#22 - Nathalie Grimaud - de salariée harcelée à indépendante épanouie
===
[00:00:00] Solène: Bienvenue dans Grossesses d'Entrepreneuses, le premier podcast consacré aux stratégies entrepreneuriales. Lorsqu'on devient maire dans ce podcast, vous allez découvrir à [00:00:15] chaque épisode l'histoire d'une entrepreneuse qui nous partage comment ça ou ses grossesses ont impacté son entreprise. Mon intention, en faisant circuler ces retours d'expérience tout aussi différent qu'inspirant, est de vous permettre de faire des [00:00:30] choix éclairés afin que la grossesse soit synonyme d'opportunité pour votre business.
[00:00:35] Solène: Je suis Solène Pignet, votre hôte moi-même, chef d'entreprise depuis deux mille quatorze et autrice du Guide de l'entrepreneur durable, publié aux éditions [00:00:45] Lo, que j'ai justement écrit pendant ma première grossesse. D'ailleurs, pour en savoir plus sur mon histoire et la genèse de ce podcast ainsi que ce qui m'a poussé à créer la préparation du business à la grossesse.
[00:00:57] Solène: Je vous invite à écouter [00:01:00] l'épisode zéro. Je suis convaincue que la maternité peut être une force positive dans le développement de son activité, même quand tout ne se passe pas comme prévu. Et c'est ce que je vous invite à explorer au fil des épisodes.[00:01:15]
[00:01:18] Solène: Dans cet épisode, c'est au tour de Nathalie Guillemot de nous partager son histoire. Maman de quatre enfants, elle en a eu deux en tant que salariée et deux après s'être lancée en tant que [00:01:30] freelance. Et j'ai donc voulu creuser avec elle la question du statut. Car nombreux sont ceux qui croient qu'il est plus confortable et sécurisant d'être salariée, encore plus lorsqu'on devient maman.
[00:01:43] Solène: Nathalie est experte en [00:01:45] marketing digital et après une belle carrière dans le prestigieux groupe Publicis, puis chez l'annonceur, comme on dit dans les agences de communication, elle s'est finalement lancée à son compte, notamment à cause des discriminations et du harcèlement [00:02:00] dont elle a été victime dans sa vie de salari à cause de ses grossesses.
[00:02:04] Solène: Heureusement, elle a pu exercer son métier en tant que freelance. Et cela s'est tellement bien imbriqué avec sa vie de maman qu'elle a même monté un centre de formation, la [00:02:15] tribu digitale qu'elle dirige de manière bénévole, qui a formé plus d'un millier de jeunes parents aux métiers du marketing digital.
[00:02:23] Solène: Alors, si vous avez l'impression que l'herbe est plus verte chez les salariés, que vous vous demandez si on peut [00:02:30] vivre d'une activité de freelance, quand on est aussi maman, je vous laisse découvrir les Cisse. Le témoignage authentique et inspirant de Nathalie Bonne écoute Merci beaucoup Nathalie d'avoir accepté [00:02:45] à partager son expérience dans le code Ben merci à toi de m'avoir invité.
[00:02:50] Solène: Surtout la toute première question que je voulais te poser avant qu'on parle de bah, de ton activité, de tes maternités puis de comment tout [00:03:00] ça peut être entremêlé déjà enfant quoi! Comment est-ce que tu imaginais l'équilibre entre ta vie professionnelle et familiale Est-ce que c'est quelque chose qui te pose des questions, qui a potentiellement aussi orienté tes [00:03:15] choix d'orientation de pro ou pas
[00:03:16] Nathalie: du tout en fait Euh moi personnellement, je ne me suis jamais posé la question en ces termes.
[00:03:23] Nathalie: quand j'étais petite. Après, c'est vrai que j'ai eu un papa qui me [00:03:30] disait. Tu es une fille, mais il faut vraiment que tu sois indépendante financièrement. Il faut que tu sois autonome et que tu aies ta propre carrière et que tu ne sois pas dépendante d'un homme ou d'un mari pour pouvoir faire ce que tu veux.
[00:03:44] Nathalie: On va dire [00:03:45] quand tu veux au moment où tu le veux, sans avoir de compte à rendre à personne. Donc j'ai été plutôt éduquée par un papa qui me disait Ben voilà, il faut que tu fasses des études, il faut que tu sois autonome, il faut que tu aies ta propre carrière. Mais je ne me [00:04:00] suis jamais dit ou je ne me suis jamais posé la question quand j'aurai des enfants.
[00:04:04] Nathalie: Est ce que ma carrière professionnelle va être un un problème, une problématique est-ce que je vais avoir des freins dans ma carrière professionnelle, par le simple [00:04:15] fait de de devenir maman et d'avoir des enfants. Pour moi, il était évident que si je travaillais et j'avais des résultats, le statut personnel ne rentrait pas en ligne de compte.
[00:04:29] Nathalie: Et [00:04:30] donc euh bah, quand je suis devenue maman, je me suis rendu compte qu'en fait c'était pas si simple que ça, même si on travaillait et qu'on avait des résultats, le statut personnel et notamment le fait de devenir maman, pouvait être un vrai frein à la carrière pour les enfants. Et justement, euh, [00:04:45] Ben
[00:04:45] Solène: Est-ce que tu peux nous raconter ton ton début de de carrière professionnelle dans Voilà dans quel milieu t'as t'as évolué.
[00:04:52] Solène: Et puis il me semble que tu as aussi eu tes premiers enfants en tant que salariés. Donc comment ça qu'est déroulé [00:05:00] pour toi?
[00:05:01] Nathalie: exactement. Alors aujourd'hui, moi je suis maman de quatre enfants, donc le premier est né en deux mille six, ensuite ma fille en deux mille dix, un deuxième garçon en deux mille treize et puis ma petite dernière en deux mille quinze, donc ils ont à peu près neuf ans d'écart.[00:05:15]
[00:05:15] Nathalie: Euh donc moi, j'ai comme je disais, j'ai fait des études, donc j'ai été pousser en plus, à l'époque, c'était il fallait faire des études, des études reconnues, etc. Donc j'ai fait une école de commerce spécialisée en marketing et j'ai commencé à travailler dans les années [00:05:30] deux mille. Un peu par hasard, je suis tombée dans le monde du marketing digital.
[00:05:34] Nathalie: Donc à l'époque, il n'y avait pas d'études sur le marketing digital, parlait absolument pas d'internet. J'ai vu une offre d'emploi, j'ai dit tiens, je postule. Je ne savais pas trop à quoi je postulais. On m'a pris [00:05:45] et j'ai atterri donc dans une agence digitale spécialisée en référencement naturel. Puis ensuite, c'est un secteur en fait, dès les années deux mille, dans lequel il y avait très peu finalement de personnes qui maîtrisaient le secteur.
[00:05:59] Nathalie: Donc très [00:06:00] rapidement, j'ai été démarchée par d'autres agences, etc. Et j'ai atterri assez rapidement au sein de Perform, donc une entité du groupe Publicis qui était l'entité de marketing digital de l'époque et qui [00:06:15] travaillait avec toutes les autres entités du groupe Publicis. Donc je suis arrivée en agence.
[00:06:19] Nathalie: On est plutôt, on est plutôt assez jeune. Il y avait beaucoup de jeunes comme moi qui sortaient d'école avec cinq, six ans d'expérience, voire moins. Et je suis tombée enceinte assez [00:06:30] rapidement puisque moi je voulais des enfants. rapidement. Je ne voulais pas attendre un certain âge. Je me disais Voilà, c'est bien d'être assez jeune, de les avoir assez jeunes.
[00:06:39] Nathalie: Et puis surtout, du coup, quand ils seront grands, je resterai quand même relativement assez jeune. [00:06:45] Et donc ça, c'était, c'était sympa. D'autant que moi, mes parents sont plutôt jeunes puisque ma mère m'a eue. Elle avait vingt ans et mon père en avait vingt cinq. Donc j'ai finalement peu de différence d'âge avec eux.
[00:06:57] Nathalie: Donc je suis tombée enceinte à vingt-six ans. [00:07:00] Enfin, j'ai accouché plutôt à vingt-six ans puisque je suis tombée enceinte à vingt cinq ans et j'étais la première au sein de mon agence et notamment au sein de l'équipe, à devenir maman. Et là, euh, s'est créé un vrai différentiel de traitement entre mes [00:07:15] collègues.
[00:07:15] Nathalie: alors il y avait quand même beaucoup de femmes qui dans lesquelles j'étais, mais mes collègues qui n'étaient pas maman et qui avaient à peu près le même âge que moi, voire certaines qui étaient plus âgées, qui avaient plutôt vingt huit, trente ans. Et moi qui étais maman puisqu'en fait on avait un manager homme à l'époque qui pensait [00:07:30] que lorsqu'on maman, on n'était plus bonne à rien et on était juste obsédé par ses enfants et on ne souhaitait plus travailler.
[00:07:37] Nathalie: Donc il a essayé pendant plusieurs mois de me mettre à la porte en m'enlevant mes clients, donc les clients que j'avais avant [00:07:45] mon départ en congé maternité, en donnant des primes à d'autres mais pas à moi alors que mon chiffre d'affaires augmentait, mes clients étaient contents, etc etc. Et en me refilant tous les clients notamment qui n'étaient pas contents et qui souhaitaient [00:08:00] quitter l'agence.
[00:08:01] Nathalie: bon, malgré ça, je suis restée. J'ai eu aussi l'opportunité à ce moment là d'échanger avec un autre manager dans l'agence, donc un autre homme, hein. Parce que je ne veux pas non plus dire que tous les hommes sont contre les femmes [00:08:15] qui deviennent mamans parce qu'il y a aussi des hommes qui sont là et qui poussent justement ces femmes là à aller au delà.
[00:08:22] Nathalie: Donc cet homme là, ce manager là m'a fait une proposition, m'a proposé de partir en Espagne [00:08:30] pendant deux ans pour cofonder Perform Espagne. Alors il faut savoir que je suis bilingue espagnole. J'ai vécu notamment plusieurs mois au Mexique lorsque j'étais étudiante et les pays hispanophones. C'est ma passion, j'adore.
