#29 - Olivia Bienvenu - se nicher pour gagner en rentabilité pendant sa maternité
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[00:00:00] Solène: Bienvenue dans Grossesse d'entrepreneuse, le premier podcast consacré aux stratégies entrepreneuriales lorsqu'on devient mère. Dans ce podcast, vous allez découvrir à chaque épisode l'histoire d'une entrepreneuse qui nous partage comment sa ou ses grossesses ont impacté son entreprise. Mon intention en faisant circuler ces retours d'expériences, tous aussi différents qu'inspirants, est de vous permettre de faire des choix éclairés afin que la grossesse soit synonyme d'opportunité pour votre business.
[00:00:35] Solène: Je suis Solène Pignet, votre hôte, moi-même chef d'entreprise depuis 2014 et autrice du guide de l'entrepreneur durable publié aux éditions du Nau [00:00:45] que j'ai justement écrit pendant ma première grossesse. D'ailleurs, pour en savoir plus sur mon histoire et la genèse de ce podcast, Ainsi que ce qui m'a poussé à créer la préparation business à la grossesse, je vous invite à écouter l'épisode 0.
[00:01:01] Solène: Je suis convaincue que la maternité peut être une force positive dans le développement de son activité, même quand tout ne se passe pas comme prévu, et c'est ce que je vous invite à explorer au fil des épisodes. Dans cet épisode, je vous invite à découvrir une histoire d'Olivia Bienvenu. Aujourd'hui dirigeante d'une pâtisserie sans gluten, les gourmandises de Lola, et coach business pour les professionnels du bien-être avec audace et créativité, [00:01:30] elle a démarré son aventure entrepreneuriale par la vente de robes de mariée.
[00:01:34] Solène: Maman expérimentée de trois enfants et sériale entrepreneuse, elle raconte comment son activité a évolué notamment au moment de sa première grossesse alors que ses collaboratrices ont décidé de quitter le navire. Vous découvrirez à travers son témoignage pourquoi se nicher a été une stratégie payante pour Olivia Afin de gagner en efficacité et en résultat.
[00:01:56] Solène: Et comment cette expérience, faite presque par hasard à l'aube de sa première maternité, a été un guide précieux pour la suite de son aventure. J'aime dire que la grossesse est l'occasion de faire maturer son business. Le témoignage d'Olivia en est la parfaite illustration. Bonne écoute ! [00:02:15] Merci beaucoup Olivia d'avoir proposé ton témoignage pour le podcast, je suis ravie de t'accueillir et de te retrouver à cette occasion.
[00:02:25] Solène: Nos chemins s'étaient déjà croisés à diverses occasions, donc je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui.
[00:02:31] Olivia: Effectivement, je suis très contente de participer, surtout que le thème est top, il est rare, trop rare, donc je suis très contente de venir sur ton podcast.
[00:02:40] Solène: Alors, pour démarrer une de mes questions fétiches en début d'interview, c'est de te demander un petit peu d'où tu viens, dans quelle famille tu as grandi, avec quel modèle tu as évolué quand tu étais enfant, adolescente et surtout, comment est-ce que toi, ça t'a informé, [00:03:00] interpellé, interrompu par rapport à cet équilibre entre la vie professionnelle et familiale
[00:03:04] Solène: Est-ce que c'était du coup des questions que tu t'étais posées déjà plus jeune ou pas ?
[00:03:09] Olivia: En fait
[00:03:09] Solène: j'ai une
[00:03:09] Olivia: famille, une très grande famille, je suis la dernière de cinq enfants et j'ai aussi des frères et soeurs côté papa et mes parents étaient séparés mais tous les deux très investis dans leur travail, donc ma mère était aide-soignante, très créative, elle avait beaucoup d'activités à côté et mon père était entrepreneur dans la soudure et en fait j'ai toujours vu mes parents...
[00:03:32] Olivia: Très équilibrés, parce qu'ils étaient investis dans leur travail, ils donnaient beaucoup dans leur travail, mais en même temps, ils avaient toujours du temps pour nous. On faisait beaucoup de choses ensemble. Et ils avaient aussi beaucoup de temps pour eux, parce que ma mère, elle créait des bijoux, par exemple, où elle sortait souvent [00:03:45] avec sa sœur.
[00:03:45] Olivia: Et pareil, mon père, il avait du temps avec nous, mais il sortait aussi avec ses amis, etc. Donc j'ai toujours vu des parents... Équilibré dans leur rapport au travail.
[00:03:54] Solène: Ok. Et toi, du coup, vers quel type de travail tu t'es orientée ? En quoi a consisté le début de ta vie professionnelle ?
[00:04:04] Olivia: Alors moi je suis très créative, donc j'ai beaucoup beaucoup d'idées d'activités que je voulais faire, mais à chaque fois ça ne matchait pas par rapport notamment aux valeurs.
[00:04:14] Olivia: À un moment j'ai voulu être avocate en me disant mais c'est génial de défendre la veuve et l'orphelin, et puis en fait je me suis rendu compte que non c'est plus une question de système qu'autre chose. Et en fait je me suis orientée vers une école de commerce parce que je voulais faire de la publicité.
[00:04:25] Olivia: Créer des pubs et c'était vraiment le truc qui me donnait envie [00:04:30] et finalement quand j'ai étudié le commerce c'était du commerce international j'ai découvert plein d'activités différentes et je me suis dit mais en fait moi je veux être entrepreneur je voudrais être à mon compte je savais pas quoi mais je savais que je voulais faire les choses de moi même et j'avais à l'époque un prof d'espagnol que je Que j'appréciais beaucoup, que je respectais beaucoup.
[00:04:49] Olivia: Et quand je lui ai dit « je veux être entrepreneur », il m'a dit « non, non, il faut toujours commencer par du salariat, il faut commencer par du salariat avant tout ». Et à l'époque, j'étais jeune, j'avais 18 ans, donc je ne me rendais pas compte que c'était ses propres croyances qui me renvoyaient. J'ai vu son conseil, j'ai commencé par du salariat, mais alors, je n'étais pas bien du tout.
[00:05:06] Olivia: Je ne suis jamais restée très longtemps dans un emploi parce que je me sentais toujours empêchée, fermée, enfermée. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait [00:05:15] pas. Et puis là où je suis restée plus longtemps, c'est à EDF parce que c'était un grand groupe et que j'avais des opportunités pour bouger, donc recommencer.
[00:05:21] Olivia: Mais malgré ça, au bout de quelques mutations, je me suis bien rendue compte que le système était trop fermé pour moi. Donc j'ai commencé l'entrepreneuriat en parallèle du salariat et j'ai commencé par une boutique e-commerce dans le domaine du mariage.
[00:05:33] Solène: Et si je ne m'abuse, c'était cette activité-là, parce que depuis ça a évolué et tu nous en parleras aussi de cette évolution, mais ce site e-commerce dans l'univers du mariage, c'était cette activité que tu avais quand tu es ensuite devenue maman, puis c'est le sujet qui nous amène à échanger aujourd'hui.
[00:05:54] Solène: Du coup, est-ce que tu peux nous dire, déjà à l'époque, ceci de [00:06:00] l'e-commerce dans le domaine du mariage, avant ta grossesse, où est-ce que tu en étais en fait, à quel stade de développement était l'activité, à quoi ça consistait, est-ce que tu étais seule, tu avais une équipe, ça tournait bien, un peu, fort
[00:06:13] Olivia: J'ai commencé en 2007. Fin 2007, j'ai créé mon entreprise. J'ai commencé à vendre des robes de mariée, des costumes de mariée, des accessoires, etc. J'étais aux Antilles à l'époque, j'étais en Guadeloupe. Je venais de me marier, ça faisait un an que j'étais mariée. Et en fait, j'ai commencé parce que j'avais aidé ma sœur à organiser son mariage en Martinique.
[00:06:33] Olivia: Et du coup, je me suis rendue compte qu'il y avait toutes les boutiques qui proposaient les mêmes choses. On avait peu de choix, alors qu'en fait, quand je faisais des recherches à l'étranger, aux États-Unis, à Porto Rico, au Canada, il y avait plein d'offres. Et [00:06:45] je me suis dit, mais en fait, il y a un truc à faire.
[00:06:47] Olivia: Donc, j'ai commencé comme ça, avec le mariage de ma sœur, à trouver des fournisseurs, etc. Et c'est de là que j'ai lancé Mariage Soleil, ça s'appelait à l'époque. C'est là que je l'ai lancé et que j'ai commencé à faire mon site. Et je suis partie de zéro, j'ai tout appris sur le tas. Et en 2012, j'ai ma première fille.
[00:07:04] Solène: Ok. Donc, tu avais quand même eu quelques années pour développer l'activité. C'est ça. Et donc, c'est une activité d'achat-revente. Est-ce que tu avais du stock à gérer ou pas ? Comment ça se passait en fait ? On passait commandes sur le site et ensuite, toi, tu te fournissais ou est-ce que tu t'achetais en gros
[00:07:21] Solène: Je ne sais pas quel était le modèle économique.
[00:07:24] Olivia: Alors au début j'achetais, c'était vraiment du flux tendu, j'achetais pour revendre et je me souviens de ma première [00:07:30] commande, ça a été un jupon de mariée, première commande sur mon site et quand j'étais prête à envoyer la commande je me dis mais attends j'ai pas de carton, en fait il y avait toute une logistique que j'avais pas pris en compte, j'étais hyper contente d'avoir mon site mais je me rendais pas compte du travail derrière qu'il y avait d'être e-commerçant, d'avoir effectivement les délais de livraison, Tout ce qui est matériel d'expédition, tout ce qui est communication avec les clients, tout ça, je ne me rendais pas compte.
