#24 - Audrey Carsalade - oser déléguer pour faire décoller son activité en tant que jeune maman
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[00:00:00] Solène: Bienvenue dans Grossesses d'entrepreneuses, le premier podcast consacré aux stratégies entrepreneuriales lorsqu'on devient mère. Dans ce podcast, vous allez découvrir à chaque [00:00:15] épisode l'histoire d'une entrepreneuse qui nous partage comment sa ou ses grossesses ont impacté son entreprise. Mon intention en faisant circuler ces retours d'expériences, tous aussi différents qu'inspirants, est de vous permettre de faire des choix [00:00:30] éclairés afin que la grossesse soit synonyme d'opportunité pour votre business.
[00:00:34] Solène: Je suis Solène Pignet, votre hôte, moi-même chef d'entreprise depuis 2014 et autrice du guide de l'entrepreneur durable publié aux éditions de Vino, [00:00:45] que j'ai justement écrit pendant ma première grossesse. D'ailleurs, pour en savoir plus sur mon histoire et la genèse de ces podcasts, Ainsi que ce qui m'a poussé à créer la préparation business à la grossesse, je vous invite à écouter l'épisode [00:01:00] 0.
[00:01:00] Solène: Je suis convaincue que la maternité peut être une force positive dans le développement de son activité, même quand tout ne se passe pas comme prévu et c'est ce que je vous invite à explorer au fil des épisodes. [00:01:15] Dans cet épisode, je vous invite à découvrir l'histoire d'Audrey Karsalad. Vous la connaissez peut-être en tant que coach business spirituel.
[00:01:23] Solène: A ses débuts il y a 10 ans, elle se lançait en tant que naturopathe et coach de vie en parallèle de sa [00:01:30] grossesse. Audrey n'a pas eu le droit à des indemnités de congé maternité et est arrivée à la fin de ses droits au chômage au moment où elle découvre être enceinte avec un conjoint qui ne pouvait pas la soutenir financièrement.
[00:01:43] Solène: Elle a donc dû prioriser et [00:01:45] trouver des leviers pour accélérer le lancement de son activité afin de pouvoir en vivre rapidement et assurer sa sécurité financière. Je vous laisse découvrir les synchronicités qui l'ont amené à faire les bonnes rencontres et à déléguer afin [00:02:00] de faire décoller son business.
[00:02:02] Solène: Bonne écoute ! Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation et de m'être portée volontaire pour témoigner dans le podcast.
[00:02:11] Audrey: Merci à toi !
[00:02:12] Solène: Ce que je te propose pour [00:02:15] démarrer et pour qu'on comprenne un petit peu plus d'où tu viens avant de creuser dans ton histoire entrepreneuriale et de maternité, il y a une question que j'aime bien poser au début d'un épisode de podcast qui est, toi, quand tu étais enfant, comment [00:02:30] est-ce que tu te projetais ou tu t'imaginais dans l'équilibre entre ta vie professionnelle et familiale
[00:02:36] Solène: Est-ce que c'était une question qui te taraudait ou pas ?
[00:02:40] Audrey: Pas du tout. Alors enfant, je ne sais pas à quel âge, mais non, pas du tout. La seule [00:02:45] chose dont je me souviens, c'est qu'on parlait beaucoup de l'an 2000 et qu'on s'imaginait tous manger des capsules à la place des steaks hachés, des choses comme ça.
[00:02:53] Audrey: Et qu'à l'époque, je me disais, oh là là, mais j'aurai une vingtaine d'années, je serai vieille et donc j'aurai déjà [00:03:00] des enfants et un boulot. Ça arrivait bien, bien plus tard. Et donc, je crois que j'avais cette projection-là. Je crois qu'on reproduit aussi beaucoup ce qu'on voit autour de nous. Je pense que je m'imaginais mariée [00:03:15] avec les pare-soleil Winnie l'ourson sur le brinque dans une belle maison avec un grand jardin, je pense qu'il y avait ça, mais je n'ai Je n'ai jamais eu un désir de maternité.
[00:03:29] Audrey: [00:03:30] Je sais qu'il y a des femmes, moi c'est venu très tardivement, qui ont ce désir de maternité absolue, et depuis leur plus jeune âge. Et moi, ça n'a pas du tout été mon cas. Non, pas du tout. Je me souviens même que j'avais une [00:03:45] espèce de poupée, je n'ai jamais trop trop joué avec, donc non, c'était pas... Donc je ne peux pas dire que j'ai un souvenir de...
[00:03:51] Audrey: De cette vie, si ce n'est de dire que je pense que, comme beaucoup de petites filles, j'ai joué la maîtresse avec mes oursons, des trucs comme ça, mais non, pas [00:04:00] plus que ça, je n'avais pas cette projection.
[00:04:03] Solène: Ok. Et puis du coup, fast forward à l'âge adulte, donc tu as démarré ta carrière. Pourquoi est-ce que tu as décidé en bordeaux de te [00:04:15] lancer dans l'entrepreneuriat et en quoi consistait ton activité à l'époque
[00:04:20] Audrey: Alors moi, j'ai passé 13 ans dans une maison de luxe où j'étais dans un service. Événementiel commercial j'ai des [00:04:30] souvenirs géniaux j'ai adoré travailler travailler pour cette marque de luxe qui est pour moi la marque de luxe par référence qui hermès par hasard de synchronicité je crois que ça a vraiment beaucoup guidé ma vie [00:04:45] et j'y connaissais pas forcément grand chose au luxe je viens d'une famille qui a jamais manqué de rien mais c'était pas Mes parents c'était plutôt les voyages et pas trop les sacs en fait, c'était pas trop le truc de ma mère donc on n'a jamais baigné là dedans Et par [00:05:00] synchronicité de rencontre, je suis rentrée dans cette maison et je reconnais que c'était une maison magique.
[00:05:05] Audrey: C'est une maison magique qui m'a laissé plein de traces, qui a aiguisé mon œil parce que je pense que du coup, je n'avais pas forcément cet œil, des belles matières, du [00:05:15] savoir-faire, de créatifs complètement fous qui font des choses magnifiques. J'ai assisté à des événements magiques, des choses incroyables parce qu'il y a aussi pas mal de budget.
[00:05:24] Audrey: Donc, j'ai vraiment beaucoup de gratitude de toute façon, de façon générale, même pour les [00:05:30] parties difficiles, j'ai toujours eu de la gratitude pour tous les espaces de ma vie et j'ai beaucoup de gratitude pour cet espace. Et simplement, je n'évoluais pas forcément selon mes envies. Je pense que je manquais beaucoup de confiance.
[00:05:40] Audrey: Je pense que j'étais entourée par des gens qui n'ont pas su faire travailler cette confiance, [00:05:45] au contraire, qui m'ont laissé stagner à cette même place. Et je pense que j'ai eu l'impression de récupérer mes neurones et je me suis rendue compte à quel point j'étais smart et brillante lorsque j'ai quitté le monde de l'entrepreneuriat.
[00:05:58] Audrey: Donc je pense qu'il y avait ça. [00:06:00] Oui, le monde de l'entreprise, pardon, de l'entrepreneuriat qui n'était pas le mien. Parce que pour moi, c'est de l'entrepreneuriat, mais ce n'était pas le mien, ce n'était pas mon business. Et je pense que voilà, j'espère que les choses évoluent, mais il y a du management à vraiment revoir.[00:06:15]
[00:06:15] Audrey: Et c'était un monde très féminin et c'est pas forcément le plus simple, avec toutes les excuses que cela comporte parce que, sans vouloir rentrer dans la phase féministe, je vais partir un peu en digression, les femmes avaient et ont encore beaucoup plus à prouver que les hommes pour [00:06:30] avoir un salaire égal, responsabilité égale, et donc ça en faisait des femmes assez young et avec beaucoup de croyances autour du « Fancher pour réussir », de trucs assez durs, et elle les transmettait par voie de fait aux gens qu'elle manageait.
[00:06:44] Audrey: [00:06:45] Donc voilà, j'ai fait 13 ans dans cette magnifique maison. Avec lesquels je partage plus tout à fait toutes les valeurs puisque je suis aujourd'hui disons que je ne mange plus de viande donc il y a certains processus je suis plus trop d'accord mais voilà [00:07:00] je je garde beaucoup de beaucoup de tendresse pour cette maison néanmoins je pense que j'étais arrivée aussi au bout C'est-à-dire que lorsqu'on est dans des schémas où on a autant des croyances de réussite, donc avoir [00:07:15] la maison, le mec parfait, le job de ses rêves.
[00:07:19] Audrey: Moi, je ne savais même pas que ça pouvait être un job de rêve de travailler dans une maison luxe. Je l'ai vraiment découvert au travers du regard des autres. Et donc, ça coche toutes les cases, sauf que vous, de l'intérieur, vous êtes en train de mourir et vous ne vous en rendez [00:07:30] pas compte. Et de fil en aiguille, ça m'a déclenché des crises d'angoisse.
