#27 - Marine Alari. pour transcript avant grosses coupes
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[00:00:00] Solène: Bonjour, ici Solène. Avant de retrouver l'épisode de la semaine, je voulais attirer votre attention sur le concours que j'organise ce mois-ci, donc au mois de mai 2024, pour faire gagner à l'une d'entre vous, en projet bébé ou en début de grossesse, une place... D'une valeur de 600 euros tout de même, pour la préparation business à la grossesse.
[00:00:26] Solène: Alors rendez-vous dans le lien qui se trouve dans la description de cet épisode pour plus d'infos et pourquoi pas, tentez votre chance, sachant que le tirage au sol est prévu le dimanche 24 mai, c'est-à-dire le jour de la fête des mères. Allez, je vous laisse avec l'épisode
[00:00:45] Solène: Bienvenue dans Grossesse d'entrepreneuse, le premier podcast consacré aux stratégies entrepreneuriales lorsqu'on devient mère. Dans ce podcast, vous allez découvrir à chaque épisode l'histoire d'une entrepreneuse qui nous partage comment ça ou ses [00:01:00] grossesses ont impacté son entreprise. Mon intention en faisant circuler ces retours d'expérience, tous aussi différents qu'inspirants, est de vous permettre de faire des choix éclairés afin que la grossesse soit synonyme d'opportunité pour votre business.
[00:01:15] Solène: Je suis Solène Pigné, votre hôte, moi-même chef d'entreprise depuis 2014 et autrice du guide de l'entrepreneur durable publié aux éditions du Nau que j'ai justement écrit pendant ma première grossesse. D'ailleurs, pour en savoir plus sur mon histoire et la genèse de ce podcast, Ainsi que ce qui m'a poussé à créer la préparation business à la grossesse, je vous invite à écouter l'épisode 0.
[00:01:41] Solène: Je suis convaincue que la maternité peut être une force positive dans le développement de son activité, même quand tout ne se passe pas comme prévu, et c'est ce que je vous invite à explorer au fil des épisodes. Dans cet épisode, je vous invite à découvrir l'histoire de Marine [00:02:00] Hanary, fondatrice d'un tiers-lieu mêlant coworking et crèche, dont le premier site a ouvert ses portes à Bordeaux.
[00:02:06] Solène: Le cocon est un concept qu'elle a imaginé lors de sa première maternité et qui a ouvert alors qu'elle était à nouveau enceinte de son deuxième enfant. Elle raconte ce qui l'a motivée à créer un tel concept, comment elle s'est organisée pour son congé maternité alors qu'elle avait 4 salariés dès le lancement, un loyer conséquent à financer et tout juste 5,34€ par jour, en guise d'indemnités de congé maternité.
[00:02:32] Solène: Vous découvrirez à travers son témoignage son engagement pour offrir un cadre d'accueil qualitatif, sécurisant et serein, tant pour les professionnels de la petite enfance, mais aussi évidemment les enfants confiés au sein de la crèche, ainsi que la dimension communautaire et formatrice du coworking qui accueille les parents.
[00:02:50] Solène: Car dans la parentalité, comme dans l'entrepreneuriat, nous avons plus que tout besoin d'un village pour nous épanouir. Allez, bonne écoute ! [00:03:00] Bonjour Marine, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation, je suis ravie de t'accueillir sur le podcast. Merci Tissoulane et bonjour à toi, je suis ravie d'être ici.
[00:03:11] Solène: Alors, il va falloir démarrer notre interview et avant qu'on parle de ton activité et de tes maternités, je voulais en fait qu'on ait un petit peu de background sur d'où tu viens par rapport à ces questions justement concernant... professionnelles et familiales. Toi, quand tu étais enfant, voire adolescente, comment est-ce que tu te projetais, notamment au niveau de l'équilibre entre la vie pro et la vie berceau
[00:03:41] Solène: Est-ce que c'était quelque chose qui te posait question ou pas ?
[00:03:45] Marine: Alors, ça dépend de l'âge, mais je dirais enfant, je ne pense pas qu'on puisse déjà réfléchir à ces sujets-là. Je crois que c'est plutôt quand on rentre dans la vie active et [00:04:00] notamment quand on a des enfants, on se pose plus ces questions parce que ça devient concret.
[00:04:06] Marine: Après, moi j'ai eu rapidement l'envie d'avoir ma propre famille, d'avoir des enfants. Mais pour autant, je n'avais jamais pensé à cet équilibre ou même à comment... Comment justement l'arrivée d'un ou plusieurs enfants pouvait autant bouleverser sa propre vie ? Je n'y pensais pas du tout. Mais par contre, j'ai eu la chance de grandir avec une maman qui travaillait au 4-5ème et qui nous a amené à faire des activités mercredi, qui était très présente pour mon frère et moi.
[00:04:49] Marine: Donc c'est vrai que j'ai grandi avec une maman, un modèle finalement qui passait du temps avec [00:05:00] nous. Qui avait la volonté finalement de tisser aussi des liens avec nous, autre que de venir nous chercher à l'école. Mais oui, c'est
[00:05:11] Solène: vrai qu'elle s'occupait beaucoup de nous. Ok, tu as grandi quand même avec ce schéma familial en tête, même sans forcément conscientiser les enjeux que ça pouvait représenter une fois qu'on y est soi-même confronté.
[00:05:28] Solène: Exactement. Du coup, quand tu as ensuite grandi, vers quoi tu t'es orientée pour t'aller professionnelle dans un premier temps et à quoi tu t'es formée et comment a commencé ta vie professionnelle avant de parler d'entrepreneuriat ?
[00:05:48] Marine: Je dirais que je n'avais pas conscience en fait des choix personnels Notamment des études pour justement, derrière, quel métier j'allais [00:06:00] exercer.
[00:06:00] Marine: C'est vrai que moi, j'ai grandi avec une maman solo qui s'est beaucoup occupée de nous, mais qui n'avait pas forcément conscience de l'orientation. Enfin, elle n'était pas très dans ses sujets. Je pense qu'aussi, c'est parce qu'elle-même n'a pas fait d'études. Donc, moi, je viens vraiment d'une famille où ma mère, je ne dis pas mes parents parce que je n'ai pas vécu avec mon père, mais voilà, n'avait pas conscience de ses sujets.
[00:06:35] Marine: Alors après, je me rappelle très bien être au lycée, être allée voir le conseil d'orientation et me dire qu'est-ce que j'avais envie de faire et comment je pouvais le faire, quels étaient les choix d'orientation. Mais c'est vrai que je n'ai pas fait d'école de commerce parce que déjà à l'époque, Faire une école de commerce, ce n'était pas forcément donné à tout le monde, mais surtout, ma [00:07:00] mère n'avait pas les moyens de pouvoir nous offrir une école de commerce.
[00:07:04] Marine: Et c'est vrai que pour elle, elle était tellement dans la perspective de nous élever dans un environnement sécurisant que pour elle, contracter un prêt pour faire des études, ce n'était pas envisageable. C'est vrai que très vite, je me suis dit, c'est vrai qu'on a des universités en France qui sont gratuites, et c'est assez exceptionnel.
[00:07:29] Marine: Encore hier, j'étais à une soirée justement avec Stéphanie Delestre, qui était jury de qui va être mon associée, et elle l'a dit à plusieurs reprises, et c'est vrai qu'en France, on a de la chance, les écoles sont gratuites, l'université est gratuite. Donc, j'ai tracé ma voie vers l'université. Où j'ai fait des études en gestion et puis j'ai fait un stage en expertise comptable puisque mon beau-père, donc après ma mère, a trouvé [00:08:00] l'idée intéressante que j'aille réaliser un stage dans le cabinet d'expertise comptable de l'entreprise de mon beau-père puisqu'après, vers mes 15 ans, ma mère s'est mis avec mon beau-père qui a son entreprise dans le bâtiment et c'est là où j'ai découvert les métiers de gestion et de comptabilité.
[00:08:17] Marine: Puis j'ai fait ce stage vraiment par opportunité et puis j'ai continué mes études là-dedans.
[00:08:22] Solène: Et du coup, ton début de vie professionnelle, c'était dans cette expertise-là de gestion ?
[00:08:32] Marine: Exactement, et puis après, j'ai passé un concours en troisième année pour intégrer l'IAE. Donc là, pour le coup, école de commerce, mais c'est un mix entre université et école de commerce où j'ai intégré un diplôme.
[00:08:47] Marine: En comptabilité et gestion. Et audit, donc l'équivalent du DSCG qui est le diplôme pour accéder au métier
[00:08:56] Solène: d'expert comptable. Et ensuite, qu'est-ce qui est [00:09:00] arrivé en premier dans ta vie ? Est-ce que tu as été ta casquette de maman ou ta casquette d'entrepreneuse ? Il me semble que tu es devenue maman avant de monter ta boîte, mais je voulais juste m'en assurer aussi, c'est-à-dire ça
[00:09:12] Marine: En réalité, j'ai été huit ans salariée dans plusieurs grands groupes et j'ai également été en audit et consolidation dans un grand groupe de retail qui s'appelle ProMod. Et à l'époque, on faisait un milliard de chiffres d'affaires et mon métier était de voyager dans les finales de ce groupe. Et en fait, quand j'ai quitté le salariat, c'était en 2019 et je décide de me lancer en freelance où j'ai fait du conseil pour des cabinets d'expertise.
[00:09:42] Marine: Donc, j'ai passé la case freelancing. Et puis ensuite m'est venue, donc là on pourrait y revenir un peu tout à l'heure sur le sujet, et m'est venue très vite l'idée d'entreprendre et notamment de créer le [00:10:00] cocon. Et c'est au moment des travaux, des travaux avant l'ouverture du lieu, que j'apprends que je suis enceinte.