[00:08:42] Nathalie: J'adore partir en Espagne. J'adore partir dans les pays [00:08:45] d'Amérique latine, donc ça a été une réelle opportunité. ça m'a permis de sortir du placard de mon ancien manager et de partir donc pendant deux ans en expatriation à Madrid et de [00:09:00] Cofonder donc Espagne sous le même modèle que Peric France
[00:09:06] Solène: Ok et c'est ton ton mari donc tu nous as suivi en en expatriation, c'est pas c'est pas courant pour être moi même expatrié euh et avoir bah du [00:09:15] coup baigné un petit peu de votre milieu, je sais que c'est, c'est plutôt souvent la du coup, comment s'est pris cette cette décision de de carrière par rapport du coup aussi à l'impact dans le couple et la vie de famille.
[00:09:27] Solène: Quad J avait ton
[00:09:28] Nathalie: ton fils à l'époque, [00:09:30] alors mon fiston était tout petit, hein, puisqu'on est parti. Donc moi je suis partie la première année toute seule, comme on dit en célibataire géographique. Ok, donc tu rentrais des exactement, donc j'avais négocié. À l'époque, j'avais négocié en quatre cinquième, euh, [00:09:45] lors de mon départ en Espagne, donc je travaillais en Espagne du lundi au jeudi.
[00:09:50] Nathalie: On rentrait donc avec mon fiston à Paris le jeudi soir ou le vendredi matin, quand ce n'était pas mon mari qui venait en fait en Espagne passer [00:10:00] le week-end. Donc on a fait ça pendant un an. Je t'avoue que donc, au début, il y a l'excitation de dire Ouais, je pars en Espagne, c'est génial. Et puis le premier soir où je me suis retrouvée toute seule dans mon appartement en Espagne, j'ai dit.
[00:10:11] Nathalie: Mais Qu'est ce que j'ai pris comme décision? Mais je suis [00:10:15] complètement folle et qu'il y a eu un moment effectivement, de peur, de panique en me disant je suis toute seule en plus les premiers mois, donc mon fils puisque moi j'ai, j'ai commencé ma mission en fait sur l'été, donc les premiers mois. Donc les deux [00:10:30] premiers mois, mon fils est resté à Paris, donc je ne le voyais que le week end et ensuite en septembre, il a basculé avec moi en Espagne.
[00:10:36] Nathalie: donc il a été mis à une dans une crèche espagnole, etc. Et donc, Et moi, j'étais toute seule toute la semaine avec mon fils [00:10:45] qui n'avait pas encore dix huit mois quand je suis partie, Donc il était vraiment vraiment tout petit et que je ne voyais que le week-end. Ensuite, il m'a rejoint, donc dès le mois de septembre, la première année, donc on a fait comme ça une année de où on ne se voyait que le [00:11:00] weekend.
[00:11:00] Nathalie: Et puis, la deuxième année, mon mari a négocié son départ de l'entreprise dans laquelle il était et il m'a rejoint. Donc là, il s'est mis au chômage. Il a été papa au foyer et il m'a rejoint la deuxième année. Et il a géré Théo, qui était tout petit à [00:11:15] l'époque et notamment les allers retours à la crèche, le ménage, les courses Voilà.
[00:11:20] Nathalie: Il a tout géré dans la maison pour que je puisse me dédier cent pour cent au développement de l'activité en Espagne.
[00:11:27] Solène: Ouais, parce que c'était alors c'était de [00:11:30] l'entreprenariat dans un statut de salarié. Mais finalement c'était Ben, on était une boîte quoi? C'était comme une première expérience entrepreneuriale.
[00:11:39] Solène: Tu nous diras tout à l'heure à quel point ça a du coup aidé aussi pour la suite des événements. Mais je trouve [00:11:45] ça génial parce que c'est un beau pied de nez à ce voilà ce ce premier manager dont il nous parlait et qui croyait plus du tout en ta capacité à performer. Je pense que c'était une belle, une belle revanche.
[00:11:57] Nathalie: Oui, tout à fait. C'est vrai que ça a été ben, [00:12:00] ça a été deux années vraiment magiques. Enfin, on a, On a vraiment énormément apprécié cette expatriation. La vie espagnole aussi. Euh, la manière de travailler, de vivre des Espagnols. Malheureusement, au [00:12:15] bout de dix huit mois donc, le manager qui m'avait fait partir a quitté l'entreprise et la haute direction de Publicis a eu la bonne idée de me remettre en manager.
[00:12:26] Nathalie: Mon ancien manager qui m'avait mise à l'époque au placard [00:12:30] et là, comme en fait exprès alors qu'il y avait plus aucun problème et que tout se passait bien. J'ai eu un nouveau de de nouveaux problèmes, donc j'avais plus de commissions payées, j'avais des retards de salaire etc etc. Et au [00:12:45] bout donc des deux ans, se poser la question que je reste en Espagne ou que je remonte en France et j'avais prévenu ce manager là en disant Bah je suis quand même maman.
[00:12:53] Nathalie: Donc si je dois rentrer en France, il faut que je réinscrive mon enfant à l'école. Il faut qu'on trouve un appartement puisqu'on a tout lâché. Enfin, il y a quand même [00:13:00] des choses administratives. Je ne peux pas savoir le lundi pour le vendredi que je rentre à Paris et malheureusement, malgré mes relances, je n'avais aucune information.
[00:13:10] Nathalie: Et donc j'ai dû envoyer un courrier recommandé à la DRH et [00:13:15] à ce manager là. Et ils m'ont annoncé deux mois avant que je devais rentrer et qu'ils ne me paierait pas mon déménagement de retour alors qu'ils m'avaient payé mon déménagement, Allez donc, je suis rentrée comme j'ai pu. [00:13:30] J'étais à l'époque enceinte de ma deuxième quand j'ai fait ce déménagement.
[00:13:34] Nathalie: Donc c'était le tout premier trimestre et on a dû se débrouiller par nos propres moyens. On a été hébergées par mon père parce qu'on est rentrés, on n'avait pas d'appartement et que le temps de trouver quelque [00:13:45] chose, bah ça ne se fait pas aussi facilement que ça que quand on est à l'étranger. Et une fois que je suis arrivée en France, j'ai été convoquée par la DRH pour euh me licencier parce que je venais de leur apprendre que j'étais enceinte de trois mois et une [00:14:00] semaine.
[00:14:00] Nathalie: Donc ils m'ont fait rentrer en France pour me licencier et pour que je me retrouve au chômage alors que les équipes espagnoles voulaient me garder et du
[00:14:09] Solène: coup, parce que en fait, c'est c'est un pas loin de je le dis pour les auditrices au cas où ça [00:14:15] soit que tu ne sois pas au courant toi comment est-ce que t'as réagi et
[00:14:20] Nathalie: qu'est ce qui s'est passé pour toi à ce moment là?
[00:14:22] Nathalie: Alors à ce moment là, je t'avoue que t'es enceinte de donc trois mois et une semaine tu rentres en France, t'as pas de pied à terre donc t'as un un enfant qui [00:14:30] avait Donc il avait un peu moins de quatre ans, t'as ton mari qui est au chômage parce que lui, il a lâché son son job un an avant. Euh tu te dis bah tu te retrouves au chômage, donc comment tu vas faire?
[00:14:40] Nathalie: Et en plus sur effectivement des des des raisons complètement [00:14:45] farfelues parce que bien évidemment, ils ont pas noté que c'était à cause de mon congé maternité. Mais c'est quand je leur ai annoncé donc euh bah j'ai décidé de les traîner aux prud'hommes.
[00:14:54] Solène: Ok super
[00:14:55] Nathalie: et j'ai gagné ou bien Mais bon, on se dit quand même c'est une [00:15:00] entreprise comme derrière, c'est le groupe Publicis hein.
[00:15:02] Nathalie: Donc c'est quand même une entreprise qui a des moyens. Mais très clairement, ce manager là avait dit à des personnes de des équipes que de toute manière il n'allait pas payer un deuxième congé maternité pour Madame [00:15:15] Grimaud, donc pour moi.
[00:15:16] Solène: Mais en même temps enfin voilà, je je t'ai félicité de d'avoir osé aux prud'hommes et puis en plus bah t'as gagné donc c'est ouais, t'as tellement eu raison de le faire.
[00:15:26] Solène: Après je ne veux pas non plus pour les personnes qui nous qui nous écoutent, ça [00:15:30] demande énormément d'énergie. Et quand on est enceinte parfois et qu'en plus on est dans une situation comme la sienne avec, voilà les soucis parfois voilà, on n'a pas l'énergie deux, mais c'est super que certaines femmes comme toi aient l'énergie pour que justement [00:15:45] ça permette à ces entreprises de se remettre en question et de ne pas.
[00:15:48] Nathalie: Voilà de ne pas réitérer
[00:15:50] Solène: quoi?
[00:15:50] Nathalie: C'est vrai que ça demande énormément d'énergie pour ma part, ma deuxième grossesse quelque part, je n'en ai pas profité dans le sens [00:16:00] où je me suis retrouvée au chômage. J'étais stressée de me dire. Est ce que, après ma deuxième grossesse, je vais retrouver rapidement un emploi?
[00:16:06] Nathalie: J'étais stressée par cette situation où il fallait aller aux prud'hommes, donc monter le dossier avec l'avocat, etc. Et [00:16:15] c'est vrai que ça a été une période qui m'a mentalement et psychologiquement, a été très difficile parce qu'en plus on se dit. Mais en fait, je n'ai rien fait de mal. J'ai ramené de l'argent à l'entreprise, qu'ils ont gagné beaucoup d'argent Avec le [00:16:30] lancement de l'activité en Espagne, j'ai pas compté mes heures, même si j'étais en quatre cinquième, je travaillais beaucoup.
[00:16:37] Nathalie: Je travaillais le soir parce qu'une fois que mon fils était couché, je n'avais pas grand chose à faire. Donc j'en profitais pour avancer sur mes tâches. [00:16:45] J'avais réussi à créer des vraies relations entre l'Espagne et la France et quelque part on me jette comme ça comme une vieille paire de chaussettes.
