne peut pas le faire. Mais en tout cas, moi, je me suis sentie bien hyper contente de revenir parce que la nouvelle boîte en plus fonctionne.
[00:52:44] Audrey: Enfin marche [00:52:45] hyper bien. Il y a une vraie demande sur le champignon médicinal en France, donc les chiffres étaient hyper encourageants. Donc c'est génial de revenir, tu vois et d'avoir une boîte qui cartonne En tout cas au niveau du travail, j'étais hyper sereine et parce que je pense, j'avais vraiment [00:53:00] cette confiance en moi et ce recul maintenant puisque j'avais fait toutes ces missions e-commerce et compagnie avec la première boîte.
[00:53:09] Audrey: Euh, j'ai trouvé ça génial de donner. Tu vois un regard extérieur sur ce qu'ils avaient fait et [00:53:15] prendre et prendre ma place en fait dans l'équipe. Et ça, c'était ouais. Un retour plutôt plutôt cool.
[00:53:22] Ouais,
[00:53:23] Audrey: avec le recul est-ce que tu changerais quelque chose avec le recul, oui, euh [00:53:30] j'ai, j'avais pas forcément la possibilité, mais euh, tu vois, je me dis que j'aurais pu pousser ce congé maths, j'aurais pu le pousser jusqu'à la fin d'année deux mille vingt trois et reprendre finalement que début janvier deux mille [00:53:45] vingt quatre.
[00:53:45] Audrey: Financièrement ça devenait un peu compliqué quand même
[00:53:48] hein?
[00:53:48] Solène: Ouais financièrement est-ce que tu peux expliquer Est-ce que c'est parce que du coup ces quatre mois de congé maternité t'as pu toucher. Euh bah les indemnités gouvernementales c'est
[00:53:58] ça?
[00:53:59] Audrey: En gros si [00:54:00] tu veux là ce que je touchais c'était les indemnités qui sont pas énormes qui sont celles de d'auto entrepreneur.
[00:54:05] Audrey: Comme je ne suis pas freelance à mon compte et que je ne travaille pas pour différentes boites, j'ai vraiment pu arrêter mon activité. Et euh et du coup t'as une t'as un revenu minimum ce qui est déjà très [00:54:15] bien, ce qui n'était pas le cas je crois en avant deux mille dix neuf. Ouais, il y a eu la réforme effectivement exactement donc et vraiment j'ai eu En fait avant j'avais un contrat, j'étais en CDI dans la boîte ce qui coûtait trop cher à la boîte et on a décidé.
[00:54:29] Audrey: J'ai [00:54:30] dit OK, pour que ça coûte moins cher, on va me faire, on va me rémunérer en tant que freelance si tu veux et en fait j'ai pu toucher cette cette rémunération parce que j'avais juste eu les six mois qu'il fallait [00:54:45] de freelance. Donc voilà, j'ai eu aussi beaucoup de chance là dessus, mais c'est pas énorme du tout et ça me suffisait juste à payer le crédit.
[00:54:54] Audrey: Heureusement, du coup, comme on avait les deux enfants avec nous, il y a la crèche qui s'arrêtait. Et ça, c'est un énorme quand même. [00:55:00] C'est un énorme, c'est un bon budget. Au moins on ne va pas, on ne va pas se mentir. Euh donc voilà, donc ça devenait compliqué. Je ne pouvais pas pousser non plus trop longtemps en terme de
[00:55:10] Solène: oui, parce que après, si tu veux prolonger le conte, ma tu tombes en en [00:55:15] congé parental Et là, pour le coup c'est vraiment des des clopinettes quoi.
[00:55:20] Audrey: Voilà exactement là pour le coup, vraiment, je pense qu'on n'aurait pas pu manger tous les jours correctement. Il aurait dû faire, on aurait dû faire des sacrifices [00:55:30] donc oui c'était ça, tu vois s'il y avait un truc à faire? Ben deux hein. Trouver quelqu'un d'autre en stage pour la pour le premier congé maths pour que je sois un peu plus sereine et et voilà et et sur le second pouvoir avoir un peu plus de temps [00:55:45] parce qu'un second bébé c'est c'est plus sport quoi!