[00:07:54] Olivia: Donc, la première commande a été très formatrice et après ça, j'ai commencé à rentrer un peu de stock. Donc là, c'était un peu l'équilibre parce que savoir qu'est-ce qui allait se vendre le plus, c'était compliqué. Je n'avais pas de modèle, j'étais la première à faire ça. Et donc du coup, j'ai pris plus ou moins des stocks comme je pensais les choses, comme moi je pensais les choses en tant que [00:08:15] cliente.
[00:08:15] Olivia: Chose à ne surtout pas faire, mais j'ai pensé comme moi en tant que client en disant ça c'est chouette, ça j'en ai bien besoin, etc. Et là j'ai commencé à avoir du stock et au fur et à mesure, j'ai commencé à la maison, au fur et à mesure ça a bien fonctionné, savoir qu'aux Antilles les mariages c'est souvent des grands mariages avec des cortèges, donc des couples qui accompagnent les mariés, donc beaucoup d'accessoires qui sont vendus, beaucoup de robes et tout ça, donc j'ai commencé à prendre un local pour recevoir les gens et préparer avec eux le mariage, on regardait sur des catalogues.
[00:08:43] Olivia: J'avais quelques robes pour leur faire essayer les tailles, etc. Toute une gamme aussi de la bannière pour qu'ils voient bien les couleurs. Parce qu'on était vraiment sur des micro-tartes, donc ils avaient vraiment besoin de voir la bonne couleur, le bon bleu turquoise, etc. Et j'ai commencé à développer une équipe.
[00:08:57] Olivia: Donc d'abord je travaillais avec une couturière. Donc, [00:09:00] elle était à son compte et elle venait pour prendre les mesures des futurs mariés, du cortège, etc. Et puis, pour faire les retouches une fois qu'on avait reçu les vêtements. Et puis, j'ai aussi pris une rédactrice parce qu'à l'époque, les blogs fonctionnaient très bien.
[00:09:14] Olivia: Donc, j'avais mon site, j'avais les blogs et j'avais développé aussi un magazine de mariage. Et donc, j'ai pris une rédactrice pour m'aider et sur le blog. Et sur la rédaction. Et puis l'activité fonctionnant, j'ai pris une assistante pour aider sur la compta, etc. Puis après, j'ai pris quelqu'un sur la communication.
[00:09:29] Olivia: Donc au plus fort de l'activité, on était quand même sept.
[00:09:32] Solène: Et dans tout ce remue-ménage, comment est né ce désir de grossesse, ce projet bébé ? Je ne sais pas d'ailleurs si c'était un projet ou pas, mais toi, comment est-ce que tu te projetais en tant que peut-être future maman ? [00:09:45]
[00:09:45] Olivia: C'était un projet d'avoir un enfant, après on n'avait pas de date arrêtée ni rien.
[00:09:49] Olivia: Je me suis mariée, j'avais 22 ans et j'ai eu ma fille à 28 ans, donc on a quand même pris le temps. Mais ce désir d'enfant, il est venu quasiment d'un coup. Je ne sais pas si c'était l'horloge biologique ou quoi, mais quasiment je me suis levée un matin en mode « il me faut un bébé là ». Du coup, une fois que l'envie était là, ça a été vraiment très fort.
[00:10:09] Olivia: Et c'est devenu une évidence. Pour moi, rien n'était un obstacle. Après, c'est vraiment ma philosophie de vie. Je prends les événements comésiennes et je les dépasse. Donc, pour moi, ça allait être facile, fluide, normal. Une grossesse, c'est la vie.
[00:10:22] Solène: Ouais, ouais, ouais. Puis, tu avais vu tes parents très épanouis aussi du côté salinial et professionnel.
[00:10:28] Solène: Donc, tu ne voyais pas [00:10:30] forcément en quoi ça pouvait amener des remous. On va dire ça comme ça. Et donc ce premier projet bébé a fini par se concrétiser. Comment s'est passé ton début de
[00:10:44] Olivia: grossesse ? Alors j'ai eu de la chance d'avoir une très belle grossesse. Vraiment pas de nausées, rien du tout. Je crois que j'ai eu de la nausée une fois parce que j'ai mangé des fruits de mer, donc c'était de ma faute, my bad.
[00:10:54] Olivia: Mais sinon une très belle grossesse, très facile. Donc ça c'était le côté très positif. Et là où c'était plus compliqué, c'est que je ne me rendais pas du tout compte de l'impact que ça aurait eu sur mon activité, sur l'équipe notamment. J'étais vraiment dans mon monde, je suis enceinte, la vie est belle et tout ça.
[00:11:11] Olivia: Donc au début, je n'en ai pas parlé parce que j'attendais le troisième mois. Sauf que [00:11:15] moi, je suis quelqu'un qui prend très vite quand je suis enceinte. Et du coup, au bout de quelques semaines, ça se voyait déjà. Et dans l'équipe, j'avais deux personnes qui avaient déjà été mamans, donc tu sais, elles ont reconnu les signes et tout ça, donc elles avaient capté.
[00:11:26] Olivia: Donc je n'ai pas eu le temps d'anticiper cette communication-là, qu'elles savaient déjà que j'étais enceinte. Et sans que je le sache, il y avait déjà une réflexion, une crainte qui s'est installée chez elles. Et ça, je n'ai rien vu du tout. Ok, et
[00:11:36] Solène: finalement, alors comment est-ce que tu leur as annoncé
[00:11:39] Solène: Parce que c'était aussi justement une des questions que j'allais te poser, parce que souvent, on a des peurs en tant qu'entrepreneuse de, voilà, t'avoir... Comment s'y prendre auprès de nos différentes parties prenantes ? Déjà par rapport à tes membres d'équipe, comment est-ce que ça s'est organisé cette annonce et comment elles l'ont [00:12:00] vécue
[00:12:00] Olivia: Du coup, je n'ai même pas pu moi faire l'annonce parce que c'était un jour au côté des essayages. On organisait un événement, on organisait un défilé. Et du coup, j'essayais moi ma robe et puis l'une des filles m'a dit mais de toute façon, d'ici le défilé, tu ne rentreras pas dedans. Je lui ai dit comment ça
[00:12:16] Olivia: Elle m'a dit bah t'es enceinte. Et donc du coup, les autres membres qui ne savaient pas l'ont découvert comme ça. Donc je n'ai pas eu l'occasion, tu vois, moi d'annoncer ma grossesse et de faire le travail de les rassurer, de leur expliquer comment ça va se passer, etc. Donc du coup, j'étais un peu dépossédée de ce moment d'annonce.
[00:12:32] Olivia: Alors, sur le coup, ça ne m'a pas dérangée, tu vois, parce que je ne me rendais vraiment pas compte. C'est après. C'est après, comme je disais, que je me suis rendue compte qu'il y avait une inquiétude qui s'était installée chez elle en disant « mais elle ne sera plus là avec nous, comment on va s'en sortir sans elle[00:12:45]
[00:12:52] Olivia: Juste la suite normale des choses et ça ne va rien changer à mon application. Et surtout, j'avais vraiment confiance en elle. Parce que c'est des personnes que j'autonomisais beaucoup, je leur déléguais beaucoup. J'étais salariée en parallèle, donc je n'étais pas tout le temps avec elle. Donc, elle s'en sortait très bien.
[00:13:05] Olivia: Mais il n'empêche qu'il y a eu cette crainte qui s'est installée sans que je m'en aperçoive.
[00:13:09] Solène: Et est-ce que tu as annoncé ta grossesse à tes clientes ou à ta communauté ? Tu parlais de blog tout à l'heure. Est-ce que, du coup, tu as communiqué dessus publiquement ou seulement en catégorie aux personnes que tu rencontrais publiquement
[00:13:26] Solène: Comment ça s'est passé ?
[00:13:27] Olivia: Non, je n'ai pas vraiment communiqué. Effectivement, les personnes que je [00:13:30] rencontrais le voyaient, on en parlait, mais vraiment, ce n'était pas un sujet pour moi. C'est comme, tu vois, des fois, quand j'entends les entrepreneurs et tout ça, comme j'étais déjà entrepreneur et que le bébé arrivait après, c'était logique naturelle.
[00:13:43] Olivia: Je n'ai pas senti ce besoin d'annoncer, je n'ai pas senti de crainte non plus. Je ne me suis pas dit, je suis enceinte, ça va être compliqué et tout. J'avais vraiment confiance dans la vie.
[00:13:52] Solène: Et est-ce que tu as anticipé ou est-ce que tu avais décidé de mettre en place certaines choses pour ton congé maternité
[00:13:59] Solène: Tu disais que tu étais salariée en parallèle, donc j'imagine qu'au niveau de ton travail salarié, tu avais droit à un congé. Comment ça se passait côté entreprise ? Ton entreprise, je veux dire, côté entrepreneuriat ?
[00:14:11] Olivia: Effectivement, j'avais un congé côté salarié, donc ça, c'était bien. J'avais hâte [00:14:15] pour être investie davantage dans mon entreprise.
[00:14:17] Olivia: Je me suis dit, ce sera chouette, j'aurai le temps et tout. Mais je n'avais pas du tout anticipé que j'aurais été fatiguée. Tu vois, j'ai une grossesse premier trimestre tranquille. Tout le monde disait, oh là là, c'est pénible, tu as des nausées, tu vomis et tout. Moi, j'étais en mode, tout va bien. Deuxième trimestre, c'est là où tu es encore plus épanouie, j'étais encore mieux.