[00:16:53] Nathalie: Et et c'est vrai que psychologiquement c'est très compliqué parce qu'on se dit mais en fait j'ai rien fait de mal vu que je suis enceinte [00:17:00] et j'ai été active, j'ai ramené de l'argent à l'entreprise, j'ai permis à l'entreprise de se développer sur un nouveau marché et malgré tout ça, l'entreprise nous traite comme un mouchoir usagé.
[00:17:11] Solène: Bah d'ailleurs, c'est pas pour rien. Il y a énormément de personnes qui se tournent [00:17:15] vers vers l'entrepreneuriat après la naissance de leurs enfants. Bah déjà parce que elles, elles évoluent et que parfois on a aussi envie du coup d'évoluer professionnellement. Mais malheureusement ça vient aussi pas mal de ces situations [00:17:30] de harcèlement au travail, voire euh voilà, voire de licenciement à comme t'as pu comme t'as pu vivre et ça c'est Ah moi je trouve ça vraiment, vraiment terrible alors la suite de de ton histoire?
[00:17:44] Solène: Parce que tu nous [00:17:45] disais donc que t'es maman de quatre enfants, donc là on a eu l'histoire des deux des deux premiers? Oui Et puis tu me disais aussi en préparant à que pour les deux suivants t'avais un double statut euh de de [00:18:00] salarié. Et euh d'autoentrepreneur alors comment ça s'est passé pour toi cette entrée dans la vie de de presque indépendante?
[00:18:09] Solène: puisque tu avais quand même le le,
[00:18:11] Nathalie: le salariat. Oui, exactement. Alors c'est vrai que donc [00:18:15] quand donc quand ma deuxième Roxane est née, donc très très rapidement Finalement, j'ai même pas profité de son arrivée parce que très rapidement, je me suis mis à rechercher un un un boulot en me disant et si jamais ça met des mois et des années, etc.
[00:18:28] Nathalie: Et en fait très [00:18:30] rapidement, j'ai trouvé un peu poste donc dans une filiale de Vivendi qui voulait que je commence tout de suite. Donc j'avais beau expliquer que j'étais en congé maternité, c'était tout de suite. C'était urgent. C'était à l'instant t, donc je n'ai pas fini mon congé maternité. J'ai enchaîné [00:18:45] immédiatement, donc dans cette, dans cette entreprise avec beaucoup de déplacements à l'étranger puisque c'était un poste qui était en part à Paris.
[00:18:53] Nathalie: et à Berlin. Donc je passais en moyenne deux jours par semaine à Berlin. Donc j'ai, j'ai pas [00:19:00] vu énormément grandir, hein. En tout cas, ma fille Théo était un petit peu plus grand. Mais Roxane vraiment, Voilà, j'ai loupé ses premiers pas, j'ai loupé. Enfin, j'ai vraiment loupé beaucoup, beaucoup de choses, même si mon mari faisait attention à chaque fois à me filmer à m'enregistrer.
[00:19:13] Nathalie: Bah, à chaque fois qu'elle faisait quelque [00:19:15] chose de nouveau, quasiment je n'étais pas là. Et en parallèle de ça, j'ai été recontactée peu de temps après par des clients que j'avais eu en agence, qui avaient basculé soit chez d'autres salariés du groupe public six qui avaient [00:19:30] tenté d'autres agences et qui étaient pas contents du suivi et de la prestation.
[00:19:34] Nathalie: Et donc ces deux clients là m'ont demandé si je pouvais gérer leur campagne publicitaire. Donc dans un premier temps, je leur ai dit Ben en fait, je suis en poste et euh Et puis après, à force de discuter [00:19:45] avec eux, ils m'ont dit non, mais on sait que avec toi, il n'y aura pas de problème. Ce sera géré parce que je leur dis Ben je ne peux pas travailler pendant les heures de travail et les deux m'ont dit.
[00:19:52] Nathalie: Mais il n'y a pas de souci, même si c'est le le week-end, on sait que ce sera fait. On sait que ce sera bien fait. On sait qu'on aura des résultats, donc on préfère [00:20:00] passer par toi plutôt que de prendre une énième agence qui va nous mettre un stagiaire en alternant ou quelqu'un qui fait ça par dessus la jambe et qui font que les résultats ne sont plus en fait au niveau.
[00:20:10] Nathalie: Du coup, ben je me suis lancée, j'ai créé mon statut d'auto [00:20:15] entreprise et je me suis dit Ben je vais travailler, donc je continue mon poste de salarié. Et puis à mes heures perdues entre guillemets. C'est à dire que lorsque les enfants à l'époque, ils étaient petits, donc huit heures et demi, ils étaient couchés.
[00:20:27] Nathalie: On avait nos soirées. Ben là, je peux [00:20:30] bosser, me mettre devant la télé, puis travailler sur mon ordinateur ou le week end pendant la sieste. Voilà, c'était quelques heures par mois, ça ne demandait pas non plus un travail, un travail de folie. On était sur une ou deux heures par semaine, donc ça se case facile dans [00:20:45] l'emploi du temps quand on veut.
[00:20:46] Nathalie: Et donc je me suis lancée comme ça dans l'entrepreneuriat, comme je te disais tout à l'heure, avec un statut d'auto entreprise dans un premier temps avec des missions freelance. Du coup, voilà, et je suis restée comme ça. Ben finalement, pendant [00:21:00] plus de six ans, donc entre deux mille onze et deux mille dix sept.
[00:21:05] Nathalie: Donc j'ai fait mon premier. On va dire mon premier enfant. Enfin le troisième, qui a été en partie salarié en partie entrepreneur, et la petite dernière sur [00:21:15] le même statut qui m'a emmené à basculer à cent pour cent en entrepreneuriat puisque mes deux autres annonces de congé maternité se sont pas mieux passés que les deux premiers et ça m'a amené à me dire Finalement, je ne veux plus [00:21:30] travailler en entreprise, je veux travailler pour moi sur mes horaires, à moi sur voilà mon organisation à moi et ne plus être dépendante finalement d'entreprises qui nous utilisent mais qui ne savent [00:21:45] pas reconnaître, même lorsqu'on est enceinte, le travail qui a été effectué et puis les résultats qui ont été obtenus pour pouvoir nous garder en tant que en tant que maman, avec des nouvelles contraintes liées à des nourrissons, etc.
[00:21:59] Nathalie: ben [00:22:00] justement je trouve ça vraiment
[00:22:00] Solène: intéressant que tu puisses témoigner toi qui a vécu les deux en parallèle L'autoentrepreneuriat et euh et le salariat pour tes deux dernières grossesses? Parce que euh, on a tendance à dire ou à penser que le [00:22:15] salariat est plus sécurisant pour voilà pour les faux moments de la grossesse.
[00:22:21] Solène: Et d'ailleurs, une des raisons pour laquelle j'ai lancé ce podcast, c'est justement pour répondre aux peurs et aux appréhensions qu'ont les entrepreneuses et les [00:22:30] chefs d'entreprise à l'idée ou pendant leur grossesse. Toi comment ça s'est passé, toi qui avais et des clients en mode freelance et un employeur?
[00:22:41] Solène: On va peut être d'abord démarrer par ta troisième [00:22:45] grossesse si j'ai bien compris euh côté employeur, ça n'a pas été euh à nouveau Euh hyper bien accueilli qu'est ce qui s'est passé? Et puis qu'est ce qui s'est passé en parallèle avec les clients qui t'avaient demandé de travailler
[00:22:57] Nathalie: pour eux? Alors effectivement um [00:23:00] sur l'annonce donc de mon troisième, j'ai été assez rapidement arrêtée pour le coup parce que il y avait des suspicions de problématiques de développement chez Sam donc il [00:23:15] avait notamment il ne se développait pas assez, etc et du coup j'ai eu pas mal d'examens à passer, ce qui n'avait pas du tout été le cas pour les pour les deux premiers et au bout de je crois de six ou sept mois, le gynécologue a [00:23:30] préféré m'arrêter en me disant il vaut mieux que vous restiez chez vous.
[00:23:33] Nathalie: Euh voilà que vous vous reposiez que Euh, il fallait que je mange pour que le bébé grossisse que je mange beaucoup, parce que a priori, on l'a su après. Mais il y avait un problème au niveau [00:23:45] du cordon ombilical, donc le cordon passait pas assez d'aliments et donc il ne grossissait pas assez, mais pendant longtemps, Voilà, on a eu des suspicions de problématiques génétiques, maladies, etc.
[00:23:57] Nathalie: Donc ça a été une grossesse qui a été plus [00:24:00] stressante que les deux premières où je n'avais pas de problème de santé. En tout cas, le bébé n'avait pas de problème de santé et ou il grossissait normalement, tout était dans la norme, etc. Bon, je rassure quand même ceux qui ceux et celles qui vont nous [00:24:15] écouter, ça ne se porte très bien.
[00:24:16] Nathalie: Il n'y a aucun problème de santé aujourd'hui. Mais mais voilà, il y a eu cette cette cette, cette inquiétude tout au long de la grossesse et qui fait aussi que j'ai été arrêtée en fait un petit peu plus tôt notamment. Voilà, on m'avait [00:24:30] déconseillé de prendre la voiture, on m'avait déconseillé d'être trop longtemps debout, etc.
[00:24:33] Nathalie: Etc. Et j'ai même passé les dernières semaines. Les derniers mois, je les ai passés allongés. Je devais éviter de trop me lever, donc je devais rester allongée. Ce qui a été aussi d'ailleurs [00:24:45] un petit peu problématique pour pour ma fille qui ne comprenait pas que je ne puisse plus la porter, que je ne puisse plus m'occuper d'elle.
[00:24:51] Nathalie: comme je le faisais avant d'être enceinte.
[00:24:53] Solène: Et quand tu dis que t'as été arrêté un peu plus tôt, c'était à la fois pour ton contrat en tant que salarié [00:25:00] et aussi pour L'autoentrepreneuriat ou Est-ce que t'as fait deux poids deux mesures. Alors j'ai fait deux poids deux mesures. Ouais, j'imagine que tu pouvais travailler à allonger, c'est ça?