[00:10:10] Marine: Et donc je tombe enceinte en même temps que je crée le cocon, où je commence à recruter mon personnel, notamment pour la partie crèche, et je suis enceinte. Mais ça se voit. Et on a ouvert en août 2021, et j'ai accouché en octobre 2021.
[00:10:31] Solène: Ok, on va revenir justement sur toute cette grossesse, et puis comment les deux ont inclus en parallèle.
[00:10:40] Marine: Exactement, et donc je précise que c'était pour mon deuxième enfant, mon enfant.
[00:10:46] Solène: Ok, c'est pour ça en fait le sens de ma question, tu avais eu un premier enfant en tant que salarié ou en tant que freelance, c'est ça ? En
[00:10:55] Marine: tant que salarié dans un grand groupe et une deuxième grossesse et donc [00:11:00] enfant en tant que chef
[00:11:02] Solène: d'entreprise.
[00:11:16] Solène: En tant qu'entrepreneuse, comment s'est passée ta première grossesse en tant que salarié ? Est-ce que tu l'as bien vécu ? Je sais qu'il y a certaines femmes qui sont victimes de discrimination, on a d'ailleurs des témoignages dans ce podcast aussi de femmes qui se lancent dans l'entrepreneuriat à cause de ça.
[00:11:35] Solène: Comment ça s'est passé pour toi brièvement cette première grossesse, cette entrée dans la maternité en tant que salarié ?
[00:11:42] Marine: Alors je dirais que peu importe mon statut, le fait que ce soit une première grossesse déjà, j'ai pris une claque, c'est le premier point. Ensuite ma grossesse on va dire médicalement s'est très bien passée, c'est vrai que moi j'ai eu deux belles grossesses, [00:12:00] j'ai assez bien vécu le point.
[00:12:02] Marine: Après par contre l'après, c'est-à-dire la première fois, donc pour mon premier enfant quand j'ai accouché, là ça a été vraiment très difficile pour moi. Pour le coup j'ai eu une quasi perte d'identité et les deux premières années j'ai vraiment réalisé et ressenti, même vécu intensément le post-partum.
[00:12:25] Marine: Contrairement à ma deuxième où je ne l'ai pas du tout ressenti. Et donc pour mon premier, j'ai vraiment été... Je ne l'ai pas du tout ressenti. J'ai vraiment, oui, avec cette perte d'identité, vécu comme si j'avais eu un dédoublement de personnalité, comme si je n'étais plus moi-même, comme si la femme que j'étais disparaissait.
[00:12:46] Marine: C'est vraiment très bizarre. Je pense que quand on ne le vit pas, c'est très complexe à comprendre. Et au niveau professionnel, j'apprendais énormément d'annoncer la grossesse [00:13:00] à mon manager. Et j'ai très vite compris pourquoi je l'appréhendais, parce qu'au final, ce n'était pas forcément une très bonne nouvelle que j'annonçais.
[00:13:09] Marine: Donc, ça a été assez difficile de conjuguer cette grossesse et cette période professionnelle. Parfait. Et après, même si ce n'était pas perçu, même si quand je l'ai annoncé, ce n'était pas forcément perçu de manière positive, ce n'était pas dans le sens où je sois, on va dire, physiquement enceinte, mais c'est plus comme j'avais eu l'habitude de beaucoup travailler, de beaucoup donner, de faire des horaires, on n'en peut finir.
[00:13:48] Marine: Je pense que la perspective de me voir devenir mère et donc de réduire mon temps de travail, même s'il n'empêche qu'il était quand même au-delà des horaires [00:14:00] acceptables, du moins aujourd'hui, il n'empêche que forcément la maternité a apporté son lot de questionnements et de changements.
[00:14:12] Solène: Et est-ce que tu t'es fait remplacer pendant ce congé maternité pour ta première grossesse en tant que salariée
[00:14:20] Solène: Non. Et donc, tu as pu retrouver ton poste après ta reprise. Comment ça s'est passé ? Parce que ça aussi, ça peut informer la stratégie pour la deuxième grossesse. En fait,
[00:14:34] Marine: pour moi, j'ai assez mal vécu le retour à l'emploi parce que j'ai trouvé qu'il y avait un gros manque d'accompagnement à l'après. Je ne savais pas du tout comment… Je me positionnais, je n'avais pas forcément eu d'entretien.
[00:14:50] Marine: Je crois que j'avais eu un seul entretien RH, mais ça avait été très bref. Et c'est vrai qu'après, [00:15:00] c'était en 2017-2018, donc à l'époque, il n'y avait pas tous ces sujets, tous ces outils, toutes ces entreprises qui se lançaient pour accompagner les entreprises à la parentalité. Il n'y avait pas non plus les podcasts Bliss et la matrescence.
[00:15:13] Marine: En fait, l'information n'était pas forcément là à l'époque. Ce n'était pas aussi médiatisé qu'aujourd'hui. Donc, c'était complexe. Et il faut savoir aussi que j'étais la première de mon équipe à avoir un enfant. Donc, ça aussi, c'est un point. C'est que souvent, on a des repères… Que ce soit dans la vie pro ou perso, de personnes avec qui on peut en parler.
[00:15:38] Marine: Et là, pour le coup, je n'avais pas de référent en interne. Et je pense que pour les entreprises, d'ailleurs, si tu as des personnes qui travaillent en entreprise, je trouverais intéressant d'avoir un référent, d'avoir une personne qui, justement, a vécu cette situation et qui peut, justement, nous accompagner, nous épauler.
[00:15:58] Marine: Et je pense que les [00:16:00] entreprises ont tout intérêt, d'ailleurs, à accompagner leurs collaborateurs vers, justement, dans leur parentalité pour pouvoir compter au mieux leur poste et leur nouvelle vie parce que, finalement, ça apporte du changement. Et on ne peut plus… Enfin, moi, je sais qu'à mon époque, on parlait beaucoup de… Ce qui se passe à la maison reste à la maison, ce qui se passe au travail reste au travail et les deux mondes étaient vraiment scindés.
[00:16:25] Marine: Ce n'était pas un discours habituel, on n'entendait pas dire « oui, ce qui se passe dans la vie pro et la vie perso, c'est des vases communicants, on ne peut pas vivre l'un sans l'autre, etc. » Alors qu'aujourd'hui, c'est
[00:16:41] Solène: d'actualité. Oui, même si on s'attend toujours à ce que les femmes travaillent comme si elles n'avaient pas d'enfants et maternent leurs enfants comme si elles n'avaient pas de travail, ça reste des injonctions quand même assez ancrées dans notre société.
[00:16:56] Solène: Mais tu as raison de souligner l'importance de pouvoir avoir [00:17:00] des points de repère, des références d'autres personnes qui sont passées par là. Pour ne serait-ce que nous aider à nous projeter ou à nous poser les bonnes questions et puis c'est aussi la mission de ce podcast auquel je te remercie encore de contribuer, c'est pas pour les salariés, c'est pour les entrepreneurs mais voilà c'est vraiment dans cette optique là que tout ce contenu est créé pour nos auditrices et permettre quand on l'a jamais vécu ou qu'on l'a vécu dans un autre contexte professionnel de pouvoir se projeter sur les grands enjeux qui nous attendent en tant que future maman et entrepreneuse donc si j'ai bien compris ça t'a beaucoup chamboulé et dans ta vie de femme, de maman et côté salarié c'était vraiment pas évident non plus finalement cette période malgré le fait que ta grossesse d'un point de vue santé se soit plutôt bien passée [00:18:00] avec cette matricence pendant deux ans de De perte, de redéfinition de ton identité et c'est, j'imagine, peut-être ça aussi qui a motivé ton envie de te lancer à ton compte en tant que freelance, cette quête identitaire ou cette re...
[00:18:20] Solène: voilà.
[00:18:22] Marine: Dans tous les cas, les chiffres sont forts, c'est près de 9 femmes sur 10 qui En France qui souhaitent changer de carrière professionnelle après une maternité. Alors quand je dis changer de carrière, ce n'est pas forcément changer, se reconvertir et devenir entrepreneur, mais ça peut être changer de poste, changer de branche, changer d'entreprise, se faire une conversion professionnelle, donc il y a plusieurs changements possibles.
[00:18:49] Marine: Il n'empêche que la maternité apporte effectivement son lot de changements complets. Et donc, moi, je dirais que ça a [00:19:00] contribué, mais ça n'a pas été la première raison. En fait, pendant mes trois dernières années dans un cabinet où j'accompagnais des dirigeants d'entreprises à acheter ou revendre leurs entreprises, j'ai aussi beaucoup côtoyé le monde des startups.
[00:19:16] Marine: J'ai participé à de nombreuses soirées sur l'entreprenariat, et pas qu'au féminin, vraiment l'entreprenariat de manière générale. Et donc, je vivais à Lille, et le tissu entrepreneurial à Lille est très fort. Et donc, effectivement, en fait, toutes ces émulations, toutes ces soirées, tous ces événements, toutes ces personnes que je rencontrais ont aussi quelque part nourri mon envie finalement, qui a toujours été présente, d'entreprendre.
[00:19:45] Marine: Et puis, avant de me lancer en freelance, j'ai rencontré mon mari. Qui, lui, a toujours été entrepreneur puisqu'il a lancé sa première entreprise pendant son année de césure en école de commerce. Et en fait, quand je l'ai [00:20:00] rencontré, il avait des étoiles dans les yeux quand il me parlait de son projet entrepreneurial.