[00:14:34] Olivia: Je me suis dit, ça va être facile, moi, jusqu'au bout, je vais travailler. J'étais vraiment en mode naïve, naïve. Et en fait, à partir du sixième mois, j'ai senti la fatigue, je prenais beaucoup de poids. Même si c'était joli et harmonieux il n'empêche que c'était lourd à porter j'étais aux Antilles, il faisait très chaud en plus c'était la période de sécheresse j'ai accouché en avril donc sur février-mars c'est les périodes de sécheresse donc ça a été très fatigant et ça je [00:15:00] n'avais pas vu venir et puis en même temps l'équipe S'inquiétaient de plus en plus et pareil moi je me rendais pas compte puisqu'on faisait des réunions chaque semaine chaque lundi et puis elle ne me disait rien j'avais bien senti qu'il y avait une petite tu vois une petite tension mais j'étais tellement dans ma grossesse et tout ça je me rendais pas compte et en réalité elles étaient vraiment très inquiètes et certaines ont commencé donc à regarder ailleurs chercher ailleurs et puis à attirer les autres aussi et donc il y a une sorte de révolution où tout le monde voilà tout le monde a commencé à faire face à ces inquiétudes certaines sont parties etc et moi je me suis dit Ça n'avance pas comme je veux.
[00:15:33] Olivia: Moi, pendant mon cours GMAT, je m'étais imaginée être là un maximum avant bébé, mais pendant bébé, être tranquille au moins pendant 2-3 mois. Et je me suis dit, là, je ne vais pas être tranquille si ça commence comme ça. Et donc, j'ai pris une décision assez compliquée. [00:15:45] Je me suis dit, j'arrête le contrat de tout le monde avant d'accoucher.
[00:15:48] Solène: Ok,
[00:15:48] Olivia: ouais. En février-mars, j'ai arrêté les contrats de tout le monde, les uns après les autres. Donc, ça n'a pas été simple parce que beaucoup de paperasse, etc. Et puis, c'était la grosse période de préparation des mariages aux Antilles, comme en métropole, en juillet-août, c'est la grosse saison des mariages.
[00:16:05] Olivia: Donc, une saison qui était censée battre son plein. C'est une saison où finalement, tout a dégringolé en termes de chiffre d'affaires, d'organisation. Et puis finalement, j'ai eu tout un business model à recréer avant de partir en congé de maternité.
[00:16:18] Solène: Oui, mais en même temps, je comprends ta décision parce que si le but, c'était de dire « je veux quand même pouvoir être tranquille avec mon bébé », il fallait que tu aies pu sentir ton équipe mobilisée pour [00:16:30] pouvoir te supplier et ne pas t'engager auprès de clients.
[00:16:33] Solène: Et là, en plus de marier, c'est quand même un gros engagement quand on s'engage auprès d'eux à leur fournir. Un des trucs les plus importants, la tenue, enfin les tenues pour tout le cortège, etc. Je comprends que tu n'aies pas voulu prendre de risques non plus, ne serait-ce que pour les clients. Et tu disais du coup que tu as revu ton modèle économique avant de pouvoir partir en congé.
[00:16:59] Solène: Qu'est-ce que tu as décidé de mettre en place à la place de toute cette équipe qui a été remerciée à ce moment-là ?
[00:17:05] Olivia: Du coup, je n'avais plus le showroom parce que j'ai fermé aussi l'espace physique. Donc, on ne pouvait plus accueillir comme avant les clients, faire [00:17:15] avec eux les démarches et tout. Et je suis passée à 100% e-commerce.
[00:17:18] Olivia: Donc là, j'ai dû faire un choix, j'ai dû réduire l'offre. Parce que tout ce qui est vêtements, c'est compliqué d'acheter uniquement sur le site et de ne plus pouvoir essayer, prendre les mesures, etc. Et je voulais surtout avoir la paix. Donc j'ai arrêté tout ce qui est robes, j'ai arrêté tout ce qui est costumes et je suis restée vraiment que sur les accessoires.
[00:17:36] Olivia: Et ça a été un mal pour un bien parce que ça a très bien fonctionné, notamment les accessoires pour hommes. Et en fait, la vallière, ça a cartonné. En fait, le fait de simplifier et de ne concentrer que sur une gamme de produits, les accessoires, de nicher finalement. Ça m'a permis de développer encore plus cette entreprise et avec moins de charges, parce que je n'avais plus de salariés, plus de local, etc.
[00:17:58] Olivia: Donc, ça a été un mal pour un bien, finalement. [00:18:00] Ah,
[00:18:00] Solène: j'adore. Merci de nous partager cette histoire, parce que je trouve que c'est une énorme leçon de business, de se rendre compte que quand on niche, quand on simplifie, au final, c'est là aussi où notre activité, elle peut vraiment florir. Comme un arbre, voilà, qu'on élague, une coupe de trois branches et puis après, ça repart de plus belle et c'est chouette que tu aies pu en faire l'expérience.
[00:18:21] Solène: Puis en plus, au moment de devenir maman, je trouve que c'est d'autant plus utile de faire ce genre d'expérience-là parce que derrière, tu sais que t'as moins de temps, hein, clairement. Et c'est pas pour autant que l'activité va moins bien s'emporter quand tu vois nous dire, toi, quelle a été ton expérience, du coup...
[00:18:41] Solène: Donc voilà, tu te concentres sur cette niche [00:18:45] en e-commerce, sur les accessoires, et puis finalement la grossesse arrive quand même à son terme. Comment est-ce que ça s'est passé pour toi ? Est-ce que tu t'es arrêtée finalement un petit peu avant la naissance ? Et puis comment s'est déroulé ton premier accouchement
[00:19:02] Solène: J'ai eu
[00:19:02] Olivia: la chance d'avoir ma mère qui est venue pendant un mois avant ma grossesse et qui est restée un peu après aussi pour m'aider, donc ça c'était bien parce que j'ai pu moi m'organiser tranquillement et elle faisait toute la partie logistique, les repas, les courses, le ménage, donc c'était bien et donc du coup j'ai dû arrêter l'activité peut-être deux semaines avant d'accoucher.
[00:19:21] Olivia: J'ai accouché vraiment à terme même après, on a dû déclencher et par contre j'ai fermé la boutique après. J'ai vraiment fermé en mettant un message, c'est fermé et [00:19:30] on vous dira quand est-ce qu'on ouvre. Je n'ai pas mis de date, je ne me suis pas mis de délai, je me suis dit je vis ma grossesse et quand je serai prête je vais reprendre.
[00:19:36] Olivia: Et c'est un pari parce que, ben voilà, fermer un site e-commerce, ça veut dire perdre des places en référencement, perdre des places sur Google, se faire oublier des clients, avoir des clients déçus parce qu'il y en a quand même qui envoient des messages, vous êtes sûrs qu'on ne peut pas quand même ? Et donc, rester ferme sur ses limites, c'est-à-dire, ben non.
[00:19:52] Olivia: Là, j'allais, ce n'est pas le moment où je vais accoucher dans deux jours, ce n'est pas le moment. Ce n'est pas facile parce que c'est quand même du chiffre d'affaires et de se dire, ok, c'est du chiffre d'affaires que je perds, des clients qui seront mécontents, même s'ils peuvent comprendre, mais ça reste quand même des clients qu'on perd.
[00:20:05] Olivia: Donc voilà, mais je me suis donné le temps quand même. Après, il faut dire que je n'étais pas dans une situation financière où j'avais vraiment du besoin parce que j'étais salariée en parallèle. Du coup, [00:20:15] j'avais des indemnités de grossesse par mon activité salariée et j'avais aussi des indemnités de grossesse par rapport à l'activité indépendante parce que j'avais cotisé suffisamment.
[00:20:26] Solène: Tu avais un double congé maternité, super, j'avais eu d'autres témoignages qui abondent dans ce sens, donc c'est bien pour celles qui nous écoutent, si jamais il y en a qui sont entrepreneuses en parallèle d'une activité salariée, sachez que vous cotisez deux fois, donc vous avez le droit de congé maternité.
[00:20:45] Solène: Exactement, et ça
[00:20:45] Olivia: c'est le bon côté, pour une fois qu'on en a, il faut en profiter, financièrement je n'étais pas aux abois, donc c'est ce qui fait aussi, je pense que j'étais plus à l'aise à dire non au client, s'il était vraiment en besoin, je ne sais pas comment je l'aurais joué, [00:21:00] ça m'a permis de vraiment limiter les choses, de vivre ma grossesse, vivre l'arrivée de bébé.
[00:21:06] Solène: Et puis, mine de rien, tu n'avais plus de charges aussi, ou en tout cas un minimum, parce qu'il n'y avait plus le local, le loyer du showroom, les salaires à assurer. Donc, quelque part, tu étais tranquille aussi au niveau des charges, même si on a toujours un petit peu, quand on a une activité, il y a forcément quelques charges qui restent, mais moins importantes qu'avec une équipe et un local.
[00:21:29] Olivia: Ah
[00:21:29] Solène: ouais, largement moins,
[00:21:30] Olivia: c'est sûr. Sans compter les salaires, ne serait-ce que le local, j'étais déjà à 700 euros par mois. Après, tu auras une clé d'électricité, l'eau et tout ça. Là, j'avais vraiment que l'hébergement du site et puis voilà. Donc, voilà, quelques outils internet, mais ça, c'était du tout au tout, quoi.
[00:21:43] Olivia: Je divisais par [00:21:45] je ne sais combien mes charges, hein ?
[00:21:47] Solène: Et comment tu as vécu ce premier accouchement et aussi ce premier postpartum ? Parce qu'il y a beaucoup de femmes, surtout celles qui vivent très bien leur grossesse, comme tu témoignais tout à l'heure, sont un petit peu prises de cours et c'est le tsunami à ce moment-là, donc comment ça s'est passé pour toi
[00:22:03] Olivia: Et bien c'était ça, j'ai pris une grosse claque parce que je ne m'attendais pas du tout à ça, je ne m'attendais pas du tout à ce que ça me prenne autant d'énergie. Déjà quand je préparais la grossesse et que j'étais allée voir la sage-femme, je me souviens d'une réunion avec d'autres femmes assentes et j'étais assise en tailleur et on était plusieurs, je me sentais seule en mode...