[00:25:08] Solène: Ouais Alors
[00:25:09] Nathalie: effectivement, pour mon mon poste de salarié, j'ai été arrêtée et parce que comme je te disais, [00:25:15] j'étais beaucoup en donc je devais aller à Berlin, je devais pas mal me déplacer, je devais prendre en avion. Enfin voilà, donc mon gynécologue m'a dit Non, non, on va arrêter les déplacements en voiture.
[00:25:24] Nathalie: On va arrêter les déplacements en avion et vous allez rester chez vous, Madame Grimaud et vous allez rester [00:25:30] sage dans votre dans votre canapé. Donc là, effectivement, je n'ai pas eu le choix. Par contre, mes clients que j'avais en statut auto entreprise, en fait, je les géré derrière mon ordinateur. Donc en réalité, [00:25:45] j'ai continué à les gérer dans mon canapé allongée ou dans mon lit, allongé avec mon ordinateur sur les genoux.
[00:25:52] Nathalie: Ca est entre le ventre et et les genoux. Et effectivement, j'ai pu sans aucune difficulté continuer à [00:26:00] gérer mes clients pendant la fin de ma grossesse et aussi pendant les semaines qui ont suivi la naissance de Sam.
[00:26:07] Solène: Et
[00:26:07] Nathalie: ça
[00:26:08] Solène: toi, qu'est ce que ça t'a apporté de pouvoir continuer à travailler pendant cette grossesse pathologique?
[00:26:14] Solène: Je [00:26:15] pose la question aussi parce que ben moi j'ai, j'ai connu des grossesses pathologiques et notamment la première, je ne m'y attendais pas du tout et le fait de pouvoir continuer à travailler même si ce n'était pas beaucoup d'heures et cetera moi personnellement, ça m'a sauvé psychologiquement parce que je trouve ça [00:26:30] dur de ralentir.
[00:26:31] Solène: Déjà d de d'envisager de s'arrêter pendant trois quatre mois c'est compliqué mais en plus quand finalement pour que ce soit plus long, ça peut vraiment pour des Voilà des femmes actives comme nous, ça peut vraiment être difficile à vivre. [00:26:45] Du coup voilà qu'est ce que ça t'a apporté ou ou est-ce que t'as une expérience complètement de la mienne?
[00:26:51] Nathalie: Pour moi, ça a été le même ressenti que celui que tu as que tu viens d'évoquer c'està-dire que euh, ça m'a sauvé [00:27:00] psychologiquement C'était déjà difficile de me dire que je ne pouvais plus m'occuper de mes enfants, et notamment de Roxane qui était quand même encore bébé. Elle avait deux ans à peine, donc bon, Théo était plus grand, c'était un petit peu différent.
[00:27:12] Nathalie: Il était déjà en CP, il avait déjà [00:27:15] une certaine autonomie. Mais c'était déjà difficile psychologiquement de me dire. Ben en fait, je peux plus m'occuper de ma fille. Je ne peux plus lui donner le bain, je ne peux plus la porter. Je ne peux plus lui faire un câlin. Euh, voilà des choses comme ça et le fait de [00:27:30] pouvoir continuer à gérer mes clients, ça me donnait l'impression.
[00:27:35] Nathalie: de ne pas être inutile, de pouvoir continuer à faire comme je le dis, du jus de cerveau, à aider des entreprises [00:27:45] à se développer, à être présent sur Internet, sur les différents leviers. et à pouvoir continuer aussi à échanger professionnellement avec des personnes qui n'étaient même pas au courant que [00:28:00] j'étais en arrêt, euh pathologique, parce que je leur avais pas dit parce qu'en fait, ben un coup de téléphone, on peut très bien le passer allongée dans son canapé ou dans son lit, C'est pas problématique, ça ne demande pas de porter des charges ou d'être active debout.[00:28:15]
[00:28:15] Nathalie: Donc c'est vrai que le statut d'auto entreprise que j'avais avant qu'il se transforme en fait en en entreprise, m'a permis de continuer à travailler. Surtout m'a donné le sentiment de ne pas devenir inutile et [00:28:30] d'être un poids pour la société, pour mon mari, pour les proches, etc. Parce que je continuais quand même.
[00:28:37] Nathalie: à être active. Même si c'était derrière mon écran et sans être active physiquement, on se rend pas
[00:28:43] Solène: compte à quel point le statut [00:28:45] d'entrepreneur peut être une chance. Quand on est quand on est enceinte, on voit tout de suite tous les aspects potentiellement négatifs. Mais je trouve ça chouette. Voilà d'exposer des aspects positifs aussi.
[00:28:55] Solène: tu me disais que t'as été arrêté pour ton statut salarié? [00:29:00] Euh bah plutôt que le congé maternité classique Est-ce que tu avais aussi fait des démarches pour avoir un congé maternité côté autoentrepreneur ou pas?
[00:29:11] Nathalie: Non, pas du tout puisqu'en fait euh, mon [00:29:15] statut de salarié me prenait en charge totalement mon congé maternité avec le le paiement de la sécurité sociale plus la abrogation du salaire.
[00:29:26] Nathalie: Du coup, non, j'ai fait aucune démarche sur mon [00:29:30] statut d'auto entreprise puisque finalement j'avais mon salaire. On va dire qui tombait normalement. Je sais que certaines personnes qui peuvent être en en entreprenariat peuvent se poser la question de comment gérer financièrement cette [00:29:45] période un peu particulière.
[00:29:47] Nathalie: Moi ça a pas été le cas puisque c'est le statut de salarié qui a pris, qui a pris le pas sur le statut d'indépendant. alors on profite. Juste une petite
[00:29:55] Solène: parenthèse pour nos auditrices qui seraient éventuellement dans dans ta [00:30:00] situation administrative à d'avoir un travail salarié et une auto entreprise à côté.
[00:30:05] Solène: Enfin, je ne sais pas du tout si c'était déjà le cas à l'époque de de ta troisième grossesse, mais en tout cas, aujourd'hui, c'est possible de cumuler les congés. Puis en fait on on [00:30:15] cotise deux fois et donc on a le droit à deux congés de maternité, parfois l'administration, il y a des voilà. Parfois on ne rentre pas dans les cases, c'est pénible et parfois on rentre dans plusieurs cases et là c'est jackpot.
[00:30:27] Solène: Donc voilà, petite petite parenthèse pour [00:30:30] celle que ça concernerait. T'avais pas fait de démarches administratives pour ton congé maternité côté auto entreprise est-ce que tu avais quand même souhaité mettre en pause des missions à un moment ou ou même pas comment? Comment tu t'es organisé
[00:30:44] Nathalie: avec tes [00:30:45] clients?
[00:30:45] Nathalie: moi je suis, je suis une passionnée en fait. Alors j'ai découvert, comme je le disais hein, le secteur du marketing digital un peu par hasard. Je suis tombée par hasard dedans lors de ma première expérience. Mais je suis une passionnée, donc c'est vrai que [00:31:00] je j'ai pas l'impression. Je sais que pour certains, travailler c'est difficile, c'est compliqué, ça prend de l'énergie, etc.
[00:31:08] Nathalie: Moi, ce n'est pas le cas. Moi, travailler, ça me met en joie. Euh ça voilà, ça me perd, [00:31:15] permet de résoudre des problèmes de clients, de leur apporter des solutions, etc. Donc j'ai pas du tout envisagé de mettre en pause les prestations, d'autant que c'était que quelques heures par semaine. Donc ça ne me prenait pas non plus un temps de folie [00:31:30] comme je disais.
[00:31:30] Nathalie: Voilà, on était sur une ou deux heures de travail par semaine chaque semaine, donc c'était carrément gérable. Quand les petits faisaient la sieste, les grands étaient à l'école le soir, quand les enfants étaient couchés au [00:31:45] lieu de voilà de juste regarder un film, ce que je ne sais pas faire et ce qui déprime d'ailleurs mon mari, je suis toujours obligé de faire quelque chose d'autre à côté, donc bah là, j'avais mon ordinateur sur les genoux dans le canapé et puis je faisais.
[00:31:59] Nathalie: Voilà, je répondais à des [00:32:00] messages mails, je faisais ce que je devais faire, des propositions stratégiques, des optimisations opérationnelles, etc. Donc ça a pas du tout et ça n'a jamais été pour moi une contrainte de travailler. Par exemple, je ne me suis jamais levée un lundi [00:32:15] matin en me disant Ah c'est lundi, Vivement vendredi ou vivement les vacances ou vivement la retraite.
[00:32:21] Nathalie: Je trouve ça d'ailleurs assez déprimant pour ceux qui sont dans cette situation là parce qu'on n'a qu'une vie. Donc je me dis autant faire des choses qui nous passionnent. [00:32:30] C'est pas tous les jours rose, hein? Il y a, Je ne dis pas que c'est le monde des bisou nautes non plus. Il y a des jours avec il y a des jours sans.
[00:32:36] Nathalie: Il y a des jours où on a cent cinquante problèmes qui nous tombent sur le coin du nez et on se dit. Mais qu'est ce que j'ai fait pour su subir tout ça? Mais au [00:32:45] global, c'est vrai que voilà, moi je suis vraiment quelqu'un de passionné. Et euh, un peu comme un chanteur, je ne sais pas une chanteuse qui tombe enceinte, on ne va pas lui dire Oh la la, t'es en congé maternité, tu chantes pas pendant quatre mois.
[00:32:56] Nathalie: Enfin je pense que c'est ça serait inenvisageable pour elle. [00:33:00] Bah là, c'était la même chose de mon côté.
[00:33:01] Solène: Et pour ta quatrième grossesse, est ce que tu as suivi ce
[00:33:06] Nathalie: même schéma exactement pour ma quatrième grossesse, donc j'étais toujours en poste, donc j'avais changé d'entreprise entre temps puisqu'à mon [00:33:15] retour de congé paths pour Sam, on m'a fait comprendre que on allait me mettre au placard.