[00:20:06] Marine: Donc, il était vraiment dans les deux années de création. Et en fait, j'ai eu comme un déclic, j'ai eu un déclic même, et je me suis dit, mais moi, je veux les mêmes étoiles dans mes yeux. Donc, on va dire que ce que j'ai vécu en tant que salariée à participer à ces événements, plus la rencontre qui a été le déclic du parcours entrepreneurial de mon mari, plus le fait que j'ai un premier enfant et que je ne trouve pas d'emploi puisque à ce moment-là, on emménage à Bordeaux et donc, je rencontre des difficultés à trouver un emploi puisque à Bordeaux, Il y a de très belles entreprises, mais qui sont quand même assez excentrées.
[00:20:48] Marine: Et donc, il y a beaucoup de personnes aussi qui se lancent en freelance. Il y a beaucoup de freelancers d'indépendants à Bordeaux. Et à ce moment-là, je rencontre mon premier tuteur de stage de cabinet, donc 10 ans par an, [00:21:00] qui me dit, voilà, moi, j'ai des missions mais que je ne peux pas assurer parce que je n'ai pas la formation.
[00:21:06] Marine: Toi, ça fait trois ans que tu fais ça. Est-ce que ça te tente de travailler pour moi en freelance ? Et donc, en fait, on va dire, l'alignement des planètes a fait que je me suis lancée en freelance et j'ai commencé comme ça.
[00:21:17] Solène: OK. Et plus tard, du coup, d'où est venue l'envie ou en tout cas l'idée de lancer le cocon
[00:21:25] Marine: Eh bien justement, je me lance en freelance avec mon mari. On essaie de trouver un mode de garde tant bien que mal. On essaie de trouver une nounou à domicile ou alors une assainte maternelle. On visite des crèches. Et en fait, ça devient vraiment la croix et la bannière. On a vraiment des profs de grandes difficultés.
[00:21:43] Marine: Moi, je visite des maisons d'assainte maternelle. Je rencontre des nounous ou même j'ai visité une autre crèche. Et franchement, je prends peur. Je pense qu'il ne restait vraiment que les modes d'accueil pas formidables. [00:22:00] Et donc, je me dis mais waouh, je ne comprends pas en fait comment on peut accueillir des enfants dans ces conditions et d'ailleurs même que ce soit acceptable.
[00:22:10] Marine: Je peux donner un exemple
[00:22:12] Solène: précis. Qu'est-ce qui t'a frappée ? Pour
[00:22:16] Marine: savoir, je fais un petit retour en arrière, mais quand je quitte mon job de salarié et au moment où on emménage à Bordeaux, il se passe quelques mois où finalement je suis en pause et je me porte bénévole à la crèche associative de mon fils, qui est basée à Lille.
[00:22:37] Marine: Et donc tous les jours, je reste entre 2 et 3 heures avec les professionnels de la crèche, je les aide, je m'occupe des enfants, je suis avec mon fils et je profite, voilà. Et en fait, ça, ça a vraiment été la petite graine, je pense, qui a fait qu'aujourd'hui, Le secteur de la petite enfance m'a [00:23:00] attirée. Et donc, pour revenir sur des exemples concrets, par exemple, je visite une maison d'assurance maternelle avec mon fils, et là on arrive, comme c'est une visite et que c'était prévu, en général, comme pour chaque visite, même quand on visite son bien, un appartement, en général, on fait en sorte que ça se passe bien, on range, c'est propre.
[00:23:25] Marine: Et en fait, là, quand j'arrive, il y avait un paquet de cigarettes ouverts sur la table où mangent les enfants et où ils n'avaient accès pas. Et donc, en fait, moi, ça, ça me choque. Ensuite, je visite chez une nounou, et en fait, elle n'ouvre pas ses volets. Et donc, les enfants sont dans le noir la journée. Oui.
[00:23:48] Marine: Et donc je lui dis mais vous sortez ? Ah non non on sort pas trop, parfois j'ouvre les volets mais bon moi je suis fatiguée donc j'ai pas le temps de les amener au parc. Là je me dis mais en fait [00:24:00] c'est pas des animaux. Après on visite une crèche et là franchement c'est une professionnelle qui je pense était fatiguée, usée.
[00:24:11] Marine: Donc bien sûr c'est pas une excuse mais qui parle vraiment mal aux enfants. Et là je me dis mais moi j'ai pas envie qu'on parle comme ça à mon fils. Et en fait ça a été plusieurs cas concrets comme ça et à chaque fois je me suis écoutée et je me suis dit non mais moi en fait je peux pas laisser mon fils ici.
[00:24:31] Marine: Donc ça a été très dur parce qu'à la fois j'étais frustrée de pas pouvoir mener... Justement mes missions en freelance comme je le souhaitais et donc j'ai dû très vite arrêter parce que je ne pouvais plus concilier les deux mais à la fois en fait c'était plus fort que moi et c'était vraiment un cri comme on appelle ça un cri du coeur ou une mépris intérieur qui me disait tu sais parfois tu as ta petite voix qui te parle moi ils me disaient mais tu ne peux pas faire [00:25:00] ça en fait et donc c'était un moment vraiment très difficile, très complexe pour moi de me dire en fait à un moment donné on est obligé de faire des choix qui sont durs et on prend sur soi et je me rappelle très bien même une fois j'ai les émotions un peu qui montent là mais m'être dit écoute là tu as envie de réussir tu as une belle opportunité au niveau pro mais Mais en fait tu peux pas laisser ton enfant comme ça en fait, c'est pas possible, tu peux pas laisser ton enfant dans ces conditions donc je me suis dit bah tu vas prendre sur toi, c'est pas grave et tu vas mettre ta carrière professionnelle en pause, ça va être quelques mois et c'est pas très grave et tu vas t'occuper de ton fils.
[00:25:48] Solène: Et à ce moment-là, avec ton conjoint ou ton mari, je ne sais pas, comment est-ce que vous prenez cette décision ? Est-ce que, comme tu disais, vous [00:26:00] emménagez à Bordeaux ? Lui, il est chef d'entreprise.
[00:26:03] Marine: Je précise parce que je dis beaucoup « je », mais parce qu'en fait, mon mari lui se déplaçait entre 3 et 4 jours par semaine pour son travail.
[00:26:11] Marine: Il avait une équipe de plus de 10 salariés. Enfin là, il était beaucoup entre Paris et Lille. Et en fait, à un moment donné, ce n'est pas que dans notre couple, c'est moi qui reste à la maison et qu'il s'occupe des enfants. Pas du tout, puisqu'on est beaucoup sur un pied d'égalité. Au contraire, je me bats pour ça tous les jours.
[00:26:28] Marine: Mais c'est en fait, à un moment donné, on regarde qui a le plus de responsabilités, qui gagne le plus gros salaire. Et puis, on fait des choix. Et là, dans ce cas de figure, c'est moi qui n'avais pas de responsabilité, je n'avais pas de salarié et je gagnais moins que lui.
[00:26:44] Solène: Comme dans la majorité des couples hétérosexuels qui sont amenés à faire ce calcul et qui, je pense que nos éditrices se reconnaîtront tout à fait dans ce que tu partages, c'est pas forcément une question de valeur ou d'idéal de couple que de fonctionner [00:27:00] comme ça, mais la force des choses fait souvent qu'effectivement, quand il y en a un qui doit ralentir, on regarde exactement les critères que tu viens de décrire et souvent c'est ce choix-là qui est fait.
[00:27:14] Marine: Mais d'ailleurs en France, tous les enfants qui n'ont pas de mode de garde formel, il faut savoir que dans 95% des cas, ce sont les mères qui arrêtent de travailler et qui se mettent à temps partiel, donc en fait c'est une réalité et c'est statistique je veux dire. Je précise quand même que quand j'étais salariée et que justement j'ai rencontré mon mari qui était à ses débuts d'entrepreneur, il gagnait beaucoup moins que moi, on aurait eu un enfant à cette époque-là, ça aurait été l'inversant.
[00:27:42] Marine: Ça aurait été plus qu'ils se seraient occupés plus de notre enfant, même si en tant que salarié, on a quand même des avantages. Enfin, salarié d'un grand groupe, j'avais quand même des avantages. Mais en l'occurrence, là, ça s'est présenté ainsi. Et donc, j'arrête de travailler. Je vis cette situation comme une injustice.[00:28:00]
[00:28:00] Marine: Et du coup, je me dis, je prends sur moi. Et puis, comme je suis un animal social et que j'aime rencontrer des personnes, je me dis, moi, je n'ai pas envie de rester toute seule avec mon fils. Lui, il a 18 mois à cette époque-là. Et je sens bien que quand on va jouer au parc, il est attiré par les autres enfants.
[00:28:25] Marine: Il a envie, il cherche le contact. Donc, moi, je me dis, il a 18 mois, il a besoin d'avoir une vie sociale. Voilà. Il a besoin de rencontrer d'autres enfants. Et en l'occurrence, moi aussi, j'ai besoin de rencontrer d'autres parents. Je suis arrivée à Bordeaux, je me sens un peu seule. Et là, je me dis, en fait, pour rencontrer des gens, en fait, je vais organiser des événements.
[00:28:46] Marine: Et donc, j'habitais au-dessus d'un salon de thé où les gâteaux étaient très bons. Bon, entre-temps, il a fermé. Et donc, je vais voir les propriétaires et je leur dis, écoutez, moi, j'adore vos gâteaux. Est-ce que ça vous dirait que j'organise [00:29:00] des événements dans votre lieu où je rassemble des mamans avec leurs enfants
[00:29:04] Marine: Parce qu'en fait, ils avaient un espace, notamment une salle Kids Friendly. Enfin, c'était un espace Kids Friendly et ils avaient une salle avec des jeux pour enfants. Et donc, moi, je me suis dit, c'est idéal. Et donc, je lance ces goûters dans des gros Facebook de mamans bordelaises. Et ça prend assez rapidement.