[00:22:21] Olivia: Mais pourquoi on ne m'a pas dit tout ça avant ? Pourquoi on ne m'a pas expliqué tout ce qui allait se passer dans mon corps et dans ma vie, etc. avant que je sois enceinte ? [00:22:30] Et j'en ai voulu aux femmes de mon entourage en me disant « Mais pourquoi on ne parle pas davantage de tout ça ? » Parce qu'au final, je me suis sentie piégée.
[00:22:36] Olivia: Je me suis dit « Je suis déjà enceinte, je n'ai pas le choix, il faut bien qu'il sorte. » Mais j'aurais bien aimé qu'on m'explique certaines choses avant. J'en ai parlé à ma mère, j'en ai parlé à mes soeurs en me disant « Mais pourquoi ? Pourquoi on n'en parle pas davantage ? » Voilà, on ne veut pas faire peur, on ne veut pas décourager.
[00:22:51] Olivia: J'ai dit, bah non, plus on sait et plus on est préparé, et mieux on vit les choses. J'en avais vraiment voulu aux femmes, de façon générale, à ce moment-là. Et puis... Après, au moment de l'accouchement, moi, j'ai été déclenchée. Donc du coup, c'était douloureux, c'était très fatigant. Et quand j'étais... Je me souviens, le premier jour où je me suis levée après avoir accouché, je suis allée prendre mes vêtements, mon pantalon, mon sac de grossesse [00:23:15] dans ma valise de maternité et...
[00:23:16] Olivia: Je l'ai monté et il ne montait pas. Et en fait, j'étais persuadée que j'aurais pu rentrer tout de suite dans mes anciens vêtements. Et ça, ça a été aussi une claque. Et je me suis dit, bah non, effectivement, Olivia, comment tu peux... Mon ventre était toujours gros, mes cuisses étaient toujours larges. Je me suis dit, bah effectivement, il y aura un peu de temps quand même avant que tu reprennes, que tu retrouves un équilibre, quoi.
[00:23:36] Olivia: Et ça, ça a été... C'est tout bête, après coup tu dis que c'est tellement évident, mais sur le coup là, je suis prise une grosse claque, c'était pas facile.
[00:23:45] Solène: Ouais, j'ai fait exactement la même grossière erreur, t'as porté des pantalons normaux dans ta vitesse de maternité, et même sans le prendre, moi j'ai quasiment pas pris de poids pour ma première recette, c'est parce que j'ai une pathologie, donc j'avais beaucoup [00:24:00] perdu, et bref, c'est pas une question de kilos
[00:24:02] Solène: C'est vraiment une question aussi, juste les os qui s'élargissent pour laisser passer le bébé et ça prend longtemps, voire ça revient jamais tout à fait comme avant. Donc, c'est vrai que normalement, on ne se rend pas absolument compte en fait.
[00:24:16] Olivia: Et puis après, on a l'air fatigué, je n'imaginais pas. Quand on disait « oui, dès que bébé dort, il faut dormir », je disais « bah non, c'est bon
[00:24:21] Olivia: Ça va aller, tranquille, je gère. Mais en fait, non, il y a une fatigue d'après-accouchement que je n'avais vraiment pas... Même si on l'avait dit, je n'avais pas processé, tu vois, mentalement. Et puis, toutes les nouvelles choses à faire autour, les vêtements à laver, beaucoup, beaucoup plus. En plus, j'avais un enfant qui régurgitait énormément, qui avait du mal à...
[00:24:40] Olivia: Je l'allaitais au début, mais le passage où j'allais materniser était compliqué. [00:24:45] Donc, il y avait tout ça à gérer. Mentalement, ça a été quand même... C'est une nouvelle posture en fait d'être maman, c'est une nouvelle vie, ça change plein de choses, ça revient plein de choses en perspective et tout ça c'est fatigant.
[00:24:57] Olivia: J'utilisais des couches lavables donc c'était aussi beaucoup de travail, toutes ces petites choses-là qu'on n'imagine pas mais qui prennent beaucoup de temps et d'énergie.
[00:25:04] Solène: J'aime bien aussi poser dans mes interviews la question de la place du coin roi, du papa. Tu me disais que vous étiez marié depuis un certain temps quand tu as eu ta première grossesse.
[00:25:18] Solène: Comment vous vous êtes répartis les choses? Est-ce que lui, il a pu prendre un congé paternité? Comment ça s'est goupillé entre vous à l'époque?
[00:25:27] Olivia: Oui, il a pris un congé paternité, alors à l'époque c'était pas [00:25:30] très long comme congé, j'ai accouché en 2012, donc il avait droit à Deux ou trois jours pour l'accouchement et puis après un congé paternité, je crois, de deux semaines, c'était pas énorme, mais il l'a pris.
[00:25:42] Olivia: En fait, dès qu'il arrivait le soir après le travail, il prenait le relais avec sa fille. Donc ça, c'était plutôt confortable. Surtout que le soir, elle faisait des crises, tu sais, les fameuses crises du bébé qui pleure sans arrêt. Et donc, c'est lui qui la gérait, qui marchait avec elle, etc. Donc ça, c'était vraiment chouette.
[00:25:57] Solène: Et le fait que toi, tu sois toujours salariée en parallèle, comment est-ce que tu t'es projetée par rapport à la reprise avec tes deux activités en parallèle, donc le salariat et puis ton site e-commerce ? Finalement, tu n'avais pas donné de date de réouverture, mais quand est-ce que tu l'as [00:26:15] réouvert ? J'ai réouvert à l'été,
[00:26:17] Olivia: j'ai accouché en avril.
[00:26:19] Olivia: Je me suis dit reprendre le travail salarié à l'été, normalement mon congé mat devait finir en juillet. Je me suis dit ça n'a pas de sens parce que j'aurais bébé et il n'y a pas de moyens de garde. J'ai pu poser un maximum de congés, 13 mois, etc. et reprendre qu'en septembre. Donc ça, ça a été vraiment confort.
[00:26:34] Olivia: Et mon activité e-commerce, j'ai reprise en fin juin, fin juin, début juillet. Donc c'était bien aussi parce que j'ai pu rattraper les retardataires des mariages qui ne trouvaient pas de lavalière, etc. Et là, quand j'ai repris, j'ai niché davantage, je ne suis restée vraiment que sur les lavallières parce que c'est ce qui marchait le mieux.
[00:26:53] Olivia: Et ça m'a permis de prendre du stock à l'avance, il y avait deux couleurs qui cartonnaient, c'était le fuchsia et le bleu turquoise. Et donc du coup, j'ai pris [00:27:00] un maximum de ces produits-là en avance. J'ai beaucoup travaillé de renforcement de ces deux produits-là. À l'époque, il y avait les annuaires qui marchaient bien aussi, les annuaires comparatifs, etc.
[00:27:10] Olivia: Donc j'ai beaucoup mis en avant ces deux produits et ça m'a permis de faire des ventes assez rapidement.
[00:27:15] Solène: Et est-ce que tu te rappelles, en termes de volume de chiffre d'affaires, qu'est-ce que ça représentait ? Est-ce que tu pouvais remplacer ton chiffre d'affaires habituel avec ces produits-là super nichés ou est-ce que ça te permettait d'assurer, je ne sais pas, 50% ou 80%
[00:27:32] Solène: Je me doute que tu n'as plus les chiffres à la virgule près en tête, mais en tout cas, on termine dans deux grandeurs qu'on se...
[00:27:38] Olivia: Je ne me souviens pas des chiffres. Par contre, ça me fonctionnait très bien, mieux encore, le fait d'avoir un nichet davantage, parce que je me [00:27:45] souviens que j'avais des commandes vraiment tous les jours.
[00:27:46] Olivia: Tous les jours, tous les jours, tous les jours, j'avais des commandes. Je ne me souviens pas des chiffres et j'avais augmenté les prix aussi. J'étais passée quasiment du simple au double parce que c'était vraiment des produits en soie, etc. Au début, j'ai demandé à 29 euros et je voyais que ça partait super bien.
[00:27:58] Olivia: Après, j'ai augmenté à 39, ça partait super bien. Et je suis passée à 49, ça partait encore mieux. Et du coup, oui, je n'ai pas les chiffres en tête, mais ça fonctionnait vraiment bien. Je me dégageais un salaire dessus, donc ça a fonctionné vraiment bien. Comme
[00:28:11] Solène: quoi, voilà, pour celles qui nous écoutent, Super stratégie.
[00:28:15] Solène: On se niche, les gars, on se niche. Vraiment,
[00:28:18] Olivia: ça fonctionne. Ça fait peur parce qu'on se dit non, on va perdre et tout, mais en fait non, on se concentre. Et pour les clients, c'est plus simple aussi. Ils se disent là, je cherche ça, voilà la référence.
[00:28:28] Solène: Et ça [00:28:30] permet aussi à d'autres entreprises de te recommander en disant les spécialistes, c'est eux, allez-y.
[00:28:38] Olivia: Totalement.
[00:28:38] Solène: Et comment s'est passée cette reprise à joindre entre le site e-commerce qui repartait d'encore plus belle du coup et ton bébé qui n'était pas encore gardé dans les premiers mois ? Comment ça s'est passé pour toi ?
[00:28:51] Olivia: Je travaillais beaucoup avec ma fille. Elle était tout le temps sur moi. Donc ça l'était, c'était pratique, mais j'étais en mode sur le canapé, bébé dans les bras et l'ordinateur à côté et le téléphone sur un côté.