[00:07:33] Audrey: Qui ont pris un pas sur toute ma vie, où je devais compter les stations de métro, parfois je ne pouvais pas sortir de chez moi, ou quand j'allais travailler c'était un sacerdoce, ou parfois j'ai passé des demi-heures enfermée dans les [00:07:45] toilettes parce que j'étais en pleine crise d'angoisse. Donc j'ai été accompagnée, moi qui étais très cartésienne et qui détestais tout le monde du développement perso, j'ai posé mes fesses avec un psychologue qui m'a accompagnée.
[00:07:59] Audrey: [00:08:00] Et donc de fil en aiguille j'ai fait une introspection, une plonge en moi-même pour tirer les fils de De qu'est-ce qui n'allait pas. Ça m'a quand même pris dix ans de psychanalyse, donc c'est un poil long, je crois, j'espère en tout cas. Moi aujourd'hui, j'ai des idées qu'il y a quand même des voies [00:08:15] d'accélération parallèles qui peuvent aider.
[00:08:16] Audrey: Et j'ai rencontré une personne qui était thérapeute, qui parlait des gens qui n'étaient pas dans la pièce. Moi, je n'y connaissais rien, je pensais qu'elle était à moitié folle. Mais je m'en tapais parce que j'avais essayé quand même beaucoup de choses et qu'il n'y avait rien qui fonctionnait. [00:08:30] Et que bien sûr, elle m'avait été recommandée, on ne voit pas non plus, je ne fais pas n'importe quoi.
[00:08:34] Audrey: Elle était naturopathe, je ne savais pas ce que c'était. Elle travaillait avec l'énergie éthique, je n'y connaissais rien. Bref, je dis ça parce que ma vie aujourd'hui était naturopathe, etc. En trois [00:08:45] séances, elle m'a enlevé mes crises d'angoisse. Et donc, lorsque j'ai retrouvé ce qui était le plus cher à mes yeux, la liberté, et qu'en parallèle, j'ai quand même fait une grosse introspection grâce à la psychologue qui m'a accompagnée, ça m'a déboîtée en deux secondes.
[00:08:58] Audrey: Et du coup, [00:09:00] les six mois après, je n'étais plus là et j'avais tout quitté.
[00:09:04] Solène: Justement, alors, tu as tout quitté et décidé de te lancer à ton pont. Tout à fait. En quoi consistait ton activité à tes biches ?
[00:09:14] Audrey: Alors, [00:09:15] je suis partie dans le sud quand même sans plomber, je tiens à le préciser, c'est-à-dire que je suis juste partie avec mes chats.
[00:09:19] Audrey: Donc, j'ai laissé derrière mon ancien amoureux, mes amis, mon travail, tous mes repères, donc je suis partie vraiment là. Et en me retrouvant assez isolée, finalement, j'ai cherché [00:09:30] ce qui me passionnait parce que je n'avais pas de passion, comme beaucoup de gens, tout le monde n'est pas avec des passions. Et je me suis passionnée pour l'alimentation et l'alimentation, de fil en aiguille, m'a amenée à la naturopathie.
[00:09:40] Audrey: Donc, j'ai repris mes études en naturopathie Voilà, mais je ne savais [00:09:45] même pas si j'allais aller jusqu'au bout, j'ai vraiment suivi le fil. Et en parallèle, je suis devenue coach de vie, donc je me suis formée en coaching de vie avec une formation américaine parce que je trouvais qu'en naturopathie, sur tout ce qui est accompagnement du stress, qui est quand même le fléau numéro un, [00:10:00] mon école ne proposait pas pour moi des solutions qui permettaient d'accompagner les gens de façon globale et plus complète.
[00:10:07] Audrey: Donc j'ai démarré effectivement comme naturopathe et coach de vie.
[00:10:11] Solène: Ok.
[00:10:12] Audrey: Et
[00:10:12] Solène: alors, comment est-ce que [00:10:15] tu appréhendais la maternité en tant qu'entrepreneuse? Tu me disais que quand tu étais enfant, la question ne se posait pas. Alors que tu te lançais dans l'entrepreneuriat, est-ce que le [00:10:30] désir d'enfant ou de devenir maman était un petit peu plus présent pour toi ou toujours pas?
[00:10:35] Audrey: Je crois qu'à partir du moment où je suis descendue dans le sud et que j'ai fait de l'espace dans ma vie, alors ce qui était important pour moi a pu [00:10:45] réémerger. Et donc j'étais dans une lorsqu'on est dans l'événementiel notamment mais dans toutes les boîtes parisien pour ça je pas généralisé enfin on a des horaires qui font que on a une vie très parisienne et moi j'adorais ça donc je sortais beaucoup [00:11:00] je travaillais beaucoup et j'avais une vie perso avec un amoureux après sans amoureux mais peu importe voilà j'avais un cadre social et je me suis pas Jamais posé.
[00:11:07] Audrey: Et lorsque je me suis retrouvée seule sur la côte, un jour je me suis réveillée avec cette pulsion dont me parlaient toutes mes copines. Je veux un gosse. J'avais eu [00:11:15] un truc hyper puissant et ça m'a même déroutée pendant quelques mois. Je me suis dit bon ça va se calmer. Parce que j'avais une forme d'obsession à l'idée d'avoir un enfant et que j'avais du mal à canaliser.
[00:11:26] Audrey: Et donc j'avais ce désir à commencer à naître comme [00:11:30] ça et du coup la vie m'a apporté la suite pour concrétiser en fait tout simplement.
[00:11:36] Solène: Oui tu nous partageais en préparant cette interview que donc c'était un bébé surprise c'est ça ? Oui. Qui s'est annoté [00:11:45] dans ta vie au moment où du coup tu es tombée enceinte, à quel stade de développement en était ton activité, enfin où est-ce que tu en étais professionnellement parlant
[00:11:55] Audrey: Alors moi, j'ai fait une fausse couche, la première fois que je suis tombée enceinte, c'était un [00:12:00] vrai désir. J'avoue qu'elle m'a quand même traumatisée, la fausse couche, ça a été assez violent, pas forcément ultra accompagné, je ne sais pas s'il y avait beaucoup de choses à dire, mais voilà, moi j'avais besoin de [00:12:15] comprendre, donc j'ai fait mon mémoire de certification de naturopathie justement là-dessus, parce que j'avais besoin de comprendre.
[00:12:20] Audrey: Et ça m'a emmené vers plein de textes merveilleux, plein de philosophies différentes qui m'ont permis aussi de faire le deuil. Mais je crois que quand je suis tombée enceinte, vraiment [00:12:30] c'est ma croyance, j'étais terrorisée. Et donc je ne voulais absolument rien changer à ma vie, donc j'ai continué de la pole dance, j'ai été suivie par une sophrologue parce que j'étais en panique.
[00:12:39] Audrey: Et donc je pense que cette première grossesse, elle était là pour me dire, ok ça va arriver, t'es pas prête. [00:12:45] Et du coup, j'avais vraiment tiré un trait, je me suis dit, bon, on va d'abord se marier, puis après, on fera sept enfants, sauf que moi, je n'avais aucune conscience que j'approchais quand même la quarantaine, et qu'en plus, [00:13:00] disons que...
[00:13:00] Audrey: D'un point de vue gynécologique, je ne partais pas championne du monde, outre mon âge, pour enfanter. Et en fait, ça arrivait à l'époque où on était en train d'annoncer les dates du mariage et donc tout s'est annulé sur place. [00:13:15] Et cet enfant est arrivé et j'ai appris que j'étais enceinte. J'étais en train de passer mes concours.
[00:13:24] Audrey: Et en parallèle, je travaillais avec mon certificat [00:13:30] de coaching de vie à raison d'un jour ou un jour et demi par semaine dans un club privé. Donc ça arrivait comme une bombe, oui !
[00:13:40] Solène: Et donc tu étais en train de passer tes concours, comment les choses se sont [00:13:45] réorganisées dans ta tête ? Est-ce que tu t'es dit bon bah ok je continue sur ma lancée comme si de rien n'était comme tu disais tout à l'heure ou est-ce que tu t'es...
[00:13:58] Solène: Organisé un petit peu [00:14:00] différemment pour faire de la place à cette grossesse.
[00:14:03] Audrey: Il y avait beaucoup plus de place pour cette grossesse parce que du coup c'était une surprise et c'était quelque chose de joyeux. Un petit peu, [00:14:15] j'étais contente d'être suivie parce que du coup, un petit peu anxiogène parce que j'avais fait une fausse couche avant.
[00:14:19] Audrey: Mais du coup, je crois que c'est l'avantage des hormones. Là, pour le coup, ça m'a complètement fait basculer dans ma bulle pendant neuf mois. Et je pense que c'est assez [00:14:30] salvateur. Du coup, il n'y avait plus cette pression de... Alors en fait je suis enceinte et je suis en parallèle en train d'annoncer mon activité et qu'est-ce qu'on va faire, comment on va s'organiser en fait donc je crois que j'ai pris les choses avec beaucoup plus de philosophie [00:14:45] Alors qu'en parallèle, comme j'ai ouvert mon activité tout en bénéficiant, je bénéficie encore du chômage, j'étais sur la faim, on m'a coupé, je ne sais pas, l'Ursaf m'a fait basculer dans leur truc alors que je n'étais pas à plein temps, enfin tout un merdier.