[00:29:23] Marine: Donc, le premier, on était vite. Et puis, très vite, on devient, on est à plus de 40. Je crois qu'une fois, on a déposé 50. Je crois qu'on a déposé 50. Là on les faisait plus au parc, on les faisait plus au Salonté mais au parc Bordelais et c'est de là que j'ai commencé à créer ma communauté en local et notamment de mères entrepreneuses et c'est comme ça que j'ai créé mon réseau en local et en parallèle je menais aussi deux fronts compte instagram où finalement les personnes avec qui je fréquentais un local me suivent aussi sur les réseaux sociaux et j'avais déjà finalement anticipé, enfin pas [00:30:00] anticipé mais j'étais déjà dans les prémices de la création de cette communauté alors là en l'occurrence c'est en local mais la création d'une communauté tout court puisque pendant le covid pendant un an j'ai interviewé tous les mardis trois femmes qui nous présentaient son projet entrepreneurial
[00:30:18] Solène: et
[00:30:18] Marine: ça s'appelait les pitch live et donc pendant un an à partir du moment où on a été confiné Tous les mardis, je l'avais trois femmes qui venaient nous présenter leur projet entrepreneurial.
[00:30:31] Marine: Donc, souvent, elles étaient en création d'entreprise ou dans les débuts de la création. Et donc, c'est comme ça que j'ai commencé à me faire connaître et à être, on va dire, référencée comme une mère entrepreneuse.
[00:30:46] Solène: Et l'idée du co-work-crèche, à partir de quand est-ce qu'elle gère? Et quand est-ce que tu décides que ça va devenir finalement ça, ton projet [00:31:00] entrepreneurial principal après ton passage à la case freelance?
[00:31:06] Marine: Justement, lors de ces échanges et notamment de ces rendez-vous avec ces femmes, notamment locales, je me rends compte que déjà, il y a... Oui. Des vrais liens, même des liens d'amitié qui se créent. Et je me rends compte finalement que toutes ces femmes, et moi-même, on n'attendait qu'au ce moment-là, parce que vraiment, il y avait une bienveillance, une certaine joie à se rencontrer et à se découvrir, et à parler de ces joies, mais aussi de ces difficultés, en tant que mère, en tant que femme, en tant qu'entrepreneuse.
[00:31:46] Marine: Et puis très vite, certaines créaient des synergies professionnelles, donc il y en a une qui faisait le shooting de l'autre, l'autre qui faisait le site internet, elle se donnait des tips SEO, [00:32:00] des tips sur la communication, des tips sur Instagram. Et donc moi, je vois cette magie un peu opérée. Je vois aussi l'importance d'avoir finalement, malgré...
[00:32:16] Marine: Les réseaux sociaux, Internet, enfin la digitalisation on va dire de manière générale, finalement on revient toujours à l'humain et à l'action de liens en physique. Et puis je dirais, je dis toujours cette phrase parce que c'est la vérité, mais un jour très vite, trois mois après que j'emménage à Bordeaux et que je réalise ces rendez-vous, j'ai comme un déclic où je me dis finalement il y a vraiment quelque chose à faire pour que justement les femmes réseautent, entreprennent avec plus de sérénité, bénéficient finalement des tips des unes et des autres.
[00:32:51] Marine: Et puis il y a ce point finalement commun qui nous relie tout ensemble, c'est qu'on n'a pas de mode de garde, [00:33:00] ou du moins si on en a un, il est souvent par défaut. Et vraiment ce point-là, ce point noir, Nous relient toutes. Et donc moi je me dis, j'aimerais vraiment créer un lieu où toutes ces femmes puissent échanger, travailler ensemble, bénéficier du jus de cerveau de l'autre en même temps et surtout confier leur enfant en toute sérénité.
[00:33:25] Marine: Et comme je n'avais pas du tout envie de travailler les week-ends parce que moi aussi j'avais envie de profiter de mes enfants, enfin du coup de mon enfant à l'époque, je me dis bah un coworking c'est pas mal parce que ça répond bien aux critères. Et puis je regarde ce qui se fait ailleurs en France, ce qui se fait à l'étranger et je discute notamment avec deux fondatrices, une à Berlin et une à Brighton qui ont ouvert un concept de coworking crèche.
[00:33:54] Marine: Je regarde un peu partout dans le monde et je vois bien qu'aux Etats-Unis, en [00:34:00] Asie ou même en Europe, dans des pays tels que l'Italie, l'Espagne et le Portugal, c'est des tiers-lieux qui existent. Et donc moi je me dis, tiens j'ai envie de faire ça. Et donc j'ai vraiment le déclic en me disant, je pense, je dirais avec le recul qu'à cette époque-là j'en étais pas aussi convaincue qu'aujourd'hui, mais disons que dans la tête ça commence à m'obséder et je me dis j'ai envie de faire ce projet.
[00:34:29] Marine: Et donc c'est de là que tout est né. Donc de mon vécu personnel, de chiffres forts, de rencontres, de constats. Et puis je me lance là-dedans. Ok. Au démarrage, c'était vraiment pour les mères entrepreneurs et ça l'est toujours. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai autant de pères que de mères. J'ai des salariés en télétravail et des indépendants entrepreneurs.
[00:34:58] Marine: Et vraiment, l'idée, c'est [00:35:00] d'accompagner finalement les jeunes parents actifs qui télétravaillent, peu importe qu'ils soient indépendants ou salariés, justement à concilier, conjuguer vie professionnelle et familiale en leur apportant justement un mode de garde sur place.
[00:35:15] Solène: Puis j'imagine que cette expérience dont tu parlais tout à l'heure d'immersion dans la crèche lilloise de ton fils qui t'avait aussi, en tout cas connecté à cette envie de travailler en lien avec les enfants et qui t'avait donné une vision de ce qui était...
[00:35:35] Solène: Voilà, idéal en termes de garde versus ce que tu avais observé dans les lieux que tu avais pu monter à Bordeaux. Forcément, elle nourrit aussi cette envie de monter un projet autour de ça. C'est
[00:35:51] Marine: très juste et c'est vrai que cette immersion dans la crèche associative de mon fils, elle était incroyable parce qu'en fait, toutes [00:36:00] les professionnelles et la directrice ont vraiment œuvré tous les jours pour les enfants et leur épanouissement.
[00:36:07] Marine: Et c'était vraiment, c'était ancré, elles étaient d'une générosité et tellement pleines d'amour pour les enfants que je me dis en fait, elles étaient passionnées, elles sont passionnées. Et c'est en ça aujourd'hui. Aujourd'hui, avec la crèche, Notre projet éducatif et pédagogique, moi, vraiment, tous les jours, avec ma directrice de crèche, on travaille le projet pour faire en sorte, de manière continue, on améliore, tous les jours, on se remet en question sur c'est quoi un accueil de qualité pour les enfants, les familles, pour, justement, qu'ils [00:37:00] s'épanouissent, qu'ils explorent, qu'ils grandissent dans un cadre sécurisant et bienveillant et plein d'amour.
[00:37:08] Marine: Et, vraiment, pour moi, j'ai construit tout ça et je le construis au quotidien, maintenant, avec mes équipes, donc c'est encore mieux parce que leurs expériences sont très riches et c'est incroyable, en fait, de voir le bonheur dans les yeux de ces petits êtres. Et, moi, c'est… J'ai créé ce projet comme si… Ouais, avec engagement.
[00:37:34] Solène: Il me semble que tu avais partagé que, justement, dans ton lieu d'accueil, il y avait un nombre de professionnels par enfant qui étaient peut-être plus qualitatifs que les minimums syndicaux. Et que ça jouait aussi sur la qualité de l'accueil et sur l'expérience des salariés. Puisque, comme tu le disais tout à l'heure, par rapport à la [00:38:00] professionnelle épuisée que tu avais pu rencontrer dans un autre lieu d'accueil, il y a...
[00:38:04] Solène: Il y a plein d'enjeux, en fait. Il y a des enjeux pour les parents, des enjeux pour les enfants, puis des enjeux pour les travailleurs heureuses, parce que c'est souvent des femmes, pour les travailleuses. Donc, c'est vrai qu'il y a des choix engagés à faire.
[00:38:18] Marine: Et vraiment, la crèche est le pilier du cocon.
[00:38:22] Marine: C'est le pilier de notre projet, de notre concept. Souvent même, on me dit, mais pourquoi tu t'es pas adossée à un réseau de crèche, etc. Mais en fait, non, nous, on a notre ADN. Moi, de toute façon, on ne peut pas faire de la qualité avec le nombre légal de professionnels qui est demandé par la réglementation.
[00:38:42] Marine: Ce n'est pas possible. Tous les parents disent que c'est difficile pour élever un ou deux enfants. Je ne vois pas, en fait, comment une professionnelle pourrait accueillir avec sérénité, tout en maintenant la qualité de son travail ? [00:39:00] Cinq bébés ou huit enfants qui marchent ça je pour moi je le je le comprends pas donc en fait de ce principe là si on va faire de la qualité on est obligé finalement d'augmenter les seuils d'accueil c'est obligatoire donc après c'est sûr que on peut pas non plus si je pouvais on pourrait faire un enfant enfin une professionnelle pour un ou deux enfants mais mais là en l'occurrence ça devient compliqué parce que ben on est aussi On est encadré par des normes, il y a des coûts qui sont inhérents à la structure.
[00:39:35] Marine: En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on est à peu près une professionnelle pour trois enfants. Donc, c'est assez exceptionnel et on accueille entre 10 et 12 enfants. Donc, notre taux d'encadrement est supérieur au taux d'encadrement légal. Ensuite, notre projet éducatif repose vraiment sur plusieurs pédagogies et notamment la pédagogie Montessori.