[00:33:20] Nathalie: Donc là je leur ai dit Ben ce serait mieux de négocier parce que moi au placard, ça va pas le faire. Donc l'entreprise et les
[00:33:27] Solène: prud'hommes, je connais. Voilà, [00:33:30]
[00:33:30] Nathalie: attention à vous. Donc l'entreprise a été suffisamment intelligente pour dire OK, on va négocier. Et puis chacun reprend son chemin. Je m'étais fait prendre mon poste par ma N un que j'avais mis à mon poste pendant le congé [00:33:45] maternité et pour ma dernière.
[00:33:47] Nathalie: Donc je suis partie aussi pareil en congé maternité, donc là un petit peu plus longtemps puisque c'était la quatrième. donc j'ai eu un congé maternité qui a été plus long et en plus j'étais dans une entreprise qui avait beaucoup de vacances, donc dix semaines de [00:34:00] vacances. Du coup, je me suis retrouvée avec un congé maternité en tout.
[00:34:04] Nathalie: Enfin en tout cas une absence, pas un congé maternité, mais une absence qui a duré huit mois, donc qui a été beaucoup plus long. On va dire que les que les premiers, j'ai été dans le même état d'esprit, c'est à dire que j'ai gardé mes clients. [00:34:15] J'avais toujours les deux mêmes clients que j'ai toujours d'ailleurs aujourd'hui et je travaillais.
[00:34:21] Nathalie: Voilà par-ci par-là pendant que Elsa faisait la sieste ou le soir ou le week-end. Donc j'ai été vraiment dans le dans la même [00:34:30] optique, en tout cas pour les deux dernières grossesses.
[00:34:33] Solène: Et comment s'est passée ta reprise du du travail après ces huit mois d'absence? Slash, huit mois à expérimenter l'entrepreneuriat uniquement parce que c'était [00:34:45] aussi ça l'occasion pour toi.
[00:34:47] Solène: Pendant ces tes pauses, c'était de est-ce que d'ailleurs, pardon avant de te poser la question de la reprise Est-ce que tu envisager d'être entrepreneuse à plein temps ou est-ce, que tu te [00:35:00] projetais à continuer à être. Voilà sur les deux tableaux.
[00:35:04] Nathalie: En fait, je ne me suis jamais projetée jusqu'à ma jusqu'à mon quatrième retour de congé maternité, je ne me suis jamais projetée à devenir entrepreneuse [00:35:15] à cent pour cent.
[00:35:16] Nathalie: D'une part parce que j'avais été éduquée, donc par des parents qui bossaient dans l'administration française, puisque mon papa est militaire. Donc il a fait toute sa carrière au même endroit. Euh, ma maman n'a pas travaillé jusqu'à mes dix ans et ensuite elle [00:35:30] est rentrée chez Radio France, donc aussi administration française.
[00:35:34] Nathalie: Elle y est toujours aujourd'hui, donc on n'a pas la fibre entrepreneuriale, Absolument pas dans la famille. plutôt. Euh, la fibre, voilà, je suis dans un poste, j'y reste toute ma [00:35:45] carrière. Je change pas. J'évolue. S'il y a besoin parce que mon père a été muté. On a un peu visité toutes les les parties de la France.
[00:35:54] Nathalie: Mais voilà, je suis toujours dans la même entité, dans la même entreprise, [00:36:00] et je fais plus ou moins toujours la même chose. Donc j'avais absolument pas de fibre entrepreneuriale. J'ai pas spécifiquement non plus dans mon entourage des amis qui avaient à l'époque créé une entreprise. Ils étaient tous [00:36:15] salariés.
[00:36:15] Nathalie: Donc le salariat, c'était la ligne. que je devais suivre. En fait, hein, le chemin que je devais suivre et en même temps assez sécurisant aussi puisque on sait que tous les mois, on a un salaire qui tombe, qu'on soit malade, qu'on ne soit pas malade, qu'on ait [00:36:30] travaillé, qu'on n'ait pas travaillé. Euh, qu'on ait été performant ou moins performant, voilà.
[00:36:34] Nathalie: On sait que tous les mois, quoi qu'il arrive on a un salaire, donc j'étais plutôt dans la lignée de. Je vais rester sur des postes à responsabilité en entreprise. Et puis garder mon petit statut [00:36:45] d'auto entreprise pour mes deux trois clients et faire ça quelque part à temps perdu. Euh, ça met un peu de beurre dans les épinards.
[00:36:54] Nathalie: Et puis c'est toujours sympa d'avoir cette ce côté agence que j'avais plus depuis que j'étais [00:37:00] passée chez la soeur et quand je suis revenu de congé maternité, donc pour ma dernière donc là pareil. Pendant mon congé maternité, j'avais mis, j'avais pas eu le choix. J'avais mis en fait une personne de mon équipe à mon poste et il s'avère que donc ma N un [00:37:15] qui avait pris mon poste et ma N un se sont liguées contre moi.
[00:37:19] Nathalie: L'une parce que ben elle trouvait mon poste super bien et qu'elle voulait le récupérer. Et l'autre la manager parce qu'elle s'était dit que ben finalement, ma Monin était capable de [00:37:30] faire le même travail que le mien, mais à cinquante pour cent du prix. Donc bah pourquoi pas faire partir Nathalie, ça ferait économiser à l'entreprise un salaire et en plus avec un salaire euh beaucoup, beaucoup plus faible.
[00:37:43] Nathalie: Donc j'ai subi pendant huit mois [00:37:45] du harcèlement, donc ça a été aussi une période très très très difficile. À tel point que au bout d'un moment, quand j'ai identifié que c'était du harcèlement et que ça devenait vraiment très difficile, j'ai demandé [00:38:00] à passer en congé parental partiel donc avec une journée pour pouvoir souffler quelque part et que ben un jour j'ai mis les pieds dans le plat auprès de ma manager qui euh voilà m'avait encore fait un coup euh [00:38:15] un coup de travers en lui disant bah ce serait peut-être, plus intelligent qu'on s'assoie et qu'on discute de mon départ plutôt que de continuer à me harceler.
[00:38:24] Nathalie: Euh et lorsque j'ai dit ça bah quarante-huit heures après que je recevais une lettre pour une mise à pied avec [00:38:30] licenciement donc je suis aussi là dans ce cadre là, je suis repartie aux prud'hommes euh et j'ai d'ailleurs gagné donc l'entreprise a été reconnue enfin comme quoi il y a eu du harcèlement discriminatoire lié à mon congé maternité.
[00:38:44] Nathalie: [00:38:45] Donc voilà, la justice a reconnu que l'entreprise, en tout cas la manager mais quelque part motivé par la grande direction puisque j'avais remonté le harcèlement à la R H, j'avais remonté à l'infirmier le harcèlement et [00:39:00] personne n'a rien fait. Euh donc, quelque part, ça avait été validé par la direction de me faire partir et de me faire partir avec des techniques de harcèlement pour ne pas discuter de mon départ entre adultes.
[00:39:13] Nathalie: Puis ils voulaient mettre ma N [00:39:15] un à ma place et c'est ce qui s'est passé. D'ailleurs dès qu'ils m'ont licencié, c'est ce qui s'est passé dans les trois jours. Ma N un a été nommée à mon poste officiellement en postpartum
[00:39:27] Solène: alors qu'on est déjà Voilà, c'est ça? Ouais, [00:39:30] déjà ce n'est pas une période facile, j'imagine avec quatre enfants.
[00:39:35] Solène: Euh ben il y a des choses qui deviennent plus faciles. Et puis il y a des choses. Voilà qui se compliquent donc euh donc euh ouais, ce que tu as ce que tu as vécu, c'est quand même c'est [00:39:45] quand même
[00:39:46] Nathalie: ouais, et donc suite à à ce dernier départ. C'est là où mon mari m'a dit arrête de te prendre la tête avec des postes, même si on n'a plus envie d'avoir d'enfants etc.
[00:39:56] Nathalie: Bosse pour toi, t'as déjà des clients Euh [00:40:00] j'avais aussi quelques Je donnais aussi quelques cours en école de commerce, en marketing digital, etc. Il me dit développe ton activité. Donc fin deux mille seize, début deux mille dix sept, quand j'ai été licenciée, s'est posé la question est-ce que je recherche un poste.
[00:40:13] Nathalie: ou est-ce que vraiment [00:40:15] je développe mon activité. Donc j'étais un peu en on va dire entre deux parce que d'un côté, moi j'ai des anxiétés financières qui sont assez importantes. Je me projette toujours très très longtemps dans l'avenir et je [00:40:30] me disais est-ce que je vais pouvoir vraiment vivre si je me lance à cent pour cent en tant que consultante en marketing digital est-ce que je vais vraiment pouvoir en vivre est-ce que lorsque les enfants vont commencer à partir en études supérieures, s'ils veulent partir à l'autre bout de la France à l'étranger, [00:40:45] faire des écoles payantes etc est ce qu'on va pouvoir subvenir à leurs besoins?
[00:40:48] Nathalie: On a quand même quatre enfants donc toutes les études ne sont pas payantes mais quand même, il y en a de plus en plus et puis maintenant avec les parcours Erasmus etc. C'est quand même des budgets qui sont non [00:41:00] négociables hein de devoir faire partir un enfant à l'étranger, de lui payer son loyer etc Donc j'avais beaucoup d'angoisse de ce côté là et mon mari m'a lui énormément rassuré en me disant mais vas y en fait tu vas y arriver vas-y [00:41:15] etc et donc après voilà plusieurs mois de tergiversations en disant j'y vais, j'y vais pas, je cherche, je suis en CDI je cherche pas en CDI j'ai décidé de tout donner pour développer mon activité.
[00:41:29] Nathalie: donc là, [00:41:30] j'ai développé mon activité de consultante en marketing digital avec des nouveaux clients, avec des nouvelles prestations aussi. Donc j'ai fait plus de cours en école de commerce, je suis devenue formatrice en institut de formation, etc. Et en fait, je me suis rendue compte [00:41:45] à ce moment là. C'était quand même vachement bien de pouvoir travailler de chez soi que tous les jours je pouvais aller chercher mes enfants à l'école.
[00:41:52] Nathalie: Je pouvais prendre un moment avec eux pour discuter de leurs journées, goûter avec eux, leur faire faire les devoirs sans être dans le stress, de rentrer à [00:42:00] dix neuf heures vite, vite, tout en urgence. Parce que ben on ne peut pas partir à seize heures trente du travail par exemple, et que je pouvais vraiment organiser ma vie professionnelle en fonction de mes contraintes familiales.