[00:29:03] Olivia: Vraiment… Elle a fait ses débuts d'entrepreneur avec moi très tôt. Et en fait, ça a été ça. Dès qu'elle était réveillée, elle travaillait avec moi. Quand elle dormait, je dormais. Je faisais [00:29:15] attention à mon équilibre quand même. Mais je travaillais un maximum dès que j'avais l'occasion. Après, vu que l'activité était quand même bien lightée, j'avais déjà les bases, le blog était déjà là, j'avais pas besoin de faire davantage.
[00:29:26] Olivia: C'était vraiment la gestion des commandes le plus gros. Mais ça fait quand même du temps parce qu'il y avait des... Des enjeux de délai, souvent. Donc, c'était surtout ça qui me prenait du temps et de l'énergie, c'était être sûre qu'ils reçoivent leur lavalière en temps et en heure. Parce que les clients sur place, ça allait, mais j'avais aussi des clients beaucoup en Allemagne, bizarrement, et des clients en France métropolitaine.
[00:29:47] Olivia: Donc, avec les délais d'acheminement, il fallait que je m'assure qu'ils reçoivent leur lavalière en temps et en heure pour leur avènement.
[00:29:53] Solène: Bien sûr. Et donc, toi, tu t'es concentrée sur le plus important, donc tu as niché à la fois au niveau [00:30:00] du positionnement de ton business, de l'offre, des types de produits que tu proponnais, et toi aussi, quelque part, tu t'es spécialisée en mode super efficace pour gérer les commandes et faire en sorte que tout le monde soit… Soit livré en temps et en heure, et on ne sait que ça, quoi.
[00:30:18] Solène: Exactement. Ok. Je sais que tu as eu d'autres enfants, d'autres grossesses que tu vas pouvoir nous raconter aussi, mais du coup, comment a continué à évoluer son activité avant ta deuxième grossesse ? Est-ce que, du coup, t'as continué sur cette lancée de te spécialiser sur tes deux produits, la lavalière violette et la bleue turquoise
[00:30:41] Solène: Ou est-ce que t'as réouvert un petit peu ? Comment ça s'est passé ?
[00:30:44] Olivia: Non, [00:30:45] je suis vraiment restée sur ça. J'avais un magazine à côté, j'ai sorti deux numéros et après j'ai arrêté parce que c'était vraiment trop de travail quotidien. En n'ayant plus d'équipe, et par contre, quand j'ai repris le travail salarié, j'avais qu'une idée en tête, c'était partir, parce que, ben voilà, quand on a un premier bébé, ça chamboule des choses, et moi, c'était, je voulais revenir en métropole, en fait, et du coup, quand j'ai repris mon travail salarié, j'ai travaillé qu'à ma mutation, donc j'ai repris en septembre, et j'ai été mutée en avril, et c'est là que j'ai déménagé en France métropolitaine, et je suis arrivée à Grenoble.
[00:31:15] Olivia: Et là, du coup, j'ai continué la partie lavalière et tout, sauf que j'ai continué parce que ça fonctionnait, mais j'étais plus dedans. Changer d'environnement, changer de pays finalement, changer de culture, changer d'activité, être [00:31:30] maman, j'avais plus envie de faire ça. Voilà, c'était une page qui se tournait.
[00:31:34] Olivia: Avec grand regret parce que l'activité était sympa et puis j'avais vraiment beaucoup de clients, mais je sentais que ça ne m'allumait plus, ça ne m'animait plus.
[00:31:41] Solène: Et puis, tu le disais aussi dans ton introduction, en tout cas au début de notre interview, que tu es quelqu'un de très créatif. Donc, on imagine très bien qu'au bout d'un moment, tu te lasses et que tu as envie de passer à autre chose.
[00:31:53] Solène: Parce que nicher,
[00:31:53] Olivia: c'était bien. J'ai découvert plein de choses, sauf qu'après, je ne restais que sur un type de produit. Je n'étais plus aussi inspirée. Et donc, du coup, là, on a un projet de BB2. Je me suis dit que c'est l'occasion où j'écoule juste mon stock tranquillement, je ne me prends pas trop la tête.
[00:32:06] Olivia: Donc là, je suis passée à un site e-commerce. Au départ, sur mon site, c'était uniquement des produits sans stock à gérer sur le site. Et là, j'ai [00:32:15] transformé les choses en mettant le nombre de lavalières que j'avais vraiment en stock pour écouler un maximum. Donc, je suis passée en mode flow tranquille. Je vends ce que j'ai et c'est tout.
[00:32:23] Olivia: Et pendant ce temps-là, on s'est concentré sur des B2. Et en fait, je suis tombée enceinte assez rapidement. Mais j'ai fait une fausse couche. Donc du coup, ce n'était pas plus mal que je sois en mode slow parce que ça a fait beaucoup à gérer d'accuser le coup. En plus, les fausses couches médicalement, c'est très mal accompagné.
[00:32:43] Olivia: Là, c'était en 2013, mais je me souviens du médecin, c'était en mode… Enfin, lui, il envoie tout le temps, donc je comprends son positionnement, mais moi… Mais moi, c'était mon premier. Donc, ma première fausse couche. Donc, j'étais en mode « Mais qu'est-ce qui se passe ? C'est pas possible. Qu'est-ce qui m'arrive
[00:32:57] Olivia: C'est tout un monde qui s'écroule. »
[00:32:58] Solène: J'étais à combien de semaines [00:33:00] de grossesse ? J'étais
[00:33:02] Olivia: à 7 semaines. Et mon travail salarié, j'avais repris. J'avais que des femmes au management. Et en fait, ça a été là le pire parce que mon premier manager, quand j'ai eu ma première grossesse, c'était un homme et il était très protecteur.
[00:33:17] Olivia: Il avait trois enfants déjà et sa mère était indépendante. Et il a vu sa maman travailler jusqu'au bout de sa grossesse et il a dit pour lui c'est pas normal qu'une femme travaille autant quand elle est enceinte, elle doit pouvoir s'arrêter quand elle a besoin de s'arrêter. Et donc lui il m'a dit hors de question tu ailles plus loin, tu prends ton congé maternité dès que la date arrive.
[00:33:36] Olivia: Donc je m'attendais un peu à de la bienveillance comme ça aussi de la part de femme qui était toute maman aussi. Et en fait, pas du tout. Ça a été vraiment [00:33:45] horrible. Déjà, la grossesse, elles m'ont mal pris, en mode « Ah oui, mais on a besoin de toi. » Je suis « Oui, ben, je suis enceinte. » Et du coup, quand j'ai eu la fausse couche, aucune compassion, aucun accompagnement, aucun mot gentil, rien du tout.
[00:33:56] Olivia: Donc, ça a été vraiment violent, j'ai trouvé. Mais mon médecin traitant a senti que... Il y avait quelque chose qui n'allait pas et c'était normal, il m'a dit c'est normal d'avoir mal, c'est normal d'être triste, il vous faut du temps, donc je vous arrête. Et du coup, j'ai eu cette chance-là d'avoir un médecin qui était compréhensif et j'ai pu faire le deuil de cette grossesse tranquillement.
[00:34:17] Solène: Bien sûr. Et ensuite alors, comment ça t'a pu continuer ton tout le chemin vers une nouvelle maternité ?
[00:34:24] Olivia: Entre deux je me sentais très fatiguée et puis j'avais souvent la bouche sèche donc je suis allée voir mon médecin en me disant [00:34:30] quand je souris ça redescend pas c'était vraiment très très sec c'est incroyable il me dit ah bon j'explique mes symptômes et tout il me dit faut qu'on fasse des prises de sang parce qu'il y a un truc sérieux là et en fait je perdais du potassium Ce qui faisait que je séchais énormément, et je tremblais aussi, mes jambes tremblaient, mes mains tremblaient, et on a découvert que c'était une tumeur à l'adénome surrénale, donc une tumeur au rein, et c'est quelque chose de très rare, qui arrive, moi j'avais 29 ans, 28 ans, d'habitude ça arrive au moins à 40 ans, on découvre ça avec de l'hypertension, on l'a découvert par une caliémie, par une perte de potassium, donc c'était le truc improbable, et surtout, on ne savait pas si c'était malin ou bénin, Et comme c'était rare, c'est tout un collège de spécialistes qui doit se [00:35:15] réunir pour savoir ce qu'on fait.
[00:35:16] Olivia: Donc du coup, moi, j'étais avec cette maladie rare, je ne sais pas d'où elle sort. Évidemment, je ne voulais pas faire, je suis allée voir sur Internet et du coup, je me suis dit, mince, j'ai un truc incurable, je vais mourir demain. Et puis au final, c'était le plus dur, c'était ça, de ne pas savoir ce que c'était et de ne pas savoir ce qu'on pouvait en faire.
[00:35:34] Olivia: Donc j'ai attendu plusieurs mois, pendant ce temps-là j'étais sous traitement, c'était lourd parce que je prenais des médicaments au moins 8, matin, midi et soir. Donc c'était lourd et c'était vraiment quoi. Il y avait une petite boîte où il fallait que je prépare tout
[00:35:45] Solène: et tout ça, c'était vraiment horrible.
[00:35:46] Solène: Et puis du coup ça m'était aussi, j'imagine entre parenthèses, ce projet de deuxième bébé parce qu'il fallait d'abord que tu... Toi tu puisses te soigner et puis savoir ce qu'elle est à devenir de cette tumeur. Exactement. [00:36:00]
[00:36:00] Olivia: Et puis au final, j'ai fini par avoir une réponse un peu avant Noël. Le médecin qui me suivait m'a dit « Écoutez, pour nous, ce n'est pas trop grave.
[00:36:10] Olivia: Faites votre bébé et après, on vous prêtera la tumeur.