[00:39:56] Marine: On n'est pas labellisé Montessori, [00:40:00] mais on s'approche de cette pédagogie. Et d'ailleurs, dans mon équipe, j'ai une guide Montessori 3-6 ans et on est aussi, je dirais, une crèche bilingue parce que nous avons une professionnelle qui parle uniquement anglais avec les enfants. Entre professionnels elles ne parlent pas forcément anglais mais en tout cas avec les enfants on parle anglais donc voilà c'est tout ça qu'on travaille pour permettre pour justement avoir un accueil de qualité et d'ailleurs cet accueil de qualité transparaît aussi au sein de l'équipe puisque finalement on leur offre des conditions de travail qui sont favorables qui sont beaucoup plus confortables et elles-mêmes se sentent sereines et en sécurité pour exercer leur métier et forcément qu'elles puissent valoriser leur
[00:40:53] Solène: travail Ça fait rêver, je pense que tous nos élus-fils ont envie de déménager à [00:41:00] Bordeaux pour se faire attention à OJJ.
[00:41:03] Solène: Du coup, tu nous diras tout à l'heure les perspectives de développement pour avoir d'autres lieux sur le même modèle. Mais d'abord, je voulais qu'on revienne sur ta deuxième grossesse, pile à temps pour pouvoir faire en sorte que ton deuxième enfant profite de ce lieu, j'imagine. Je ne sais pas ce que tu nous diras.
[00:41:22] Solène: Mais du coup, quand tu as découvert cette grossesse, tu nous disais que c'était à peu près concomitant avec le lancement de l'activité. Où en était le développement de l'activité ? Et du coup, toi, qu'est-ce que tu t'es dit pour pouvoir continuer à donner naissance à ce projet entrepreneurial en sachant qu'il y avait une deadline et que ton corps allait nécessairement devoir, si ce n'est s'arrêter, au moins ralentir drastiquement
[00:41:58] Marine: Alors, si je peux [00:42:00] essayer d'apporter de la valeur ajoutée, notamment à des auditrices qui pourraient justement être à ce stade, être enceintes et en même temps mener un projet entrepreneurial, c'est certain, et je ne vais pas le cacher, quand j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai eu quelques secondes d'effondrement intérieur.
[00:42:20] Marine: Je me suis dit, mais comment je vais faire ? Et je me suis dit la phrase... Je vais jamais y arriver et je me rappelle même m'être dit mais quand je vais annoncer ça même à mes partenaires donc les propriétaires du lieu de la Villa Maria je me suis dit mais ils vont annuler notre partenariat et bon je rassure ça a duré quelques secondes et puis finalement très vite je me suis dit en fait ta mission première avec le cocon c'est vraiment de permettre aux femmes de s'épanouir c'est à dire qu'elles puissent à la fois mener une carrière et à [00:43:00] la fois devenir mère et je me suis dit quel plus beau cadeau que je peux faire justement à toutes mes futures clientes ou à toutes les jeunes mamans entrepreneuses que de montrer la voie Et c'est de là où j'ai commencé à partager aussi énormément sur mon compte Instagram ma vie de femme enceinte, en fait de mère enceinte puisque j'avais déjà un premier, et d'entrepreneuse.
[00:43:24] Marine: Et je dirais qu'effectivement c'est pas simple mais si je peux donner quelques outils, moi ce qui a été important c'est finalement la première chose de communiquer avec mon plus-en et de se dire en fait par rapport au temps, à l'horizon temporel, comment on va s'organiser ensemble ? Comment on va accueillir cette nouvelle naissance
[00:43:48] Marine: Comment on va gérer avec le premier ? Puis ensuite, vu qu'il est entrepreneur, forcément, ça m'a aidée. Et on s'est posé et on a vu ensemble quoi je pouvais faire pour justement vivre [00:44:00] cette grossesse de manière sereine, tout en menant mon projet. Et que si, par exemple, il m'arrive quelque chose pendant ma grossesse ou s'il ne m'arrive rien et comment je dois m'organiser post, enfin une fois l'accouchement venu, comment je fais
[00:44:16] Marine: Et donc, c'est toutes ces questions que je me suis posées. Et c'est simple, j'ai pris une feuille, un stylo et je me suis posé toutes les questions. J'ai essayé d'y répondre. Je n'avais pas toutes les réponses le jour J. Ça, c'est bien important aussi de se dire que si on n'a pas les réponses le jour J, notamment quand on apprend qu'on est enceinte, c'est OK.
[00:44:34] Marine: Il y a aussi des réponses qui viennent avec le temps. Parce qu'on n'a pas forcément toutes les réponses de suite parfois. Et d'ailleurs, dans beaucoup de choses, on aimerait que ça aille plus vite. On n'aime pas avoir toutes les réponses. Mais en fait, il y a des réponses qui ont besoin de temps, qui ont besoin de nature.
[00:44:46] Marine: Et donc, je me pose les bonnes questions. Je n'ai pas forcément toutes les réponses. Mais en tout cas, la communication avec le plus-en, c'est hyper important. Savoir comment on va s'organiser. Est-ce que tout le monde a conscience de ce qui peut se [00:45:00] passer, même dans le pire des cas ? Quand tu dis, tu as dit plus-en, c'est ça
[00:45:05] Marine: Oui, parce que là, je parle, parce qu'il y a aussi des couples de même sexe. Oui,
[00:45:13] Solène: ok. Donc, tu veux dire d'abord au niveau de ta sphère privée de bien communiquer, dans ton cas avec ton conjoint, mais du coup avec le coparent, quoi, pour mettre à plat les attentes et se dire que ce n'est pas parce qu'on est la femme qu'on est la variable d'ajustement du couple au niveau de la gestion des enfants et dès la grossesse, pouvoir penser à comment est-ce qu'on va se répartir les choses pour que chacun puisse mener à bien son...
[00:45:43] Solène: ou en tout cas se sentir...
[00:45:46] Marine: Pas d'être sur la même cordonne et de prendre des décisions intelligentes. Des décisions intelligentes pour s'organiser, mais aussi financièrement, parce que l'arrivée d'un deuxième enfant signifie aussi plus de [00:46:00] responsabilités, plus de dépenses. Et puis, quand on a une création d'entreprise, on ne génère pas forcément des revenus.
[00:46:05] Solène: Oui, parce que pour revenir à là où en était ton activité, tu avais trouvé le lieu, tu avais trouvé ce partenaire, la Villa Maria, pardon. Est-ce que tu avais commencé à recruter déjà ou en était vraiment l'activité ?
[00:46:22] Marine: Non, on en était en plein, on était dans les travaux. Je ne l'avais pas encore recruté, je commençais à faire des recrutements, mais pour des contrats que je signais à l'ouverture en août, et je n'avais pas de chiffre d'affaires, je ne générais pas de chiffre d'affaires.
[00:46:35] Marine: Donc ça, c'était un paramètre à prendre en compte. Donc voilà, et donc au-delà de communiquer avec son plus-un, de prendre une feuille, un stylo et de noter toutes les questions et préparer finalement son départ. Son départ, si par exemple je me fais hospitaliser pendant ma grossesse, préparer son départ, demain j'accroche et il m'arrive [00:47:00] quelque chose et je ne peux plus vraiment travailler parce que...
[00:47:03] Marine: Parce que l'accouchement se passe mal, comment ça se passe ? Si mon enfant, même imaginons, il est malade, il y a quelque chose, il doit rester en couveuse, comment ça se passe ? Et en fait, tous ces sujets, se dire que tant que la grossesse se passe bien et que je peux penser même au pire, et que je peux essayer de trouver des solutions, on va dire des solutions de temps en temps, en fait, il faut y penser.
[00:47:25] Marine: Parce qu'en fait, une fois que ça arrive, le problème, c'est qu'on n'a même plus l'énergie, mais on n'a pas non plus l'esprit pour pouvoir prendre des décisions. Bien sûr. Et donc, je me suis posé toutes ces questions. Et puis après, je me suis dit, en fait, il me faut quelqu'un. Il me faut quelqu'un qui me seconde, qui soit là pour justement prendre ma place.
[00:47:47] Marine: Au moins sur les tâches importantes et urgentes, notamment à l'ouverture, que je puisse générer du chiffre. Donc, il y a des actions à mener pour avoir de la visibilité, communiquer pour pouvoir faire venir les clients. Et donc, je [00:48:00] m'étais listée un maximum d'actions à réaliser. Si jamais demain je pars, que cette personne qui me remplace puisse prendre ma place pour pouvoir réaliser toutes ces missions.
[00:48:13] Marine: Donc, moi, très vite, je me suis dit qu'il fallait que je sois remplaçable.
[00:48:16] Solène: Ok, super important. Et je pense qu'effectivement, ça fait vraiment sens, notamment par rapport au modèle économique que tu avais et le fait que c'était hyper important pour pouvoir générer du chiffre d'affaires, mais aussi pour pouvoir...
[00:48:35] Solène: S'engager auprès des parents et des enfants et des salariés que tu allais accueillir dans ce lieu, d'être certain que même si toi, tu devais t'arrêter, que l'activité puisse continuer et vivre sans toi, ne serait-ce qu'un bonheur.
[00:48:51] Marine: Exactement. Et surtout, quand on a un lieu, l'enjeu, c'est qu'on a quand même le loyer à payer.
[00:48:57] Marine: Donc, en fait, moi, j'ai [00:49:00] ouvert, j'ai eu quatre salariés d'un coup. Bien sûr. J'ai quatre familles à tenir et pour moi, c'était hors de question. Que je ne puisse pas tenir mes engagements parce que ces personnes-là m'avaient rejoint pour le projet, étaient convaincues du bien qu'on fait et elles ont quitté des postes dans lesquels elles étaient depuis quelques années pour pouvoir me rejoindre dans l'inconnu.