[00:42:12] Nathalie: Et donc suite à ça, c'est ce [00:42:15] qui m'a amené à réfléchir et à créer une deuxième activité donc notamment la tribu digitale qui aujourd'hui accompagne les parents dans ce parcours et dans cette réflexion pour qu'ils puissent se former aux métiers du marketing digital, travailler de chez eux à ton [00:42:30] choisi et pouvoir être plus présent pour leurs enfants.
[00:42:32] Solène: Et est ce que tu peux nous en dire un peu plus justement sur cette activité? Parce que il y a peut-être des auditrices que ça pourrait que ça pourrait
[00:42:39] Nathalie: intéresser avec plaisir. Alors c'est vrai que sur cette activité, donc on est [00:42:45] aujourd'hui organisme de formation. On a formé depuis deux mille dix neuf, on a formé plus de mille cinq cents je dis parents, mais principalement ce sont des mamans, parce que les papas se comptent sur les doigts d'une main, encore aux métiers du marketing digital.
[00:42:57] Nathalie: Alors il y a plein de métiers qui sont différents. Dans le domaine du [00:43:00] marketing digital, on peut être community manager, social, media, manager, chargé d'email, marketing, Copy, spécialiste en fait de Google Ads d'Amazon ATS. Voilà, il y a plein, plein, plein de métiers différents. [00:43:15] L'avantage, c'est qu'on peut les faire de n'importe où, à partir du moment où on a une connexion internet, bien évidemment, un ordinateur.
[00:43:21] Nathalie: et ou un téléphone portable. Et on peut gérer en fait nos clients sur des moments qui ne sont pas forcément du lundi au vendredi, [00:43:30] de neuf heures à dix huit heures par exemple. Donc moi, ça m'arrive souvent de travailler pour mes clients le soir, Une fois que les enfants sont couchés à maintenant, ils sont grands, donc ils se couchent de plus en plus tard.
[00:43:40] Nathalie: Du coup, je travaille de plus en plus tard quand je dois travailler, [00:43:45] mais ça me permet d'être présente de lorsque je dois les emmener en sortie scolaire ou chez des copains ou à leurs activités, d'organiser. ma journée pour être disponible pour eux à ce moment là. Donc je travaille. Je travaille beaucoup mais je travaille [00:44:00] très différemment d'un salarié.
[00:44:01] Nathalie: Ça peut m'arriver de travailler le week-end les jours fériés le soir, mais en même temps de prendre du temps en pleine semaine pour aller me faire masser, pour aller faire mes courses, pour un rendez-vous chez l'orthodontiste. Et donc je ne me pose plus la [00:44:15] question de me dire quand j'ai un enfant malade par exemple, de me dire Oh là là, il est malade.
[00:44:19] Nathalie: Demain s'il n'y a pas de rendez vous ce soir soir après dix huit heures, comment je vais faire? Bah, il y a un rendez-vous à quinze heures. Ok, je prends le rendez vous à quinze heures et s'il y a besoin de réorganiser ma journée parce que j'avais un rendez-vous client et [00:44:30] ben j'envoie un petit mail. Je ne suis pas disponible à quinze heures.
[00:44:32] Nathalie: Est ce qu'on peut décaler notre rendez-vous téléphonique à dix sept heures? Et comme on est prestataire, les clients comprennent qu'on n'est pas cent pour cent disponible pour eux, qu'on peut avoir des imprévus pour d'autres clients ou des [00:44:45] imprévus qui ne les regardent pas personnellement. Et donc moi, j'ai jamais rencontré de problème avec mes clients quand j'ai dû décaler une réunion, notamment une réunion, parce que j'avais voilà un imprévu avec un enfant, donc ça donne une certaine [00:45:00] flexibilité et ça allège énormément.
[00:45:01] Nathalie: Je trouve la charge mentale parce que quand mes enfants sont malades, je ne me dis pas Oh la la, comment je vais faire? Il faut que je prévienne mon manager. C'est catastrophique et je veux encore me prendre des réflexions déplacées. Je ne me dis pas il [00:45:15] faut que j'appelle la grand mère, la voisine, le truc pour pouvoir garder mes enfants.
[00:45:19] Nathalie: Ils sont à la maison. Quand il y a eu une grève d'école, c'est pareil. Quand il y a eu le covid, je ne me suis pas posé la question. Ok, il y a un cas de covid dans la classe et ben on garde les infos à la maison, Voilà, [00:45:30] j'ai j'ai vraiment cette euh cet allègement de la charge mentale de me dire j'ai pas besoin de trouver des solutions.
[00:45:36] Nathalie: La solution est il reste à la maison et moi je réorganise ma journée si j'ai besoin de la réorganiser.
[00:45:42] Solène: Et donc aujourd'hui ce que tu nous [00:45:45] disais tout à l'heure que t'as continué à travailler avec des clients historiques, ceux qui t'ont mis le pied à l de, voilà de de de d'avoir ce statut de de à la base en parallèle du du salariat.
[00:45:57] Solène: Donc aujourd'hui en fait t'as t'as plusieurs [00:46:00] activités, c'est tu continues à travailler à la mission pour des clients grand compte Et en même temps t'as
[00:46:06] Nathalie: t'as monté? Euh la tribune exactement. Maintenant j'ai deux activités principales Donc j'ai mon activité [00:46:15] d'agence en marketing digital dans laquelle je gère à la fois des prestations pour des clients, donc j'ai toujours mes clients historiques.
[00:46:22] Nathalie: Et puis j'ai quelques nouveaux clients. Je fais aussi régulièrement de la formation en école de commerce ou en institut de formation. Ce que j'adore transmettre, c'est [00:46:30] vraiment quelque chose qui me fait vibrer, c'est d'expliquer, de transmettre mon savoir, etc. Et en parallèle de ça, ça effectivement. J'ai créé donc une deuxième activité, la tribu digitale, dans laquelle j'interviens et [00:46:45] j'accompagne des parents en reconversion dans ces métiers là pour qu'ils puissent ensuite se lancer en indépendants.
[00:46:51] Solène: Tout à l'heure, tu tu partageais le fait que tu avais des insécurités financières et notamment à l'aube de te lancer dans [00:47:00] l'entrepreneuriat. C'était voilà une une appréhension que tu pouvais avoir aujourd'hui. Comment se décompose ton ton chiffre d'affaires est-ce, que t'es toujours sous le statut d'auto entrepreneur est-ce, que euh tu vis aussi bien ou [00:47:15] mieux euh de de de de tes activités que lorsque t'étais salarié.
[00:47:21] Solène: Euh voilà, je pense à nos auditrices qui appréhendent potentiellement pour celles qui ne sont pas lancées à plein temps la les aspects financiers et [00:47:30] sécurité financière. Quand on est entrepreneur, quel est toi ton ton expérience sur le sujet?
[00:47:35] Nathalie: moi euh ma première facture donc en deux mille onze, elle était de cent cinquante euros hors taxes.
[00:47:42] Nathalie: Voilà, Donc j'ai fait du chemin depuis [00:47:45] puisque en moyenne aujourd'hui, je facture donc sur mon activité de consultante en marketing digital. Je facture à peu près dix mille euros par mois. Donc on voit que effectivement, il y a une belle évolution au niveau du chiffre d'affaires. sachant que bien évidemment, ce [00:48:00] qu'on facture, c'est pas ce qu'on gagne ensuite à la fin bien évidemment.
[00:48:03] Nathalie: Mais globalement, comme je travaille de chez moi, j'ai pas énormément de frais, donc j'ai évolué hein. Mon statut d'auto entreprise est fermé et je suis passée en cu Euh sur l'activité [00:48:15] d'agence digitale dans les années, je crois que ça devait être deux mille dix huit ou deux mille dix neuf. Je sais plus exactement
[00:48:21] Solène: quand tu t'es lancé à plein temps.
[00:48:22] Solène: En fait,
[00:48:22] Nathalie: si je retrace ouais, voilà, c'est ça. Donc aujourd'hui cette activité là me permet de vivre vraiment [00:48:30] sereinement, de mettre de l'argent de côté. Et surtout, ce qui est souvent non pris en compte, c'est que j'ai aussi beaucoup moins de frais. parce que mes enfants vont très rarement, par exemple au centre aéré, au périscolaire, le matin au périscolaire le [00:48:45] soir j'ai pas besoin d'aller les mettre en colonie parce que moi je travaille, j'ai pas besoin d'avoir une nourrice etc etc J'ai pas de frais de déplacement puisque je travaille de chez moi.
[00:48:55] Nathalie: Euh j'ai pas de frais de bouche non plus. Alors oui je mange quand même le midi mais [00:49:00] entre faire les courses et puis aller au restaurant comme quand j'étais salariée, c'est quand même pas le même tarif à la fin. donc au global, j'ai quand même moins de frais que quand j'étais salariée. Et aujourd'hui avec cette activité là euh je [00:49:15] gagne.
[00:49:15] Nathalie: Voilà vraiment bien ma vie et je peux On ne peut pas dire avec mon mari que on a des problèmes financiers ou autres. L'activité de la tribu digitale Aujourd'hui, j'ai fait le choix. C'est une activité de coeur. C'est vraiment une [00:49:30] mission qui me tient à coeur d'accompagner les parents. Donc j'ai fait le choix, moi personnellement, de ne pas me rémunérer sur cette activité.
[00:49:37] Nathalie: Donc je travaille beaucoup sur cette activité. Je dirais que je passe des heures au carré, mais justement mon activité de [00:49:45] consultante me permet de facturer suffisamment et donc je préfère dans l'activité de la tribu digitale avoir des tarifs qui soient au plus juste pour les personnes qui souhaitent se reconvertir.
[00:49:57] Nathalie: J'ai des prestataires aussi qui travaillent avec moi, donc les [00:50:00] rémunérer et les rémunérer à leur juste valeur et juste travail. Plutôt que de me dire vite, vite, vite, il faut que je gagne plein d'argent et puis toujours plus, etc. Je ne suis pas dans cette. Je ne suis pas dans cet état d'esprit de toujours gagner [00:50:15] plus.