[00:55:48] Audrey: Franchement, même si ma fille est beaucoup plus est quand même plus facile, plus cool on va dire elle a un tempérament plus simple là je suis en train d'essayer de creuser [00:56:00] l'hypersensibilité peut-être chez mon fils, ce qui expliquerait ce sommeil qui est assez catastrophique depuis sa naissance. c'est quand même un rythme difficile quoi.
[00:56:08] Audrey: Quand t'en as quand on quand tu passes à deux Euh t'es en sous effectif quand t'es quand t'es seul avec les deux [00:56:15] donc t'as zéro
[00:56:16] Solène: Ouais non, je te rejoins finalement. Ben j'ai eu moi aussi une deuxième naissance en juillet deux mille vingt trois. C'est comme ça qu'on s'est rencontré d'ailleurs. Et c'est vrai que Ben le le congé maternité enfin officiel, il commence à s'allonger à [00:56:30] partir du troisième enfant.
[00:56:31] Solène: Mais je suis d'accord avec toi que le deuxième tableau est une maman plus expérimenter Et puis effectivement, tu peux aussi tomber sur un bébé plus cool. Ou peut être que toi le fait d'être plus cool, enfin plus cool, on ne sait pas d'où ça vient, mais bref, les [00:56:45] deuxièmes, c'est quand même plus facile.
[00:56:46] Solène: N'empêche que tu en as deux à gérer Et du coup, au niveau de la fatigue, du sommeil, quand il y en a un qui dort, ben c'est l'autre qui se réveille Enfin voilà, c'est les joies de la multi parentalité. C'est vrai qu'à prévoir le [00:57:00] coup que ça va enfin voilà, ça va demander quand même plus d'énergie Ah je pense que c'est c'est bien à avoir en tête pour celles qui nous qui nous écoutent Et puis pour finir, dernière question est-ce que t'aurais un conseil à donner à nos [00:57:15] auditrices justement aux femmes entrepreneuses qui nous écoutent, qui souhaitent se lancer dans un projet bébé ou qui sont enceintes et qui doivent lever des soins.
[00:57:25] Solène: Euh est-ce que tu voilà, qu'est ce que tu leur conseillerais, toi qui es passé par là à plusieurs reprises? [00:57:30] euh
[00:57:30] Audrey: alors ce que j'ai pas mentionné pour la partie levée de fonds euh c'est que et c'est une grosse erreur de notre part je pense Euh en fait pendant mon premier postpartum en juin, [00:57:45] je suis remontée à Paris puisque j'étais aussi dans le sud Ouest.
[00:57:48] Audrey: Je suis remontée à Paris pour un rendez-vous avec un potentiel de potentiels investisseurs donc j'étais vraiment un mois après avoir accouché vraiment dans le je dirais dans le dur du [00:58:00] postpartum parce que c'est là que ça commence à être compliqué niveau sommeil, que les hormones pareilles te jouent des tours et en fait c'était le je m'en rappellerai toute ma vie, c'était le pire rendez-vous, un des pires rendez-vous investisseurs après [00:58:15] qu'on ait eu ensemble.
[00:58:16] Audrey: Enfin, c'était le pire tous les deux. Parce que en gros en fait c'est quelqu'un un homme qui a joué si tu veux, avec le fait que j'étais parents avec le fait que j'étais mère et que [00:58:30] j'avais des responsabilités qui nous a posé des questions perso et qui en fait qui les a retourné contre nous et contre moi notamment, me disant que en fait il n'investirait pas chez nous parce que on était un [00:58:45] binôme qui était un peu bancal.
[00:58:46] Audrey: Si tu veux déjà parce qu'on ne se connaissait pas depuis longtemps, alors que ça c'est complètement enfin pour moi, j'ai des contre exemples et c'est totalement faux. C'est pas parce que tu t'associes à ton meilleur pote que ça va bien se passer. Et deuxièmement, parce que [00:59:00] j'étais par en fait et que j'avais des responsabilités.