[00:49:31] Marine: Donc pour moi, c'était primordial que je puisse payer ces personnes, primordial que je puisse accueillir toutes les familles qui nous ont fait confiance, les premières familles qui nous ont fait confiance dès le début, et surtout générer du chiffre pour pouvoir payer mes coûts, notamment mes coûts fixes qui sont importants.
[00:49:50] Solène: Donc si j'ai bien compris, au-delà des embauches que tu avais déjà prévues, le fait d'être enceinte, ça t'a donné l'impulsion d'aussi embaucher [00:50:00] quelqu'un qui puisse éventuellement ne serait-ce qu'au moins te seconder, si ce n'est te remplacer au cas où ? Et ça, ça a été du coup une charge fixe supplémentaire finalement pour mon entreprise.
[00:50:12] Solène: Pas pour le moment,
[00:50:13] Marine: parce que justement, comme je ne générais pas trop de chiffres et que je générais assez de chiffres pour payer mes charges, mais je n'avais pas envie de payer une personne supplémentaire, même si au final, je l'ai rémunérée pour une partie, mais je ne l'ai pas rémunérée en totalité, parce que justement, j'ai trouvé une personne qui pendant 3 ou 4 mois a été là.
[00:50:34] Marine: Et en fait, cette personne, on a passé un deal ensemble. Alors bon, après pour la petite histoire, c'est quand même ma cousine, donc on est très proches et on s'entend très bien. Mais elle se lançait en freelance, en conseil marketing, et elle en avait marre d'être chez elle toute seule. Elle avait envie de rejoindre un lieu stimulant notamment sur l'entrepreneuriat puisqu'elle a aussi été salariée depuis [00:51:00] 7 ans.
[00:51:00] Marine: Et donc, elle ne savait pas ce que c'était entreprendre. Donc, le deal, c'était tu viens au coworking. Donc déjà, tu es dans un lieu génial, iconique. Tu peux rencontrer d'autres entrepreneurs et tu peux travailler en plus à tes missions de freelancing sur place. Moi, je te loge, je te nourris. Et toi, tu me fais les tâches et en vrai, les tâches importantes et urgentes que je lui confiais, ça ne lui prenait même pas deux heures par jour.
[00:51:28] Marine: Et au final, elle a été nourrie, logée dans un lieu où elle pouvait faire ses missions en freelancing, où elle a bénéficié de tous les ateliers hebdomadaires qu'on met en place et qu'on propose à nos co-workers. Ça va du comment se faire référencer grâce au SEO, les Google Ads, comment rédiger sur LinkedIn.
[00:51:51] Marine: Et donc, elle a bénéficié de ces ateliers et à la fois. Moi, je l'ai aidée sur la partie juridique pour le montage de son entreprise, [00:52:00] puisqu'elle n'y connaissait rien et que moi, j'accompagne sur ces sujets-là. Et donc, on a fait un deal comme ça, qui a duré 3-4 mois.
[00:52:06] Solène: Oui, c'est une bonne astuce, je pense, pour les personnes qui nous écoutent et qui n'auraient peut-être pas le budget de pouvoir se faire remplacer, en tout cas pas à plein temps, de se dire qu'effectivement, on peut aussi faire un échangé de bons procédés pour faire en sorte qu'on se sente rassuré, que les clients soient bien chifoutés et qu'on puisse, du coup, passer cette période de congé maternité le plus sereinement possible.
[00:52:34] Solène: D'ailleurs, toi, pour ton congé maternité, qu'est-ce que tu avais décidé, mis en place, à la fois sur la période d'arrêt, mais aussi les raisons dont tu l'as éventuellement financée ?
[00:52:47] Marine: C'est une très bonne question. J'ai pris le minimum, je crois que c'est 12 semaines, mais franchement, j'aurais préféré ne rien prendre du tout, puisque j'ai touché la modique somme de 5,34 euros par jour, donc de quoi vraiment [00:53:00] acheter du lait et des couches pour son enfant.
[00:53:01] Marine: Et heureusement que moi, j'ai un plus-un, mais je me rappelle encore avoir appelé la CAF et avoir pesté en disant, non mais franchement, c'est scandaleux, il vaut mieux rien verser que verser 5,34 euros par jour, surtout le 34 centimes, il est vraiment indécent. Et je me rappelle très bien avoir dit à la dame, et malheureusement, ce n'était pas de sa faute, donc je ne lui en ai pas voulu, mais m'être un peu énervée, être un peu agacée en disant, mais en fait, c'est scandaleux.
[00:53:30] Marine: Et en plus de ça... Vous versez des indemnités, je les avais perçues 3 ou 4 mois après ? Et donc je m'étais dit heureusement que j'ai un mari parce qu'en fait une mariée en solo elle me dit ah oui oui mais les mariées en solo on les traite en priorité c'est quoi cette réponse c'est que dans tous les cas la somme est dérisoire et après ça j'avais pas mal pris la parole sur le sujet j'avais même plein de femmes qui m'avaient contacté pour me dire comment j'avais fait pour revaloriser justement le montant de mes indemnités [00:54:00] journalières et j'avais même des femmes qui m'avaient écrit en me disant mais moi j'ai droit à zéro euro et là je me dis à quel moment tu touches zéro euro ou moins que le RSA alors que tu donnes la vie et que tu travailles mais que t'as pas assez cotisé et surtout moi par exemple dans mon cas j'avais déjà quatre salariés que je payais sauf que j'avais pas les cotisés les trois ans donc j'avais pas mes indemnités à taux plein Donc, on marche un peu sur la tête.
[00:54:35] Marine: Et donc, comment j'ai financé ? J'ai financé avec mes économies et mon mari.
[00:54:41] Solène: Et quand tu dis « et ton mari », est-ce que ça veut dire que vous avez mis en place un système de rémunération complémentaire pour toi ? Ou est-ce que tu veux dire par là que c'était lui qui prenait une plus grosse charge dans les dépenses de la famille
[00:54:57] Solène: C'est ça.
[00:54:58] Marine: Je
[00:54:59] Solène: lisais à son [00:55:00] crochet. OK.
[00:55:02] Marine: Donc, et ça, c'est un peu le sujet. Et moi, j'avoue, en plus, je suis très… Enfin, j'aime mon indépendance financière. Donc, c'est aussi un sujet qui fait culpabiliser.
[00:55:13] Solène: Bien sûr, bien sûr, bien sûr. Donc, tu nous disais tout à l'heure que tu avais plutôt bien vécu tes deux grossesses d'un point de vue santé, que par contre, ton premier postpartum avait été un dessous-nallé pour ce deuxième affront.
[00:55:30] Solène: Comment s'est passé ton accouchement, ta période de postpartum et puis ce fameux congé maternité très mal indemnisé ? Est-ce que tu as réussi à vraiment t'arrêter ou pas ? Comment tu as vécu cette période-là de postpartum immédiat ?
[00:55:47] Marine: Je n'ai pas arrêté de travailler parce que je ne pouvais pas. C'est la réalité.
[00:55:53] Marine: J'étais en plein lancement, j'ouvrais un lieu, j'ai des charges fixes énormes, donc je n'ai pas pu arrêter. [00:56:00] Après, cette grossesse a été assez facile à vivre. Elle m'a donné beaucoup d'élan, beaucoup d'entrain, beaucoup d'énergie et le fait d'être là pour moi, Propre et la première ambassadrice de mon projet faisait que pour moi c'était fou, c'était fou de me dire que en fait quelque part c'était un peu comme si je prouvais que c'était possible ouais
[00:56:23] Solène: tu incarnais la mission du cocon, il n'y avait pas de meilleure ambassadrice en fait exactement et
[00:56:30] Marine: donc non c'est juste c'est juste c'est ce que je disais ce matin sur un de mes postes ligné c'est que c'est qu'on peut uner les deux, on peut choisir les deux sauf qu'on le fait différemment et donc moi dans mon cas comment j'ai fait différemment bah j'ai pris davantage soin de moi j'ai fait plus de pauses j'ai au lieu de travailler jusqu'à 18 heures et ben je m'arrêtais un peu plus tôt j'allais faire obligatoirement une sieste je [00:57:00] prenais le temps un peu plus le temps je faisais uniquement les tâches importantes et urgentes le reste je le mettais de côté et j'étais vraiment concentrée sur uniquement La prospection et la commercialisation.
[00:57:12] Solène: Donc, faire rentrer du chiffre d'affaires, sachant que ta cousine était là pour prendre les relais sur certaines tâches un peu plus faciles ou courantes, c'est ça ?
[00:57:23] Marine: Exactement. Et par contre, comme je n'ai pas arrêté, mais même si je me suis ménagée, ce qui fait que j'ai tenu quand même sur la longueur. Je me rappelle la nuit où j'ai accouché, enfin le matin où j'ai accouché, la veille.
[00:57:41] Marine: Mon dernier mail, je l'ai envoyé vers 10h30. Et puis, je vais me coucher. Je suis fatiguée puisque j'ai travaillé tard. Et je perds les os en allant au lit. Et là, je me dis, oula, la nuit n'est pas finie. Elle ne fait que commencer. Donc là, on part à l'hôpital. [00:58:00] En plus, je travaillais sur un projet de naissance sans péridurale.
[00:58:06] Marine: Puisque mon premier accouchement, c'était très mal passé. Et donc, je voulais vraiment être maître de mon corps. J'avais été accompagnée par une sophrologue qui m'a appris l'auto-hypnose. Et donc, j'ai accouché le lendemain à 7 heures sans péridurale. Ça a été le moment le plus fort et intense de ma vie.