[00:50:15] Nathalie: D'ailleurs aujourd'hui, sur mon activité de de consultante, je ne cherche pas de nouveaux clients. Quand j'ai des personnes qui me contactent en me disant Ah, on vous contacte parce qu'on sait que vous travaillez avec un tel Je préfère, quand c'est possible, mettre à disposition cette proposition de [00:50:30] prestation, par exemple à la communauté de la tribu en disant
[00:50:33] Solène: j'ai
[00:50:33] Nathalie: un contact qui est intéressé.
[00:50:35] Nathalie: Moi je ne vais pas le prendre parce que j'ai. J'ai j'ai pas le temps. Et puis j'ai pas l'envie de prendre de nouveaux clients. Aujourd'hui, j'ai des clients avec lesquels ça se passe super bien, qui [00:50:45] sont justement fidèles depuis longtemps, avec lesquels j'ai créé des belles relations avec lesquelles vraiment mon travail en harmonie, etc.
[00:50:52] Nathalie: Donc je ne suis pas à la recherche du toujours plus. Je sais que certaines agences ou même certains entrepreneurs sont toujours à la [00:51:00] recherche du toujours plus. Moi, je préfère être à la recherche de la qualité. Aujourd'hui, ce que je facture me convient et cette activité de consultante me permet de faire une mission de coeur dans laquelle j'ai pas besoin de me dire ah, il faut absolument que je me [00:51:15] rémunère et toujours plus.
[00:51:16] Nathalie: Et cetera quand j'essaie de faire du chiffre d'affaires, c'est surtout pour pouvoir rémunérer les prestataires qui travaillent avec moi. et euh, et leur permettre aussi de vivre et de vivre confortablement de cette activité. Parce [00:51:30] que ben elles ont aussi hein, comme chacune d'entre nous, des factures à payer.
[00:51:33] Solène: Et il y a combien de collaborateurs qui qui travaillent à tes côtés pour la
[00:51:39] Nathalie: tribu digital? donc aujourd'hui, on a quasiment que des prestataires. [00:51:45] Elles sont toutes en format, elles sont toutes en statut d'indépendante. Le choix que j'ai fait quand j'ai voulu développer une équipe, c'est de donner la chance aussi aux mamans qui m'ont fait confiance quelque part pour se reconvertir, de rentrer dans l'équipe.
[00:51:59] Nathalie: [00:52:00] Donc en fait, toutes les personnes qui travaillent avec moi sont des personnes qui ont fait la formation, qui se sont reconverties dans un des domaines du marketing digital et qui ont lancé leur statut d'auto entreprise. Donc aujourd'hui on a. Alors c'est pas sur du temps plein, forcément, [00:52:15] puisqu'elles ont chacune des missions, certaines des missions qui demandent plus de temps que d'autres.
[00:52:19] Nathalie: Mais aujourd'hui, j'ai huit personnes qui travaillent avec moi. plus mon mari puisque mon mari en fait a des compétences en développement donc on est très complémentaire. Moi j'ai les compétences marketing [00:52:30] et en développement, donc on travaille ensemble sur les deux activités, que ce soit l'agence digitale ou que ce soit la tribu digitale.
[00:52:39] Nathalie: Super non
[00:52:39] Solène: mais c'est génial ce que t'as réussi à à monter et voilà tout ce que t'as [00:52:45] pu mettre en place et et encore une fois c'est un beau pied de nez aux personnes qui ont voulu mettre des bâtons dans le des roues sous prétexte que tu devenais maman et que du coup euh voilà, [00:53:00] ils avaient des peut être des a priori sur sur l'impact que ça aurait sur la qualité de ton travail ou la qualité de ton environnement.
[00:53:10] Solène: Euh ben je trouve que c'est c'est un exemple super super inspirant. [00:53:15] Deux dernières questions donc qu'est ce que tu dirais que la maternité a a apporté dans ta dans ta vie de
[00:53:21] Nathalie: d'entrepreneuse? la maternité. Surtout, ça m'a apporté une compréhension que j'avais pas forcément quand j'étais plus [00:53:30] jeune de mon père m'a toujours éduqué dans le sens où il faut que tu sois indépendante, ma fille aussi bien financièrement que matériellement, que tu sois autonome pour pouvoir gérer [00:53:45] tout ce qui va te tomber dessus et que tu ne sois pas dépendante de quelqu'un d'autre.
[00:53:49] Nathalie: Mais il ne m'avait pas forcément éduqué dans Qu'est ce que tu veux toi? En fait? C'est voilà ce que tu dois faire pour être autonome, [00:54:00] indépendante, euh n'avoir de compte à rendre finalement à personne, à part toi même, etc. Mais fin, il ne s'était pas posé. Il ne m'avait pas posé la question. Qu'est ce que toi tu voudrais faire donc quand j'ai donné naissance en deux mille six à Théo, donc mon premier [00:54:15] là, je me suis rendue compte qu'en fait il y avait un décalage entre ce que je faisais professionnellement et ce que j'avais envie, ce que j'avais envie de travailler.
[00:54:24] Nathalie: J'avais envie d'être autonome, financièrement, d'être autonome, matériellement, etc. Mais j'avais aussi envie de [00:54:30] voir grandir mon fils en me disant Marin, dans vingt ans, ce sera trop tard pour prendre du temps avec lui si je ne l'ai pas pris maintenant. Et je n'ai pas tout de suite, tu vois, j'ai mis longtemps parce que finalement il est né, lui en deux mille six, j'ai pris mon indépendance à cent pour [00:54:45] cent en deux mille dix sept.
[00:54:46] Nathalie: Donc voilà onze ans de réflexion. Voilà de pensée de me dire j'y vais, j'y vais pas. Ah, mais il y a quand même le confort du salariat, etc etc. Avant de me dire En fait, il existe d'autres voies [00:55:00] et d'autres chemins qui peuvent amener à l'épanouissement professionnel et qui peuvent permettre de vivre confortablement de son de son activité sans avoir non plus le stress financier chaque fin de mois [00:55:15] ou chaque fin d'année ou sur les années en fait à venir.
[00:55:18] Nathalie: Donc moi, ce que ce que je dirais en tout cas aux auditrices qui écoutent ce podcast, c'est oui, il y a des obligations financières, il y a des obligations lorsqu'on est maman, En plus [00:55:30] on a des obligations de des éduquer nos enfants, que ça devienne des adultes épanouis, heureux, responsables, que ça ne devienne pas des délinquants dans la société, etc etc.
[00:55:44] Nathalie: Mais [00:55:45] à un moment donné, c'est quand même s'arrêter et se dire OK, Mais moi qu'est ce que je veux concrètement? Qu'est ce que je veux? Et si je n'avais aucune barrière si je n'avais aucune problématique, dans l'idéal, ce serait quoi ma [00:56:00] vie? Et à partir de là, se dire OK, Bon ben mon idéal c'est celui-là. Moi mon idéal c'était de voilà de pouvoir être autonome financièrement et puis de passer du temps avec mes enfants et aujourd'hui tous les jours je les vois tous les jours.
[00:56:12] Nathalie: Je passe du temps avec eux, plus ou moins [00:56:15] important. Ils sont investis dans la dans la société, ils sont investis, ils connaissent mes clients, ils connaissent mes prestataires etc. Même des fois c'est eux qui vont me coacher quand j'ai un coup de mou, je dis Oh, j'en ai marre, je vais tout arrêter, je vais retourner au [00:56:30] chômage etc.
[00:56:30] Nathalie: C'est eux qui vont me dire mais attends maman regarde, tu as aidé telle personne, t'as fait ça, t'as fait ça, etc et qui vont finalement réussir à me rebooster. Donc c'est se poser la question de qu'est ce qu'on veut réellement et ensuite trouver des solutions parce que de toute façon, [00:56:45] des problèmes on en aura toujours.
[00:56:47] Nathalie: La vie est remplie de problèmes, qu'on soit d'ailleurs salarié ou entrepreneur, peu importe qu'on soit même mère au foyer, on a des des problèmes mais c'est plutôt que d'être dans l'état d'esprit de Mais il y a tel problème, il y a tel truc [00:57:00] etc C'est ok bon ben il y a tel truc qu'est ce que je peux trouver comme solutions?
[00:57:03] Nathalie: Et des solutions il y en a, elles sont pas toujours parfaites, elles sont pas toujours comme ce qu'on voudrait mais elles existent. Et puis se mettre en marche justement pour atteindre notre [00:57:15] idéal de vie et trouver des solutions aux problématiques que l'on peut rencontrer dans cet idéal de vie.
[00:57:22] Solène: Et si c'était à refaire ou avec le recul est-ce que tu changerais quelque chose?
[00:57:28] Nathalie: écoute. La seule chose que je [00:57:30] changerai, c'est vraiment que je me lancerais plus tôt. Parce que finalement, tu vois, j'ai attendu. Enfin, j'ai été en en si on peut dire, entre le salariat et l'entrepreneuriat pendant sept ans, en me disant je me lance, je me lance pas. Oh la la! Mais si jamais je me lance et que j'y arrive pas [00:57:45] aujourd'hui, avec le recul, je me dis ben j'aurais dû le faire plus tôt.
[00:57:48] Solène: Et ma dernière question, quels conseils tu donnerais au aux femmes, aux entrepreneuses qui nous écoutent et qui souhaitent se lancer dans un projet bébé ou qui sont euh [00:58:00] peut-être, même déjà enceintes et qui appréhendent. Ben voilà le passage dans cette nouvelle dimension de de leur vie et l'impact que ça pourrait avoir sur la vie professionnelle.
[00:58:10] Nathalie: je dirais déjà de faire des [00:58:15] recherches, de se renseigner. Alors malheureusement, tous les organismes du type la CAF, Pôle emploi et ce ne sont pas forcément les mieux informés, ça va dépendre des personnes auprès de qui on échange. Donc on peut avoir des [00:58:30] personnes qui sont très bien formées et informées et malheureusement comme il y a aussi beaucoup de turnover et beaucoup de personnes qui ne sont pas suffisamment formé dans ces organisations.