[00:59:04] Audrey: J'avais peut être un crédit à payer, que j'avais une crèche à payer et moi, en fait, je ne me suis pas laissé faire. On va dire parce que pour moi, c'est vraiment Je viens vraiment d'une [00:59:15] éducation où je n'ai jamais entendu des choses comme ça. Tu vois, je n'ai jamais été Euh moi j'ai une soeur, Mon père nous a toujours poussé à travailler, à faire des choses et jamais il a eu ce genre de parole du tout.
[00:59:27] Audrey: Donc je ne suis pas habituée à ça et je lui ai dit [00:59:30] Mais j'ai répondu quoi? Je lui ai dit Vous ne connaissez rien de ma vie, vous ne savez pas qui je suis? Rien ne vous donne le droit de dire ça quoi et je me suis un peu fait taper sur les doigts par mon associé après. Mais je lui ai dit non, c'est enfin moi.
[00:59:41] Audrey: Je ne veux pas que cette personne investisse chez nous parce que je ne veux pas de [00:59:45] ces valeurs là. Et en fait, après a tort ou à raison, on a arrêté de y aller tous les deux en tout cas pour les premiers pour les premiers tu vois rendez-vous investisseurs après quand les investisseurs voulaient me voir [01:00:00] il y avait aucun problème et ça c'est arrivé en plus juste avant un mois avant que je reprenne le travail.
[01:00:04] Audrey: Donc ça m'avait vraiment détruit le la confiance que j'avais en moi tu vois je me disais mince je suis un peu le maillot faible. C'est à cause de moi qu'on ne veut pas investir dans la boîte quoi, ce qui est horrible [01:00:15] Euh il y a deux choses là-dessus pour en ayant parlé avec des filles entrepreneuses qui essaient de lever des fonds.
[01:00:22] Audrey: Je pense que des femmes entrepreneuses plus que filles des femmes entrepreneuses qui veulent lever des fonds mais sur des gros montants. Je pense honnêtement que c'est plus compliqué [01:00:30] malheureusement parce que les investisseurs, quand tu vas aller chercher des investisseurs comme ça, indépendants, c'est souvent des hommes, des hommes plus âgés d'une autre génération, qui voilà qui ont des stéréotypes, des clichés en tête malheureusement [01:00:45] et qui ne voient pas tout ce que nous femmes on voit aujourd'hui et que on est capable autant que des hommes euh de d'avoir des boîtes hyper performantes, même avec des enfants, je pense qu'on fait bien plus que certains hommes.
[01:00:59] Audrey: [01:01:00] D'ailleurs quand on entreprend et qu'on a des enfants, c'est clair. Donc voilà, ça c'est un vrai, un vrai sujet je trouve. Maintenant il y a aussi beaucoup de femmes investisseurs qui
[01:01:09] Solène: aident les femmes et c'est génial. Tu sais que c'est plus compliqué déjà quand on est une femme et en [01:01:15] plus quand on est une femme enceinte, que ça soit ou pas d'ailleurs voilà, c'est vrai que ça peut compliquer la donne.
[01:01:21] Solène: Ouais ou qu'on a des enfants, on a des enfants en bas âge Ouais tout à fait
[01:01:25] Audrey: ouais et après en plus ce qui tu vois j'ai eu un le plus gros investisseur [01:01:30] Euh qu'on qu'on ait eu j'ai fait une visio solo avec lui et ben tu vois, il a compris que j'avais des enfants. Je crois que j'étais enceinte de ma fille.
[01:01:42] Audrey: En plus, quand on s'est parlé, je lui ai pas caché. Je lui ai [01:01:45] dit. C'est c'est quelqu'un qui a et qui a très bien réussi dans la vie, qui gagne vraiment très bien sa vie, qui est devenu un des investisseurs. Tu vois un peu recherché maintenant, qui vit à Singapour, il a une femme, des enfants et lui, ça lui a posé aucun problème.