[00:58:28] Marine: Et après avoir accouché sans péridurale, je me suis dit, en fait, maintenant, il n'y aura plus rien qui va m'atteindre. Parce qu'en fait, j'ai fait le truc le plus ouf de ma vie. Et c'était un moment merveilleux, un moment vraiment puissant, intense, qui était extraordinaire et qui m'a réconciliée avec même mon premier accouchement.
[00:58:50] Marine: C'était incroyable et
[00:58:52] Solène: puis pour les auditrices qui ne sauveraient pas un accouchement sans péridurale on s'en remet aussi plus [00:59:00] facilement on est très vite sur patte et on a un bébé aussi qui est moins groggy par un accouchement sans péridurale avec péridurale même si évidemment chacun c'est les choix qu'il peut c'est à chacun de pouvoir arbitrer mais peut-être pour les entrepreneurs qui nous écoutent ça peut peser dans la balance c'est clair qu'on
[00:59:30] Marine: fait comme on peut que ce soit pour la grossesse, l'accouchement l'entreprenariat on fait comme on peut il faut le faire aussi à l'intuition mais c'est vrai que pour mon premier accouchement j'ai vraiment vécu un accouchement horrible même terrible qui a eu des séquelles physiques Et du coup, pour moi, c'était hors de question que je vivais un deuxième accouchement chirurgical où en fait, je suis maître de rien.
[00:59:56] Marine: Donc ça, c'est des raisons qui me sont propres. Et donc, [01:00:00] voilà, ça s'est passé comme ça. Et donc après, le postpartum s'est bien passé, sauf que j'ai eu quand même un méga contre-coup aux trois mois de ma vie, puisqu'en fait, forcément, je n'ai pas arrêté, j'ai mené un projet, on rentre dans l'hiver et au bout de trois mois, finalement, quand on se réveille toutes les nuits, puisqu'en plus, j'allaitais, forcément, la fatigue se fait ressentir et donc aux trois mois, j'ai eu un contre-coup.
[01:00:28] Marine: Donc là, j'ai fait une pause et comme la crèche se fermait pendant une semaine, j'en ai profité pour vraiment couper. Voilà. Et ça m'a fait du bien et d'ailleurs pour la petite anecdote quand j'ai eu mon premier enfant je me disais toujours mais moi au deuxième je vais prendre 6 mois de congé je vais tellement profiter de mon enfant parce que justement j'avais déposé mon premier à 2 mois et demi à la crèche et franchement je m'étais dit mais attends il y voit même pas à 10 mètres on voit déjà le déposer à la crèche et donc je m'étais dit [01:01:00] plus jamais je ferais ça pour ma deuxième en fait au final pour ma deuxième je l'ai pas fait mais ce que je veux dire c'est qu'elle me suivait partout elle me suivait pas mais je veux dire elle était collée à moi en porte bébé et moi je la prenais au co-working jusqu'à ses 6 mois j'étais elle était toute la temps avec moi et en fait même si elle allait pas à la crèche elle était avec moi au co-working donc c'était vraiment le co-working et d'ailleurs il y a eu plusieurs bébés qui sont passés au co-working et voilà et en fait après on a fait le choix de prendre une nounou à domicile Pour 2 mois et Et Alban avait deux mois donc très vite on a pris quelqu'un et en fait bon ben là on travaillait soit l'un soit l'autre à la maison avec la nounou présente puisque quand même elle avait que deux mois donc c'était difficile de la laisser toute la journée à une personne qu'on ne connaissait pas au début qui finalement cette nounou ensuite on a trouvé une co-famille avec [01:02:00] qui on a partagé la nounou et puis ensuite elle est entrée en crèche à ses 12 mois et dans la crèche du coco du coup
[01:02:11] Marine: pas de suite mais quelques mois après elle est rentrée dans ma crèche et là pour le coup c'était génial du coup j'allais voir mes équipes je voyais aussi ma fille ça a été exceptionnel et donc pour revenir sur cette nounou que j'avais elle était extraordinaire et d'ailleurs on l'a gardée jusqu'au Elle a gardé pendant trois ans, non, peut-être deux ans.
[01:02:35] Marine: On l'a gardé un moment, même après, elle gardait les enfants que le mercredi. Donc, c'était une très belle aventure. Et donc, oui, aujourd'hui, ma fille est dans la crèche. Et c'est génial parce que, du coup, j'ai le côté vraiment gestionnaire et j'ai le côté parent. Donc, je vis vraiment les deux. Donc, je suis, comme on dit, au cœur du réacteur.
[01:02:56] Marine: Et ça me permet, en fait, de voir les dysfonctionnements, les [01:03:00] points positifs et de tout le temps réajuster puisque j'ai les deux côtés. Et puis, vraiment, moi, quand je vais chercher mon enfant, je ne suis qu'un parent. C'est-à-dire que… Et d'ailleurs, même mon équipe m'a fait la remarque l'autre jour en me disant « C'est marrant parce qu'en fait, quand tu viens nous voir ou quand tu viens voir Julia, donc ma directrice, tu ouvres la porte avec ta clé et dès que tu viens chercher ta fille, tu sonnes à la porte.
[01:03:30] Marine: En fait, j'ai toujours respecté les règles. Quand je viens pour chercher mon enfant ou le déposer, je suis un parent. Et ça, c'est super important.
[01:03:38] Solène: Oui, moi, je comprends. Je comprends pourquoi.
[01:03:41] Marine: Et voilà. Et en fait, en tout cas, ce qui est sûr, c'est que ma fille a tellement l'habitude de me voir aller et venir que ce n'est pas du tout un sujet.
[01:03:48] Marine: Et je pars, elle va me dire « à tout à l'heure », mais elle ne va pas se mettre à pleurer, hurler, et comme d'ailleurs certaines crèches [01:04:00] l'expriment, ou même certains parents, que « ah non, j'ai oublié la tétine et le doudou, je fais doucement et attention, il ne faut pas qu'il me voit parce que sinon il va vouloir que je le reprenne, etc.
[01:04:09] Marine: En fait, chez nous, il n'y a pas du tout ces sujets. Et même la plupart des enfants, notamment les enfants dont les parents sont en co-working, ont l'habitude de voir leurs parents dans le jardin ou aller venir. Et du coup, il y a vraiment une certaine quiétude où finalement, comme les enfants savent qu'on est à côté, il n'y a pas trop de soucis.
[01:04:31] Marine: Oui,
[01:04:32] Solène: donc en fait, c'est plus serein pour les parents de savoir qu'on confie notre enfant, mais on n'est pas loin. Et finalement, ce que tu relèves, c'est que c'est plus serein pour les enfants aussi de sentir que leur parent n'est pas loin. Et ça ne génère pas de crise si jamais on entreaperçoit un bout de nez.
[01:04:55] Marine: C'est plutôt génial. Et puis après, on crée aussi des événements, des [01:05:00] moments, on va dire, uniques entre les parents et l'enfant.
[01:05:20] Marine: Bien sûr il y a toujours un ou deux enfants qui ne veulent pas que son parent parte mais dans la plupart des cas ils sont rentrés dans la crèche, ils sont allés prendre leur déjeuner avec l'équipe et la plupart il n'y avait pas de problème et les enfants disent au revoir à leurs parents hyper naturellement puis après ils les revoient le soir
[01:05:39] Solène: et pour finir et pour conclure sur ton histoire de maternité entrepreneuriale à toi j'ai trois dernières petites questions pour conclure notre entretien déjà avec le recul est-ce que tu changerais quelque chose dans la manière dont [01:06:00] tu as pu gérer sur les deux les deux fonds
[01:06:04] Marine: là il n'y a rien qui me vient en tête donc ça veut dire que je ne changerais rien je pense que pour moi c'est important, même s'il y a des petites choses peut-être que je changerais mais c'est du détail mais Je pense qu'en fait, je ne les changerai pas parce que c'est aussi ça qui m'a permis d'avancer, d'apprendre.
[01:06:24] Marine: En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je n'ai aucun regret de ce que j'ai vécu et même pour moi, je l'ai vécu vraiment comme la meilleure opportunité qui me soit arrivée, pour plein de raisons. Parce que j'ai dû m'organiser, j'ai dû m'imposer à une organisation et devenir remplaçable. Donc ça, pour moi, c'est tout bénéfique.
[01:06:50] Marine: Et puis, en tant que mère, je ne regrette pas non plus d'avoir eu ce deuxième enfant dans ces conditions. Bien sûr que j'aurais... [01:07:00] J'aurais aimé passer beaucoup plus de temps à en profiter, comme je l'ai envisagé quand j'ai eu mon deuxième, mais ça ne s'est pas fait. Mais en tout cas, ce qui est sûr, je n'ai pas vécu un arrachement avec ma deuxième que j'ai vécu avec mon premier, où j'ai dû le laisser à deux mois et demi en crèche parce que mon employeur me refusait de prendre plus de temps post-congé maternité.
[01:07:24] Marine: Alors qu'en l'occurrence, pour ma deuxième, je ne me suis pas arrêtée, mais en fait, elle était tout le temps avec moi. Et même si je travaillais quelques heures dans la journée, il n'empêche que j'avais aussi mon enfant. Donc, c'était cool d'avoir les deux et de pouvoir… Finalement, il y avait personne qui me disait « Eh, il faut que tu ailles à ton bureau,
[01:07:45] Solène: ton enfant ne peut pas être là
[01:07:48] Solène: Et qu'est-ce que tu dirais que la maternité a apporté à ton aventure en centenariel ?
[01:07:54] Marine: Après, je pense que je n'aurais pas la même réponse si c'était une première maternité. Mais [01:08:00] clairement, cette deuxième maternité a apporté beaucoup plus de valeur dans le projet puisque j'ai vécu une grossesse et un accouchement et un postpartum complètement différents.