[00:14:57] Audrey: Et du coup, je n'ai pas eu le droit à un congé de maternité, [00:15:00] donc ce qui était quand même ballot, mais du coup, ça a sauté. Et j'ai essayé, mais en fait, j'étais hyper philosophe. Hyper philosophe. Pareil, le job où j'avais commencé à bosser, finalement, ça s'est [00:15:15] arrêté parce que quelqu'un venait, prenait tous les jours, tout l'espace, etc.
[00:15:19] Audrey: Et donc, il ne voulait pas qu'il y ait de naturopathe. Donc, moi, je suis partie. Donc, je me suis retrouvée. J'étais enceinte de 2-3 mois avec. Plus rien. Donc c'est [00:15:30] assez angoissant, mais je me souviens que je me suis répété un mantra extraordinaire « Je lâche parce que je sais qu'autre chose de mieux m'attend
[00:15:38] Audrey: Et ça a vraiment été mon mantra. Donc ce qui fait que du coup mon entreprise qui était en train de [00:15:45] démarrer s'est arrêtée d'un coup. Et en parallèle, j'avais ma fille qui est arrivée, donc j'ai concentré mon énergie à lancer. C'est-à-dire que j'ai fait d'autres choses en parallèle, donc j'ai trouvé un partenariat avec un hôtel de luxe et [00:16:00] une fois par mois, j'étais présente à leur brunch parce qu'ils avaient besoin aussi de pimper, d'améliorer un petit peu leur...
[00:16:05] Audrey: Ils avaient un brunch et bon, c'était un brunch un peu à l'ancienne et moi, je suis arrivée avec ma détox, avec mes jus avec l'extracteur, avec mon extracteur, avec des bouddha bowls, des choses comme ça, [00:16:15] c'était il y a 10 ans. Et du coup, elle m'a dit « Banco, on te met un corner détox, tu es là une fois par mois pour faire une animation.
[00:16:21] Audrey: Et en parallèle, je te mets un espace à disposition deux jours par semaine. » Et donc, j'avais un endroit canon avec [00:16:30] vue sur la piscine où je faisais mes consultations. Et donc, j'ai pu aussi ramener du monde grâce à ce brunch et j'ai pu démarcher et j'ai pu commencer à gagner ma vie, etc. Donc, ça a démarré.
[00:16:42] Audrey: Les étoiles se sont alignées finalement. Ouais, [00:16:45] exactement. Et en parallèle, j'ai beaucoup travaillé sur, ok, là, ça va quand même être compliqué d'être présente sur tous les fronts. Mais par contre, je peux préparer en back office. Donc, en back office, j'avais cet argent qui rentrait d'un côté. Et je [00:17:00] réinvestissais beaucoup de cet argent dans mon back-office qui était de préparer mon deuxième lancement, à savoir mon site internet.
[00:17:09] Audrey: J'écris beaucoup d'articles blogs aussi, de choses comme ça. Donc, j'ai travaillé parce que l'avantage des articles blogs, et je me rends compte aujourd'hui, [00:17:15] je n'en fais plus, c'est que les articles blogs, ils restent sur Instagram. Moi, je suis très présente sur Instagram, mais les réels qu'on fait, ils disparaissent en fait.
[00:17:23] Audrey: Et ça s'est mâché et ça a disparu illico. Youtube, ça reste [00:17:30] si on fait éventuellement des recherches. Les articles blog aussi, les podcasts aussi. Mais les réseaux sociaux, c'est du consommable immédiatement. Et donc moi, j'ai fait beaucoup d'articles blog, j'ai beaucoup travaillé [00:17:45] à faire un très beau site, j'ai beaucoup travaillé aussi sur commencer à naviguer sur les réseaux sociaux, etc.
[00:17:50] Audrey: Donc j'ai fait tout ce travail de fond pour me permettre d'être lançable. Officiellement parce que j'étais déjà lancée mais d'être [00:18:00] lançable sur les réseaux avec déjà des articles qui tournait depuis six mois avec déjà des choses comme ça en parallèle donc j'ai travaillé beaucoup en back off pour que ce lancement ce deuxième lancement prennent de l'ampleur
[00:18:11] Solène: Ok, parce que du coup, si j'ai bien compris, le [00:18:15] partenariat avec cet hôtel, c'était pour une durée donnée qui correspondait un petit peu à la durée de ta grossesse.
[00:18:23] Solène: Et toi, tu savais que ce ne serait pas quelque chose de pérenne et qu'il fallait en parallèle pouvoir préparer le terrain ?
[00:18:29] Audrey: Pas du tout, [00:18:30] c'était quelque chose qui était fait pour durer. Simplement, j'avais bien compris que ce n'était pas non plus ce qui allait me permettre de gagner des milliers d'essence, que c'était un bon tremplin, que ça me faisait la main, que je m'entraînais dans des consultations sur la nature, que je commençais à démarrer le coaching de [00:18:45] vie.
[00:18:45] Audrey: Donc, ça m'a vraiment permis Mais le vivier n'était pas assez important vu la catégorie d'âge de personnes qui étaient présentes au brunch pour me dire que ça allait être suffisant pour me [00:19:00] dégager un salaire. Ok. Et d'avoir un salaire suffisant parce que moi j'avais tout de suite cette réflexion de me dire ok, qui dit maman
[00:19:06] Audrey: Moi je suis une maman tardive, j'ai ma fille quasiment, j'allais avoir 40 ans. Et donc j'avais vraiment cette, et [00:19:15] avec la probabilité qu'il y ait une réalité et que j'en aurai qu'une, et donc il était hors de question que je passe à côté de ma fille. Donc j'ai réfléchi avec cette idée fondamentale qu'au départ j'allais me lancer seule, mais je me ferais toujours aider.
[00:19:28] Audrey: Donc j'ai toujours eu des [00:19:30] gens, même si c'était à coût de 50 balles, de 100 balles, mais j'ai toujours eu des gens pour m'aider dans mes réflexions et c'est monté crescendo et j'avais cette idée de, à un moment, pouvoir déléguer et c'est ce qui se passe aujourd'hui. Donc j'ai vraiment créé ce système pour qu'il puisse se nourrir sur [00:19:45] lui-même et qu'il puisse me permettre à chaque vague de monter crescendo.
[00:19:48] Audrey: Et d'avoir vraiment, bon, pas vraiment une vie perso pour le coup, même si aujourd'hui c'est le cas, mais d'avoir vraiment un vrai temps pour ma fille. Elle n'y allait pas par exemple le mercredi, j'ai trouvé une place à la crèche, mais elle n'y [00:20:00] allait pas le mercredi. Enfin voilà, j'ai vraiment fait attention parce que je ne voulais pas passer à côté de ça et que c'était hyper important pour moi.
[00:20:06] Solène: Et en parallèle du coup de ce démarrage d'actualité. Activité, comment s'est déroulée ta grossesse ? Est-ce que t'as eu [00:20:15] des problématiques particulières ? Je pense au premier trimestre qui souvent est assez difficile pour un bon nombre de femmes et comme c'est assez invisibilisé, parfois ça peut même surprendre, on ne s'attend pas [00:20:30] forcément à être accablé ou ralenti.
[00:20:31] Solène: Est-ce que toi ça a été tout le cas ou pas du tout ?
[00:20:33] Audrey: Alors moi, avec du recul, je vais te dire que j'étais dans une bulle d'amour, que c'était merveilleux et ce qui était le cas. Et tu oublies, c'est ça aussi l'avantage, tu oublies. Mais les trois premiers mois, j'étais malade comme un chien, mais comme un chien.
[00:20:44] Audrey: [00:20:45] Tous les soirs, je dirais à partir peut-être de 18, 19 heures, j'avais des nausées à n'en plus finir. Ça a duré trois mois, aucun gingembre n'a eu raison de moi. Et donc, j'avais beaucoup, beaucoup de nausées. Et surtout, il y avait un truc magique, c'était après le [00:21:00] repas, je travaillais dans mon lit et tout d'un coup, je sentais un petit coup de fatigue.
[00:21:03] Audrey: Je commençais et je me laissais tomber comme ça sur le côté en disant allez je ferme les yeux deux minutes, je me réveillais une trois quarts d'heure après quoi. Magique, magique, donc ça a été un gros avantage, c'est vrai [00:21:15] c'est que contrairement à beaucoup de copines qui étaient en entreprise et qui les trois premiers mois pouvaient rien dire et c'est les trois premiers mois on est quand même rincé, ben moi quand j'avais besoin de faire une pause d'une demi-heure, ben je m'allongeais une demi-heure et je dormais.