[01:01:59] Audrey: Donc ça [01:02:00] aussi c'est il faut le garder en tête. Il y aura des cons, pardon, mais il y aura des gens qui sont finalement pas intelligent selon moi et il y en aura d'autres et ça ne veut pas dire que vous allez pas tomber sur la bonne personne et ce qui est important est-ce que un ami m'avait dit qu'il [01:02:15] travaille chez un fond et il m'avait dit Voilà aussi il ne faut pas accepter de l'argent d'investisseurs qui n'ont pas les mêmes valeurs que toi quoi.
[01:02:23] Audrey: Parce que forcément à un moment ça va,
[01:02:25] Solène: ça va clasher et c'est ce qui est super. C'est que du coup c'est un méga [01:02:30] test de lever des fonds enceinte ou juste en poste par Tom, c'est que du coup ça te permet de voir tout de suite si la personne elle va avoir des valeurs alignées ou si elle va s'attendre que tu es des enfants ou pas d'ailleurs est-ce qu'elle s'attend à ce que tu tu bosses non stop, y compris des [01:02:45] ne jamais prendre de vacances et à être être sous payé les trois premières années Et est ce que du coup tu as envie d'accepter de bosser enfin ou en tout cas d'accepter de l'argent et de et de collaborer?
[01:02:56] Solène: D'être associé avec ce genre de personnes là? Ou est ce que ben du coup, [01:03:00] tu vas chercher à lever auprès de personnes qui vont avoir des valeurs qui vont permettre justement un bel équilibre de vie. Encore une fois qu'on ait des enfants ou pas avant d'avoir des enfants, j'avais envie d'avoir une super belle ép de vie.
[01:03:13] Solène: C'est une des raisons pour lesquelles on se [01:03:15] lance aussi dans l'entrepreneuriat. Donc euh je trouve ça ouais, je trouve que c'est un beau message positif de bah certes il y aura moins de personnes potentielles mais celles que vous allez pouvoir capter Ben est ce qu'on voilà est-ce qu'on valider tamponner?[01:03:30]
[01:03:30] Audrey: et elles vous soutiendront Euh par la suite un investisseur c'est pas juste quelqu'un qui normalement qui donne de l'argent, il y en a bien entendu mais et ceux avec qui? Euh ceux qui nous suivent le plus et qui sont peut-être Le plus dur avec nous, c'est aussi ceux qui [01:03:45] sont le plus investi, qui nous donnent les meilleurs conseils aussi.
[01:03:48] Audrey: Donc ça ouais c'est un Et après le deuxième conseil que je donnerais mais qui est compliqué aux filles, aux femmes qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, qui sont enceintes, [01:04:00] qui le sont, qui projettent d'avoir un bébé? C'est surtout pour une première grossesse. Ne faites pas de plan, en tout cas ne pensez pas.
[01:04:11] Audrey: que votre vie ne va pas changer. Je pense que ça, c'est super important. [01:04:15] Il faut en fait se enfin se préparer à toutes les possibilités c'est-à-dire. Il faut parler à des gens qui ont eu des enfants, comment ça a changé leur perspective, leur façon de voir le travail. Il faut essayer de se, de, de se [01:04:30] préparer à ce que tout arrive, quoi que votre bébé soit hyper cool.
[01:04:33] Audrey: Mais qu'il soit aussi qu'il ait besoin de vous toute la journée, Que vous ayez aussi un accouchement peut être compliqué, des séquelles pendant plusieurs [01:04:45] semaines. Enfin voilà, il faut essayer de de se mettre dans cet état d'esprit là. Moi, j'ai eu beaucoup de chance, j'ai rien eu. J'ai eu quelqu'un qui enfin, j'ai un conjoint qui est vraiment investi et compagnie.