[00:36:20] Olivia: Et la grossesse, c'est bien passé, mais par contre, j'étais très fatiguée et mon médecin, très avenant, m'a dit « De toute façon, là, on sent que bébé ne développe pas bien, donc il vaut mieux se reposer et je vous mets un mitin thérapeutique.
[00:36:42] Olivia: Et pareil, je n'étais pas dans une ambiance forcément [00:36:45] très avenante au travail. Donc, du coup, ils ont très mal pris mes managers semi-thérapeutiques. Et donc, ça jouait forcément aussi mentalement, moi, sur ma fatigue. Et au final, le médecin m'a arrêtée complètement au bout de, je crois, au quatrième mois de grossesse, j'étais arrêtée complètement.
[00:36:59] Solène: Et là, toi, le fait d'arrêter complètement ton activité entrepreneuriale, alors elle avait déjà beaucoup évolué rapidement finalement dans les années qui précédaient avec ta première grossesse. Du coup, est-ce que ça a été facile de dire, bon ben voilà, j'ai déjà mis le site sur pause auparavant, donc là je refais, pas de souci
[00:37:21] Solène: Ou est-ce que ça a été source de questionnements pour toi ? Comment ça s'est passé ? Non, ça ne m'a pas posé de problème.
[00:37:27] Olivia: J'ai arrêté. Sans problème, je [00:37:30] connaissais le système maintenant, donc j'ai appuyé sur le bouton et j'ai dit stop, on arrête. Mais par contre, ça a été un vrai moment de remise en question en profondeur, de me dire, ok, j'ai fait plein de choses dans ma vie, mais maintenant, qu'est-ce que je veux vraiment
[00:37:43] Olivia: Je me dis, demain, je vais avoir mon deuxième bébé, mais je ne sais pas ce que ça va donner, cette tumeur, je ne sais pas ce qu'elle est, je ne sais pas ce que sera ma vie. Donc, c'est le moment de me mettre au centre des choses. Et je me souviens qu'à l'époque, je me suis fait une lettre que j'ai toujours, où j'ai dit à partir d'aujourd'hui, je me mets en premier, j'arrête de faire des choses pour faire plaisir aux autres, je vais mettre en avant qui je suis vraiment, c'est-à-dire je suis quelqu'un de créative, d'audacieuse, j'ai vraiment beaucoup de qualités et de compétences, et il est temps que dorénavant, c'est moi en premier.
[00:38:11] Olivia: Et j'ai fait cette lettre-là et je l'ai laissée là. Entre la [00:38:15] lettre et les premiers pas, il s'est quand même passé cinq ans. Mais en tout cas, l'intention était posée. Et à partir de là, par contre, il y a eu un vrai changement dans ma façon de faire dans le salariat. Et c'est là que je me suis dit, il faut que j'arrête le salariat, ça ne me va pas en fait.
[00:38:28] Olivia: J'ai essayé, j'ai tenté, il y a eu des choses sympas, mais vraiment, ça ne me convient plus du tout. Et donc là, je me suis reconcentrée sur moi, sur ma créativité, sur les choses que j'avais envie de faire. J'ai continué quand même les lavalières parce que ça se vendait et j'en avais. Donc, j'ai continué, mais tranquillement après.
[00:38:43] Olivia: Une fois que j'étais prête, j'ai remis le site en route. J'ai continué tranquillement.
[00:38:47] Solène: Ça, c'est quand tu dis une fois que tu étais prête, c'était avant la naissance de ton deuxième bébé ou après ? Avant
[00:38:54] Olivia: la naissance, c'était après la lettre. La lettre, ça a été vraiment, je repose des intentions pour les années à venir.
[00:38:59] Olivia: Et [00:39:00] voilà, il est temps. Et ensuite, elle est arrivée, ma deuxième fille. Elle est arrivée, l'accouchement s'est très bien passé. Et puis juste après, du coup, on a fait des examens, on a eu les résultats et on m'a dit que c'était bénin. Donc du coup, on a pu l'opérer assez rapidement. J'ai accouché en septembre et en novembre, j'ai été opérée.
[00:39:18] Olivia: On a enlevé la tumeur et puis après, j'ai profité de mon bébé.
[00:39:22] Solène: Après du coup ce deuxième bébé, à ce moment-là de ton aventure entrepreneuriale, est-ce que les choses avaient maturé un petit peu dans ta tête sur ce que tu avais envie de faire ? On a compris que le salariat, tu commençais à clairement pouvoir raccrocher ton tablier.
[00:39:44] Solène: Comment les [00:39:45] choses se sont finalement déroulées ?
[00:39:47] Olivia: Ça a pris du temps parce que finalement j'avais peur de me lancer à 100% parce que j'ai toujours été sur les deux tableaux et c'était hyper confortable, c'était assez facile. En plus j'étais à EDF donc je pouvais facilement muter, bouger, donc voilà. Et puis il y avait ce côté aussi confort dans le salariat.
[00:40:07] Olivia: Donc ça a été compliqué de prendre la décision, ça a été compliqué aussi vis-à-vis de mon bonjour parce que du coup on avait un rythme de vie, un style de vie aussi. J'étais cadre, donc j'avais un très bon salaire, j'avais le plus gros salaire. Si j'arrêtais, ça aurait eu des impacts assez conséquents sur la famille.
[00:40:25] Olivia: Donc, je n'ai pas pris la décision tout de suite. Ça maturait, puis je ne savais pas encore quoi [00:40:30] faire. Je savais que je voulais entreprendre encore, mais je n'avais pas trouvé mon vrai quoi, mon vrai pourquoi. Je savais que la créativité avait sa place, mais je n'avais pas encore trouvé ma voie. Et donc du coup, j'ai continué à explorer des choses, à tenter des choses de façon naturelle, sans chercher à vendre, etc.
[00:40:48] Olivia: Et c'est là que j'ai commencé à faire des gâteaux. J'ai commencé à faire des gâteaux à la maison parce que j'étais fatiguée quand je sortais au restaurant d'avoir des desserts qui ne me plaisaient pas. Je me disais « les miens sont meilleurs ». Donc j'ai commencé à en faire davantage à la maison et de tenter des recettes qui étaient dites compliquées en pâtisserie, comme le caramel, le beurre salé.
[00:41:05] Olivia: Comme les choux et choses comme ça je me suis dit en fait c'est pas facile, c'est pas difficile, c'est facile en fait je trouvais ça très facile, très fluide et j'ai commencé à m'investir un peu beaucoup dans la pâtisserie, [00:41:15] à faire des gâteaux et tout ça, j'ai eu mon troisième bébé qui est arrivé J'avais toujours le site e-commerce, je ne demandais que les lavalières que j'avais en stock, et puis je refaisais du stock des fuchsias et des turquoises, parce que ça marchait bien, mais vraiment en mode « je le fais parce que ça marche, mais sans implication vraiment, sans lumière
[00:41:32] Olivia: Et du coup, la pâtisserie a commencé à prendre de plus en plus de place, et j'ai commencé à faire des formations, des stages pour apprendre vraiment à décorer les gâteaux, les gâteaux cake design et tout ça. Et puis, il y a un truc à faire dans ça parce que je m'éclate vraiment. J'oublie le temps quand je fais ça.
[00:41:47] Olivia: Ma créativité, elle est en mode plus, plus. Je sens que je suis sur quelque chose qui me plaît.
[00:41:51] Solène: OK. Et tu nous dis cela que tu as eu ton troisième BD entre temps. Donc, c'était dans cette période où tu étais encore à moitié [00:42:00] sur le salariat et à moitié dans l'exploration finalement de ce que tu pouvais faire en tant qu'entrepreneuse.
[00:42:06] Olivia: Je me cherchais encore mais une chose qui était sûre c'est que nous on voulait trois enfants donc de toute façon je me suis dit ça viendra quand ça viendra en attendant je me concentre sur la famille je me construis la famille Une fois que nos enfants seront là, j'aurai tout le loisir de changer de rôle un peu parce que quand on est en train de faire les enfants, on est vraiment dans un cocon, dans un monde.
[00:42:29] Olivia: C'est assez compliqué, j'ai trouvé, de pouvoir réfléchir à la suite, sachant qu'à chaque fois, avec les hormones... Et puis la famille qui s'agrandit, il y a plein de choses qui changent, il y a plein de nouveautés. Dans ma tête aussi, il y a plein de choses qui changent. Donc, ce n'était pas le moment de me [00:42:45] concentrer sur un vrai projet.
[00:42:46] Olivia: Je savais qu'il y avait des choses à faire, je savais que je voulais évoluer, mais je n'avais pas l'espace mental pour travailler un vrai projet. Donc, j'étais plus en
[00:42:54] Solène: mode exploration. Je comprends tout à fait et je pense que ça va tout à fait résonner avec certaines de nos auditrices. Je pense que c'est important de reconnaître qu'il y a des saisons dans la vie, il y a des chapitres différents.
[00:43:06] Solène: Exactement. Et à chaque moment de vie, à chaque nouveau chapitre de la vie de famille et ou de la vie professionnelle, on ne peut pas être partout tout le temps à 300%. Donc, je comprends tout à fait.
[00:43:18] Olivia: D'autant qu'entre bébé 2 et bébé 3, j'ai eu à nouveau une fausse couche. Ça a été encore un coup dur. Et qui était encore plus dur parce que là, c'était un oeuf clair et pareil.
[00:43:29] Olivia: Est-ce que tu [00:43:30] peux
[00:43:30] Solène: expliquer pour nos éditrices qui connaîtront peut-être pas tout ce que c'est ? C'est-à-dire
[00:43:34] Olivia: qu'il y avait l'oeuf, mais il n'y avait rien dedans, en fait. Donc, en soi, ce n'est pas vraiment une fausse couche en tant que soi parce qu'il n'y avait rien dedans, mais ce qui était dur, c'était la projection parce que là, ça faisait...