[00:21:27] Audrey: Donc ça a été un vrai cadeau pour moi de [00:21:30] pouvoir faire ça. Donc j'ai eu ça, j'avais très mal aussi, et je l'ai gardé d'ailleurs, j'avais une espèce de douleur, une sciatique, qui était bien présente aussi, et puis la transformation du corps aussi. Parce qu'au début, en fait moi [00:21:45] j'ai pris très très très peu de kilos, mais au début, tout d'un coup, les hanches qui triplent, j'ai eu l'impression de gonfler comme une broderie, je me suis dit que j'allais faire 100 kilos à la fin, genre les premiers mois j'avais l'impression que c'était disproportionné.
[00:21:57] Audrey: Alors qu'en fait, ça s'est super bien régulé, donc il y [00:22:00] a eu ce truc du corps aussi au départ. Après, je crois les trois premiers mois, à partir du quatrième, j'ai aimé mon corps. J'ai acheté le livre de Deepak Chopra sur la grossesse, qui est très poétique, qui parle de [00:22:15] mettre les mains sur son ventre, de parler à son enfant, et moi j'étais complètement dans ma bulle.
[00:22:19] Audrey: J'écoutais le CD Bliss de Vanessa Paradis en boucle, enfin voilà, j'étais complètement dans ma bulle et avec ce espèce de truc complètement dissocié [00:22:30] où je pouvais être dans... En train de conduire hyper cool, tout d'un coup, quelqu'un me fait une queue de poisson et je me mets à l'insulter. Je monte en deux secondes deux, je devenais folle hystérique.
[00:22:39] Audrey: Puis après, je remettais ma main sur mon ventre en disant « Maman, se calme ! » Donc voilà, il y a des trucs complètement [00:22:45] quand j'y pense. La première fois aussi, quand j'étais enceinte, j'ai mes jambes qui ont triplé de volume. Donc c'était un truc vraiment très douloureux. Donc, la deuxième, j'étais mieux équipée aussi pour ça.
[00:22:58] Audrey: Déjà, un, j'ai arrêté la pole dance tout de [00:23:00] suite, voilà, j'avais compris. Deux, j'ai fait de l'aquagym avec des petites mamies, c'était parfait pour moi. Et de trois, j'étais à... Accompagnée par une aromathérapeute, parce qu'on déconseille évidemment les huiles essentielles pour les femmes enceintes, les premiers mois, puis de façon [00:23:15] générale, on limite fortement.
[00:23:16] Audrey: Mais moi, c'était une aromathérapeute professionnelle et elle m'a accompagnée. Et c'est la seule en qui j'avais vraiment confiance, que moi, je voulais vraiment prendre aucun risque. Et elle m'a accompagnée vraiment et du coup, j'ai eu très peu les jambes lourdes, ces espèces de poteaux où c'est d'une douleur sans nom.[00:23:30]
[00:23:30] Audrey: Donc non, sûrement plein de trucs, mais je crois que j'ai dû zapper, quoi. Vraiment, à part les trois premiers mois, bon, quand même, c'est trois mois, quoi.
[00:23:39] Solène: Non, mais c'est bien de le dire. Merci pour ton partage, parce que je sais qu'il y a [00:23:45] les électrices de ce podcast, souvent elles sont en projet bébé ou même elles sont enceintes au début de grossesse et justement, elles se posent plein de questions par rapport à...
[00:23:55] Solène: À leur activité entrepreneuriale et le fait de pouvoir, voilà, [00:24:00] gérer les deux en parallèle. Mais voilà, c'est important à la fois de faire de la lumière sur ce qui peut nous amener et pas non plus l'individu qui se pèse dans nos corps. Et en même temps, se rendre compte qu'on peut tout à [00:24:15] fait, comme tu dis, on oublie que l'un dans l'autre, c'est transitoire, ça fait partie du chemin et c'est très différent d'une personne à l'autre.
[00:24:24] Audrey: Après, la seule chose, c'est qu'on est tous uniques aussi et moi, je sais que par exemple pour l'accouchement, j'ai tout de suite [00:24:30] eu ce lien, j'ai un accouchement magique. Ce n'est pas le cas de tout le monde. J'ai aussi interviewé des personnes qui ont eu du mal lorsque l'enfant est arrivé. C'était très compliqué pour elles, elles ont eu du mal à créer ce lien et ça arrive aussi.
[00:24:43] Audrey: Donc moi, je donne une version [00:24:45] complètement édulcorée parce que c'est vraiment… Comme ça que j'ai vécu ma grossesse et que j'avais pleinement conscience que probablement ce serait la seule, que c'était quand même un bébé miracle et que ça tombait à un moment où je m'étais fait dégager d'un truc et que j'en ai [00:25:00] retrouvé un autre mais que voilà que mon business était était entre deux eaux et que et que j'avais vraiment pas envie d'avoir de regrets sur, ni sur cette grossesse et j'en ai profité pleinement mais vraiment pleinement [00:25:15] et en même temps Tout en avançant sur la construction de mon business.
[00:25:19] Audrey: Voilà. Mais on est tous différents. Peut-être qu'il y a des personnes qui seront déjà lancées, qui ont... Le seul conseil que je peux donner, si ça parlera aux gens, c'est vraiment d'écouter, [00:25:30] d'être dans cette notion de choix plutôt que de subir. Qu'est-ce que je choisis pour moi ? Et si je choisis de me dire que c'est une grossesse et puis voilà, on peut en faire des caisses, je peux très bien le choisir.
[00:25:41] Audrey: C'est juste pour éviter cette zone de culpabilité derrière en fait. [00:25:45] Qui peut être un peu dommage. Moi, je ne voulais pas être dans la culpabilité.
[00:25:49] Solène: Oui, parce que j'entends aussi dans les témoignages que je reçois et que je récolte et que je partage parfois le [00:26:00] regret de ne pas en avoir vraiment profité, d'être dans cette injonction de « ce n'est pas une maladie, c'est bon, on continue, mais il faut assurer le chiffre d'affaires.
[00:26:11] Solène: Voilà, parfois avoir l'impression d'être passée à [00:26:15] côté soit de la grossesse et ou du postpartum qui est parfois un peu bâclé chez les entrepreneuses qui ont peur en fait pour leur activité. Tu nous disais d'ailleurs tout à l'heure que tu n'avais pas eu le droit [00:26:30] à un congé maternité du fait de ne pas rentrer dans les cases, d'avoir été mis dans la mauvaise case de la part de notre cher URSAF.
[00:26:40] Solène: Qu'est-ce que tu avais décidé de mettre en place ? [00:26:45] Comment est-ce que tu as financé cette pause ? Est-ce que tu t'es appuyée sur tes économies ? Comment ça s'est loupé pour toi ?
[00:26:54] Audrey: Je me suis complètement appuyée sur mes économies. Ce n'était pas du tout prévu. J'avais le chômage, mais c'était [00:27:00] la fin. Et donc du coup, j'ai essayé de prolonger ce chômage justement pour après avoir ce congé mat en bossant en parallèle, en complémentant, etc.
[00:27:10] Audrey: Et donc effectivement, je me suis retrouvée un peu le bec dans l'eau. Donc j'avais des [00:27:15] économies et mes économies qui étaient plus un bas de laine, comme dirait les mamies, pour aller au cas où. Parce que lorsqu'on est aussi entrepreneuse, on a besoin de ce bas de laine. Il a été utilisé là en fait. Il a été utilisé là tout [00:27:30] simplement.
[00:27:30] Audrey: Et je me souviens lorsque j'ai annoncé ma grossesse à... À ma directrice, mon ancienne directrice, elle m'a dit un truc, je me suis dit c'est là où j'ai pris conscience de la projection des autres à me dire oui mais évidemment vous c'est parce que bon [00:27:45] bah je lâchais tout et puis j'avais pas de CDI, je faisais un gosse et tout, c'est un peu one again, oui mais vous forcément vous avez un compagnon Qui gagne sa vie.
[00:27:53] Audrey: En gros, j'étais entretenue. Je l'ai fait très rapide parce que je ne trouve pas les mots. Pas du tout. Alors, pas du tout, pas du tout. [00:28:00] Le mien, il était endetté à l'époque, il n'avait pas un rond et c'est plutôt moi qui ai pris en charge le couple que le reste. Donc voilà, il y a plein de croyances urbaines autour de ça.
[00:28:12] Audrey: Je pense qu'à un moment qu'on a [00:28:15] Envie, que c'est le moment, qu'il y a le timing divin qui est là. On a aussi le droit de se laisser porter par le truc. Alors, oui, il y a des as de cœur et des deux de trèfle. Donc, des deux de trèfle, c'est dégueulasse. Je n'ai pas eu mon congé mat, mais l'as de cœur, c'est que [00:28:30] finalement, j'ai kiffé cette grossesse, mais je n'ai pas eu de baby blues et ça m'a même agacé des gens.