[01:04:59] Audrey: Mais il faut [01:05:00] vraiment essayer en tout cas, de discuter avec des mamans et de, de, de de Quand on est auto entrepreneur, freelance, qu'on a sa boîte, il faut essayer de trouver moi je dirais coûte que coûte quelqu'un qui va vous vous [01:05:15] aider, quelqu'un qui va prendre en charge toute cette partie là de votre vie, parce que par la suite, il y aura, je pense beaucoup de chance que vos priorités soient complètement chamboulées, quoi et que votre priorité ne soit plus [01:05:30] votre votre boîte.
[01:05:30] Solène: Et ouais, et c'est pas pour autant que elle va complètement se crash et ce sera la fin de tout. C'est juste un nouveau chapitre qui s'ouvre et de nouvelles perspectives, de nouvelles priorités. Comme tu disais. Moi c'est [01:05:45] vraiment dans cette optique là que je suis en train de créer la préparation business à la grossesse qui justement pour accompagner les entrepreneuses à anticiper tous les changements.
[01:05:56] Solène: Et évidemment, le but n'est pas de prévoir parce qu'on ne peut pas [01:06:00] savoir à l'avance. mais au moins de pouvoir avoir l'agilité en fonction du scénario dans lequel on se trouve de pouvoir rebondir et sans culpabiliser quoi? Parce que c'est malheureusement quand on anticipe justement mais c'est ce que tu ce en quoi tu témoignais aussi, [01:06:15] c'est que après ça a pas beaucoup de culpabilité quand on ne s'est pas projeté à tous ces chan dans tous ces changements, on se retrouve à culpabiliser quand on s'occupe de son enfant et à culpabiliser quand on bosse quoi et ça c'est c'est trop dommage.
[01:06:27] Solène: Mais oui et puis voilà.
[01:06:29] Audrey: Euh [01:06:30] franchement euh entreprendre c'est oui c'est beaucoup de euh de stress aussi hein. Mais euh selon moi, sans ça j'aurais pas un équilibre de vie pro et vie perso. j'aurais jamais été [01:06:45] satisfaite. Donc voilà, c'est aussi un message, un message positif à donner. Je pense que à un moment, dans la grossesse, j'ai l'impression.
[01:06:54] Audrey: Au second trimestre, on a l'impression que tout est possible. On a une énergie folle. En tout cas moi c'était mon cas. [01:07:00] Et ben il ne faut pas abandonner. Il faut persévérer parce que c'est vraiment être son propre boss. C'est quand même assez génial tout à fait. Ben ce sera notre super mot de la
[01:07:12] Solène: fin. Merci beaucoup Audrey [01:07:15] et toi Solène.
[01:07:17] Solène: Un grand merci à Audrey pour son partage qui montre qu'on peut tout à fait entreprendre, élever des en étant enceinte, même si cela demande des ajustements. si, comme Audrey, vous aimeriez prendre un [01:07:30] congé maternité plus long ou mieux rémunéré que ce qui est subventionné. Côté indemnité, j'ai un cadeau pour vous.
[01:07:37] Solène: J'ai créé un guide gratuit qui détaille six stratégies alternatives pour financer son congé maternité sur mesure. [01:07:45] Le lien pour le télécharger se trouve dans la description de l'épisode. la semaine prochaine, j'accueille Chloé, parez à mon micro qui nous racontera comment sa grossesse a impacté son activité d'avocate.
[01:07:59] Solène: Alors n'hésitez [01:08:00] pas à vous abonner à ce podcast pour ne pas louper les prochains épisodes. Les portes de la préparation business à la grossesse vont bientôt ouvrir pour faire partie des premières informées, notamment [01:08:15] situées en centre ou un bébé inscris-toi sur la liste d'attente dont le lien se trouve en description de l'épisode.
[01:08:24] Solène: Grossesse d'entrepreneuses est produit par à l'initiative de Solène Pignet. [01:08:30] Montage. Amélie Dedryver Charte Graphique Estelle Bourgeois, graphiste Dorothée Cadiot Musique Attila Jan Asaka à mercredi prochain.[01:08:45]