[00:43:44] Olivia: Ça faisait un peu plus de deux mois, on s'était projeté, on attendait ce troisième bébé, et puis là pareil, c'était très froid, la nuit c'était très froid, j'allais faire l'échographie, parce que j'avais senti que j'étais enceinte, au lieu du troisième bébé, quatrième grossesse, où on comprend certaines choses, j'avais senti, j'ai fait un test, le test est positif, j'ai pris rendez-vous pour faire une écho, j'étais hyper contente, et quand je lui ai fait l'écho, l'échographe hyper froid, en mode « ah non, il n'y a rien là, il n'y a rien dedans
[00:44:10] Olivia: Je lui dis pardon. Il me dit non, non, il n'y a rien. Il n'y a rien. C'est fini. Ok. [00:44:15] Il m'annonce ça comme ça. Donc du coup, ouais, ça fallait accuser coup. J'étais allée toute seule. Donc le soir quand mon mari revient, je lui ai annoncé. Je me suis dit bon, je vais être forte, ça va aller, mais tu parles. Il a à peine rentré dans la maison, j'étais en pleurs.
[00:44:28] Olivia: Donc ça a été très dur. Cette troisième, enfin ce deuxième cette deuxième fausse couche a été très dure donc du coup vraiment j'avais pas l'espace pour réfléchir à un projet pro j'étais juste en mode je vis ce que j'ai à vivre, j'accuse le coup des choses et puis ensuite bon bah la troisième bébé est arrivée là ça s'est bien passé et puis et puis voilà
[00:44:50] Solène: Et est-ce que tu veux nous raconter du coup la suite, pas fin, mais du coup la suite de l'histoire
[00:44:57] Solène: C'est ce que
[00:44:57] Olivia: j'appelle l'éclosion [00:45:00] finalement, parce qu'on parle beaucoup de reconversion, moi j'aime bien parler d'éclosion parce que je n'ai pas travaillé et à la fin, la fleur s'ouvre. Et en fait, j'ai fait une mutation, donc je suis partie, je suis arrivée sur Amiens, toujours à EDF, je m'occupais de la formation, et là je pense que ça a été la révélation, parce que comme je changeais souvent d'environnement, Et je me disais « Bon, ce n'est pas grave si je me sens un peu enfermée, je sais que dans trois ans, je vais changer et que ça ira mieux.
[00:45:24] Olivia: Sauf que ça faisait déjà mon quatrième poste et en fait, de partout, c'était pareil. Je me suis dit « Non, c'est vraiment le système qui ne me convient pas. » Donc là, Olivia, il faut vraiment arrêter les frais. Et donc, c'est là que j'ai décidé d'arrêter le renom de salariat parce qu'en plus, plus je mutais et plus je progressais, mais c'est une pyramide où d'un moment, il n'y a plus de place pour tout le monde et en même temps, où d'un moment, tu es encore plus [00:45:45] étriqué.
[00:45:45] Olivia: Plus t'as de responsabilité dans les grands groupes et moins t'as de marge de manœuvre en réalité. Et donc, du coup, je me suis dit, non, là, c'est vraiment, il faut vraiment arrêter. J'avais moins de temps pour mes enfants. Je faisais vraiment du 7h à 19h. J'étais en forfait jour, soi-disant, mais en fait, je faisais des horaires de fou.
[00:45:59] Olivia: Je me déplaçais sur toute la Picardie Beaucoup de déplacements, des enfants en bas âge, j'avais pas le temps de les voir et je me souviens qu'une fois j'étais à mon bureau, j'avais l'impression que j'avais déjà fait toute ma journée, ça faisait qu'une heure que j'étais là et mon mari qui m'envoie une photo des trois enfants avec mon fils qui découvre sa première neige, je me suis dit non c'est pas possible, je loupe trop de trucs, c'est pas possible et là j'ai pris la décision de partir et ça s'est fait très vite.
[00:46:22] Olivia: Je ne sais même plus comment j'ai fait, parce qu'en France, on ne parle pas du Roland de Marne, mais je ne suis plus revenue. Je pense que j'allais voir mon médecin, et [00:46:30] c'était le médecin de famille qu'on avait sur Amiens, et elle me voyait toujours avec les enfants, en mode dynamique et tout, et là, je suis venue toute seule, et j'étais quasiment en pleurs, elle m'a dit, oula, si vous venez toute seule en pleurs, c'est que ça n'arrive vraiment pas.
[00:46:41] Olivia: Et quand j'ai commencé à lui raconter, elle m'a dit, vous êtes au bord du burn-out et de la dépression, je vous arrête. Qu'est-ce que vous vous dites si je vous arrête 20 jours ? Je dirais « Oula, ça va être compliqué. » Elle me dit « Je vous arrête 20 jours, mais c'est 20 jours sans ordinateur, sans téléphone. » Et je lui dis « Ok.
[00:46:56] Olivia: Et elle m'arrêtait 20 jours et j'ai coupé de tout. Et c'est ce qu'il me fallait en fait. Et c'est là que le travail a continué à s'amorcer. Où j'ai vraiment mis de côté le salariat. Je me suis rendu compte que ça me prenait vraiment trop de place. Et c'est là où j'ai commencé un travail de fond sur « Mais qu'est-ce que je veux vraiment [00:47:15] faire
[00:47:15] Olivia: Et qui je suis vraiment ? » « Et où je veux aller ? » etc. Et c'est là où j'ai pris la décision de me former vraiment à la pâtisserie parce que je continuais en parallèle à faire des gâteaux. Dès que j'invitais du monde, je faisais des gâteaux décorés. Dès qu'il y avait une sortie, je faisais des gâteaux décorés.
[00:47:29] Olivia: Toutes les occasions étaient bonnes. Tous les week-ends, je faisais des gâteaux. Pour les collègues, j'en amenais tout le temps. Donc je me suis dit « c'est là ». Va au bout tu verras bien ce que ça donne et c'est comme ça que j'ai développé mon activité de pâtisserie et en parallèle j'ai eu beaucoup de personnes qui me disaient mais comment tu as fait pour partir d'EDF créer ton entreprise moi j'étais en RH donc je connaissais les rouages mais beaucoup disaient moi aussi je veux partir mais je sais pas comment faire et tout et puis des collègues qui me disaient ma femme veut créer son entreprise mais elle sait pas comment faire donc j'ai commencé à les conseiller simplement et c'est mon mari qui me dit mais [00:48:00] Tu devrais te faire payer pour ça.
[00:48:02] Olivia: Je dis, bah non. Il dit, bah si, tu donnes des super conseils, les gens t'appellent, même ceux qui sont encore dans l'entreprise continuent à t'appeler. Tu donnes des bons conseils, fais-toi payer. Il n'a pas tort. Et c'est comme ça que j'ai développé ce qui est devenu Audace et Créativité, de l'accompagnement des femmes entrepreneurs, des femmes créatives entrepreneurs qui veulent se lancer dans des activités manuelles, artisanales, créatives, etc.,
[00:48:24] Solène: Ok. Et avec le recul, est-ce que tu changerais quelque chose ? Je sais que c'est toujours compliqué cette question parce qu'on se dit « bah non, j'ai fait les choix que j'ai fait au moment où je les ai faits, je ne pouvais pas faire autrement ». Mais quand tu regardes ton parcours, tes trois grossesses [00:48:45] et ton cheminement entrepreneurial, est-ce que tu changerais quelque chose
[00:48:49] Olivia: Alors, c'est vrai que c'est difficile comme question, parce que je me dis qu'il fallait tout ça pour que je me construise, et puis il me manquait de la maturité aussi. Mais ce qui m'a manqué surtout, c'est de la connaissance. Comme j'aime dire, la connaissance, c'est le pouvoir. Et de ne pas savoir, il y a plein de choses que je n'ai pas pu faire.
[00:49:07] Olivia: Donc, changer les choses que j'ai faites, non, mais d'être en amont, me renseigner davantage, poser plus de questions... Oser davantage poser des questions c'est pas dit que j'aurais eu des réponses mais au moins j'aurais fouillé davantage etc et c'est pour ça que des accompagnements comme les tiens c'est des vrais pépites parce que ça n'existe pas et c'est tellement nécessaire parce qu'on apprend au fur et à mesure on découvre au fur et [00:49:30] à mesure alors que si on pouvait anticiper ce serait tellement plus confortable donc franchement merci moi pour l'instant les bébés c'est fini mais pour toutes les futures mamans c'est vraiment génial moi ce qui m'a plu c'est vraiment ça Pouvoir anticiper, savoir à quoi m'attendre, savoir ce qui va arriver, savoir les galères qu'il va y avoir, savoir les joies aussi qu'il va y avoir, mais avoir tout ça, c'est vraiment précieux.
[00:49:54] Solène: Merci pour ton retour. C'est vrai qu'on dit souvent qu'on ne sait pas ce qu'il va se passer, donc on ne peut pas se préparer. Au contraire, c'est justement parce qu'il peut se passer plein de choses qui peuvent être difficiles à appréhender que c'est d'autant plus important de se sentir bien préparé et de pouvoir [00:50:15] accueillir avec du recul.
[00:50:17] Solène: Et pouvoir manœuvrer, bifurquer si besoin. C'est vraiment dans cette optique-là que j'ai créé la préparation de business à la grossesse, donc je suis ravie que ça te parle. Toi qui as le vécu et l'expérience pour dire qu'effectivement ça peut être pertinent. Et en même temps, je sais aussi qu'il y a un gros travail d'évangélisation à faire parce que comme tu visais très bien pour ta première grossesse, souvent on est un peu naïf.