[00:28:37] Audrey: J'ai vu le regard haineux de certaines personnes où j'étais crevée, évidemment, comme toutes les mamans. On me disait « Non, mais c'est normal, t'as le baby-blues ». J'ai dit « Mais j'ai pas [00:28:45] de baby-blues, en fait ». Et j'ai senti que ça agaçait les gens, je trouvais ça monstrueux. Cette injonction a forcément, évidemment que je suis crevée, évidemment que je suis en PLS, évidemment que je manque de sommeil, mais j'étais amoureuse de ma fille, et je tournais en boucle avec [00:29:00] mon CD de Vanessa Paradis Bliss, et j'étais au paradis en fait.
[00:29:04] Audrey: Merci les hormones, et moi elles m'ont portée dans un truc, une bulle, j'ai rarement souvenir d'avoir été, alors si avec le chamanisme aujourd'hui, avec [00:29:15] l'énergie éthique, mais... Et avant ça, je crois que je n'avais jamais connu une bulle pareille d'amour, de joie, de complétude. Donc, voilà.
[00:29:25] Solène: Super, tu donnes envie d'être enceinte.
[00:29:26] Solène: Je pense que là, tout le monde qui nous écoutait. [00:29:30] Après, comme on disait tout à l'heure, chaque fois c'est différent, chaque vécu est différent. Mais c'est chouette de t'entendre en parler avec autant de joie, de lumière et de nostalgie presque. [00:29:45]
[00:29:46] Audrey: Ouais, j'ai dû faire le deuil du deuxième enfant, parce que ça a été une vraie question.
[00:29:51] Audrey: En plus, je me suis séparée assez rapidement du papa, donc moi à 18 mois je me suis retrouvée maman solo, c'était une séparation. Ultra compliqué, et donc il a [00:30:00] fallu que je me débrouille toute seule à tous les niveaux, y compris financiers. Et donc, il y avait toujours en parallèle cette question, toujours ces histoires qu'on nous a racontées petites où on s'était projeté dans le fait d'avoir une maison, deux enfants, etc.
[00:30:14] Audrey: Donc, j'étais [00:30:15] très contente d'avoir une vie rock'n'roll et pas du tout cadrée avec les pare-soleil ou les oursons, ça, ça m'allait bien. Mais il y avait quand même cette histoire de deuxième gosse, on ne va pas se mentir. Deuxième gosse, ce n'est pas très joli, mais bon, c'est pour éloigner un petit peu le truc.
[00:30:28] Audrey: Et je me suis toujours dit que [00:30:30] plus tard, Et puis, je n'avais pas du tout conscience, en fait, dans ma bulle qu'en arrivant à 46, 47, 48, en fait, ça devenait impossible. Je n'avais pas du tout cette notion-là, donc j'avais toujours ce timing de « j'ai le temps ». Et puis, il est arrivé des choses [00:30:45] extérieures où j'ai compris que j'avais des copines qui n'arrivaient plus à en faire.
[00:30:49] Audrey: Et tout d'un coup, j'ai pris conscience que j'avais raté le coche et que donc, il était grand temps de faire le deuil de ce deuxième enfant, qu'honnêtement, je n'avais plus l'énergie. Que [00:31:00] ma fille grandissant, je retrouvais aussi cette liberté quand même d'avoir une vie perso aussi, parce que je l'ai quand même mis de côté, on va pas se mentir là pour le coup, de mes croyances entre le fait de faire fonctionner un business, le fait de dégager [00:31:15] du temps pour son enfant et d'être présent, il me restait quand même pas des masses de temps pour moi, pas du tout, mais voilà après, s'il y a d'autres personnes qui ont réussi à fonctionner autrement, génial pour elles, mais moi ça a été quand même assez compliqué.
[00:31:27] Audrey: Et puis on était bien aussi dans notre bulle, je crois [00:31:30] aussi. Et donc, du coup, il y a eu ce deuil du deuxième enfant et je l'ai fait l'été dernier. D'une façon très souple, ça a commencé à se mettre en place. Puis après, j'ai rencontré quelqu'un et ça a duré que quelques mois. Et j'ai retrouvé cette liberté [00:31:45] aussi.
[00:31:45] Audrey: D'avoir à nouveau un mec, d'avoir une sexualité aussi épanouie parce qu'elle était quand même plus parsemée avant et moins stable. Et j'ai retrouvé, je crois que c'est Foresti qui dit qu'on approche de 50 ans, on est des ados, mais avec une carte bancaire, j'ai [00:32:00] retrouvé ça. Je me suis dit non mais en fait je ne veux plus.
[00:32:03] Audrey: Les couches, les poussettes qu'il faut monter sur les trottoirs, je vous conseille une poussette étroite sinon vous passez nulle part, y compris dans les centres commerciaux, c'est l'enfer. [00:32:15] Moi j'ai allé peu dans les centres commerciaux mais quand même une grosse poussette large c'est chiant. Et j'avais oublié ces couches, ces sacs, cet enfant qui s'endort derrière.
[00:32:25] Audrey: Et qu'après il ne va pas dormir et que tu dois porter, qu'il pèse un âne mort avec ton sac [00:32:30] et tout et que tu dois monter toute seule parce qu'il n'y a plus personne parce que moi pour le coup j'étais toute seule et que tu es en train de crever, alors j'avais des bras, je crois que c'était Vanessa Paradis qui disait putain vous avez des bras super musclés je porte mes enfants Oui, j'avais des bras de déesse, mais [00:32:45] ils ont saigné quoi, ils ont saigné à n'en plus finir.
[00:32:48] Audrey: Et donc, avec toute la gratitude et tout le souvenir merveilleux, parce que c'est vrai, j'ai un souvenir absolument merveilleux, avec beaucoup d'oubli sûrement de ma grossesse et de mon [00:33:00] accouchement, j'ai fait le deuil de ce deuxième enfant parce que... Parce que non quoi ! Non ! Non, je n'ai plus l'énergie et je retrouve cette...
[00:33:11] Audrey: Cette liberté et je crois qu'elle est assez chouette [00:33:15] et par voie de fait je je rentre en je pense j'attends rendez vous avec ma gynécologue mais je rentre en juste quelques mois après en premier nos pauses donc vraiment la vie est magique moi je crois vraiment que la vie est magique donc elle m'a préparé je [00:33:30] crois que j'ai abdiqué du coup sur le fait de tenir pour avoir un deuxième enfant et que donc j'ai la joie des bouffées de chaleur bon c'est pas le sujet de ce podcast Mais voilà, je crois que vraiment on peut surfer sur la vie et accueillir les choses avec davantage [00:33:45] de philosophie et faire le deuil de choses qui n'arriveront pas.
[00:33:48] Audrey: Ma vie, elle n'est pas exactement... Si je prends ce côté mélancolique, elle n'est pas du tout ce que j'avais prévu qu'elle soit. Mais qu'est-ce qu'elle est chouette parce qu'elle me ressemble avec tous ces [00:34:00] bobos, avec toutes ces blessures, avec toutes ces choses-là, pas à pas m'ont transcendée, font la personne que je suis.
[00:34:08] Audrey: Ça m'a donné de la puissance personnelle, du courage, de la résilience. Je regarde la vie avec beaucoup de magie, [00:34:15] avec ces côtés où, ben non, j'ai pas pu tout avoir. Et finalement, j'ai tout quand même. C'est beau ce que tu dis. Merci.
[00:34:24] Solène: Et on reprend le fil de notre histoire et du coup, à [00:34:30] la mise en pause de ton activité, le temps d'accoucher et d'avoir un post-partum très bien vécu et sans baby blues.
[00:34:39] Solène: Toi qui n'avais pas eu d'indemnité, donc tu n'avais pas eu à... À définir une [00:34:45] durée spécifique d'arrêt de congé maternité. Est-ce que tu t'es quand même vraiment arrêtée pendant un temps donné ou est-ce que tu as continué à travailler en filigrane ? Comment ça s'est passé ? Alors, il est combien de temps du coup,
[00:34:59] Audrey: pardon, le congé
[00:34:59] Solène: [00:35:00] maternité
[00:35:01] Solène: Oui, c'est vrai que ce n'est pas forcément très clair pour tout le monde. Moi-même, j'ai dû bien bien me renseigner. J'ai travaillé avec une juriste spécialisée Dans le cadre de la création de mon cours en ligne la préparation business à la grossesse et [00:35:15] bref pour répondre à ta question donc c'est la durée en gros c'est 16 semaines après c'est plus long si on a plus de 3 enfants ou pour les grossesses multiples par exemple et c'est 16 semaines donc 6 semaines avant l'accouchement et 10 semaines après [00:35:30] sachant qu'il y a dans tous les cas un minimum donc on n'est pas obligé de prendre les 16 mais le minimum c'est 2 semaines Avant l'accouchement et six semaines après, donc huit au minimum.
[00:35:40] Solène: Et après, on peut moduler comme on veut entre les huit et les 16 semaines [00:35:45] possibles.