[00:58:39] Nathalie: On peut avoir des informations qui ne sont pas les bonnes informations ou ne pas avoir la formation, parce que tout [00:58:45] simplement la personne n'était pas au courant parce qu'on ne lui a pas transmis. Donc je dirais sortir du cadre juge. Je vais demander à la CAF juge. Je vais demander à Pôle emploi ou à une administration et aller se renseigner sur internet, aller se renseigner auprès d'entreprises qui [00:59:00] sont spécialisés.
[00:59:01] Nathalie: Alors je pense notamment à une entreprise qui accompagne énormément les, alors plutôt les salariés, mais aussi les entrepreneurs dans cette période de grossesse et qui peut donner des informations sur comment se faire [00:59:15] aider, quelles sont les aides ou pas, ou comment voilà anticiper son congé en maternité.
[00:59:20] Nathalie: Donc je pense à l'entreprise Minou qui a été cofondé par Cécile Georges. Mais voilà, essayer d'aller chercher des informations [00:59:30] ailleurs que dans les organismes administratifs qui n'ont pas forcément toutes les informations, en tout cas les bonnes informations. Et c'est vrai que moi je constate. En tout cas quand j'échange avec des mamans que souvent elles disent ah je vais d'abord [00:59:45] demander à Pôle emploi oui mais en fait Pôle emploi il est c'est pas forcément la personne qui va te donner la bonne information pour pouvoir avoir le bon suivi pendant ton congé maternité si tu lances ton entreprise et ce parfois oui parfois on tombe sur des personnes qui [01:00:00] sont très compétentes et heureux mais malheureusement dans la majorité des cas, moi pour accompagner beaucoup de mamans, je vois que les enfin les entreprises administratives sont pas du tout haut niveau, ni en termes de loi, ni en termes d'aide, etc etc.[01:00:15]
[01:00:15] Nathalie: Donc vraiment passer du temps à rechercher, à creuser, à farfouiller, à comprendre si l'information qu'on a trouvée est la bonne. S'il n'y a pas quelque chose qui nous aurait été qui nous auraient été cachées ou qu'on n'aurait pas su. Et la [01:00:30] deuxième chose, c'est lorsqu'on a un projet comme ça de tomber enceinte aussi, lorsqu'on est déjà enceinte, c'est qu'on ne peut pas tout gérer.
[01:00:37] Nathalie: On n'est pas non plus une Wonderwoman, donc il faut prioriser. ce qui est vraiment important et laisser de côté [01:00:45] des choses qui sont moins importantes. Tant pis si tout n'est pas parfait, Tant pis si je ne sais pas. Le body de notre enfant est pas repassé, etc. Mais à un moment donné, on a toutes vingt quatre heures dans la journée, on va toutes plus ou moins dormir le même nombre [01:01:00] d'heures entre cinq et dix heures pour celles qui dorment, qui arrivent à dormir le plus.
[01:01:05] Nathalie: Mais euh, il faut prioriser, Il faut choisir ses combats. On ne peut pas être parfaite partout. Donc moi je sais que, en tout cas, pour ma dernière, [01:01:15] j'avais la chance d'avoir le papa qui travaillait aussi à la maison. Donc on ne s'est pas mal relayé. Mais voilà, on ne s'est pas pris la tête à repasser absolument tous les vêtements pour qu'elle soit, ni qu'elle Chrome habillée du body aux chaussettes en passant par les t shirts, quand c'était pour rester à [01:01:30] la maison.
[01:01:30] Nathalie: Ben, en fait, les vêtements étaient propres, ils étaient pas repassés, ils étaient pas repassés, mais on avait gagné une à deux heures dans notre journée pour pouvoir faire autre chose qui finalement avait plus de valeur que de repasser un um donc il [01:01:45] faut choisir ses combats et euh je dirais il faut dire stop aussi à l'injonction que nous donne la société d'être une mère parfaite, une épouse parfaite, tu es une femme parfaite, tu es une professionnelle parfaite et il faut se [01:02:00] dire ok bon ben dans mon statut de maman qu'est ce qui est important est-ce que c'est important que je repasse ces ou est-ce que c'est important que je passe du temps à la câliner Ben voilà ce qui est le plus important pour nous.
[01:02:12] Nathalie: Après, chacun n'a pas forcément les mêmes [01:02:15] priorités, les mêmes importances, mais identifier ce qui est le plus important et mettre de côté ce qui ne l'est pas pour se dégager du temps et pour pouvoir mener à bien en fait cette cette période de grossesse notamment ou de ou de ou de maternité, [01:02:30] notamment lorsqu'on ne souhaite pas arrêter comme moi son activité professionnelle.
[01:02:33] Nathalie: Et si on souhaite l'arrêter pareil, il y a toujours des solutions renseignez-vous autour de vous. S'il n'y a pas quelqu'un qui peut prendre les prestations, qui peut vous vous décharger? [01:02:45] Moi j'avais eu le cas, on en parlait justement avant le le podcast alors d'une amie qui elle, n'est pas tombée enceinte mais a eu un problème de santé qui est aussi euh auto enfin auto entrepreneuriat.
[01:02:55] Nathalie: Elle a son entreprise dans le domaine du marketing digital et elle a eu, il [01:03:00] y a quelques années un gros problème de santé. Donc elle a dû se faire opérer et elle a été en convalescence pendant plusieurs mois. Donc elle m'a demandé pendant trois mois de gérer ses clients. On a fait une passation en fait pendant trois mois, donc deux mois avant qu'elle se fasse [01:03:15] opérer.
[01:03:15] Nathalie: Je suis rentrée sur les comptes, j'ai appris à connaître les clients, j'ai appris à connaître les problématiques, etc. Et puis après, pendant trois mois, j'ai géré qu'elle puisse elle se reposer et au bout de trois mois, on a fait la passation inverse et elle est repartie avec ses clients. [01:03:30] Donc trouver des personnes en qui vous pouvez avoir confiance, qui peuvent vous relayer.
[01:03:35] Nathalie: Si vraiment votre objectif c'est de vous dire pendant ces quelques semaines après le la naissance, je veux absolument pas me stresser avec le travail, je veux [01:03:45] absolument pas faire mes missions. Il y a des solutions qui existent, mais il faut se mettre en mode. Je trouve une solution et pas en mode. Je ressasse ma problématique, ce qui est un peu
[01:03:55] Solène: franco-français.
[01:03:57] Solène: Je mettrai pour celle que ça interpelle, cette [01:04:00] cette stratégie dont tu parles, je mettrai en référence en lien sous notre épisode, le lien vers l'épisode de Nathalie, barman. C'était, je crois, l'épisode dix qui raconte justement comment elle elle a délégué ses projets clients [01:04:15] pendant son congé maternité.
[01:04:16] Solène: Comme ça, vous aurez le son de cloche de la personne qui qui délègue. Et puis euh, je mettrais aussi. Moi j'ai créé un petit guide gratuit avec une stratégie alternative pour financer son congé [01:04:30] maternité au delà des indemnités. Parce que bah il y a des personnes qui ont pas le droit à beaucoup d'indemnités.
[01:04:36] Solène: Donc parfois ça peut causer un stress financier, mais aussi ces indemnités. Elles ont été en fait calées [01:04:45] sur le régime des salariés, mais quand on est entrepreneur enfin le le manque à gagner qui est qui représente par le fait de s'arrêter pendant plusieurs mois, plus de ne pas prendre de nouveaux clients pendant un certain nombre de mois avant en plus le fait de [01:05:00] devoir repartir après et cetera ne correspond pas toujours en fait à ces fameuses indemnités auxquelles on n'a pas pas droit et pour toutes ces raisons j'ai créé un petit guide pour justement prendre le la question Euh, plutôt que de juste se [01:05:15] laisser porter par les institutions de se dire OK Mais moi qu'est ce que je peux faire, moi?
[01:05:18] Solène: Quels sont mes besoins à moi? Ah et qu'est ce que le lieu peut mettre en place? Et notamment bah la stratégie de la délégation en en en fait partie, mais je trouve ça vraiment [01:05:30] intéressant et important en fait de se dire que on peut être pilote du du chemin qu'on va. Voilà qu'on va prendre Ben merci beaucoup pour tout ce que tu nous as partagé Et puis ouais, je trouve vraiment ton histoire [01:05:45] super inspirante donc j'ai beaucoup de gratitude quant au fait que tu es accepté de la partager avec nous à mon micro.
[01:05:51] Solène: Merci beaucoup. Merci à toi de m'avoir invité. C'était un réel plaisir. Un grand merci à Nathalie pour son partage qui vient [01:06:00] déconstruire la croyance selon laquelle les salariés sont mieux lotis que les entrepreneurs, notamment dans la période de la maternité d'ailleurs pour vous sécuriser financièrement, comme on mentionnait dans la conversation avec Nathalie, J'ai un [01:06:15] cadeau pour vous, notamment si vous souhaitez ne pas uniquement dépendre des indemnités qui vous sont accordées ou pas.
[01:06:21] Solène: Pour votre congé maternité, j'ai créé un guide gratuit qui détaille six stratégie alternative pour financer son congé maternité sur [01:06:30] mesure. Le lien pour le télécharger se trouve dans la description de l'épisode. La semaine prochaine, Gabrielle Adam nous racontera son histoire. Elle aussi a quitté le salariat.
[01:06:41] Solène: Mais avant de devenir maman afin de devenir [01:06:45] commerçant. Et elle racontera comment elle a continué à faire tourner sa boutique pendant ses deux congés maternité. Alors n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne pas louper les prochains épisodes.[01:07:00]
[01:07:00] Solène: Les portes de la préparation business à la grossesse vont bientôt ouvrir pour faire partie des premières informées, notamment si tu es un centre ou un bébé. Inscris toi sur la liste d'attente dont le lien [01:07:15] se trouve en description de l'épisode Grossesse D'entrepreneuse est produit par à l'initiative de Solène Pinier Montage.
[01:07:25] Solène: Amélie DedryverCharte graphique Christelle Bourgeois, [01:07:30] graphiste Dorothée Cadiot Musique Attila Jan Asaka à mercredi prochain.