[00:50:42] Solène: Enfin, voilà, j'utilise ce mot parce qu'il a été utilisé dans certaines de mes interviews et moi aussi, clairement, avec le recul, je me suis dit « mais j'étais vraiment naïve ». Mais c'est pas que de la naïveté dans le sens… Il y a beaucoup de non-dit autour de la grossesse et du [00:51:00] postpartum. Tu disais que t'en voulais aux femmes de pas t'avoir dit, il y a un peu de ça, il y a un peu comme, en fait on ne dit pas, du coup celles qui ne sont pas passées par là ne peuvent pas se rendre compte et ne peuvent pas se préparer en fait.
[00:51:13] Solène: Et donc il y a un vrai, voilà, il y a quelque chose à faire quoi, pour faire en sorte que ce soit moins le tsunami, même si dans tous les cas c'est un énorme changement évidemment.
[00:51:23] Olivia: Exactement.
[00:51:24] Solène: Et de ton côté, qu'est-ce que tu dirais que la maternité a changé dans ton destin d'entrepreneuse ? Si jamais tu n'étais pas du tout devenue maman, qu'est-ce que ça aurait changé pour ton entrepreneuriat et en quoi peut-être c'est une bonne chose d'avoir été maman en tant qu'entrepreneuse
[00:51:42] Olivia: Moi, je trouve que [00:51:45] les grossesses et la maternité, le fait de devenir maman, ça m'a beaucoup équilibré finalement. Parce que moi, j'adore travailler, j'adore mes entreprises, j'aime bien, j'ai plein d'idées, donc je suis tout le temps à fond. Et en fait, je pense que j'aurais pu me perdre dans le travail et en oublier de vivre.
[00:52:01] Olivia: Et en fait, c'est dans les enfants, ils me ramènent à ça. On est là, donc il faut du temps pour nous. Mais si je veux avoir du temps pour eux, il faut que j'ai du temps pour moi. Et donc du coup, ça m'équilibre le fait d'être maman, vraiment. Genial. Et
[00:52:12] Solène: est-ce que tu aurais, pour finir, des petits conseils à donner aux entrepreneurs qui nous écoutent et qui souhaitent se lancer dans un projet bébé
[00:52:22] Solène: Est-ce que tu aurais des choses à leur partager ?
[00:52:24] Olivia: D'anticiper un maximum sur le fait de se donner du temps. C'est la [00:52:30] seule chose qu'on peut maîtriser, c'est de se dire... D'avoir du temps parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer, on ne sait pas comment les choses vont se passer. On peut avoir des très belles grossesses comme on peut avoir des grossesses très compliquées.
[00:52:39] Olivia: Les grossesses se suivent comme on dit mais ne se ressemblent pas. Et donc du coup, l'important c'est d'avoir un maximum de temps pour prévoir l'imprévisible. Donc surtout chargée, parce que là j'accompagne une entrepreneur qui a un centre esthétique et qui est enceinte, elle va accoucher en septembre, mais du coup elle a tellement eu sur plein de choses avant qu'elle a tendance à trop en mettre, sauf que la fatigue la rattrape, donc elle dit « bah non, je suis obligée de lever le pied
[00:53:01] Olivia: Donc du coup, elle est un peu frustrée parce que toutes les choses qu'elle voulait faire, elle se rend compte qu'elle ne peut pas les faire. Et donc c'est vraiment ça l'enjeu je pense, c'est de pas se dire je vais faire les choses avant comme s'il y avait une deadline parce qu'on va avoir un projet [00:53:15] maternité, non, c'est juste une pause, ça peut donner l'occasion, comme on disait tout à l'heure, ce sont des saisons, l'occasion de travailler d'autres projets plus en profondeur, d'avoir ce temps-là, d'avoir la chance, d'avoir un temps de réflexion, de pause, etc.,
[00:53:27] Olivia: Donc de vraiment en profiter en tant que telle et ça passe tellement vite après, je me souviens quand on disait ça, je disais maintenant et tout, ma fille a déjà 12 ans, on est nés à déjà 12 ans, je vois pas à quel moment c'est passé, donc vraiment de ces moments de pause parce que pour soi... Parce qu'après, c'est très long avant qu'on en ait à nouveau.
[00:53:46] Olivia: Donc en profitez vraiment et anticipez le plus possible de ne rien faire.
[00:53:51] Solène: Ouais, non, je partage totalement ton point de vue et je trouve que pour compléter ce que tu viens de dire et rebondir aussi sur le partage que tu nous [00:54:00] faisais plus tôt, se nicher, simplifier, élaguer, aller à l'essentiel, voir dans son modèle économique, dans ses offres, dans son type de clientèle, dans ses produits, dans nos tâches à nous, Où est-ce qu'on peut aller à l'essentiel
[00:54:16] Solène: The recette miracle pour se créer cet espace dont on va avoir besoin pour ouvrir ce nouveau chapitre avec la grossesse, avec le nouvel enfant qui débarque dans nos vies
[00:54:30] Olivia: et qui vient te chambouler. C'est vrai. Et tu vois, je m'étais toujours dit, moi, je fais des enfants d'affilée pour qu'ils grandissent ensemble et tout ça.
[00:54:36] Olivia: Et je ne ferais pas comme tous ces parents qui remettent le couvert quelques années après quand les enfants sont grands et tout. Et en réalité... Je sens que j'ai envie d'avoir d'autres enfants. [00:54:45] C'est un truc de dingue, mais mes enfants, voilà, 12, 10 et 8 ans. Et je me dis, mais en fait, j'aimerais bien, je sens que j'aimerais bien en avoir d'autres.
[00:54:53] Olivia: Et mine de rien, je pense que je m'y prépare parce que j'ai continué à faire ce travail de nichage sur mes activités. Bon, sur l'activité de pâtisserie, c'était déjà bien niché, donc ça va. Mais sur Audace et Créativité, je sens que le travail continue et je suis en train de nicher davantage. Je me dis, voilà, l'univers me prépare peut-être, qui sait
[00:55:10] Solène: Ceci est un message subliminal pour le mari d'Olivia. Prépare-toi, le quatrième, la petite graine est plantée dans ton cœur. Bon, merci de nous partager en exclusivité mondiale tes projets, tes petits projets bébés. Faut bien, ouais. Et [00:55:30] alors, comment est-ce que t'appréhendes, j'en profite du coup, j'enchaîne.
[00:55:33] Solène: Comment est-ce que t'appréhendes... C'est tous tes futures grossesses maintenant que tu as plusieurs activités, donc une de pâtisserie, une de coaching ? Voilà, je ne sais pas, qu'est-ce que tu penses mettre en place ?
[00:55:48] Olivia: Là, je me sens beaucoup plus sereine. Je me sens beaucoup plus sereine, je me sens mature.
[00:55:53] Olivia: Les trois grossesses n'ont rien à voir, les trois enfants n'ont rien à voir. Donc je me dis, je me sens prête pour l'inattendu. Et en termes d'activités, aujourd'hui, les activités sont très fluides, très simples. Sur Audace et Créativité, maintenant, j'accompagne spécifiquement les fondatrices de cabinets esthétiques et bien-être sur le développement d'activités et notamment d'un centre de formation.
[00:56:13] Olivia: Donc, c'est vraiment très [00:56:15] spécifique. Et c'est beaucoup plus simple parce que du coup, je suis sur une mono-activité, un même profil et c'est facile. Donc, je n'ai pas besoin de beaucoup de temps pour travailler dessus. Donc, si demain, je dois avoir un autre enfant, je ne vais pas changer grand-chose en fait.
[00:56:29] Olivia: Je travaille... Un jour par semaine sur l'entreprise de la cliente, donc ça va. Et sur l'activité qu'il y a avec le design, pareil, comme j'ai développé un business model en pieuvre, il y a plein d'activités dedans, donc il y a des choses que je pourrais arrêter un moment et reprendre après. Tu vois, la pâtisserie pure, j'arrêterais les commandes, mais je peux quand même tourner des vidéos ateliers, je peux faire des ateliers physiques, j'aimerais bien écrire un livre.
[00:56:52] Olivia: Donc tu vois, il y a d'autres choses que je peux faire autour de tout ça. Donc pour moi, je me sens sereine. Je me sens forte.
[00:56:59] Solène: Génial. [00:57:00] Bon, je trouve ça super comme mot de la fin pour finir notre interview. Merci beaucoup pour ton partage, Olivia. Avec plaisir.
[00:57:09] Olivia: Merci
[00:57:09] Solène: pour cet espace que tu crées, c'est vraiment top.
[00:57:11] Solène: Un grand merci à Olivia pour son partage qui montre à quel point la grossesse est l'occasion de faire maturer son business. D'ailleurs, si vous avez un projet bébé ou que vous êtes enceinte, je suis là pour vous y accompagner. J'ai créé la préparation business à la grossesse qui est le premier accompagnement au monde, d'après mes recherches en tout cas, dédié aux enjeux entrepreneuriaux avant, pendant et après la grossesse.
[00:57:36] Solène: Le lien pour en savoir plus se trouve dans la description de l'épisode. La semaine prochaine, c'est Anaïs qui partagera son histoire. [00:57:45] Fondatrice d'une start-up qui compte aujourd'hui une vingtaine de salariés, elle revient sur l'organisation qu'elle a mise en place pour son premier congé maternité et les différences entre la théorie et la pratique.
[00:57:56] Solène: Alors n'hésitez pas à vous abonner à ce podcast pour ne pas louper les prochains épisodes. Grossesse d'entrepreneuse est produit par Creators for Good à l'initiative de Solène Pignet. Montage Amélie Dedryver Chart graphique Christelle Bourgeois Graphiste Dorothée Cadiot Musique Attila Djan Ab-Sakaria À mercredi prochain !