[00:35:46] Audrey: En fait, je pense que moi, j'ai pareil. J'ai pas comme j'étais au courant de rien. J'ai fait un peu comme je le comme je le sentais, comme c'était possible. Ce qui est sûr c'est que j'ai eu une place en crèche, ma fille avait 5 mois et demi, donc ça c'était un vrai fait.[00:36:00]
[00:36:00] Audrey: Par contre, je dirais que pendant les deux, on est quand même un peu en PLS, les premiers mois, le corps a besoin de s'en remettre, moi j'avais envie d'être dans ma bulle. C'est quand même ultra fatigant, on ne va pas se mentir, c'est là où [00:36:15] peut-être que celles qui sont enceintes n'ont pas envie tout de suite d'écouter, mais quand le petit bout dort deux heures par nuit, enfin non, il se réveille toutes les deux heures.
[00:36:24] Audrey: D'ailleurs, je le dis aussi, je casse un mythe, mais la première semaine, on les trouve tous merveilleux. Parce qu'en [00:36:30] fait, ils ne pleurent pas, ils se réveillent, on leur donne à manger, ils se rendorment, on change la couche et on dit qu'est-ce qu'ils sont calmes. Non, en fait, ils se remettent de l'accouchement.
[00:36:39] Audrey: Et puis en plus, quand ils sont tout petits, moi, je n'arrivais pas à la laisser pleurer. Donc bref, je [00:36:45] dirais que ça a dû prendre deux, trois mois. Deux mois, ça c'est sûr. J'ai du mal à visualiser, mais deux mois, ça c'est sûr. Après, je suis quand même… Moi, mon cerveau a besoin d'être stimulé. Et donc, je pense que j'ai dû reprendre, mais doucement [00:37:00] avec un article de blog par semaine, des choses comme ça.
[00:37:03] Audrey: Et que j'ai dû revenir quand même, je suis retournée travailler sur les jours de repos de mon conjoint de l'époque. Et donc, j'ai repris, je pense, 2-3 mois, je [00:37:15] dirais, 3 mois max. Donc ça s'est fait assez rapide et après je n'étais pas à plein temps, mais j'ai fait comme beaucoup d'entrepreneuses à leur compte, j'en garde, qui attendaient des places, des nounous, des choses comme ça, on jongle entre les deux et donc je travaillais comme ça, tout [00:37:30] simplement et puis après le jour où elle est rentrée à la crèche, j'ai pu me remettre à davantage carburer, ça c'est sûr.
[00:37:36] Solène: Et comment c'est passé du coup cette reprise slash relancement d'activité ? Parce que tu nous disais que pendant ta grossesse, tu avais justement [00:37:45] travaillé pas mal de choses en back-office, comme tu nous disais, de façon à pouvoir ensuite transformer l'essai après ton... Ton accouchement est à reprise.
[00:37:58] Solène: Comment ça s'est passé ? Est-ce que [00:38:00] tu as pu lancer ton activité, ton site internet comme tu l'avais prévu ou pas ? Comment ça s'est fait vous plier ?
[00:38:07] Audrey: Alors j'avais déjà un site internet qu'une copine m'a fait. J'ai refait trois fois en tout mon site internet. Ça s'était fait mais j'ai dû le [00:38:15] refaire à un moment parce que Pour des questions de WordPress, etc.,
[00:38:19] Audrey: peu importe, mais effectivement, c'était prêt et j'étais en train de réfléchir parce que je me rendais bien compte, il n'y avait pas tout ce qui existe en termes de coaching, mais je me rendais bien compte que faire des consultations [00:38:30] one-to-one, c'était quand même compliqué en termes de rentabilité parce que c'est toujours cette notion de nouveau client, etc.,
[00:38:36] Audrey: et donc j'étais déjà en train de réfléchir à une notion d'accompagnement groupe. Donc, je ne dis pas qu'on ne peut pas en vivre en one-to-one, je dis qu'à un moment lorsqu'on veut switcher, [00:38:45] passer à un certain chiffre d'affaires. Donc il est vrai que ça peut être quand même une bonne idée, une fois qu'on a un peu de background et qu'on a des choses à transmettre, de voir comment on peut basculer dans des accompagnements groupes.
[00:38:55] Audrey: Donc ça peut être des accompagnements, moi j'étais spécialisée en détox et en perte de poids, [00:39:00] mais ça peut être des accompagnements groupes parce que peu... Il y a quand même beaucoup de similitudes sur certaines attentes, sur l'alimentation émotionnelle, etc. Et quand on a navigué, qu'on a eu un certain nombre de clientes, on voit un peu les questions récurrentes et les problématiques récurrentes.
[00:39:14] Audrey: Donc c'est là [00:39:15] où ça peut être un peu smart de faire des groupes. Donc j'ai été sur cette réflexion. Et en parallèle, j'ai rencontré donc une influenceuse qui s'appelle Julie Dapien-Goud, qui cherchait une naturopathe pour tourner des vidéos pour son application. [00:39:30] Et en fait, on s'est super bien entendues et du coup, ça m'a fait intégrer un espèce de réseau d'influenceuses locales à l'époque.
[00:39:36] Audrey: Et j'ai fait un événement avec elle, j'ai rencontré une femme géniale qui était [00:39:45] Qui était très présente sur les réseaux sociaux et qui avait un bon compte Instagram. On a échangé toutes les deux. Elle m'a dit, moi, si tu veux, je t'accompagne. Et donc, ça a été un gros budget investi. Et elle, plus moi, plus...
[00:39:55] Audrey: Parce qu'Instagram, souvent, on voit le résultat, mais on ne voit pas tout ce qui est [00:40:00] derrière. C'est comme dans l'entrepreneuriat, d'ailleurs. Je vois beaucoup de gens qui se... Qui baissent les bras parce qu'ils ont posté pendant 2-3 mois et ils n'ont pas eu les résultats. Mais c'est un travail de fond de dingue.
[00:40:11] Audrey: C'est un énorme travail de visibilité. En [00:40:15] plus, l'Instagram, l'algorithme a changé, mais c'est un énorme boulot. Et effectivement, en un an, je suis passée de 100 personnes à 10K. Parce qu'on a fait un boulot de dingue toutes les deux ensemble.
[00:40:25] Solène: Dans l'année qui a suivi, du coup, ton accueil,
[00:40:29] Audrey: c'est ça ? Oui, [00:40:30] super.
[00:40:30] Audrey: Et tout était prêt. Donc j'avais mon site internet, j'avais mes articles blog, donc j'avais de l'avance. Donc quand je postais mes articles, ils étaient déjà prêts, etc. Et ça a pu bombarder en fait. Et c'est ça que j'ai préparé en back-office, de bombarder tout ça. Et je me suis fait accompagner par cette personne-là.
[00:40:44] Audrey: [00:40:45] Donc encore une fois, je réinvestissais beaucoup de ce que je gagnais sur cette fille. Et on a développé mon Instagram. Et ça a du coup décuplé mes possibilités de chiffre d'affaires. Et en local et sur les réseaux et après il n'y a eu que sur [00:41:00] les réseaux d'ailleurs et j'étais encore en one-to-one d'ailleurs parce que j'avais même pas cette...
[00:41:05] Audrey: Déjà un, j'ai adoré, c'était une super expérience, on faisait plein de choses avec ces filles-là etc. Et de deux, j'avais quand même des gens qui me sollicitaient donc je [00:41:15] faisais des accompagnements, des choses comme ça et du coup j'avais pas... Encore ni cette maturité, ni ce temps parce que j'étais maman solo d'avoir le recul nécessaire pour me dire OK, maintenant, comment je monte mon business d'un cran et comment je crée des formations groupes, etc.,
[00:41:29] Audrey: etc. [00:41:30] Donc, j'ai vraiment enquillé comme ça. Mais voilà, ça m'a permis de devenir autrice, ça m'a permis de faire des conférences. J'ai fait une conférence notamment aux côtés du professeur Joyeux. J'en parle régulièrement parce que j'adore. Je trouve que c'était une opportunité de dingue et une rencontre incroyable.
[00:41:43] Audrey: Mais voilà, ça s'est [00:41:45] fait encore une fois tout le back-office que j'avais fait. Plus des synchronicités des rencontres ont appuyé et en un an je suis passée à 10 cas, en un an pile poil.
[00:41:57] Solène: Et ça, ça t'a permis de pouvoir [00:42:00] vivre de ton activité et d'avoir une sécurité financière qui, j'imagine, était non négligeable dans une période tumultueuse, beaucoup plus outillée.
[00:42:10] Solène: Voilà, tu t'es finalement séparée et quand on est maintenant solo, c'est vrai [00:42:15] que ça fait une pression supplémentaire d'être séparée. Entrepreneur solo et maman solo. On a un épisode d'ailleurs je vous mettrai à le lire en description de notre épisode avec Juliette qui a raconté [00:42:30] comment elle a vécu le fait de devenir maman solo.
[00:42:33] Solène: En étant aussi à son compte. Mais je trouve ça super dans ton témoignage, cette notion d'investir et de s'entourer avant même de [00:42:45] vivre de son activité ou avant que les choses soient très sécurisées ou très sécurisantes financièrement. Parce que je trouve que c'est une des choses qui ralentit beaucoup les femmes de se dire « je vais faire toute seule comme une grande » [00:43:00] Et on n'est pas trop à l'aise avec les chiffres, avec l'argent qui a été conditionné pour ne pas être à l'aise.