[01:08:12] Marine: Et surtout, j'ai vécu une maternité en tant qu'indépendante. Et je crois qu'on ne vit pas les conditions de la même manière. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux statuts. Mais quand même, dans le statut de salarié, avoir une maternité, le seul problème finalement, c'est le retour à l'emploi ou si par exemple l'employeur n'est pas hyper favorable au fait qu'on soit enceinte.
[01:08:48] Marine: Mais sinon, au niveau de la protection financière et sociale, c'est le meilleur des statuts. Merci. En fait, on a le maintien de salaire, on a tout qui est [01:09:00] pris en charge. En fait, on ne se pose pas ces questions. Alors que quand on est indépendante, ce n'est pas le cas. On doit préparer sa grossesse, on doit préparer son accouchement, on doit préparer son départ et sa reprise au travail.
[01:09:13] Marine: On doit préparer un matelas financier, on doit préparer plein de choses en fait. Il n'y a que nous qui sommes responsables de préparer ces choses. Alors que quand on est employeur, on ne s'imagine pas, mais il y a énormément de paperasse. Je le sais puisqu'aujourd'hui, je suis chef d'entreprise et j'ai eu une salariée qui est partie en congé maternité, aujourd'hui elle est revenue.
[01:09:37] Marine: Et là, j'en ai deux autres qui sont enceintes. J'ai une paperasse inconsidérable à réaliser. Que j'avais pas du tout quand j'étais salariée donc il y a quand même tout ça à prendre en compte
[01:09:52] Solène: c'est super vrai ce que tu dis parce que parfois on s'inquiète des droits auxquels [01:10:00] on pourra prétendre en tant qu'entrepreneuse puis tu le disais toi t'as fait la malheureuse expérience d'avoir une très très faible pension mais en fait au delà de l'aspect financier puisque maintenant les droits depuis 2019-2020 ont été quand même alignés les droits des salariés et des entrepreneurs mais finalement ok on a le droit d'avoir un remplacement de notre salaire mais en tant que chef d'entreprise, en tant qu'indépendante c'est pas que une question d'argent pour les quelques mois où on s'arrête en fait c'est les enjeux vont bien au delà de cet aspect là et on a besoin de trésorerie pour nos charges chimiques on a besoin de faire en sorte que l'activité continue À avancer, que ça ne s'écoule pas tel un château de cartes pendant notre congé et tout ça, c'est une charge mentale supplémentaire.
[01:10:54] Solène: En tout cas, c'est des choses à prendre en compte et c'est clair que [01:11:00] l'administration ne compense pas ce que représente réellement une grossesse dans la vie d'une micro-entreprise ou d'une petite entreprise dont la femme est le moteur. Et pour ma dernière question, du coup, quels conseils donnerais-tu
[01:11:21] Solène: Je sais que tu en as déjà distillé au cours de l'épisode, mais pour conclure, quels conseils tu donnerais aux femmes entrepreneuses, chefs d'entreprise, freelances qui nous écoutent et qui souhaitent se lancer dans un projet bébé ou qui sont en début de grossesse et qui appréhendent justement toute
[01:11:40] Marine: cette...
[01:11:41] Marine: Tout à fait.
[01:11:42] Solène: Pour
[01:11:42] Marine: moi, ce qui est important, c'est d'être bien entouré, d'être bien entouré à la maison, d'être bien entouré dans sa famille, d'être bien entouré même au niveau professionnel, c'est-à-dire que si vous êtes entrepreneur, indépendante, en lancement, c'est important aussi de s'entourer [01:12:00] de personnes qui ont traversé les étapes que vous traversez ou qui traversent en même temps les étapes que vous traversez parce que ça vous rendra plus fort, ça vous confortera, ça permettra aussi d'échanger sur les bonnes pratiques ou sur même des sujets auxquels on peut ne pas penser.
[01:12:21] Marine: En tout cas, je pense que de vivre l'entrepreneuriat et la maternité en même temps et seul, ce n'est pas possible. En fait, dans tous les cas, même l'entrepreneuriat de manière générale, le vivre de manière isolée, ça ne fonctionne pas. En fait, l'entourage est hyper important. Après, il y a aussi un deuxième point, c'est qu'il faut faire des choix.
[01:12:47] Marine: Faire des choix, pas pour les autres, mais des choix qui nous sont propres, avec lesquels on est aligné, avec lesquels on se sent serein, avec lesquels on avance. Moi, par exemple, si je prends mon cas [01:13:00] concret, le choix d'entreprendre et de concilier notamment mes deux maternités, et surtout de créer un projet dans lequel je mets toute mon énergie, du moins une bonne partie, parce que le reste de l'énergie est aspirée par mes deux kids.
[01:13:21] Marine: Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai perdu aussi. Des amitiés. J'ai perdu un peu de lien social au niveau des amitiés que j'avais avant. Il n'empêche que je rencontre beaucoup de gens et que j'ai tissé aussi de très belles relations avec des gens que je côtoie au quotidien parce que justement, je suis très entourée.
[01:13:46] Marine: Mais j'ai aussi perdu des amis de longue date parce que c'était mon projet avant tout, parce qu'après, je suis devenue mère une deuxième fois et que du coup, j'ai manqué de temps. Donc voilà, c'est [01:14:00] s'entourer sur tous ces sujets, mais ce ne sera pas forcément l'entourage initial. Mais en tout cas, s'entourer, je dirais s'entourer, faire des choix et s'écouter.
[01:14:12] Solène: Super, merci beaucoup Marine. Et pour conclure, pour toutes celles qui nous écoutent et qui rêvent de rejoindre un cours, on mettra bien sûr les références de ton activité dans les notes de l'épisode. Est-ce qu'il y a des projets d'ouvrir des spin-off ?
[01:14:31] Marine: Oui, il y a des projets. Il y a même un projet sur lequel qui me tient à cœur, c'est de franchiser le concept et d'accompagner des personnes, et là en l'occurrence je peux même dire des femmes parce que c'est une grande majorité, à ouvrir un cocon dans leur vie.
[01:14:46] Marine: C'est vrai que pour moi, c'est un peu la boucle est bouclée puisque j'ai accompagné beaucoup de femmes à la création d'entreprises et donc les accompagner à créer un cocon, ce serait vraiment un rêve. En tout [01:15:00] cas, une mission que j'aimerais mener. Mais oui, au-delà de mes envies professionnelles, j'ai vraiment la conviction, l'ambition d'ouvrir des cocon partout.
[01:15:12] Marine: Et je pense que ce projet, d'ailleurs, sera certainement façonné peut-être différemment, alors pas avec grand changement, mais en tout cas, ce qui est sûr va évoluer dans le temps. Mais en tout cas, pour moi, c'est un projet d'utilité publique qui répond vraiment au-delà d'un besoin de mode d'accueil du jeune enfant.
[01:15:35] Marine: Il répond aussi à un besoin de lien social, à un besoin de concilier au mieux sa vie professionnelle et familiale. Et puis, c'est vrai que quand je vois ici, Des parents, autant le père que la mère qui travaillent au coworking et qui nous confient leur enfant et quand ils me disent c'est incroyable, moi je suis hyper heureux je vis [01:16:00] ma meilleure vie de pouvoir voir mon enfant de temps en temps ou même le savoir à côté et de gagner du temps au quotidien et de pouvoir en plus un coup travailler avec ma femme ou mon mari et être sur place tous les deux j'ai d'ailleurs pas mal de parents qui viennent s'installer à Bordeaux, qui me contactent parce qu'au final, on leur trouve un bureau une crèche, des amis et ils n'ont plus qu'à trouver un logement à proximité et encore il y en a qui vivent un peu plus loin parce qu'au final, ils ont tout sur place Oui, il n'y a pas les trajets effectivement à
[01:16:40] Solène: faire entre le lieu de garde et le travail c'est génial Merci beaucoup, beaucoup, Marine, pour tout ce que tu nous as partagé, nous avoir, voilà, entré dans les coulisses de ta propre vie de môme preneur.
[01:16:54] Solène: Et puis, longue vie aux cocons et à tous les autres mini-cocons qui [01:17:00] naîtront. Je te le souhaite et je le souhaite à tous les parents qui pourront en bénéficier. Merci beaucoup. Merci
[01:17:06] Marine: beaucoup, Sam.
[01:17:08] Solène: Un grand merci à Marine pour son partage qui donne très envie de trouver un tel lieu pour travailler et faire garder son bébé, ou même d'en créer un.
[01:17:17] Solène: Si comme Marine, vous n'avez pas ou peu droit à des indemnités de congé maternité, j'ai un cadeau pour vous. J'ai créé un guide qui détaille six stratégies alternatives pour financer son congé maternité sur mesure et ainsi ne pas uniquement dépendre des indemnités de congé maternité. Le lien pour le télécharger se trouve dans la description de l'épisode.
[01:17:38] Solène: La semaine prochaine, c'est Marion qui partagera son histoire d'entrepreneuriat et de maternité entremêlée et comment ses grossesses l'ont finalement poussé à « avorter » de son business. Alors n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne pas louper les prochains épisodes.
[01:17:59] Solène: Les [01:18:00] portes de la préparation business à la grossesse vont bientôt ouvrir. Pour faire partie des premières informées, notamment si tu es un centre ou un projet bébé, inscris-toi sur la liste d'attente dont le lien se trouve en description de l'épisode. Grossesse d'entrepreneuse est produit par Creators for Good à l'initiative de Solène Pigné.
[01:18:23] Solène: Montage Amélie Delrivert. Chartes graphiques Christelle Bourgeois. Graphiste Dorothée Cadiot. Musique A mercredi prochain.