[00:43:06] Solène: Et je remarque que beaucoup hésitent en fait à investir ou à bricoler et après se demandent pourquoi ça marche plus [00:43:15] autre. Et je trouve ça vraiment chouette dans ton témoignage, dans ton partage d'expérience. De voir à quel point ça peut effectivement créer un essai de levier dont on a besoin quand on est maman, qu'on est fatigué, qu'on n'a pas beaucoup de temps, et qu'en plus on a des grandes [00:43:30] responsabilités financières, plus grandes que quand on n'avait pas d'enfants.
[00:43:33] Solène: Toi, qu'est-ce que tu penses du fait de déléguer et de s'entourer ?
[00:43:38] Audrey: Moi, c'est non négociable. Bien sûr que je peux faire toute seule, mais je ne serai pas là où j'en suis. [00:43:45] Je ne serai pas là où j'en suis si à un moment je n'avais pas fait régulièrement des tapis avec un tout petit peu de marge parce qu'évidemment je suis maman solo, mais sur mon niveau d'entreprise, sur les bénéfices de mon entreprise, j'ai régulièrement fait [00:44:00] tapis.
[00:44:00] Audrey: Et pour monter d'un cran à chaque fois. Donc ça a été des prises de risques avec une sécurité minimale pour moi et ma fille, c'est une évidence. Mais j'ai pris des risques d'investissement. Et je l'ai toujours fait parce qu'il y avait aussi cette [00:44:15] frustration que je trouvais que ça allait passer vite.
[00:44:16] Audrey: Donc moi ça a été mon levier, je me suis dit c'est lent, c'est lent, c'est lent, c'est lent que j'en peux plus. Donc du coup ça a été mon levier pour me dire ok alors comment je peux accélérer, et je voyais bien que sur Canva moi j'étais pas douée pour faire des [00:44:30] jolis dessins, des machins, c'est pas mon truc, que je pouvais mettre, que mon énergie elle est très fluctuante, Je ne sais pas s'il y a des gens qui s'intéressent au human design, mais voilà, on n'a pas tous la même énergie à disposition.
[00:44:41] Audrey: Je n'ai plus 20 ans non plus, on ne va pas se mentir. Donc, je n'ai pas l'énergie ni d'une [00:44:45] meuf de 20 ans, ni de 30 ans, mais c'est la vérité. Et qu'en plus, moi, ma... Je connais mes atouts et je connais ce qui n'en fait pas partie. Et donc mes atouts, si j'ai un esprit smart, ça va très vite, je suis une très bonne coach, [00:45:00] j'ai beaucoup de dons dans le chamanisme, pour travailler dans les mondes invisibles, etc.
[00:45:05] Audrey: C'est mes dons. Mais en revanche, bosser de 8 heures jusqu'à 22 heures, je ne vais pas être efficace. En revanche, passer 3 heures à faire du graphisme ou des mises en page de [00:45:15] brochure, je vais m'énerver en 2 secondes. En revanche, essayer d'aller sur WordPress pour comprendre comment fonctionne mon site internet, je vais jeter mon ordinateur.
[00:45:24] Audrey: Donc, je n'ai pas cette patience, je n'ai pas ces compétences [00:45:30] et ça me fait chier de les apprendre. Je n'ai pas envie, j'ai aussi un truc, elles m'ont mis sur Melorlite pour envoyer les mails. Je veux bien rentrer dans les brouillons, je ne veux pas programmer les listes, les machins. Ça me fait chier, ça me prend la tête, je n'ai pas [00:45:45] envie.
[00:45:45] Audrey: Et il y a des gens qui font ça 10 000 fois mieux que moi, 10 fois plus rapidement que moi, qui ont des idées bien plus smart que moi sur le sujet. Moi, je trouve que la pertinence, et j'entends ça chez certains entrepreneurs, c'est de prendre des gens meilleurs que moi dans certains domaines. [00:46:00] Sinon quel est l'intérêt
[00:46:00] Audrey: Moi je ne vais pas les former sur Canva et ils sont là pour venir me nourrir, moi je viens les nourrir parce qu'au final on est comme une grande famille donc quand elles ont besoin de coaching, de trucs comme ça, de conseils avec des clientes problématiques etc. je les [00:46:15] accompagne, on est une équipe même si chacun aussi est Il n'y a pas de CDI chez moi, c'est des personnes qui sont indépendantes et j'aime ça, un, parce que c'est moins lourd pour moi et deux, parce qu'elles vont se nourrir ailleurs.
[00:46:29] Audrey: [00:46:30] Elles ne dépendent pas que de moi, même si je suis leur cliente récurrente, elles vont se nourrir ailleurs, elles vont avoir d'autres personnes, d'autres rencontres etc. Et c'est important aussi. Mais voilà, pour moi, le fait de déléguer dans ma vision de mon business et dans les conditions [00:46:45] que j'ai aujourd'hui, à savoir un temps limité pour travailler, Une petite fille qui, certes, ne me demande pas le même temps d'investissement.
[00:46:54] Audrey: Aujourd'hui, j'ai les devoirs que je n'avais pas. Il y a les activités extrascolaires. Voilà, j'ai d'autres choses. Et je suis quand même [00:47:00] régulièrement fatiguée. Je prends soin de mon énergie. Et je veux aussi... Que ce soit une expérimentation heureuse, je veux kiffer. Donc, si j'ai fait une année de bosser comme une tarée en me disant « Allez, cette année, tu donnes tout [00:47:15] parce que je vais tous ces entrepreneurs dire « Ouais, il faut en chier pour réussir, c'est 80 heures par semaine.
[00:47:19] Audrey: Moi, j'étais à fond de balle, j'étais à 35 heures max en pleine culpabilité. Et donc, je travaillais les vacances, les week-ends, etc. J'ai terminé à la fin de l'année. Oui, mon chiffre [00:47:30] d'affaires a monté, ça a accompagné Seul finalement, un changement de position, mais je suis arrivée à la fin de l'année et en fait, je me suis dit, je ne suis pas heureuse du tout, mais alors du tout, je n'ai pas vu grandir ma fille pendant un an pratiquement, je suis épuisée, [00:47:45] je commence à devenir aussi moyenne en coaching parce que je ne réfléchis plus comme avant, donc même la qualité de ce que je suis en train de donner est en train de baisser et va s'effondrer Et donc c'est pas ok pour moi, les gens quand ils [00:48:00] investissent sur moi et sur mes accompagnements je dois être dans un état où je leur donne le meilleur.
[00:48:04] Audrey: Donc ça peut arriver de pas être au top sur tout, partout, mais je veux mettre les cartouches nécessaires pour que lorsque j'accompagne les gens je donne le meilleur et je peux pas si je suis en [00:48:15] PLS. Donc oui j'investis et ceux à qui ça parlera je leur conseille de le faire avec toutes les peurs que ça comporte c'est vrai.
[00:48:22] Solène: Oui, mais c'est hyper important, comme tu disais, d'avoir... De porter son attention à sa qualité de vie de [00:48:30] façon à pouvoir apporter de la qualité dans les accompagnements ou les prestations ou les produits qu'on crée pour nos clients, c'est hyper important en effet. J'ai deux dernières autres. Dernière petite question pour toi, qui sont un peu les [00:48:45] rituels à la fin de mes interviews.
[00:48:47] Solène: Qu'est-ce que tu dirais que la maternité a apporté à ton cheminement entrepreneurial quand tu t'es lancée au moment où tu devenais maman ?
[00:48:58] Audrey: Alors, ça m'a [00:49:00] poussée. Je pense que j'entendais des mamans dire ça et c'est vrai. Alors, je ne sais pas si c'est pour que ma fille soit fière de moi parce que je pense que je ne suis plus là-dedans.
[00:49:08] Audrey: Moi, ce qui est important, c'est que je sois fière de moi et de... Mais voilà, il y a quand même un truc au niveau de lui montrer [00:49:15] qu'on peut créer sa propre vie, lui montrer qu'on peut être libre avec des contraintes, etc. Je crois que j'ai envie de lui transmettre effectivement ces valeurs-là et j'essaye de les instaurer dans ma vie.
[00:49:27] Audrey: Je crois que ça m'a appris à [00:49:30] relativiser toutes mes expériences de vie plus ça. Je crois que ça me rappelle aussi l'essentiel, parce que parfois je râle, parfois le soir j'ai des trucs à terminer, donc ça m'arrive de lui dire « bon ben voilà, là tu t'occupes un peu, mais moi là j'ai vraiment un truc important à finir.
[00:49:43] Audrey: Mais je sais que si demain elle est [00:49:45] malade, le monde s'arrête. Et j'en ai pleinement conscience. Donc ça me permet d'avoir quand même une certaine distance par rapport à l'entrepreneuriat, sachant que je n'arrêterai jamais parce que je suis passionnée par ce que je fais. [00:50:00] Et donc, c'est un équilibre entre les deux, entre cette passion qui est un vrai besoin qui me nourrit.
[00:50:06] Audrey: Donc vraiment, je fais ce métier par passion, je suis vraiment passionnée par ce que je fais. Et parce que parfois, quand [00:50:15] l'algorithme, quand on est fatigué, on se dit moi je vais fermer mon Insta, qu'est-ce que je m'emmerde, j'en ai marre, en fait non, ça manquerait J'adore. Quand je vois les gens qui se transforment dans mes accompagnements, notamment en lancement d'activités, quand je vois qu'elles me disent que ce que je fais c'est de l'overgift et qu'elles ont [00:50:30] même plus que ce qu'elles espéraient, quand je vois qu'elles se lancent comme ça et que je vois la magie en elles, moi ça par effet de ricochet, ça m'envoie de la magie.
[00:50:38] Audrey: Donc oui, je dirais que... Qu'est-ce que ça a changé ? Que je suis peut-être plus pondérée parce que sinon j'aurais été [00:50:45] une malade, j'ai une tendance work-alcoolique et j'aurais été une work-alcoolique XXL. Je ralentis un tout petit peu là maintenant parce que mon business se stabilise. [00:51:00] Moi, c'est l'image, j'ai l'impression d'aller jamais assez vite, mais si je dois être complètement objective, mon équipe, elle a du mal à me suivre.
[00:51:09] Audrey: Donc, je pense que j'ai toujours un peu gardé ça, mais j'essaye de garder des espaces perso quand même [00:51:15] vraiment. Aujourd'hui, j'ai un amoureux et je suis hyper contente et je maintiens cet espace perso parce que le fait d'être bien dans sa tête, bien dans son corps, ça nous évite d'être odieuse en tant que maman aussi.
[00:51:28] Audrey: Parce qu'il n'y a rien de mieux pour... [00:51:30] Si on veut expérimenter la culpabilité, je vous invite à devenir maman. Ça c'est un chouette truc. Maman. Entre eux qui jouent la culpabilité et nous qui culpabilisons pour rien, on est championnes du monde. Je crois que c'est très féminin, bien plus que les [00:51:45] mecs, j'ai l'impression.
[00:51:45] Audrey: Ils sont beaucoup plus... Quand j'en discute un petit peu, ils sont beaucoup plus... Bon, ça va, c'est non, c'est non, puis on passe à autre chose. Moi, je crois que ça me use des paillettes. Et donc voilà, ce que je disais, pardon, c'est que le fait de prendre soin de soi, [00:52:00] le fait de se prioriser fait qu'on est ultra performant dans notre job.
[00:52:06] Audrey: Et je crois que j'ai récemment fait un podcast qui s'appelait ralentir pour être productif et je crois que moi, en m'autorisant à [00:52:15] ralentir, je n'ai jamais été aussi ultra méga productive parce que je ne suis pas fatiguée, parce que je suis focus, parce que je sais ce que j'ai à faire, parce que je suis très claire avec ma to do list, que bien évidemment avec les 10 ans d'entrepreneuriat, je suis capable d'identifier [00:52:30] l'urgence.
[00:52:30] Audrey: Je me raconte des histoires que c'est urgent et voilà trop
[00:52:34] Solène: bien, ça me fait penser à nouveau à un autre épisode que je mettrais en référence sous le nôtre une [00:52:45] entrepreneuse racontée Nathitia, qu'elle a été diagnostiquée dans le cancer pendant sa grossesse et que c'est la Forcée en fait à faire le vide, mais que c'est devenu un vide fertile parce qu'après plein de choses se sont faites dans ta vie, elle a une [00:53:00] histoire vraiment chouette, donc je vous invite à la découvrir si jamais le thème du ralentissement fertile est quelque chose qui vous intéresse beaucoup, qui nous écoute.
[00:53:09] Solène: Avec le recul, est-ce que tu changerais quelque chose? Non. [00:53:15] Ok. Ça mérite d'être…
[00:53:17] Audrey: Non, parce que toutes les expériences, aussi douloureuses soient-elles, ont fait la personne que je suis aujourd'hui et que si elles n'étaient pas arrivées et j'en ai eu des [00:53:30] plutôt D'eau dure, qui était plutôt violente, etc.
[00:53:37] Audrey: m'ont transformée en termes de puissance personnelle. Un truc incroyable. Dans un autre podcast, un jour j'ai dit, moi après maintenant, [00:53:45] qu'est-ce que tu veux qui m'arrive ? Mais je crois que ça, alors bon évidemment qu'il peut m'arriver encore plein de choses, mais voilà, ça a mis de la résilience, de la joie et je crois que mes rencontres, les épreuves que j'ai vécues ont fait qu'aujourd'hui je [00:54:00] suis une éternelle Et que j'aime profondément cette vie et que non, donc non, non.
[00:54:06] Solène: Et est-ce que pour finir, tu aurais un ou des conseils à donner aux entrepreneurs qui nous écoutent et qui sont [00:54:15] à leur compte depuis plus ou moins longtemps et souhaitent se lancer dans un projet bébé, qui sont enceintes et qui ont peut-être peur pour leur activité ?
[00:54:25] Audrey: Je pense que ça peut se préparer un minimum en amont.[00:54:30]
[00:54:30] Audrey: En tout cas, je trouve que c'est plus sécurisant pour notre mental de pouvoir anticiper, de pouvoir, moi, si demain je retombe enceinte là, j'anticiperai, je pense davantage les choses [00:54:45] pour voir comment je peux cadencer peut-être mes accompagnements, mes programmes, etc. et vraiment de me réserver une grosse bulle à moi.
[00:54:50] Audrey: Et si elles en ont l'opportunité de kiffer vraiment leur grossesse et d'organiser tout ça pour être vraiment Au maximum [00:55:00] dans le fait qu'après tout, on ne sait pas, peut-être que ce sera la seule ou la dernière. Et que c'est quand même quelque chose de magique qui nous est réservé, nous les femmes. Et que si ça leur parle, [00:55:15] c'est quelque chose qu'elles peuvent...
[00:55:17] Audrey: Qu'on a le droit, en fait, de profiter de chaque étape de notre vie, qu'elle en fait partie. Que si ça ne vous botte pas, il n'y a pas de raison de vous arrêter. Je crois qu'il faut faire comme on le sent, mais en tout cas de s'autoriser à le faire [00:55:30] comme on le sent. Si on n'a pas envie de s'arrêter, qu'on n'a pas envie d'en faire tout un pataquès, que finalement, nous, ce n'est pas trop notre truc, on ne va pas faire semblant de faire la nana qui kiffe sa grossesse si ce n'est pas vrai, parce que ça arrive aussi.
[00:55:42] Audrey: Et si on la kiffe, de s'autoriser vraiment à la kiffer, de [00:55:45] mettre tout en place, en tout cas, Pour être OK avec nos choix. Voilà, moi, c'est ce que je dirais, c'est de mettre des... d'être OK avec nos choix. D'anticiper pour être simplement OK avec nos choix.
[00:55:56] Solène: Parfait. Merci beaucoup, Audrey, pour tout ce que tu as [00:56:00] partagé.
[00:56:01] Audrey: Merci à toi.
[00:56:02] Solène: Se préparer pour anticiper et pouvoir s'autoriser à vivre pleinement sa maternité, c'est tout à fait l'esprit de ce podcast et de la préparation Business La Grossette que j'ai créée. Alors, un grand merci à [00:56:15] Audrey pour son partage authentique qui montre l'importance de s'écouter et de bien s'entourer pour réussir en restant soi-même.
[00:56:23] Solène: Et comme Audrey, vous n'avez pas... Pas ou peu de droit à des indemnités de congé maternité ou que [00:56:30] vous souhaitez prendre un congé au-delà du minimum de ce qui est indemné, j'ai un cadeau pour vous. J'ai créé un guide gratuit qui détaille 6 stratégies alternatives pour financer son congé maternité sur mesure.
[00:56:41] Solène: Le lien pour le télécharger se trouve dans la description [00:56:45] de l'épisode. La semaine prochaine, c'est Manon qui nous racontera son histoire. Comme Audrey, elle s'est séparée du père de ses enfants et a donc dû assurer seule la sécurité financière de sa famille. A ce détail près qu'elle s'est séparée pendant sa deuxième grossesse [00:57:00] et a donc mis en place toute une organisation pour assurer sa sécurité économique au-delà du congé-maternité.
[00:57:07] Solène: Alors, n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne pas louper les prochains épisodes.[00:57:15] [00:57:30]
[00:57:31] Solène: Grosselle d'entrepreneuse est produit par Creators for Good à l'initiative de Solène Pignet. Montage, Amélie Dedryver, chartes graphiques, Christelle Bourgeois. Graphiste, Dorothée [00:57:45] Cadiot. Musique, Attila Djan Hapsakadia. À mercredi prochain.